Pokémon Red

Pokémon Red

Pokémon Rouge et Bleu

Pokémon Rouge
Pokémon Bleu
Pokemon.svg

Éditeur Nintendo
Développeur Game Freak
Concepteur Satoshi Tajiri

Date de sortie JP : 27 février 1996 (versions Rouge et Verte)[1]
JP : 15 octobre 1996 (version Bleue)[2]
AN : 30 septembre 1998[1]
EUR : 10 mai 1999[1]
AUS : 1999[1]
Fr : 8 octobre 1999[3]
Genre RPG
Mode de jeu Solo, multijoueur
Plate-forme Game Boy
Média Cartouche
Contrôle Game Boy

Pokémon Rouge et Pokémon Bleu sont les deux versions du premier jeu vidéo de rôle japonais de la licence Pokémon développé par Game Freak sous la direction de Satoshi Tajiri. Elles sont éditées par Nintendo sur la console portable Game Boy au Japon en 1996 (originellement dans des versions Rouge et Verte), en Amérique du Nord en 1998, puis en Europe et en Australie en 1999.

Le joueur contrôle le personnage principal via une vue aérienne et le dirige dans l'ensemble de la région fictive de Kanto, dans l'espoir de devenir un maître Pokémon et de battre la Ligue Pokémon. Un autre objectif est de compléter le Pokédex par l'obtention de tous les Pokémon disponibles. Les versions Rouge et Bleu utilisent également le câble Link, qui relie deux jeux Pokémon en même temps et qui permet de réaliser des échanges ou des combats entre deux joueurs. Les deux versions, Rouge et Bleu, sont indépendantes l'une de l'autre, mais ont en grande partie la même intrigue et la même action. De plus, pour obtenir les 151 Pokémon, il est nécessaire pour un joueur de réaliser des échanges avec d'autres joueurs ou d'acheter les deux versions du jeu.

Les jeux connaissent une très grande popularité dans les pays riches et deviennent les premiers produits d'une licence qui deviendra en une dizaine d'années la plus grosse franchise de l'histoire des jeux vidéo. La série se dérive en une série de dessins animés, des films d'animations, des jeux vidéo spin-offs et un jeu de cartes à collectionner, qui connaissent aussi de gros succès. Le produit relance les ventes de la Game Boy, une machine déjà vieille pour l'époque. Le jeu original est réédités dans plusieurs versions par la suite : Pokémon Jaune, une édition spéciale, sortie environ un an plus tard, est dédiée au célèbre pokémon Pikachu, et Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille, sortis en 2004 sur Game Boy Advance sont des remakes en couleur.

Sommaire

Synopsis

L'action de Pokémon Rouge et Bleu se déroule dans la région fictive de Kanto, qui sera une région distincte parmi d'autres dans les futurs jeux. Elle est composée de zones géographiques habitées par les Pokémon. Cependant, la zone de répartition de chaque Pokémon est différente pour les 151 espèces de Pokémon existantes. La région de Kanto est constituée de villes peuplées humainement, et de routes qui les relient entre-elles[4].

Le protagoniste silencieux de Rouge et Bleu est un jeune garçon qui vit à Bourg Palette. Après qu'il se soit aventuré seul dans les hautes herbes de Bourg Palette, une voix prévient le joueur de s'arrêter. Le Professeur Chen, un célèbre chercheur Pokémon, explique au joueur que des Pokémon peuvent y vivre et les rencontrer, seul, peut être très dangereux[4]. Il emmène le joueur à son laboratoire où celui-ci rencontre le petit-fils du professeur, un autre garçon souhaitant devenir maître Pokémon, qui se révèlera être un rival. Le joueur et le rival doivent alors choisir un « Pokémon de départ » pour leurs voyages[4]. Ensuite, le rival défie le joueur dans un combat Pokémon où s'affrontent leurs deux Pokémon de départ. Le rival continuera de défier le héros, tout au long du jeu, à plusieurs endroits de la partie[5].

