Plédéliac

Plédéliac

48° 27′ 00″ N 2° 23′ 12″ W / 48.45, -2.38666666667

Plédéliac
Les pins de Plédéliac par Alexandre Ségé, 1874
Les pins de Plédéliac par Alexandre Ségé, 1874
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Canton Jugon-les-Lacs
Code commune 22175
Code postal 22270
Maire
Mandat en cours
Alain Briens
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Arguenon - Hunaudaye
Démographie
Population 1 256 hab. (2006[1])
Densité 24 hab./km²
Gentilé Plédéliacais, Plédéliacaise
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 00″ Nord
       2° 23′ 12″ Ouest
/ 48.45, -2.38666666667
Altitudes mini. 17 m — maxi. 111 m
Superficie 51,75 km2

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Voir la carte administrative

Plédéliac est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne.

Sommaire

Géographie

L’actuelle commune de Plédéliac comprend, outre le bourg, de nombreux lieux-dits, parmi lesquels : le Chêne-au-Loup, Saint-Jean, la Chênaie, la Tortillais, la Bertière, la Denais, le Fougeray, le Frêne, Saint-Maleu, le Plessis-Camet, la Villéon, Loiserie, le Pré, le Saint-Esprit-des-Bois, le Chef-du-Bois, la Ville-Morvan, la Brousse, la Goudais, le Clos, le Lié, la Plançonnais, Saint-André, la Pefferie, etc.

Trois forêts couvrent une partie de la commune de Plédéliac :

  • la forêt de Saint-Aubin (2 600 ha),
  • la forêt de Coat-Jégu (forêt privée),
  • la forêt de la Hunaudaye (1 040 ha).

La commune de Plédéliac se situe également sur la rive ouest du barrage de l'Arguenon, où se trouve notamment implantée une base nautique réputée.

Histoire

Plédéliac vient du breton ploe (paroisse) et de saint Théleau ou saint Teliaw. À l'origine Plédéliac signifiait donc « paroisse de Saint Théliau.

Saint Théleau était un saint breton, originaire du Pays de Galles. Il aurait été le disciple de l'archevêque Dubricius (ou Dubrice et de saint Paulinus. Durant son séjour en Armorique, il aurait été un compagnon de saint Samson avant de retourner dans sa terre natale. Il est, comme saint Edern, représenté avec un cerf, peut-être une christianisation de l'ancien dieu celte Cernunnos.

Article détaillé : saint Théleau.
Article détaillé : Cernunnos.

D'un point de vue chronologique, on rencontre les appellations suivantes : Pledelia (en 1187-1200), Pledeliau (en 1219), Par. de Pludeliau, Pledelia (en 1234), Pludelia (en 1248, en 1264, en 1298, vers 1330), Pledeliat (en 1364), Pledelia (en 1420, en 1514, en 1536, en 1583), Pledeliac (en 1569).

L'allée couverte qui se situait à proximité du village de Saint-André attestait d'une présence humaine des environs de Plédéliac dès la Préhistoire. Cependant, la paroisse n'est évoquée dans les documents historiques qu'à partir du Moyen Âge.

Plédéliac est donc une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire de l'actuelle commune de Plédéliac ainsi que le territoire de l'ancienne commune de Trégomar (aujourd'hui rattachée à la commune de Lamballe).

Le nom de Pludeliau est cité dès 1219. C’est celui d’une paroisse dès 1235, d'après le cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois (Anc. év. III, 52, 81). L'abbaye cistercienne de Saint-Aubin-des-Bois, émanation de celle de Bégard, est fondée entre 1130 et 1138, sans doute par le comte Geffroy Boterel.

Au Moyen Âge, la paroisse de Plédéliac appartient au diocèse de Saint-Brieuc et a pour succursale le Saint-Esprit, ancien ermitage de la duchesse Constance et ancien prieuré, propriété de l'abbaye de Beaulieu (en Languédias). L'ancienne paroisse de Plédéliac dépendait de la subdélégation de Lamballe et du ressort de Jugon. Le comte de Rieux en était le seigneur. La cure était à l'ordinaire (dit Ogée), à l'alternative (dit le Pouillé de Tours).

