- Rogna (pieve)
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Rogna (A Rogna en langue corse) était une pieve du Centre Corse, de l' « En-deçà des Monts », un territoire encore dit « Terre-de-la Commune», qui, avec le Cap Corse, équivalait à l'actuel département de Haute-Corse.
Sommaire
Géographie
Rogna était une pieve qui comptait environ 4 250 habitants vers 1520.
Au XVIe siècle elle avait pour lieux habités :
- Vivario, Vivario
- li Gati, hameau de Vivario
- le Murachiole, Muracciole,
- Arche, ancien hameau de Muracciole, où se trouve la chapelle romane Santa-Maria-d'Arca du Xe siècle
- Herbajolo, Erbajolo
- la Valle di Sera,
- la Fosigia, Focicchia
- la Lamella, village ruiné de Focicchia
- Altiani, Altiani
- lo Petragio,
- lo Pè di la Corte, Piedicorte-di-Gaggio
- lo Lunello, Lonello hameau ruiné de Piedicorte-di-Gaggio
- Porra,
- lo Piano Buono,
- la Petra Serena, Pietraserena
- Santa Maria de Talsini, église Santa Marione
- Corte, Corte
- Omessa, Omessa
- Santa Lutia"", Santa-Lucia-di-Mercurio
- Tralunca, Tralonca
- lo Soarello,
- Castirla, Castirla.
Au début du XVIIIe siècle la pieve de Rogna redécoupée, avait perdu une partie de son territoire, cédant du terrain aux pievi de Talcini et de Venaco. Elle comprenait les communautés suivantes :
- Vivario, Peri et Gatti, hameau de Vivario
- Muracciole,
- Noceta
- Rospigliani,
- Antisanti
- Giuncaggio
- Pancheraccia
- Pietraserena
- Piedicorte-di-Gaggio
- Altiani
- Focicchia
- Erbajolo
- Casanova.
Le 15 mai 1768, par le traité de Versailles, Gênes charge la France d’administrer et de pacifier la Corse. La pieve de Rogna prendra le nom de pieve du Tavignano.
En 1790, avec la Révolution, la pieve du Tavignano devient le canton de Piedicorte-di-Gaggio.
En 1824 les communes de Vivario et de Muracciole cèdent une partie de leurs terres pour la création de la commune d'Aléria.
Histoire
La pieve civile
Au début du XVIIIe siècle, l’abbé Francesco Maria Accinelli à qui Gênes avait demandé une estimation des populations de Corse, avait rédigé un texte manuscrit en langue italienne à partir des registres des paroisses. Il avait écrit : « Pieue di Rogna : Uiuario, Moraciola, Peri, e Gatti 553. Noceta 242. Rospiliani 72. Antisanti 109. Giuncaggio 99. /275/ Pancaraccia 121. Pietra Serena 141. Piedi Corte di Grigio 380. Altiani 295. Fogiccia 104. Erbagiolo, e Casanoua 264. »[1].
La pieve de Rogna faisait partie de la province de Corte et se trouvait dans le ressort de sa juridiction[1]
Accinelli faisait le commentaire suivant : « L’ultima di questa Giurisditione è la pieve di Rogna con 2 380 abitanti compartiti in 850 fuoghi, passa in mezzo di questa il fiume Tavignani, che avendo la sua sorgente dal monte Gualango in vicinanza del lago Creno, scende al luogo di Corte, et in vista di un ponte e del convento de Frati minori di S.Francesco, riceve nelle sue acque il fiume Restonica, e vicino al ponte detto dell’Elice il fiuminale detto fiume, longhissima di sito è questa Pieue, mentre ancora essa dalle spiagge della distrutta Alleria, continua sino à monti detti dell’oro. Li suoi villaggi sono Vivario, Moracciola, Peri, Catti, Noceta, Rospigliani, et Antisanti, in vicinanza del quale in longa pianura è il procoio detta di SS.ri Scaglia Genovesi, gli altri luoghi sono Giucagio, Pancaraccia, Pietraserena, Piedicorte di grigio, Altiani, Fogiccia, Arbagiola, e Casanova…. »
La pieve religieuse
Rogna relevait de l'autorité épiscopale d'Aléria. L'évêché comprenait 19 pievi : « Il Vescovato di Alleria, che è il più di tutti pingue hà 2 000 scudi d’oro di entrata, e contiene 19 pievi : Giovellina, Campoloro, Verde, Opino, Serra, Bozio, Allessani, Orezza, Vallerustie, Tralcini, Venaco, Rogna, Corsa, Covasina, Castello ò sia Vivario, Niolio, Carbini, et Aregno in la Balagna. L’Ughelli però dice (Ital.Sacr.Tom.III) contenere la sua diocesi 60 parochie con 14 conventi di Frati, e fruttare alla Camera di Roma 300 Fiorini, et avere di redito 4000 scudi Romani »[1].
Le centre de la pieve
Article détaillé : Pieve Santa Mariona di Talcini.L'église de Santa Mariona, pieve de Talcini, se trouve sur le territoire de la commune de Corte, à trois kilomètres environ du centre de la cité. Elle a fait l'objet d'études archéologiques par Pergola Philippe[2].
En note de bas de page, Philippe Pergola précise : « Mme Moracchini Mazel donne à pieve le seul sens de circonscription alors elle appelle pievanie édifice créant ainsi un terme nouveau dérivé de plebania... J'utiliserai donc le seul terme de pieve pour la circonscription aussi bien que pour édifice autant on le retrouve hui encore dans la toponymie locale pour la dénomination de certaines églises médiévales ».
Notes et références
- Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
- Philippe Pergola. Une pieve rurale corse : Santa Mariona di Talcini. Problèmes d'archéologie et de topographie médiévales insulaires. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 91, N°1. 1979. pp. 89-111
Voir aussi
Articles connexes
- Talcini
- Liste des pievi de Corse
Catégorie :- Paroisse de la Corse
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