- Parler stéphanois
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Parler gaga
Pour les articles homonymes, voir Gaga.Le gaga est le parler stéphanois pratiqué à Saint-Étienne et dans sa région[1]. Le terme parler Gaga recouvre deux réalités différentes, suivant que l'on se réfère au parler arpitan de Saint-Étienne dont les derniers écrits datent des années 1930, ou que l'on parle du français régional en usage dans cette ville. Beaucoup de stéphanois ignorent qu'une autre langue que le français a été parlée dans leur ville jusque il y a si peu longtemps et que les expressions savoureuses qu'ils appellent le parler Gaga en découlent en grande partie. Pourtant cette langue a même fait l'objet de dictionnaires et de grammaires comme on peut le voir en illustration. Aujourd'hui le terme parler Gaga n'a plus que le sens du français régional local et c'est celui-ci qui fait l'objet du présent article. Il s'agit avant tout d'un parler populaire, inventif, dérivant de l'arpitan[2]. Un certain nombre de termes prennent leur origine dans le passé industriel de la ville : la mine, la mécanique et le tissage, bien que ces activités appartiennent désormais davantage à l'histoire qu'au présent. Il est caractérisé principalement par :
- un vocabulaire spécifique dont des exemples sont donnés ci-dessous,
- l'emploi spécialisé de termes du français courant (mieux à la place de plus par exemple)
- des expressions idiomatiques originales dont des exemples sont donnés ci-dessous,
- quelques formes syntaxiques originales (le « que » anaphorique en fin de phrase par exemple ou l'usage fréquent du passé surcomposé)
En 2007, à l'occasion de la publication d'une traduction des Aventures de Tintin en arpitan (orthographe standard), le musée des Amis du Vieux Saint-Étienne a monté une exposition intitulée «Tintin parle gaga» [3].
Prononciation et tonalité
- Les « a » se prononcent soit fermés /ɑ/, comme le « â » de « pâte » (« moi », « ça », se prononcent /mwɑ/ /sɑ/, ou s'articulent /æ/ (il est tard : /il ɛ tær/), quand ils sont suivis d'un r.
- Les « eu » se prononcent également tous fermés /ø/, comme dans « peu » : ainsi « jeune » se prononce comme « jeûne » /ʒøn/.
- De nombreux locuteurs, surtout à partir de 40 ans, distinguent encore clairement dans leur prononciation /ɛ̃/ (« brin », « empreinte ») et /œ̃/ (« brun », « emprunt »).
- Les « e » au milieu des mots sont souvent muets. Cette tendance du français populaire est particulièrement poussée dans la région. Par exemple, « atelier » se prononce « at'lier ». De même, « cette maison » sera prononcé « c'te maison ». Le « a » peut également être élidé, dans les « cas extrêmes » : « Saint-Ch'mond » pour « Saint-Chamond » ville voisine de Saint-Étienne
- les « é » des participes passés sont fréquemment élidés ; par exemple « il est tout trempe », ce qui constitue un adjectif verbal
- L'intonation est un peu traînante.
Vocabulaire
Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z (n) : nom ; (n.f) = nom féminin ; (n.m) = nom masculin (adj.) = adjectif ; (v. tr) = verbe transitif ; (v. intr.) = verbe intransitif ; (v. pron) = verbe pronominal.
A
- Abistrogné : (adj.) blessé, déformé
- Ablagé : (adj.) diminué, blessé, en piteux état « Beauseigne, les Verts c'te saison, y z'ont fini bien ablagés !»
- Abonde : dans l'expression faire d'abonde, opulence, caractère copieux « Ils avaient préparé une fricaude, avec des fricassées, ça faisait bien d'abonde »
- Aborgnon : dans l'obscurité, avec un mauvais éclairage « Le Jacky y' rentrait de la pampille, beauseigne, il a débaroulé dans l'escalier tout aborgnon »
- Abouser : (v pr.) tomber - « il s'est abousé dans le gouillat, il était tout émaselé »
- Acclaper : (v pron. ou intr.), s'effondrer tomber sur soi même « le 11 septembre, quand les deux tours se sont acclapées, Beauseigne ! y'en a du pauvre monde qui a petafiné !»
