- Peng Dehuai
-
Peng Dehuai Peng Dehuai en 1958Naissance 24 octobre 1899
Xiangtan, Hunan, ChineDécès 29 novembre 1974 (à 75 ans) Origine Chinois Allégeance Empire de Chine
République de Chine
République populaire de ChineArme Armée nationale révolutionnaire puis
Armée rouge chinoise (rebaptisée ensuite Armée populaire de libération)Grade Maréchal Années de service 1915 - 1958 Conflits Guerre civile chinoise
Seconde Guerre sino-japonaise
Seconde Guerre mondiale
Guerre de CoréeCommandement 3ème armée de l'Armée rouge chinoise
Armée des volontaires chinois durant la Guerre de CoréeFaits d'armes Défense de la République soviétique chinoise contre les attaques du Kuomintang
Longue marche
Offensive des cent régiments
Offensive contre les forces des Nations-Unies durant la guerre de CoréeDistinctions Médaille de 1ère classe de l'indépendance et de la liberté
Médaille de 1ère classe de la libérationAutres fonctions Ministre de la défense de la République populaire de Chine modifier Peng Dehuai, ou Peng Te-huai (chinois traditionnel : 彭德懷; chinois simplifié : 彭德怀; pinyin : Péng Déhuái; Wade-Giles : P'eng Te-huai), né le 24 octobre 1899, mort le 29 novembre 1974, était un militaire et homme politique chinois, cadre du Parti communiste chinois, puis responsable politique de la République populaire de Chine. Il fut l'un des chefs historiques de l'Armée populaire de libération.
Sommaire
Biographie
Né à Xiangtan, Hunan, dans une famille de paysans pauvres, Peng Dehuai est orphelin très jeune et devient travailleur journalier, exerçant métiers manuels, notamment celui de mineur de fond. Il s'engage dans l'armée à l'âge de seize ans. Devenu brigadier, il se rapproche durant le premier front uni chinois, de l'aile gauche du Kuomintang, puis du Parti communiste chinois. En 1927, il doit fuir les purges politiques lancées par Tchang Kaï-chek.
Chef militaire de l'Armée rouge
Devenu l'un des responsables de l'Armée rouge chinoise, qu'il s'attache à professionnaliser, Peng joue un rôle militaire important dans la guerre civile contre le Kuomintang. Il participe à la Longue marche, durant laquelle il commande la troisième armée. Il soutient l'ascension politique de Mao Zedong.
Durant la guerre contre les Japonais, Peng est l'adjoint de Zhu De, et commande de nombreuses opérations, notamment l'offensive des cent régiments en 1940. Lors de la reprise de la guerre civile chinoise, il participe à l'encerclement de Pékin et dirige l'Armée populaire de libération dans sa conquête du Shaanxi, du Gansu, du Ningxia, et du Qinghai. Il est membre du 7e Politburo du PCC.
En 1950, il devient le commandant en chef des détachements militaires chinois de la guerre de Corée. Il devient en 1954 ministre de la défense de la République populaire de Chine et reçoit en 1955 le grade de maréchal. Il est membre du 8e Politburo du PCC.
La chute
Issu d'une famille de paysans pauvres, Peng reste très sensible au sort misérable de la paysannerie y compris après la prise de pouvoir par le Parti communiste chinois. Il demeure un critique virulent des privilèges de l'élite maoïste. Ayant pris conscience, lors d'une visite dans sa province natale du Hunan, des conséquences désastreuses du Grand Bond en avant, il s'oppose à Mao Zedong, dénonçant l'échec total de la réforme. Mao lui demande de coucher ses critiques par écrit. Il s'appuie ensuite sur ce document pour obtenir la déchéance de Peng, lors d'une conférence du parti à Lushan, en juillet 1959.
Soutenu par l'ensemble du Politburo et du Comité Central, Lin Biao mène, à l'instigation de Mao, une attaque frontale contre Peng, qui est démis de toutes ses fonctions la même année et mis en résidence surveillée. Lin Biao le remplace comme ministre de la défense.
Au début des années 1960, Peng retrouve certaines responsabilités dans la défense chinoise, mais les persécutions contre lui reprennent avec le déclenchement de la révolution culturelle, à laquelle il s'était opposé. Arrêté le 25 décembre 1966[1], il tente de se suicider[2]. En janvier et février 1967, il est exhibé et humilié dans les rues de Pékin au cours de diverses manifestations des gardes rouges. Il est ensuite régulièrement soumis à des passages à tabac et des tortures[1].
Au cours de sa détention, Peng Dehuai écrit son autobiographie. Il reste fidèle à sa vision du communisme, qu'il oppose à celle de Mao. Atteint d'un cancer, probablement aggravé par les mauvais traitements, il est transféré à la fin 1974 dans un hôpital militaire où, sur ordre de Mao, il ne reçoit aucun traitement médical[1]. Il meurt le 29 novembre 1974.
Il n'est réhabilité qu'en septembre 1978, quand la troisième session plénière du comité central du Parti communiste annule sa condamnation et met en avant ses contributions à la révolution.
Notes et références
- C. Hurst, Peng Te-huai. The Man and the Image, Stanford University Press, 1985.
- Larousse.fr
Video sur Internet
Catégories :- Personnalité politique de la République populaire de Chine
- Personne morte en prison
- Guerre de Corée
- Militaire chinois
- Naissance dans la province du Hunan
- Naissance en 1899
- Décès en 1974
- Personnalité de la Seconde guerre sino-japonaise
- Victime de la révolution culturelle
Wikimedia Foundation. 2010.