Tout en visitant les villes de la région, le joueur rencontrera des établissements spéciaux appelées « arènes ». À l'intérieur, y demeurent des maîtres d'arènes, que le joueur devra battre dans un combat Pokémon pour obtenir un badge. Une fois les huit badges acquis, le joueur sera autorisé à entrer à la Ligue Pokémon, qui se compose des meilleurs dresseurs de Pokémon de la région. Le héros devra alors battre les quatre membres de la Ligue puis le champion, le rival du joueur[6].

Tout au long du jeu, le joueur devra combattre les forces de la Team Rocket, une organisation criminelle, qui vole et abuse des Pokémon[7]. Ils imaginent de nombreux plans de vols de Pokémon rares, que le joueur doit déjouer[8],[9].

Gameplay

En solo

Comme de nombreux jeux de rôle, Pokémon Rouge et Bleu adoptent une perspective en vue aérienne à la troisième personne, le joueur contrôlant directement le protagoniste dans le monde de fiction, tout en interagissant avec divers objets et personnes[10]. En parcourant ce monde, le joueur rencontrera différentes sortes de terrains, comme les hautes herbes, les forêts, les grottes ou les mers, dans lesquels différentes espèces de Pokémon résident. Lorsque les joueurs rencontrent, au hasard, l'une de ces créatures, l'action passe à une scène de bataille au tour-par-tour, où les Pokémon se battent[4]. Certaines zones ne sont accessibles que lorsque le joueur apprend une capacité spéciale ou obtient un objet particulier[4].

Un aspect majeur du jeu qui se reflète dans le récit principal est le développement des Pokémon en combattant contre d'autres Pokémon, qui se trouvent à l'état sauvage ou appartenant à d'autres dresseurs. Ce système, caractéristique de tous les jeux vidéo Pokémon, permet de gagner des combats contre d'autres Pokémon pour accumuler des points d'expérience et, éventuellement, augmenter de niveau. Le niveau d'un Pokémon influe sur ses propriétés, comme ses statistiques ou ses attaques disponibles[7]. Cependant, le but ultime du jeu est de remplir les 151 entrées du Pokédex, une encyclopédie Pokémon, en obtenant de nouveaux Pokémon. Cela peut passer par la capture, l'évolution ou les échanges avec d'autres joueurs[4].

Le jeu comprend divers bugs comme, par exemple, la capacité de dupliquer des objets ou d'obtenir des Pokémon rares[11]. En outre, il existe un certain nombre de « glitchs Pokémon », le plus courant étant MissingNo., qui est décrit par Nintendo comme une « bizarrerie de programmation ». Lorsqu'on le rencontre, il apparaît comme un groupe de pixels dispersés et peut souvent causer le dysfonctionnement du jeu, y compris le brouillage des images - à moins que le jeu ne soit redémarré[12],[13].

Connectivité

L'échange de créatures via le câble de connexion entre deux Game Boy est au cœur du gameplay du jeu.

Les jeux Pokémon Rouge et Bleu permettent aux joueurs d'échanger des Pokémon entre les deux versions par l'intermédiaire d'un câble Link[4]. Cette méthode d'échange est nécessaire afin de compléter le Pokédex, puisque chacune des deux versions possède des Pokémon exclusifs[10]. Le câble Link permet également de combattre l'équipe Pokémon d'un autre joueur[4]. Lors de l'utilisation des versions Rouge et Bleu sur un Game Boy Advance, le câble habituel pour la Game Boy Advance ne fonctionne pas, les joueurs doivent utiliser le Nintendo Universal Game Link Cable à la place[14]. En outre, les versions anglaises de ces jeux ne sont pas compatibles avec leurs homologues japonais, et de telles échanges se traduiront par la corruption de la sauvegarde de fichiers, car les jeux utilisent des langues différentes et donc des jeux de caractères différents[12].

