Petit timonier

Petit timonier

Deng Xiaoping

Deng Xiaoping est un nom chinois ; le nom de famille, Deng, précède donc le prénom.
Deng Xiaoping
Deng Xiaoping avec le président américain Jimmy Carter, en 1979.
Deng Xiaoping avec le président américain Jimmy Carter, en 1979.

Nom de naissance Dèng Xiǎopíng
鄧小平
Surnom(s) Le petit géant
Le petit timonier
Naissance 22 août 1904
Guang'an, Sichuan, Chine
Décès 19 février 1997 (à 92 ans)
Nationalité République populaire de Chine Chine
Profession(s) Homme politique

Deng Xiaoping ou Teng Hsiao-Ping Ltspkr.png Écouter la prononciation en mandarin (en chinois traditionnel 鄧小平, en chinois simplifié 邓小平, pinyin Dèng Xiǎopíng, en transcription Wade-Giles Teng Hsiao-p'ing) (22 août 1904 - 19 février 1997) a été le secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) de 1956 à 1967 et plus tard le dirigeant de facto de la République populaire de Chine de 1978 à 1992. Bien que retiré ensuite des affaires, il demeura un référent pour le régime jusqu'à son décès. Il était parfois surnommé le petit timonier.

Sommaire

Sa vie personnelle

Deng Xiaoping est né sous le nom de Deng Xixian, le 22 août 1904, dans la ville de Guang'an, dans la province du Sichuan. Il est issu d'une famille de grands propriétaires fonciers, de la communauté Hakka.

Deng s'est marié 3 fois. Il rencontre sa première femme alors qu'il étudie à Moscou. Elle meurt quelques jours après la naissance de leur fille, alors qu'elle n'a que 24 ans. La fille de Deng meurt elle aussi peu après. La seconde femme de Deng, Jin Weiying, le quitte en 1933, à cause de la carrière qu'il mène. Sa troisième femme, Zhuo Lin, était la fille d'un industriel de la province de Yunnan. Il l'épouse en 1939 devant la grotte d'où Mao dirigeait le Parti, à Yan'an, un an après qu'elle eut rejoint le Parti Communiste Chinois (PCC). Elle lui donne 5 enfants : trois filles (Deng Lin, Deng Nan et Deng Rong), et deux fils (Deng Pufang, Deng Zhifang).

Une jeunesse engagée

Militant très tôt contre l'impérialisme et la présence étrangère en Chine, il participe aux événements du 4 mai 1919. En 1920, il est diplômé de l'école préparatoire de Chongqing.

Mais c'est à l'étranger que Deng va forger ses convictions. Avec 80 camarades, il part en France dans le cadre du mouvement Travail-Etudes qui existe entre la Chine et la France. Il embarque le 27 août 1920 à Shanghai, âgé seulement de 16 ans, mais la fondation qui finançait le voyage fit faillite, Deng ne peut dès lors revenir chez lui et dut s'installer en France temporairement. Deng étudie notamment dans les écoles de Bayeux et de Châtillon. Pour assurer sa subsistance, il travaille aux laminoirs du Creusot (usines Schneider) puis à la fabrique de galoches Hutchinson, à Châlette-sur-Loing, sous le nom de « Teng Hi Hien ». Il travaille ensuite comme assembleur à l’usine Renault de Billancourt.

Dans ce contexte ouvrier, il découvre le marxisme, alors presque inconnu en Chine car les ouvrages de Marx n'y sont pas encore traduits. Il devient bientôt militant communiste et un virulent opposant au capitalisme[1]. Il fait la rencontre de Zhou Enlai à Paris, de 6 ans son aîné, avec qui il partage un appartement à la Porte d'Italie avec Jean Ho, un autre étudiant chinois de la même génération. Zhou est notamment le fondateur du Parti communiste chinois en Europe, crée en mars 1921 (soit avant la création du PCC à Shanghaï en juillet 1921). Deng en rejoint les rangs en 1922, puis fin 1924, intègre le PCC.