En 1214, le duc de Bretagne, Pierre Mauclerc, autorise les Tournemine à construire une forteresse. Il leur offre pour cela les terres de Pleherel, de Landébia et de la forêt alors dite « de Lamballe ». Puis, les seigneurs de la Hunaudaye et de Penthièvre accueillent sur leurs terres les religieux du prieuré du Saint-Esprit et de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, qui contribuent au défrichement, à la mise en valeur du territoire et au développement de techniques agricoles nouvelles.

La forteresse de la Hunaudaye, construite à partir de 1220, était la clé du Penthièvre ; érigée en baronnie au XVe, elle résista aux tentatives de démolition de la Révolution.

Dès l'époque médiévale, l'importance de la forêt sur le territoire est cruciale. L'antique forêt de Lanmeur est rebaptisée forêt de la Hunaudaye lors de la montée en puissance des Tournemine, les seigneurs du Château de la Hunaudaye.

Peu à peu, c'est autour de l'église paroissiale Saint-Malo que se développe le bourg de Plédéliac. La seigneurie de La Hunaudaye, quant à elle, est érigée en baronnie des États de Bretagne le 6 septembre 1487. Au cours de la Révolution, le château et l'abbaye de Saint-Aubin sont pillés, comme tant d'autres en France, mais, fort heureusement, ne sont pas détruits.

Plédéliac élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'en l'an X.

Jusqu'au début du XXe siècle, la forêt de la Hunaudaye est exploitée pour le charbon et le bois d'œuvre, ce qui apporte un complément important à la vocation agricole de la commune. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, en 1943 précisément, un maquis vient se fixer à la Hunaudaye et plusieurs parachutages d'armes sont effectués en 1944 dans les Landes de Plédéliac.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
- mars 2001 Hélène Hamon divers droite retraitée
mars 2001 mars 2008 Madeleine Houzé divers gauche sans profession
mars 2008 mars 2014 Alain Briens divers droite agriculteur en retraite
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
1 381 1 390 1 336 1 300 1 232 1 238 1 258
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Château de la Hunaudaye.

La commune compte quatre monuments historiques et vingt-deux monuments inventoriés :

  • La chapelle du Saint-Esprit (XXe siècle), située au lieu-dit « le Saint-Esprit-des-Bois » et reconstruite vers 1925. On y trouve une statue de saint Jean Baptiste datée du XIVe siècle[8]. Un retable en bois porte les armes de la famille de Rieux, propriétaire de La Hunaudaye aux XVIIe et XVIIIe siècles. La chapelle abrite les tableaux intitulés La Sainte Famille et La Mort, œuvre de Philippe et qui datent de 1781[9],[10]. La chapelle est inventoriée[11].


