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Piedicorte-di-Gaggio
Piedicorte-di-Gaggio Pays France Région Corse Département Haute-Corse Arrondissement Corte Canton Bustanico Code Insee 2B218 Code postal 20251 Maire
Mandat en coursFrançois Corazzini
2008-2014Intercommunalité SIVOM di Rogna Latitude
LongitudeAltitudes moyenne : 740 m
minimale : 100 m
maximale : 1192 mSuperficie 2725 ha = 27,25 km² Population sans
doubles comptes127 hab.
(1999)Densité 4 hab./km² Piedicorte-di-Gaggio, ( en langue corse : Pedicorti di Caghju ou plus communément Pedicorti, prononcé : pé i gorti ), est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse.
Ancien chef-lieu de canton :
- Pedicorti était le chef-lieu du "canton de Piedicorte-di-Caggio", avant la fusion de celui-ci avec celui de "San-Lorenzo" (E Vallerustie), et celui de "Sermano" (Boziu). Ceci expliquant les équipements (gendarmerie...)
Sommaire
Géographie
Situation
Le village est situé à égale distance de Corte et Aléria sur un promontoire à environ 740m d’altitude sur le versant du Monte Gaggio (1085m). Vu du ciel le village semble émergeant d’un océan de châtaigniers. Le village domine la vallée du Tavignano entre la région du Bozio au nord, le Venacais au sud-ouest et la Plaine Orientale à l’est.
Accès
Le village est situé à environ 1h30 de Bastia (97km) et 2h15 d’Ajaccio (150km) On y accède en empruntant la Route Nationale 200 en venant de Corte. Il faut suivre celle-ci sur 17km jusqu’au pont génois dit Pont d’Altiani et suivre la route qui s’élève en lacets durant 8km jusqu’au village Altiani. Il ne vous reste alors seulement 4km, le village apparaît subitement au détour d’un virage. En venant d’Aléria la RN200 est à emprunter dans l’autre sens jusqu’au pont du Corsiglièse. La route monte alors en lacets jusqu’au village de Pancheraccia puis 3,5km plus loin le village apparaît peu avant le village de Pietraserena situé à 2km de Piedicorte.
Délimitation
Le territoire de Piedicorte est relativement étendu (2726ha). Piedicorte a pour limite la commune de Zuani au nord, Altiani et Focicchia à l’ouest, Vezzani et Antisanti au sud et enfin Pietraserena et Giuncaggio à l’est.
Démographie et population
Le village a connu, comme la plupart des villages une explosion démographique au 19e siècle. Piedicorte comptait alors plus de 1000 habitants avant une progressive désertification rurale. Hélas, aujourd’hui, on ne compte qu’environ 130 habitants, le village n’en reste pas moins très vivant à la saison estivale et voit sa population quadruplée durant cette période.
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 184 194 182 135 129 127 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Histoire
Première Guerre mondiale
Piedicorte, comme de nombreux communes de Corse, paya un lourd tribu durant la Première Guerre mondiale. En effet, le monument aux morts en témoigne et pas moins de 50 noms y sont inscrits : 7 officiers, 9 sous-officiers et 34 caporaux et soldats. Beaucoup de militaires revenus des champs de bataille eurent une conduite héroïque et furent ainsi décorés.
Durant la guerre la vie au village était également difficile. Les liaisons maritimes deviennent périlleuses et le ravitaillement devint de plus en plus aléatoire faisant ainsi grimper les prix des denrées. Même le prix des châtaignes passa de 0,10 à 0.70 F le kilo.Pour finir la grippe espagnole toucha très lourdement le village en 1918.
L’entre deux guerres
Une fois les hommes revenus du front les modernisations et la création de nouveaux organismes s’enchaînent.
En 1919, le Comité du Souvenir Piedicortais est créé puis celui des Intérêts Généraux. Le Comité fait alors érigé le monument aux morts actuel d’une hauteur de 6m. La place où celui-ci se trouve prit le nom de Place Benetti en 1923 en hommage à la famille qui fit don du terrain. Piedicorte fut ainsi un des premiers villages à posséder son monument aux morts.Le Comité des Fêtes fut mis en place en 1920. Sa première manifestation eut lieu le 1er août 1920, jour de la saint Clément. Les réjouissances comprenaient une matinée théâtrale par une troupe de Bastia, une procession et des jeux pour enfants. Le comité eut une activité assez importante certaines années et procura ainsi au village, outre l’animation qui en faisait le charme l’été, des ressources non négligeables. En 1927, il fit don à la commune de 2290F. Aujourd’hui, la tradition se perpétue puisque le Comité des Fêtes organise encore et toujours les réjouissances désormais les 13, 14 et 15 août.