Deng quitte le sol français le 7 janvier 1926 et part étudier à Moscou. Il retourne en Chine au début de l’année 1927.

L'ascension vers le pouvoir

Années de guerre

En 1927, le PCC s'engage dans une résistance armée contre le gouvernement du Kuomintang. C'est à cette époque qu'il change de nom. En 1929, Deng participe à une révolte contre le Kuomintang dans la province du Guangxi. Mais elle échoue, l’obligeant à fuir dans la République soviétique chinoise dirigée par Mao dans la province du Jiangxi.

Deng Xiaoping en 1929.

Les forces du Kuomintang y effectuent des campagnes d'anéantissement contre l'Armée rouge chinoise. Lors de la cinquième, l'Armée rouge est contrainte de quitter le Jiangxi. Cette retraite légendaire prendra le nom de Longue Marche (1934-1935), à laquelle Deng participe en tant que Secrétaire Général du Comité Central du Parti Communiste.

Il organise aussi de nombreuses campagnes militaires pendant la guerre contre le Japon (1937-1945), et plus tard pendant la guerre civile contre les nationalistes du Kuomintang(1945-1949), en tant que commissaire politique de Liu Bocheng.

Notamment, en novembre 1949, il commande l'assaut final contre les forces nationalistes, dirigées par Tchang Kaï-chek lui-même, dans sa province natale du Sichuan. L'Armée populaire de libération reprend la ville de Chongqing le 1er décembre. C'est un symbole car depuis l'invasion de l'Est de la Chine par le Japon, le Kuomintang y avait installé son gouvernement. Deng est immédiatement nommé maire de la ville et commissaire politique. Tchang Kaï-chek fuit vers la capitale provinciale Chengdu, la dernière ville importante encore sous le contrôle du Kuomintang. Elle tombe le 10 décembre et Tchang s'enfuit le même jour à Taïwan avec les résidus de son armée.

L'ascension politique

À la fondation de la République populaire de Chine, en 1949, Deng s'occupe des problèmes concernant les provinces de la Région Sud-ouest. Il joue notamment un rôle capital lors des discussions avec les dirigeants du Tibet. Indépendant depuis 1913, le Tibet est en effet réannexé par la Chine en 1950 et en devient une province autonome.

La valeur militaire de Deng et sa loyauté envers Mao Zedong lui permettent de se hisser au sein du Parti Communiste Chinois. Promu après l'affaire Gao Gang-Rao Sushi en 1954, il accède au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois en 1956[2]. Fidèle à Mao, il dirige avec brutalité, en 1957, la purge du PCC pendant la campagne anti-droitière. Cette campagne est une volte-face après celle des Cent Fleurs, en 1956, pendant laquelle les intellectuels ont été incités à formuler leur mécontentement envers l'administration du PCC.

A l'origine, le but de la Campagne des Cent Fleurs, du moins officiellement, était d'améliorer le système communiste chinois en tentant de répondre aux attentes et aux frustrations des intellectuels, dont Mao se méfie. Au contraire, et peut-être en raison de la virulence des critiques, Mao se servira de la Campagne des Cent Fleurs pour dénoncer la dérive droitière des opposants au Régime. Sous l'autorité de Deng, plus d'un million de Chinois sont arrêtés et contraints de formuler leur auto-critique. La plupart du temps, ils sont envoyés en campagne dans des camps de travail, les « laogai » pour leur « rééducation »[3].

Cependant, Deng prend du recul par rapport au maoïsme après l'échec du Grand Bond en avant au début des années 60. Devant l'ampleur de la catastrophe économique et humanitaire qui résulte de la politique de Mao, il prend position avec d'autres cadres influents du PCC pour forcer Mao à démissionner du poste de Président de la République. Avec Liu Shaoqi, qui remplace Mao à ce poste, Deng représente la ligne « progressiste » du PCC, favorable à des réformes économiques. Ils s'efforcent de rétablir l'économie chinoise avec fermeté envers les cadres du Parti, et en mettant un coup d'arrêt à la collectivisation des terres.