Tout comme les joueurs peuvent effectuer des échanges entre chaque version et avec Pokémon Jaune, les jeux Pokémon Rouge et Bleu peuvent également échanger des Pokémon avec la deuxième génération de jeux Pokémon, Pokémon Or, Argent et Cristal. Toutefois, il existe certaines limites : les joueurs ne peuvent faire des échanges ensemble si un joueur de la partie possède des Pokémon ou des attaques introduites dans la seconde génération de jeux[15]. En outre, en utilisant le Transfer Pak pour la Nintendo 64, certaines données comme les Pokémon ou les objets de Pokémon Rouge et Bleu peuvent être utilisées dans les jeux Nintendo 64, Pokémon Stadium[16] et Pokémon Stadium 2[17]. Cependant, les versions Rouge et Bleu ne sont pas compatibles avec les jeux de la troisième génération, sur Game Boy Advance ou GameCube[18].

Développement

Le concept de la saga Pokémon est issu de la passion de la collection d'insectes, un passe-temps populaire, pratiqué par le game designer Satoshi Tajiri, étant enfant[19]. Cependant, en grandissant, il a remarqué que l'urbanisation croissante de la ville où il a vécu faisait diminuer les populations d'insectes. Il a également observé que les enfants jouaient à présent dans leurs maisons plutôt qu'à l'extérieur et il lui est venu l'idée d'un jeu vidéo, contenant des créatures qui ressemblent à des insectes, appelés Pokémon. Il a pensé que les enfants pourraient se lier à leurs Pokémon en les nommant individuellement, puis en les contrôlant. Comme Satoshi Tajiri ne voulait pas remplir le monde vidéo-ludique de « violence inutile », il a décidé que les Pokémon ne saigneraient ou en mourraient jamais[20].

Le jeu relance les ventes de la Game Boy.

Lorsque la Game Boy est sortie, Tajiri a pensé que la console était idéale pour son concept de jeu, notamment en raison de la liaison par câble dont Tajiri avait envisagé qu'il pourrait servir aux échanges de Pokémon. Ce concept d'échange était nouveau dans le monde des jeux vidéo, étant donné qu'auparavant, les câbles de connexion étaient utilisés seulement pour les affrontements[21]. Tajiri a aussi été influencé par le jeu Game Boy The Final Fantasy Legend en affirmant, dans une interview, que le jeu lui avait donné l'idée que plus que de simples jeux d'action pourraient être développés pour la console de poche[22].

Les personnages principaux ont été nommés d'après Tajiri lui-même, qui a donné son nom à Satoshi (Sacha, en français) et Shigeru Miyamoto qui a donné son nom à Shigeru (Régis, en français)[20],[23]. Ken Sugimori, artiste et ami de longue date de Tajiri, a dirigé l'élaboration des dessins et des graphiques de l'univers des Pokémon, alors que la musique a été composée par Junichi Masuda[24]. En utilisant les quatre notes de musique que la Game Boy pourrait produire, Masuda a créé les effets sonores et les cris des Pokémon, qu'on peut entendre quand le joueur les rencontre. Il a composé le thème d'ouverture du jeu, qui a été réalisé avec l'image de scènes de bataille à l'esprit, en utilisant du bruit blanc pour refaire le bruit de la marche et imiter la caisse claire[25].

Satoshi Tajiri a toujours pensé que Nintendo rejetterait son jeu, la société n'ayant pas vraiment compris le concept du jeu aux premiers abords. Toutefois, le jeu s'est avéré être une réussite totale, à laquelle ni Tajiri, ni Nintendo ne s'attendaient, notamment en raison de la baisse de popularité de la Game Boy[20]. Lorsque Tajiri a présenté le concept de Pokémon à Miyamoto, celui-ci a proposé la création de plusieurs versions du jeu, avec des Pokémon différents dans chacune, notant que cela pourrait aider le jeu au niveau commercial[26]. Pour ajouter un défi aux jeux Pokémon, Tajiri a fait connaître l'existence d'un Pokémon appelé Mew qui, pour Tajiri, devait « créer de nombreuses rumeurs et mythes sur le jeu » et « maintenir l'intérêt pour le jeu »[20]. Le Pokémon ne devait pouvoir être acquis que par le biais d'un événement promotionnel de Nintendo, mais en 2003, un glitch pour attraper le Pokémon insaisissable a été trouvé[13].

