Pierre-jean François Vrigny

Pierre-Jean-François Vrigny
Naissance	26  mai  1770 Saint Germain de Sées
Mort au combat	5 janvier  1813 (à 42 ans) Elbing
Origine	France
Conflits	Conquête de l'Italie
Distinctions	Légion d'honneur Sabre d'honneur Baron de l'Empire

Pierre-Jean-François Vrigny est né le 26  mai  1770 dans la commune de Saint-Germain-de-Sées - qui n'existe plus (seule la commune de Sées est mentionnée)- et baptisé le même jour tel qu'en témoigne le registre paroissial de la commune. Fils de François Vrigny et de Jeanne Huet. Il eut pour parrain le seigneur Pierre André Charles Pichon conseiller du Roy et procureur au grenier à sel de Sées et pour marraine, demoiselle Marie Françoise Catherine Hommey. Le registre est signé Des Genettes, prêtre curé de Saint-Germain-de-Sées.

Il s'engage dans un bataillon de Volontaires nationaux et tel devait être son ascendant moral ainsi que son prestige physique - car il est décrit fort en couleur et fortement charpenté - qu'il fut élu capitaine de la compagnie de Saint-Germain-de-Sées lorsque celle-ci intégra le 15^e bataillon des VN, bataillon fondu lui-même dans la 157^e demi-brigade.

De 1792 à 1796, dans l'Armée du Nord, il participe à toutes les campagnes : Valmy, Jemmapes, Wattignies, Geisberg, Fleurus, Hondschoote et aux rives du Helder et en janvier 1795 applaudit lors de la prise de la flotte hollandaise gelée par ses compagnons hussards.

Le 22 septembre  1796 il passe à la 163^e demi-brigade qui devient peu après le 36^e de Ligne qui sera incorporée dans l'Armée de Sambre et Meuse avec laquelle il fait les campagnes de 1797 et 1798. En 1799 et 1800 il participe la conquête de l'Italie et de l'Helvétie. À l'affaire de Bergen il reçoit une balle au travers de la cuisse gauche et à Glaris en 1799 il en reçoit deux dans le côté droit. Puis faisant partie du corps de Desaix il était à Marengo.

Le 15 septembre 1800 (28 fructidor an VIII) il lui est décerné un Sabre d'honneur^[1] "Pour s'être conduit avec une grande distinction aux armées d'allemagne et d'Helvétie". Le 14 juin 1804 il fait partie des premiers décorés de la Légion d'honneur. Le 30  mai  1805 il passe à la Garde Impériale en tant que Capitaine au 1er régiment des Conscrits. Il est à Austerlitz.

Le 1^er mai 1806 une nouvelle récompense l'attend; il est nommé chef de Bataillon et coup sur coup le 4 Juin fait Baron de l'Empire.

Il part pour les campagnes de 1806-1807: Iéna, Friedland et Tilsitt. A la prise de Maeskirch il fait 1200 prisonniers y compris les officiers. A l'affaire de Kaiserheim (Souabe) il est entouré avec ses trois compagnies par un régiment de hussards ennemis ; Il forme le carré, soutient trois charges et oblige ses adversaires a faire retraite tout en lui tuant et blessant 30 hommes et pris douze prisonniers.

En 1808 il part pour l'Espagne et parcours la péninsule: marche sur Madrid, sur l'Océan, abominable traversée du Guadarrama.

Le 5 avril 1809 il est nommé major commandant du 3^e Régiment des Voltigeurs de la Jeune Garde. Ensuite, c'est pour lui les nouveaux champs de batailles : Eckmühl, Esslin et Wagram. Il se repose à Shoenbrunn et parade au Prater.

En 1810 et 1811 il repart pour l'espagne dans le corps du Maréchal Soult puis au Portugal avec Massena.

Rentré en France, le 7  septembre  1811 il est transféré au régiment des Fusiliers-Chasseurs de la Garde avec le grade de de colonel-major - Ce corps faisant partie de la maison militaire de sa Majesté l'Empereur - (cf. Almanach impérial de 1812 P.93).

Il est en Russie: Mojaïsk, Valoutina, Moskova puis Moscou.

Pour en terminer c'est la retraite. Il est exténué, il passa la Bérézina et alors commença son agonie debout tout en marchant. Il traversa la Pologne, pénétra en Prusse-Orientale en traînant toujours son sabre d'honneur - dont il ne s'est jamais séparé - et tomba à Elbing où il est aussitôt fait prisonnier et hospitalisé.

Il meurt le 5 janvier  1813 et est enterré dans une fosse devenue anonyme.

Notes et références

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