La chute

Mao redoute que les succès économiques de Deng et Liu n'affaiblissent son influence au sein du PCC. C'est l'une des raisons pour lesquelles il lance la Révolution culturelle en 1966. Mao s'appuie sur les petits cadres qui lui sont très favorables et sur les cadres irrités par la sévérité de la gestion politique de Liu et Deng. En effet, en luttant contre la corruption du Parti, ils avaient dirigé des enquêtes contre des cadres révolutionnaires, notamment maoïstes. Dès octobre de la même année, ils sont la cible de critiques virulentes. En décembre, plus de trois mille étudiants manifestent contre eux à Pékin. On les accuse de croire en une étatisation de l'économie à la soviétique, contraire aux idéaux du Grand Bond en avant, et de vouloir rétablir le « capitalisme », en favorisant la création de petites parcelles agricoles privées. Dans la rhétorique de la Révolution culturelle, cela revient à les brocarder des titres de « révisionnistes soviétiques », de « bourgeois réactionnaires » et de « capitalistes ». Deng doit abandonner tous ses pouvoirs. Il est purgé du Parti.

Ainsi, Deng doit subir des humiliations publiques. Son fils est à cette époque défenestré par les gardes rouges et restera paralysé. Pour sa « rééducation », Deng est envoyé dans la province rurale du Jiangxi, pour y travailler comme ouvrier. Il consacre ses temps libres à l'écriture. Si Deng est purgé du PCC, les épreuves qu'il subit ne sont pas du même ordre que le sort qu'on réserve à Liu Shaoqi ou Peng Dehuai. Arrêtés, ils meurent en prison. Lorsque Deng reprendra le pouvoir, ils seront réhabilités.

Il se rapproche à nouveau du pouvoir au début des années 1970. En effet, après l'élimination de Lin Biao en 1971, les progressistes, emmenés par le populaire Zhou Enlai, reprennent la situation en main. Deng réapparaît en public à Pékin en 1973. Le Xe Congrès du Parti, en août, le rétablit au Comité central[4]. Zhou qui a un cancer, délègue progressivement ses pouvoirs à Deng. En janvier 75, Deng devient secrétaire permanent du Bureau politique, vice-président du Parti et vice-Premier Ministre, et chef d'état major de l'Armée populaire de libération. Mais en 1976, Zhou Enlai meurt. La Bande des Quatre lance alors de sévères critiques contre le défunt. Mais à l'occasion de la fête des Morts, des manifestations violentes éclatent place Tian'anmen en soutien à Zhou. On fait porter la responsabilité de ces manifestations à Deng Xiaoping, qui se réfugie alors dans le Guangdong.

Le retour et la modernisation

Il revient au pouvoir après la mort de Mao en 1976 et l'arrestation de la Bande des Quatre par Hua Guofeng, le nouveau Premier Ministre. Hua critique aussi Deng, mais devant les pressions des militaires de l'Armée populaire de libération, et à l'issue de tractations confuses, Deng Xiaoping est réhabilité au Comité central le 21 janvier 1977. Il reprend les fonctions de vice-président du Comité central, de membre de la commission du Bureau Politique, de premier vice-président de la commission des affaires militaires du Parti et de chef de l`état-major de l'Armée populaire de libération. Hua s'efface progressivement au profit de Deng[5]. En décembre 1978, Deng Xiaoping l'emporte sur Hua lors du plénum du Comité central[6]. En qualité de président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (1978-1983) puis de la Commission militaire centrale (1981-1989 pour celle du Parti, 1983-1990 pour la commission de l'Etat), Deng est, sans avoir officiellement les titres de chef du Parti communiste, de chef du gouvernement, ni de chef de l'état, le véritable numéro un du régime.