Junichi Masuda compose les musiques et réalise l'environnement sonore.
Équipe de développement
  • Réalisateur : Satoshi Tajiri
  • Programmeurs : Takenori Ohta, Shigeki Morimoto, Tetsuya Watanabe, Junichi Masuda, Sousuke Tamada
  • Character Design : Ken Sugimori, Atsuko Nishida
  • Musique : Junichi Masuda
  • Effets sonores : Junichi Masuda
  • Game Design : Satoshi Tajiri
  • Design monstres : Ken Sugimori, Atsuko Nishida, Motofumi Fuziwara, Shigeki Morimoto, Satoshi Ohta, Rena Yoshikawa
  • Scénario : Satoshi Tajiri, Ryohsuke Taniguchi, Fumihiro Nonomura, Hiroyuki Zinnai
  • Parametric Design : Koji Nishino, Takeo Nakamura
  • Design carte : Satoshi Tajiri, Koji Nishino, Kenji Matsushima, Fumihiro Nonomura, Ryohsuke Taniguchi
  • Producteurs : Shigeru Miyamoto, Takeshi Kawaguchi, Tsunekazu Ishihara

Édition

Au Japon, Pokémon Rouge et Vert ont été les premières versions sorties. Elles se sont vendues rapidement, en partie grâce à Nintendo, qui avait eu l'idée de produire deux versions du jeu au lieu d'un seul titre, ce qui incite certains consommateurs à acheter les deux[27]. Quelques mois plus tard, Pokémon Bleu est sorti sur l'archipel nippon[2]. Cette version qui présente Florizarre comme mascotte n'a jamais dépassé les frontières du Japon et a été remplacé par la version Bleue, qui est une édition spéciale au Japon[28].

Au cours de la localisation de Pokémon pour l'Amérique du Nord, il est devenu évident que le simple fait de modifier les textes du jeu japonais à l'anglais était impossible, les jeux ont donc dû être entièrement reprogrammés à partir de zéro en raison de la fragilité du code source de ces jeux, un effet secondaire du développement inhabituellement long[24]. En outre, alors que les jeux étaient en cours de préparation pour leur sortie, les personnes chargées de la localisation en Amérique du Nord ont prévenu que les monstres « mignons » n'allaient peut-être pas être bien reçus par le public américain, et ils ont plutôt recommandé de les repenser et de renforcer leur design. Le président de Nintendo de l'époque, Hiroshi Yamauchi, a refusé et a plutôt considéré l'accueil possible des jeux en Amérique comme un défi à relever[29]. En dépit de ces échecs, les versions reprogrammées Rouge et Bleu, avec le design d'origine des Pokémon, sont enfin sorties en Amérique du Nord, plus de deux ans et demi après les débuts des jeux Rouge et Vert au Japon[30]. Les jeux ont été extrêmement bien reçus par le publics étranger et Pokémon est devenue une franchise lucrative en Amérique[29].

Réception

Critique

Notes de la presse spécialisée
Publication Note
AN Nintendo Power 7,2/10[31]
AN EGM 8,5/10[32]
AN GameSpot 8,8/10[7]
RU IGN 10/10[10]
Fr Gamekult 7/10[33]
Fr Jeuxvideo.com 16/20[34]
Compilations de plusieurs critiques
Game Rankings 88 %[32]