  • Le manoir de Belouze (XVIe siècle), propriété de la famille Nos (ou Noes) que l'on pense originaire de Vaumoysel ou Vauméloisel. Propriété de Guillaume et Jehan des Noes en 1480, de François des Noes en 1514 et de Charles des Noes en 1569. Le premier seigneur que l'on peut citer avec certitude est Guillaume Nos (ou Noes), qui avec Jean de Nos (ou Noes), paraît à la montre de Moncontour de 1469. Un autre Guillaume des Nos, vivant avant 1500 épouse Jeanne Le Desnays, fille de Roland seigneur du Gautrel (en Maroué) et de Jeanne du Cambout. François des Nos lui succède puis Charles, époux de Louise de Morays, demoiselle des Fossés (en Plélan-le-Petit). François des Nos, époux de Marie Le Voyer, décède vers 1607. L'aîné, René des Nos, seigneur des Fossés, meurt en 1624 à Plestan. Mathurin qui lui succéda aux Fossés était l'époux de Catherine Le Voyer de Trégomar qui lui apporta la terre de Cariot (au Maroué). Le manoir de Bélouze est aujourd'hui une ferme-auberge pédagogique, accueillant surtout les enfants et les classes de découverte, principalement autour du thème de la nature
  • L'écomusée de la Ferme d'Antan, située au cœur du village du Saint-Esprit des Bois, fait la promotion des traditions ancestrales, et organise chaque été, en général au début du mois d'août, la fête du pain. Le bâtiment original fut construit en deux étapes. Une première partie fut achevée en 1810 tandis que la seconde remonte à 1885. L'habitation possédait d'abord une couverture de chaume avant qu'une toiture en ardoise ne la remplace. C'est une ferme de taille moyenne, dont le logis principal est prolongé par l'écurie d'un côté et l'étable de l'autre. Dans la cour, les soues à cochons font face à un poulailler, un four à pain et un puits, ainsi qu'un cellier aux murs en bauge et au toit de chaume. La ferme tombait peu à peu en ruine lorsque, en 1974, elle fut rachetée puis restaurée, sans subvention publique, par une association désireuse de présenter un témoignage sur la vie de nos ancêtres. L'ouverture au public de la ferme en tant qu'écomusée put se faire à partir de 1978. Accueilli par une guide en tenue d'époque, le visiteur s'imprègne de la vie d'une famille du début du 20e siècle, rythmée au quotidien par les tâches ménagères, les soins aux animaux, le travail de la terre et le savoir-faire d'autrefois. On y découvre l'habitat reconstitué, appelé « l'hôté », l'étable, l'écurie, les soues et le poulailler. Le cheptel est constitué de vaches, de chevaux, de cochons, d'ânes et d'une basse-cour. Le cellier, la forge et le hangar rassemblent tous les objets, le matériel et l'outillage nécessaire à ce cadre de vie. Un détour dans le jardin permet de découvrir des cultures anciennes telles que : le lin, le blé noir, les topinambours… Un petit film complète la visite et fait revivre cette ferme, à travers la vie d'une famille, au cours d'une journée de septembre 1924. Et tous les ans, le public peut découvrir une nouvelle exposition sur un thème d'époque. De plus, l'écomusée accueille de nombreux écoliers et de nombreux touristes qui participent à diverses activités pédagogiques ayant pour but de leur faire découvrir des savoir-faire ancestraux telles que : la découverte du lin, de la plante à la fibre textile ; la fabrication de beurre confectionné à la baratte ; la cuisson du pain au four à bois de la ferme ; le blé noir et son utilisation alimentaire ; la fabrication de paniers en osier ; les jeux d'autrefois des enfants ; l'approche des animaux pour les maternelles. Par ailleurs, les enfants bénéficient également de la visite complète de la ferme, adaptée en fonction de chaque classe d'âge. Aujourd'hui les ressources viennent des nombreux visiteurs de la ferme, plus de 8 000 en 2003, mais aussi des différentes fêtes organisées dans l'année, dont la fête du pain en été ou la fête de la châtaigne en automne[12].

Vie communale

La commune de Plédéliac comporte de nombreuses associations de toutes sortes : des associations sportives comme l'ASP (club de football), les Avirons d'Armor (club d'aviron) ou Hunaudaye Tonic ("Gym Tonic"), des associations touchant à l'art comme la chorale de la Hunaudaye, l'art floral, la troupe de théâtre "Pécroute & Co", mais aussi des associations diverses telles que le club de chasse ou l'association des jeunes "Bouge ton bled", et l'association «voir autrement», œuvrant pour le Niger.

On peut également citer le bar "Coup d'Tabac" qui organise des animations telles que des concerts, des soirées à thèmes ou des jeux pour les plus jeunes (comme les courses d'escargots).

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

  • Pierre Amiot, L'Abbaye de Saint-Aubin des Bois, dans Le Pays de Dinan, 1981, p. 71-80.

Notes et références

  1. populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
  2. Plédéliac sur le site de l'Insee
  3. Notice no PA00089397, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  4. Notice no PA00089759, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  5. Notice no PA00089396, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  6. Notice no PA00089395, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  7. Notice no IA22000209, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  8. Notice no IM22003071, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  9. Notice no IM22003068, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  10. Notice no IM22003070, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  11. Notice no IA22000128, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  12. le site officiel de la Ferme d'antan



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