C'est lui qui initie l'ouverture économique du pays à la fin des années 1970 (réapparition des parcelles privées, marchés plus libres), en encourageant les responsables du parti qui avaient initié ces politiques dans le sud du pays (Guangdong, Sichuan). Il est très pragmatique, comme en témoigne sa devise : « Peu importe que le chat soit noir ou gris; S'il attrape les souris, c'est un bon chat » et son mot d'ordre aux Chinois : « Enrichissez-vous ». Il nomme d'ailleurs le secrétaire général du parti au Sichuan, Zhao Ziyang, au bureau politique (1979), puis au poste de Premier ministre (1980). En 1978, il préconise aussi de suivre les recommandations de Zhou Enlai et de mettre en place les « Quatre Modernisations » (industrie et commerce, éducation, organisation militaire et agriculture). Autre signe d'ouverture, Deng rencontre le président américain Jimmy Carter lors d'une visite officielle aux États-Unis en janvier 1979. Selon Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale de Carter, il aurait autorisé les Etats-Unis à installer une base servant au renseignement d'origine électromagnétique (SIGINT) en Chine, afin d'écouter l'URSS [7].

Il préside également à la création des Zones économiques spéciales, avec la politique de Un pays, deux systèmes, destinées à attirer les investissements étrangers. En 1980, il décide de la tenue du procès de la Bande des Quatre.

Mais il décide aussi de réprimer les manifestations de la place Tian'anmen en 1989 : il ordonne aux forces de sécurité de tirer sur la foule. Appuyée par les chars, l'Armée populaire de libération investit la place Tian'anmen où étaient rassemblés les étudiants à Pékin et la fait violemment évacuer. Le nombre de victimes est évalué à 1 400 au cours du seul week-end, auxquels s'ajoutent plus de 10 000 blessés. Des dizaines de milliers de personnes sont également arrêtées dans les semaines suivantes.

Deng Xiaoping est nommément désigné comme le principal responsable de la répression qui s'est abattue sur les étudiants, dans les mémoires posthumes de l’ancien secrétaire général du Parti Zhao Ziyang, enregistrées clandestinement sur des cassettes audio alors qu'il était assigné à résidence, et publiées en mai 2009. Selon Zhao, la décision de faire intervenir l'armée contre les manifestants aurait pu être évitée, n'eussent été les machinations de l'aile dure des conservateurs comme M. Li, du maire de Pékin Chen Xitong, et du vice-Premier ministre Yao Yilin, ajoutées à la paranoïa de Deng Xiaoping, angoissé à l'idée de perdre le pouvoir [8].

En 1992, Deng Xiaoping se retire des affaires courantes, tout en conservant son prestige au sein du régime. Il fait ensuite une tournée des zones économiques spéciales, afin de répandre ses idées sur la libéralisation de l'économie, qui doit selon lui contribuer au maintien d'un socialisme à la chinoise viable. Il ne fait plus ensuite que de rares apparitions publiques.

Mort de Deng Xiaoping

Statue de Deng Xiaoping, dans le parc de Shenzhen surplombant la ville

Deng Xiaoping s'éteint le 19 février 1997, à l'âge de 92 ans, des suites d'une infection aux poumons et de la maladie de Parkinson.

On lui rendit un grand hommage. Le Gouvernement Central le décrivit comme un « Grand Marxiste, un Grand Révolutionnaire du Prolétariat, un homme d'état, militaire, diplomate; un des plus grands dirigeants du Parti Communiste Chinois, de l'Armée de Libération Populaire et de la République Populaire de Chine ; le Grand Architecte de l'ouverture et la construction moderne de la Chine, le fondateur de la théorie de Deng Xiaoping ». Les drapeaux restèrent en berne pendant plus d'une semaine. Deng fut incinéré et ses cendres dispersées en mer, selon ses volontés.