Le jeu a reçu principalement des bons retours de la critique, avec une moyenne globale de 88 % sur GameRankings[32]. Les fonctionnalités multijoueurs ont reçu une éloge particulière, avec la possibilité d'échanges ou de combats entre Pokémon. Craig Harris, d'IGN, lui a accordé un 10/10, faisant remarquer que « Même si vous avez terminé la quête principale, vous n'avez peut-être pas tous les Pokémon du jeu. Le défi de tous les capturer est vraiment le point le plus important du jeu. ». Il a également commenté la popularité des jeux, surtout chez les enfants, la décrivant comme une « folie »[10]. Peter Bartholow, de GameSpot, qui a donné un 8,8/10 au jeu, a tout de même noté des graphismes et une bande son un peu primitifs, en affirmant que ce sont les seuls défauts du jeu. Il a salué le potentiel de rejouabilité du jeu, de par sa variété, ainsi que l'aspect universel de Pokémon Rouge et Bleu : « En dehors de son aspect extérieur, Pokémon est un RPG unique en son genre, avec beaucoup de profondeur et d'excellentes possibilités dues au mode multijoueur. Tout en étant un RPG, le jeu est assez accessible pour les nouveaux joueurs, tout en divertissant aussi bien les fans du genre. Il est, sans difficulté, un des meilleurs jeux de la Game Boy à ce jour »[7].

Accueil public

Pokémon Rouge et Bleu a été l'élément déclencheur de ce que qui allait devenir une franchise pesant plusieurs milliards de dollars[35]. Au Japon, les versions Rouge, Bleue et Verte combinées se sont vendues à 8,2 millions d'exemplaires, aux États-Unis, Rouge et Bleu se sont vendues à 8,6 millions d'exemplaires[36], et en Europe, a près de 25 millions d'exemplaires[37]. En 2009, les jeux sont entrés dans le Livre Guinness des records pour leur record de « meilleure vente de RPG sur Game Boy » et « meilleure vente de RPG de tous les temps »[38].

Le succès de Pokémon Rouge et Bleu a été attribué au côté innovant de l'expérience de jeu, plutôt qu'aux effets audiovisuels. Des documents publiés par la Columbia Business School indiquent qu'autant les enfants japonais qu'américains préfèrent le gameplay d'un jeu plutôt que ses effets audios ou visuels. En ce qui concerne Pokémon, certains pensent que l'absence de ces effets artificiels a mis en avant l'imagination et la créativité de l'enfant[36]. « Tous les dialogues présents dans le jeu, les nombreuses textures et plus encore sont quelque chose de rafraîchissant qui rend le gameplay suprême et qui vous fait même oublier les graphismes 8 bits. » a même commenté The Guardian[39].

Rééditions

Pokémon Jaune

Pokémon Jaune
Éditeur Nintendo
Développeur Game Freak

Date de sortie JP : 12 septembre 1998
AN : 1er octobre 1999
EUR : 16 juin 2000
AUS : 2000[40]
Mode de jeu Solo, multijoueur
Plate-forme Game Boy

Pokémon Jaune : Édition Spéciale Pikachu (ポケットモンスターピカチュウ, Poketto Monsutā Pikachu) est le quatrième titre de la série Pokémon au Japon, et le troisième en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Le jeu est une version légèrement modifiée des deux précédents jeux, Pokémon Rouge et Bleu, dans laquelle Pikachu fait figure de mascotte. Pokémon Jaune est sorti sur Game Boy au Japon en 1998, en Amérique du Nord en 1999, et en Europe et en Australie en 2000. En plus de Pokémon Jaune, une édition spéciale de la Game Boy Color est sortie, jaune et aux couleurs de Pokémon[41].

L'intrigue et le gameplay de Pokémon Jaune sont en grande partie les mêmes que dans Pokémon Rouge et Bleu[42], mais Pokémon Jaune dispose toutefois de changements pour rendre le jeu plus semblable à la série animée. Comme Sacha Ketchum dans la série animée, le joueur reçoit un Pikachu en tant que Pokémon de départ. Contrairement à d'autres Pokémon rencontrés dans le jeu, Pikachu marche derrière le joueur, et peut afficher son émotion ou réagir lorsque le joueur pénètre dans certains bâtiments ou pièces. Si le joueur est face à Pikachu et lui parle, une fenêtre apparaîtra montrant le visage de Pikachu dans son état d'esprit, allant de la colère, à l'amour, en passant par la curiosité. D'autres modifications mineures de gameplay ont été faites, comme l'apparition des personnages de l'animé Jessie, James et Miaouss[43].