La Seconde Guerre mondiale
Dans un premier temps, Piedicorte ne connut pas les mêmes conséquences désastreuses qu’au début de la guerre de 14. Le nombre de tués étant relativement faible (5 noms ont été inscrits au monument).
Après l’armistice commença une seconde phase qui fut comme partout celle des restrictions. On essaya de reprendre alors quelques cultures mais ce furent finalement la farine de châtaignes et la viande locale qui permirent de survivre. Le Gouvernement de Vichy révoqua le maire Félix Corazzini. A la fin 42, commencèrent les parachutages dans des régions plus propices que Piedicorte et les résistants récupérèrent et cachèrent armes et vivres. L’occupation italienne fut présente à travers l’installation de carabiniers et d’un chef de bataillon à Pietraserena. Un centre de ravitaillement des résistants fut constitué au village. Le 9 septembre 1943, les italiens évacuèrent le canton. Le travail essentiel pour les résistants piedicortais fut de transporter armes et munitions vers le pont de Corsiglièse et de guider les combattants vers les lieux de rassemblement. Le 22 septembre en début d’après midi, 5 avions allemands venant de la base de Ghisonaccia arrivèrent au dessus du village. Ils revinrent en piqué à basse altitude au dessus des maisons et lâchèrent leurs bombes. L’une toucha les châtaigniers coté Est, la 2e tomba au sud-est vers le couvent, la 3e au nord-est (coté du Palazzu) et les 2 autres, en plein centre du village explosèrent sur un groupe de personnes rassemblées devant la boucherie. Des mitraillages eurent également lieu sur le chemin du Couvent. Cet acte de barbarie contre des populations civiles, fit neuf morts et une dizaine de blessés ; 3 ou 4 maisons furent détruites et beaucoup d’autres furent endommagées. Les noms des victimes gravés sur une plaque apposée sur la façade d’une des maisons reconstruites sont les suivants : Victor ANTONETTI, Marguerite MARIOTTI, Thérèse MASSIANI, Marius PIETRI, Rose SIMONI, Valérie LUCCIONI, Jeanne ROSSI, Estelle OTTAVI, Jean Noël CORAZZINI.Les causes du bombardement restent obscures. On dit que la veille deux espions italiens auraient appris par des propos imprudents tenus en leur présence sur la Place de l’Eglise qu’il y avait des résistants dans le village. On peut surtout penser que les Allemands excédés par les escarmouches du pont de Corsiglièse qui freinaient leur repli sur Bastia, voulurent punir un village. La thèse du bombardement par erreur est à écarter en raison de la précision de l’opération.
Ce qui suivit après 1946 fut caractérisé par une lutte constante entre les autorités locales et les Services Départementaux ou Nationaux pour conserver école, gendarmerie, justice de paix etc. Vers 1950 ce qui est le plus important à signaler est l’effort fait pour équiper le village ; grâce à des prêts et des subventions des réalisations édilitaires ont vu le jour et permettent aux habitants d’avoir le confort moderne ; ce qui n’était pas le cas dans le passé.
En 1973, Pedicorti a cessé d'être chef-lieu de canton.
Lieux et monuments
Église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption du XIXe siècle classée monument historique : façade baroque, magnifique clocher à 4 étages avec réemploi de matériaux romans (masques humains, linteau décoré), 7 autels ornés de toiles anciennes dont une Descente de Croix, statue en bois de Saint Antoine. Momie de Saint Clément visible à l'intérieur.
Orgue de tribune Agati-Tronci de 1900 (opus 1202), relevé en 1977 (S.Groleau), 1992 (A.Massoni), 2009 (JL.Loriaut).
Événements
Fête communale le 15 août. Deux grands bals les 14 et 15 août considérés comme les plus importants du canton. Fête patronale le 20 janvier.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 françois Corazzini Toutes les données ne sont pas encore connues. Personnalités
- Ange-Félix Corazzini, engagé volontaire au régiment d’artillerie de Bizerte, devenu brigadier, maréchal des logis puis adjudant en 1914, il est blessé une première fois à la cote 310 à Verdun, prend part à la deuxième bataille de la marne et sera gravement blessé à Ribecourt . Il a été maire de Piedicorte-di-Gaggio de 1925 à 1965. Pendant la guerre 1939-1940 il fut dans la Résistance chef-adjoint cantonal du groupe « Combat » . Il fut décoré commandeur de la Légion d’honneur.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Piedicorte-di-Gaggio site personnel sur le village
- Piedicorte-di-Gaggio le site du Comité des Fêtes
- Piedicorte-di-Gaggio Le site de Piedicorte Paese Vivu
- Piedicorte-di-Gaggio sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie : Commune de la Haute-Corse
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