- Armand Jean de Vignerot du Plessis
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Armand Jean de Vignerot
du PlessisNom de naissance Armand Jean de Vignerot Naissance 3 octobre 1629
Le Havre de GrâceDécès 20 mai 1715 (à 85 ans)
ParisNationalité Royaume de France Pays de résidence France Profession général des galères Autres activités • gouverneur du Havre
• chevalier d'honneur de Madame la DauphineDistinctions • duc de Richelieu
• duc de Fronsac
• pair de France
• chevalier de l'ordre du Saint-EspritAscendants • François de Vignerot, marquis du Pontcourlay
• Marie-Françoise de GuémadeucConjoint • Anne Poussard de Fors
• Anne Marguerite d'Acigné
• Marguerite Thérèse Rouillé de MeslayEnfant • Marie Catherine Armande
• Élisabeth Marguerite Armande
• Marie Gabrielle Élisabeth
• Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de RichelieuFamille petit-neveu du cardinal de Richelieu Armand Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac (1629-1715), est un marin français.
Il est pair de France, prince de Mortagne, marquis du Pontcourlay, comte de Cosnac, de Barbezieux, de Cozes et Saujon[1], seigneur propriétaire de la juridiction et vicomté du Faou, Irvillac, Logonna et Villeneuve[2], baron du Pont[3].
Sommaire
Biographie
Il naît au Havre de Grâce le 3 octobre 1629. Il est le fils de François de Vignerot, marquis du Pontcourlay, gouverneur du Havre, et de Marie-Françoise de Guémadeuc, baronne du Pont et de Rostrenen. Il est le petit-neveu du cardinal de Richelieu.
En 1642, il devient général des galères de France[4]. À la mort de son père, en 1646, il devient gouverneur des ville et citadelle du Havre et dépendances[1].
En 1647, il est envoyé à Naples, qui s'est soulevée contre les Espagnols et a proclamé la République napolitaine. Fin décembre il remporte au large de Capri, face à l'escadre de don Juan d'Autriche, une victoire glorieuse mais non décisive. Par deux fois, le 29 décembre 1647 et le 1er janvier 1648, don Juan évite un nouveau contact. Le 5 janvier, faute de port ou de mouillage, Armand Jean se trouve contraint de quitter la baie de Naples sans avoir atteint l'objectif de la campagne : débarquer la batterie et les 1 800 hommes offerts par la France aux insurgés[5].
Durant la Fronde des princes, en 1651, il se range dans le parti de Condé[6].
Quinze ans après la mort de son grand-oncle le cardinal-duc, il reprend le titre de duc de Richelieu, par substitution de nom et d'armes[1],[7] : le 15 janvier 1657, il prête serment au Parlement en qualité de duc et pair[1].
Héritier d'un bien considérable, il joue, affiche des maîtresses, dépense tout, et se retrouve bientôt criblé de dettes[8]. En 1661, il vend pour 200 000 livres sa charge de général des galères. Il abandonne aussi son titre de gouverneur du Havre[9]. En 1665, sur une partie de paume contre Louis XIV, il perd 25 tableaux de sa collection, dont treize Poussin[10].
En 1675, durant la révolte des Bonnets rouges, son château de Pont-l'Abbé est pillé, puis incendié[11].
En 1679, il devient chevalier d'honneur de Madame la Dauphine. Mais, toujours dans la nécessité, il se démet de cette charge en 1684 contre 300 000 livres[9]. En 1685, il vend sa baronnie du Pont[12]. En 1688, il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit[13].
À la fin de sa vie, cherchant à s'introduire auprès de madame de Maintenon, il devient aussi dévot qu'il a été libertin. Il a dilapidé la fortune des Richelieu. Tous ses biens sont finalement saisis[14]. Il meurt le 20 mai 1715, à Paris.
Famille
- Le 26 décembre 1649, il épouse la veuve de François-Alexandre d'Albret, sire de Pons[15], Anne Poussard de Fors (1622-1684), dont il n'a pas d'enfant.