En dépit d'être seulement une variante mise à jour de Pokémon Rouge et Bleu, Pokémon Jaune s'est révélé extrêmement populaire. En Amérique du Nord, le jeu a débuté à la deuxième place des ventes et était premier la semaine d'après[41]. Il a été difficile de trouver le jeu peu de temps après sa sortie[44], et il est devenu le jeu de poche le plus rapidement vendu de tous les temps, la cartouche standard s'étant vendue à 600 000 unités en première semaine et plus d'un million d'exemplaires durant la première quinzaine de jours. Le jeu est également resté en haut du top des ventes durant de nombreuses semaines. Il est entré dans le Livre Guinness des records en 2001 pour son record de s'être vendu en un million d'exemplaires en seulement un mois[45]. Dans l'ensemble, Pokémon Jaune a bien été accueilli par la critique, avec un score global de 85 % sur Game Rankings[46]. GameSpot lui a accordé un 8,9/10[47], et IGN un 10/10, en notant que « le jeu est très facile à prendre en main, et est addictif[48] ».

Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille

Article détaillé : Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille.

Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille (ポケットモンスター ファイアレッド・リーフグリーン - Poketto Monsutā Faia Reddo - Rīfu Gurīn) sont des remakes améliorés des jeux originaux Pokémon Rouge et Vert[49]. Les jeux ont été élaborés par Game Freak et édités par Nintendo pour la Game Boy Advance, et ont été les premiers titres compatibles avec le Game Boy Advance Wireless Adapter, qui était fourni avec les jeux[49]. Le jeu est sorti au Japon le 29 janvier 2004, en Amérique du Nord le 7 septembre 2004, et en Europe le 1er octobre 2004. Deux ans plus tard, le 25 septembre 2006, les jeux ont été commercialisés sous la gamme Choix des Joueurs aux États-Unis[50].

Les jeux disposent de tous les Pokémon des jeux originaux sur Game Boy, ce qui permet à beaucoup de ces Pokémon d'être obtenus pour la première fois dans la nouvelle génération, étant donné que les jeux Game Boy et Game Boy Color sont incompatibles avec les jeux Game Boy Advance. Les deux jeux sont indépendants les uns des autres, mais ont en grande partie la même intrigue. Celle-ci se déroule dans le monde de Kanto et suit la progression du héros dans sa quête pour devenir maître Pokémon[51].

Impact

Game Boy Color à l'effigie des pokémon Pikachu et Pichu.

Le site de jeux vidéo 1UP.com a composé un top 5 des jeux « Late to the Party », sélectionnant des titres qui ont « montré un potentiel inexploité d'une console de jeu vidéo » et qui ont fait partie des derniers jeux à sortir sur leur console. Pokémon Rouge et Bleu ont été classés au premier rang et ont même été nommés « arme secrète » de Nintendo lorsque les jeux sont sortis sur Game Boy, à la fin des années 1990[27]. L'Official Nintendo Magazine a fait un classement des meilleurs jeux Nintendo de tous les temps, plaçant Pokémon Rouge et Bleu 52e sur leur top 100[52]. Le jeu a également était 72e du top 100 des meilleurs jeux de tous les temps, établi par IGN en 2003. Dans ce classement, les testeurs ont noté que le jeu avait « commencé une révolution » et ont félicité la profondeur du jeu, sa stratégie complexe, ainsi que la possibilité d'échanges entre les jeux[53]. Deux ans plus tard, il atteint la place 70 du classement mis à jour, en raison de l'héritage qu'a laissé le jeu, ayant inspiré plusieurs suites en jeux vidéo, films, émissions de télévision et de nombreux autres produits, tous enracinés dans la culture populaire[54]. En 2007, Pokémon Rouge et Bleu ont été classés à place 37 du même classement, les testeurs soulignant la longévité du jeu :