De nombreux dirigeants étrangers lui rendirent hommage. Ainsi, le président français Jacques Chirac écrivit au président chinois Jiang Zemin : « Deng Xiaoping restera dans l’histoire comme le principal artisan des transformations que la Chine connaît depuis près de vingt ans, et dont j’ai pu mesurer l’ampleur lors de mes voyages en 1978 et en 1991 ». Kofi Annan appelle la communauté internationale à se souvenir de Deng comme le « principal architecte de la modernisation de la Chine et de son formidable développement économique ». John Major, alors Premier Ministre de la Grande-Bretagne, souligne le rôle majeur qu'a tenu Deng Xiaoping lors du retour de Hong Kong à la République populaire de Chine. Le président de la République de Chine (Taïwan) présenta ses condoléances. Le 14e Dalaï Lama exprima lui aussi ses regrets, déclarant qu'il

« prie pour qu'il ait une bonne réincarnation, et souhaite offrir ses condoléances aux membres de sa famille. Ayant rencontré Deng Xiaoping à plusieurs reprises, je le connaissais comme quelqu'un ayant une forte personnalité, qui finissait ce qu'il avait commencé. Je regrette donc que Deng Xiaoping n'ait pas réussi à régler le problème tibétain de son vivant. En tant que dirigeant du système totalitaire du parti communiste, il a inévitablement commis des erreurs, parce que pris au piège du système qu'il incarnait. »

Il faut en effet rappeler qu'en 1979, Deng Xiaoping a proposé qu'à l'exception de l'indépendance, les autres problèmes concernant le Tibet, puissent être tous résolus par la négociation,[9] ce qui avait influencé le Dalaï Lama dans sa renonciation à l'indépendance du Tibet. En novembre 2008, les autorités chinoises ont affirmé que Deng Xiaoping n'avait pas prononcé cette phrase, bien que d'autres dirigeants chinois comme Li Peng aie tenu des propos similaires à ceux de Deng Xiaoping.[10]

Deng Xiaoping, le « petit géant », petit par sa taille et géant par son œuvre des modernisations, passe peut-être à l'histoire pour son slogan un pays, deux systèmes, dans un compromis typiquement chinois, qui fait de la Chine d'aujourd'hui un géant économique.

Citations

  • « Peu importe qu'un chat soit blanc ou noir, s'il attrape la souris, c'est un bon chat. » (en chinois「不管白猫、黑猫,逮住老鼠就是好猫。, 1962, dans un discours lors d'une réunion du secrétariat)

Références

  1. Article « Montargis, berceau de la Chine nouvelle », le Monde, 09/09/06
  2. Alain Roux, La Chine au 20e siècle, 2003, p. 186
  3. Roux, op. cit., p.95
  4. Roux, op. cit., p. 111
  5. Roux, op. cit., p. 115
  6. Roux, op. cit., p.117
  7. «Nous avons fait le choix de tout savoir», entretien avec Zbigniew Brzezinski, par Vincent Jauvert, dans Le Nouvel Observateur n°1779, 10 décembre 1998
  8. Source: Le Courrier International
  9. Message du Dalaï Lama à l’occasion du 48e anniversaire du soulèvement de Lhassa
  10. Gyalo Thondup reconfirms Deng Xiaoping’s offer on Tibet talks

Sources

  • Alain Roux, La Chine au 20e siècle, édition Armand Colin, Collection Campus Histoire, 2003
  • Spence, Jonathan D., "A Road is Made." In The Search for Modern China. 310. New York, NY: W.W. Norton & Company, 1999
  • Spence, Jonathan D. "Century's End." In The Search for Modern China. 725. New York, NY: W.W. Norton & Company, 1999
  • Article du journal Le Monde : « Montargis, berceau de la Chine nouvelle », le 09/09/06
  • Mémoires de Zhao Ziyang


Précédé par Deng Xiaoping Suivi par
Liu Shaoqi
National Emblem of the People's Republic of China.png
Secrétaire général du Parti communiste chinois
1956-1967
Hu Yaobang


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