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Plélan-le-Grand
Plélan-le-Grand Administration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Arrondissement Rennes Canton Plélan-le-Grand (chef-lieu) Code Insee abr. 35223 Code postal 35380 Maire
Mandat en coursLaurent Peyrègne
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Brocéliande Site internet Le site officiel de la Mairie de Plélan-le-Grand Démographie Population 3 394 hab. (2006[1]) Densité 68 hab./km² Aire urbaine 15 104 hab. Gentilé Plélanais, Plélanaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 42 m — maxi. 154 m Superficie 49,74 km² Plélan-le-Grand (Plelann-Veur en breton) est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
Plélan se situe en bordure est de la forêt de Paimpont dite de Brocéliande sur la quatre-voies de Rennes à Lorient. Elle est à égale distance de l'Atlantique et de la Manche (mer), soit environ 80 km.
Sommaire
Économie
Plus de 80 commerçants ou artisans exercent sur la commune. Un marché se tient tous les dimanches matin.
Plélan dispose de deux équipements singuliers pour une commune modeste : un vélodrome et un cinéma (Art et essais). Une médiathèque a été créée vers 2000. On trouve également un centre socio-culturel (35 associations), une maison de retraite, une école de musique intercommunale.
Une zone d'activités communautaire de 9 ha est en cours de commercialisation.
Histoire
- Ce sont les moines de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes qui construisirent des batîments religieux au Gué près de l'oratoire qui leur avait été donné par Salomon, roi du Comté de Porhoët. Le nom de la paroisse apparaît ainsi dès 843 dans le cartulaire de Redon ; il signifie "la paroisse du monastère" en français (plou-lan).
- Des bas-fourneaux de datation difficile ont été trouvés sur la rive nord-ouest de l'étang du Perray.
- Jusqu'à la Révolution française, existait au sud de la commune une sorte de république forme d'autonomie accordée aux habitants de ce secteur qui avaient permis le rachat de leur seigneur retenu par des brigands en Italie. Cette "république du Thélin" a toujours l'allure d'un petit bourg bâti autour de son église. Tout au long du XIXe siècle, l'érection de la section du Thélin en commune a été en question, les habitants de la section s'opposant à ceux du bourg.
- Deux prêtres insermentés se cachèrent pendant la Terreur à la ferme de la Touche ; ils sont probablement à l'origine des registres de catholicité clandestins tenus pendant ces années.
- Le bourg actuel ne s'est constitué qu'assez tardivement en supplantant progressivement le village du Gué implanté de longue date dans le vallon situé en contre-bas et plus proche de la forêt et des forges.
- Deux foires se tenaient à Plélan : à la Saint Yves le 19 mai et le Jour des morts le 2 novembre.
- La construction de la nouvelle église devenue vers 1850 trop petite marque le début du déclin de la commune en termes de nombre d'habitants et partiellement du à la perte de rentabilité des fers produits par les forges.
- Plélan se nomme Plélan-le-Grand depuis le décret présidentiel de 1920.
Le Gué
Le village du Gué est le lieu de la paroisse primitive constituée autour de la Motte-Salomon où s'élevait au Moyen Âge le château de Judicaël, occupé aussi par le roi Salomon. On peut toujours découvrir les vestiges de la motte féodale, plateforme circulaire de 2,2 m de hauteur, de 58 m de diamètre à sa base, entourée d'une douve d'une dizaine de mètres de largeur et partiellement comblée. La douve se confondait probablement plus ou moins selon la saison avec le terrain marécageux voisin ; elle pouvait être inondée par un ruisseau provenant de l'étang des Glyorels et de l'étang du Pas-du-Houx, rejoignant le bief du moulin. Le nom du village de Plaisance situé à environ 300 m proviendrait du repos qu'y aurait pris le roi dans les moments de calme, avec l'hypothèse d'un souterrain reliant les deux sites et se prolongeant vers le bourg actuel (une excavation se serait ouverte dans une étable à la Ruisselais au XIXe siècle) [2].
Avant son déplacement dans le bourg de Plélan au milieu du XIXe siècle, le marché , "un des plus considérables", se tenait en ce village le samedi matin. Comme les rencontres étaient l'occasion de libations, on a pu dire : « Cet endroit est tout en cabarets ; il n'y a pas une maison honnête » [3] Profitant de l'affluence, les juridictions de Brécilien (ordinaire et eaux-et-forêts) et de Plélan avaient pris l'habitude d'y tenir leurs audiences au même moment. Pour 1767, Guillotin de Corson affirme même que huit juridictions fonctionnaient en ce lieu. L'auditoire et la prison étaient sur le territoire de Paimpont, alors que le pilori ou poteau de justice était dressé de l'autre côté du ruisseau en Plélan, le spectacle des suppliciés devant instruire le public. Côté Brécilien, existaient également une auberge (à l'enseigne de la Croix rouge) et une fabrique de chapeaux. Une chapelle était également à la disposition des marchands et chalands pour recueillir les offrandes et autres expressions de piété.