« Pour tout ce qui est arrivé au cours de la décennie passée, tout a commencé ici avec les versions Pokémon Rouge et Bleu. Son mélange unique d'exploration, d'entraînement, de combat et d'échanges a créé un jeu qui est beaucoup plus profond qu'à la première impression et qui force en fait le joueur à se socialiser pour une expérience de jeu vraiment optimale. Le jeu est long, captivant et brille par la dépendance immatérielle qu'il procure, que seuls les meilleurs titres sont en mesure de fournir. Dites ce que vous voulez à propos du jeu, mais peu de franchises peuvent se vanter d'être aussi populaires, et ce dix ans après leur premier succès commercial[23]. »

Cinq ans après les versions Rouge et Bleu, Nintendo a même célébré son « Pokemoniversary ». Les jeux sont largement crédités pour avoir été le début de la série Pokémon, ouvrant ainsi la voie à une réussite de plusieurs milliards de dollars[27].

Notes et références

  1. a , b , c  et d Pokemon Red for Game Boy sur GameSpot. Consulté le 22 juin 2009
  2. a  et b Pokemon Blue for Game Boy sur GameSpot. Consulté le 22 juin 2009
  3. Pokémon Bleu, Gamekult. Consulté le 20 août 2009
  4. a , b , c , d , e , f , g  et h Game Freak, Pokémon Red and Blue, Instruction manual, Nintendo 
  5. (en) IGN Staff, « Guides: Pokemon: Blue and Red » sur IGN.com. Consulté le 24 octobre 2008
  6. (en) Guides: Pokemon: Blue and Red sur IGN.com. Consulté le 27 juin 2008
  7. a , b , c  et d (en) Peter Bartholow, « GameSpot review » sur GameSpot, 28 janvier 2000. Consulté le 26 juin 2008
  8. (en) Guides: Pokemon: Blue and Red sur IGN.com. Consulté le 04 février 2009
  9. (en) IGN Staff, « Guides: Pokemon: Blue and Red » sur IGN.com. Consulté le 04 février 2009
  10. a , b , c  et d (en) Craig Harris, « Pokemon Red Version Review » sur IGN.com, 23 juin 1999. Consulté le 26 juin 2008
  11. (en) Guides: Pokemon: Blue and Red sur IGN.com, p. 72. Consulté le 20 octobre 2008
  12. a  et b (en) Game Boy Game Pak Troubleshooting - Specific Games sur Nintendo.com. Consulté le 09 mai 2008
  13. a  et b (en) Jack DeVries, « IGN: Pokemon Report: OMG Hacks » sur IGN.com, 24 novembre 2008. Consulté le 16 février 2009
  14. (en) nintendo.com.au - GBC - Frequently Asked Questions sur Nintendo.com. Consulté le 07 octobre 2008
  15. (en) Pokemon Gold and Silver Strategy Guide: Trading sur IGN.com. Consulté le 27 juin 2008
  16. (en) Jeff Gerstmann, « Pokemon Stadium for Nintendo 64 Review » sur GameSpot, 29 février 2000. Consulté le 16 septembre 2008
  17. (en) Gerald Villoria, « Pokemon Stadium 2 for Nintendo 64 Review » sur GameSpot, 26 mars 2001. Consulté le 16 septembre 2008
  18. (en) Craig Harris, « IGN: Pokemon Ruby Version Review » sur IGN.com, 17 mars 2003. Consulté le 25 octobre 2008
  19. (en) Amadeo Plaza, « A Salute to Japanese Game Designers » sur Amped IGO sur Internet Archive, 6 février 2006. Consulté le 12 juillet 2009
  20. a , b , c  et d (en) Time Larimer, « The Ultimate Game Freak » sur TIME Asia, 22 novembre 1999. Consulté le 16 septembre 2008
  21. (en) Time Larimer, « The Ultimate Game Freak » sur TIME Asia, 12 novembre 1999. Consulté le 16 septembre 2008