- Ambignon : (n.m) nombril
- Apeger: (v.tr.) donner un coup « je te l'ai apegé ce grand galapiat »
- Apette (d') : partager dans l'expression faire d'apette
- Appincher : (v.tr.) Épier, espionner quelqu'un « beauseigne, tout le monde l'appinche celui là »
- Applater (s') : (v. pron.) Tomber, « Il s'est applaté de tout son long »
- Arpions : (n.m.) Orteils
- Artisons ou Artisous : (n.m) petits acariens se développant sur les fromages à croûte fleurie. « Fouilla ! son fromage avec les artisons, il piquait drôlement. »
- Attraper (v.intr.): se dit d'une poêle, d'une casserole dont le fond accroche. « Mon omelette aux herbes est toute attrapée »
- À barreau : Fatigué
- A cha peu : petit à petit, l'un après l'autre
B
- Bâ : (n.m) bise ( pour les enfants).« Allez Toinou, viens faire un bâ à ton pépé.»
- Babeau : (n.m) Cafard, « Depuis que je suis parti, j'ai le babeau.»
- Babet : (n.m) pomme de pin et, au figuré, quelqu'un de benêt, de niais. « Pendant les restrictions, le grand père allait chiner du vin dans la plaine, beauseigne qu'il était raide, un vrai vin de babet. »
- Babielle : (n.f) femme bavarde, commère « C'est que la femme à Mathevon, c'est une vraie babielle, beauseigne il ferait mieux d'être souriat que l'avoir après toute la sainte journée.»
- Bâchat : (n.m.) Petit point d'eau ou cuvette rustique, auge. « le Lanlu voulait tuer le cochon, pour la fricaude, mais le bestiau, il l'avait estourbi qu'à moitié, il lui est revenu dessus comme un rinoféroce, il l'a basculé dans le bâchat. Ça qui braillait le plus c'était pas le caillon.»
- Badabeu : (n.m) benêt. « Arrêtes de faire ton badabeu ! »
- Baille : (n.f) l'eau. « Jetons-nous à la baille, il fait trop chaud. »
- Bamborgne : (n.f) Jouet musical « A la vogue, j'ai acheté une bamborgne au coissou, je crois que j'aurais mieux fait de m'abstenir »
- Baronter : (v.intr) radoter, bougonner. « Depuis que le papy est à la Charité, il fait que baronter.» Peut également signifier tonner par temps orageux : « Ça baronte ! »
- Baraban : (n.m) pissenlit « Une salade de baraban avec les lardons déglacés au vinaigre, une rapée, y'a rien de meilleur.»
- Bartassaille : (n.f) ferblanterie, par extension ramassis d'objets métalliques (ex. médailles) « Il fallait les voir pour le 11 novembre, y z'avaient tous sorti la bartassaille !»
- Basseuille : (n.f) Bavard inconsistant. (« taisa-te, basseuille ! »)
- Batailler : (v. tr.) Peiner.
- Baveux : (n.m) tireur à la sarbacane, sport pratiqué dans la Loire et notamment à Saint-Etienne
- Bayayet : (n.m) simple, naïf, niais, benêt « Il est resté là, la bouche ouverte, on aurait dit un vrai bayayet !»
- Bazut : (adj) bête, idiot. « T'es bazut, le Toine ! »
- Beauseigne : le pauvre, la pauvre (apitoiement sur une personne)
- Belet : (n.m) terme désignant l'agneau, souvent employé pour exprimer de la tendresse envers un proche. « Salut mon belet.»
- Benons : (n.m) bassines pour la lessive, par extension lavoir « C'est qu'y faut voir comme ça débigoisait derrière les benons ! »
- Berchu (adj.) : édenté, notamment en parlant des enfants qui ont perdu leurs dents de lait.
- Bichette : équivalent de Beauseigne
- Biganche : (adj.) difforme, déséquilibré « Depuis qu'il a eu son accident, il est tout biganche beauseigne !»
- Bitognot : (n.m) bouton ou se dit d'une petite maison, d'un appentis (terme péjoratif) "il faut que je déménage, j'habite un vrai bitognot."
- Bobias,-asse : (adj) qui est peu dégourdi, « le garçon de Jean, c'est un vrai bobias !»