Le possesseur de la seigneurie de Plélan, Jean-François de Montigny, obtint le 11 février 1778 des lettres patentes l'autorisant à déplacer les marchés et foires sur la lande de Trégu, au nord-est du bourg, sur un terrain assurément plus sain en particulier l'hiver où les eaux avaient tendance à s'accumuler et à rendre les chemins impraticables. Mais, un procès s'ouvrit au parlement de Bretagne suite à la protestation des propriétaires de la forêt et de la juridiction de Brécilien (requête du 6 mars 1780), protestation soutenue par les habitants du village ; les uns et les autres contredisant les arguments du marquis de Montigny avec le souci d'empêcher la ruine du village ou la diminution de leur influence et droits associés. A la rigueur, convenaient-ils pouvait-on déplacer le marché à quelques pas de là sur « la place du châteaux où se tiennent les anciennes foires, soit sur la place des Mottes en haut de laquelle est le chemin royal ». [4]
Parmi les arguments des opposants qui finalement eurent gain de cause, on relève que « la route serait double pour la multitude de personnes attachées à l'exploitation des forges ».
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1885 Francois Aubry 1928 Albert Desbois 1979 1995 Marie-Joseph Bissonnier DVD Président du conseil général d'Ille-et-Vilaine (2001-2004) 1995 2008 Joël Turquety DVD 2008 en cours Laurent Peyrègne SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[5]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2271 2336 2284 2349 2566 2940 3485 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Transports
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre construite à partir de 1850 à la place d'une église du XIIIe siècle dont ne subsiste que la chapelle Sainte-Anne. Côté nord, une tour datant de 1620 joue le rôle de clocher.
- Mairie aménagée dans les anciennes halles.
- Hôtellerie de la Fleur de Lys.
- Fontaine de Saint-Fiacre, patron des agriculteurs, au début de la route du Thélin, à côté d'une vieille croix portant "1506 Thoumas Dannet".
- Étang communal de Trégu à proximité de la Quatre voies ; étang de la Chèze un peu plus loin
- Château du Pont-Mussard.
- Étang de Trécouët ; étang des Glyorels.
- Étang du Perray se déversant dans l'étang des Forges ; étang de 13 hectares mais de faible profondeur, sa rive est a encore l'allure d'une plage (il s'y tenait une kermesse jusque vers 1965 (base d'un manège encore visible près du déversoir))
- Les Forges de Paimpont dont une partie se trouve sur le territoire de Plélan (ancienne cantine des ouvriers devenu restaurant gastronomique, maison de l'Évêché) ... chêne d'Anatole Le Braz...
- Le 3 mai 1794, l'ouest de la commune fut le théâtre d'un épisode de la Guerre de Vendée : l'armée royaliste commandée par Puisey attaqua à l'improviste l'armée républicaine qui franchissait sans précaution particulière le vallon séparant Plélan de Beignon ("Pont du Secret") ; la vigueur de l'attaque força les 3000 fantassins et les 90 cavaliers à se replier sur les hauteurs (village de la Vieille-Ville).
- Des manœuvres militaires furent commandées par le duc de Nemours en septembre 1843 dans les landes du Thélin. Le commandant du camp établi en cet endroit, le Comte de Rumigny, se serait tué en jetant son cheval dans le vide ; si les lieux rendent cet événement plausible, cela n'a jamais été attesté autrement que par la date de 1843 qu'on trouve gravée dans le schiste des rochers dits de Ruminy (!).
- Dans ce site escarpé, un ancien directeur des Forges de Paimpont se blessa très grièvement en voulant prouver la possibilité de voler comme un oiseau en battant des bras après s'être enduit de plumes ; il mourut quelques jours après.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- ↑ données officielles 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ E. Aubrée, La Motte du roi Salomon au Gué de Plélan, Bulletin de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, 1908, p. 177-180.
- ↑ Dossier concernant le projet de déplacement du marché en 1778. Source 1 J 576
- ↑ Dossier concernant le projet de déplacement du marché en 1778. Source 1 J 576
- ↑ Plélan-le-Grand sur le site de l'Insee
Archives
- Éric Joret, Répertoire des archives communales de Plélan-le-Grand, 1987. Quelques éléments ...
- 1J 15 - Cochons errants : arrêté du maire, 1828 !
- 2M 2 - Installation de l'horloge : mémoire, correspondance, 1837-1838.
Bibliographie
- Jean-René Durand, Les objets de la vie quotidienne et des activités rurales dans deux cantons d'Ille-et-Vilaine au XIXe siècle à partir des inventaires après décès (cantons d'Antrain et de Plélan 1810-1880), Rennes, 1984, 331 p., (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 404).
- Jean-François Duval, Occupation et mise en valeur du sol dans la région de Plélan-le-Grand au Moyen Âge (Ve-XIIIe siècle), Rennes, 1998, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 727).
Liens externes
- Le site officiel de la Mairie de Plélan-le-Grand
- La commune de Plélan-le-Grand vue du ciel
- Plélan-le-Grand sur le site de l'Institut géographique national
- Portail de la Bretagne
Catégorie : Commune d'Ille-et-Vilaine
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