  22. (ja) Pokémon interview sur Nintendo. Consulté le 06 juin 2009
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  24. a  et b (en) Chris Kohler, Power-Up: How Japanese Video Games Gave the World an Extra Life, BradyGames, 2004, 237-250 p. (ISBN 0-7440-0424-1) 
  25. (en) Junichi Masuda, « HIDDEN POWER of Masuda: No. 125 » sur Game Freak, 28 février 2009. Consulté le 09 juin 2009
  26. (en) Christian Nutt, « The Art of Balance: Pokémon's Masuda on Complexity and Simplicity » sur Gamasutra, 3 avril 2009. Consulté le 09 juin 2009
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  28. (en) Pokemon Green Version (Pokemon Green) sur IGN.com. Consulté le 26 juin 2008
  29. a  et b (en) Brian Ashcraft, « Pokemon Could Have Been Muscular Monsters » sur Kotaku, 18 mai 2009. Consulté le 26 juin 2009
  30. (en) Guides: Pokemon: Blue and Red sur IGN.com, p. 62. Consulté le 24 novembre 2008
  31. Now Playing: Pokémon, in Nintendo Power n°113, octobre 1998, page 112
  32. a , b  et c Pokemon Blue for Game Boy, Pokemon Red for Game Boy, sur Game Rankings.
  33. Caleb, « Pokémon Bleu, le test complet sur Game Boy », 2000, Gamekult.com. Consulté le 20 août 2009
  34. Mélo, « Pokémon Version Bleue », 1999, Jeuxvideo.com. Consulté le 20 août 2009
  35. (en) Pokémon Franchise Approaches 150 Million Games Sold sur PR Newswire. Consulté le 15 juin 2008
  36. a  et b [pdf] (en) Joshua Safier & Sumie Nakaya, « Pokemania: Secrets Behind the International Phenomenon » sur Columbia Business School, 7 février 2000. Consulté le 25 octobre 2008
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  38. (en) Jack DeVries, « IGN: Pokemon Report: World Records Edition » sur IGN.com, 16 janvier 2009. Consulté le 16 février 2009
  39. (en) Andy Bodle & Greg Howson, « Monsters to the rescue » sur The Guardian, 30 septembre 1999. Consulté le 15 janvier 2009
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  41. a  et b (en) Pokémon Yellow: Special Pikachu Edition sur IGN.com. Consulté le 08 février 2007
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  43. (en) Brad Cook, « Pokémon: Yellow Version -- Special Pikachu Edition » sur Allgame. Consulté le 09 juin 2009
  44. (en) The History of Nintendo: Pokemania sur GameSpot. Consulté le 24 novembre 2008
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  46. Pokemon Yellow Version: Special Pikachu Edition for Game Boy, Game Rankings. Consulté le 21 août 2009
  47. (en) Cameron Davis, « Pokémon Yellow for Game Boy » sur GameSpot, 28 janvier 2000. Consulté le 12 juillet 2009
  48. (en) Craig Harris, « Pokémon Yellow Review » sur IGN.com, 19 octobre 1999. Consulté le 12 juillet 2009
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  51. (en) Craig Harris, « IGN:Pokemon FireRed Version Review » sur IGN.com, 4 septembre 2004. Consulté le 17 septembre 2008
  52. (en) Tom East, « Feature: 100 Best Nintendo Games » sur Official Nintendo Magazine. Consulté le 18 mars 2009
  53. (en) The Top 100: 71 - 80 sur IGN.com, 30 avril 2003. Consulté le 15 septembre 2008
  54. (en) IGN's Top 100 Games 061-070 sur IGN.com. Consulté le 15 septembre 2008
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