- Le 30 juillet 1684, il épouse Anne Marguerite d'Acigné (morte le 19 août 1698), dont il a quatre enfants :
- Marie Catherine Armande, dite mademoiselle de Richelieu, née le 22 juin 1685, mariée le 23 avril 1714 à François-Bernardin du Châtelet, comte de Clermont ; morte en 1760 ;
- Élisabeth Marguerite Armande, dite mademoiselle de Fronsac, née le 12 août 1686, religieuse à l'abbaye Saint-Rémy des Landes[16], puis prieure perpétuelle des bénédictines de la Présentation[17] ; morte le 9 juin 1744 ;
- Marie Gabrielle Élisabeth, née le 27 juin 1689, religieuse à l'abbaye de Port-Royal de Paris, puis coadjutrice de l'abbaye Sainte-Périne de La Villette ; abbesse du Trésor Notre-Dame[18], en 1724 ; morte abbesse de l'Abbaye-aux-Bois, le 17 janvier 1770[19] ;
- Louis François Armand, duc de Richelieu (1696-1788).
- Le 20 mars 1702, Armand Jean épouse en troisièmes noces Marguerite Thérèse Rouillé de Meslay, veuve de Jean-François, marquis de Noailles[20], morte le 29 octobre 1729, dont il n'a pas d'enfant.
Précédé par Armand Jean de Vignerot du Plessis Suivi par Armand Ier du Plessis, cardinal de Richelieu
(son grand-oncle)
Duc de Richelieu
(et pair de France)Louis Ier de Vignerot du Plessis
(son fils)Claire-Clémence de Maillé-Brézé
(sa cousine)Duc de Fronsac
(et pair de France)Iconographie
Armand Jean de Vignerot au siège de Castellammare en 1647, de Charles de La Fosse, musée des beaux-arts de Tours.
Notes et références
- col. 738. De La Chenaye-Desbois, Badier, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlessinger, 1876, t. XIX,
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5687891d/f379.image.pagination Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires..., Association bretonne, Agriculture, Archéologie, Session de Moncontour, 1912, consultable
- Serge Duigou, La Révolte des bonnets rouges en Pays Bigouden, Quimper, Ressac, 1989, p. 23.
- abbé de Saint-Ouen de Rouen. De La Chenaye-Desbois, Badier, op. cit., t. XIX, col. 738. Ce n'est pas confirmé par dom Pommeraye, qui ne cite que ses deux frères cadets : Jean Baptiste Amador (1632-1662), abbé de Saint-Ouen de 1642 à 1652 ; et Emmanuel Joseph (1639-1665), abbé de Saint-Ouen de 1652 à 1665. Dom Jean-François Pommeraye, Histoire de l'abbaye royale de Saint-Ouen de Rouen, Rouen, Richard Lallemant, 1662, livre III, chap. XXX, p. 337. Selon certaines sources, il aurait été dans son enfance
- Charles de La Roncière, « Guerre de Trente Ans », sur archive.org, Histoire de la marine française, p. 136-140.
- Charles de La Roncière, id., p. 180.
- (en) François Velde, « Examples of Substitutions de Nom et d'Armes », sur heraldica.org, 3 avril 2000.
- Verena van der Heyden-Rynsch, Maréchal de Richelieu : au risque de la volupté, Mercure de France, 2004, p. 32-34.
- « Les héritiers du cardinal », sur pur-editions.fr, Le Château de Richelieu : XVIIe-XVIIIe siècles, Presses universitaires de Rennes, 2009, p. 12. Marie-Pierre Terrien, Philippe Dien,
- « Les quatre saisons », sur louvre.fr. Guillaume Kazerouni,
- Jean-Michel Le Boulanger, Histoire du Pays bigouden, Plomelin, Palantines, 2002, p. 69 et 72. Serge Duigou,
- Serge Duigou, La Révolte des bonnets rouges en Pays Bigouden (op. cit.), p. 21.
- « Iconographical genealogies », sur pastellists.com, Dictionary of pastellists before 1800, Online edition, 2008. Neil Jeffares,
- Marie-Pierre Terrien, Philippe Dien, op. cit., p. 13.
- Roger de Bussy-Rabutin, « Portrait de Manicamp », sur gutenberg.org, Histoire amoureuse des Gaules, Jannet, 1861, t. I, N. 43. Paul Boiteau, in
- Clairefontaine-en-Yvelines. À
- 1603-1792), se trouvait rue des Postes (aujourd’hui rue Lhomond, n° 29), à Paris. « Établissements réguliers : abbayes, prieurés et congrégations », sur archivesnationales.culture.gouv.fr. Le prieuré des bénédictines de la Présentation-de-Notre-Dame-au-Temple (
- Bus-Saint-Rémy. À
- col. 739. De La Chenaye-Desbois, Badier, op. cit., t. XIX,
- Saint-Simon, Mémoires, Jean de Bonnot, 1966, t. III, p. 388.
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