- Boge : (n.f) Sac (sac, cartable, sacoche).
- Boit d'bout : (n.m) Buvette « Il est resté au boit d'bout jusqu'à point d'heure, il tenait une de ces boges !»
- Bougnette : (n.f.) Défaut « Cette chemise fait plein de bougnettes ! »
- Boutasse : (n.f) mare, trou d'eau, flaque d'eau boueuse (voir Gouillat).
- Bouyou : (n.m) Veau.
- Brave : (adj.) gentil, généreux, dévoué « Le Toine, y'a pas plus brave, beauseigne i'se mettrait en quatre pour aider son prochain ! ».
- Broger : (v. intr.) penser, méditer, gamberger. Par extension : broyer du noir. « A force de broger, on finit par prendre le babaud (babeau)! »
C
- Cacasson (à) : accroupis
- Cafi (être) : (adj.) ne s'utilise qu'à la voie passive, plein de, rempli de « Devait y'avoir un grossium en visite, la grand' rue était cafie de policiers !»
- Cafuron : (n.m) Lucarne, petite fenêtre. « Fermes le cafuron ! Ca commence à baronter ! »
- Cagnas : (n.m) Paysan (péjoratif)
- Caille (fém.), caillon (masc.) : (n) au propre truie ou verrat, au figuré surnom affectif ou injure.
- Caisse : (n.f) Arrêt maladie. « Depuis qu'il a débaroulé dans le gouillat d'eau, le Toinou est en caisse ! »
- Camphrer (v.tr.) : tabasser, « C'est que, les garagnats qui l'ont camphré à la vogue ils z'y sont pas allé de main morte, il lui ont drôlement mis pour les vers » et à la forme intr. heurter violemment une autre voiture « Avec ces nouveaux feux rouges à Chavanelle, ça arrête pas de camphrer, sûr que les assureurs et les carrossiers doivent faire bien d'abonde ! »
- Canit : (n.m) Bistrot, Café.
- Carcameler : (v. intr.) tousser par quintes « Beauseigne, il me fait batailler à carcameler comme ça !»
- Carotte rouge : (n.f) betterave. « Elle m'avait mis un plein de saint pierre de salade de carottes rouges et de patates, c'est pas mauvais mais ça coufle ! »
- Catole : (n.f) Tache comportant de la substance (par exemple sur les vêtements après le repas) « Il est toujours après manger ses sandwichs au dessus de son ouvrage, pas étonnant qu'on y retrouve plein de catoles ».
- Cempote : (n.f) tonnelet d'une contenance approximative de 110 litres.
- Chaudron : (n.m) terme désignant le stade Geoffroy-Guichard
- Cheneau : (n.f) chéneau (masculin en français et avec l'accent aigu)
- Chouiner : (v. intr.) Gémir, pleurnicher. (« T'arrêtes de chouiner ! »).
- Cime : (n.f) Dessus, partie supérieure (en français, restreint à cime d'un arbre ou d'une montagne). (« J'ai rangé ta valise vide à la cime de l'armoire. »)
- Clignoteur : (n.m) Clignotant.
- Coissou : (n.m) le petit, le plus jeune enfant de la famille
- Consulte : (n.f) Ordonnance
- Coufle : (adj.) Repu « je dois dire qu'après la troisième rapée et le sarrasson j'étais franc coufle !»
- Coursière : (n.f) Généralement un sentier qui offre un raccourci « J'la retiens la coursière à Mathevon, deux heures qu'on a mis à slalomer entre les merdes de chiens ! »
- Crassier : (n.m) terril « Je te dis que ces garagnats sont aller jouer sur le crassier à Michon, pas étonnant qu'ils soyent tout machurés »
- Crézieu : (n.m) lampe d'éclairage à feu nu, utilisée par les mineurs avant la mise au point des lampes de sécurité à feu couvert. Par extension lampes ou éclairage de faible efficacité. « Fouilla, c'était tout aborgnon là-dedans, on aurait autant fait de s'éclairer acque un crézieu !»
- Cuchon, cuchonner : (v. tr.) tas désordonné, entasser sans ménagement « Kevin !, j't'ai déjà dis de pas cuchonner tes vêtements comme ça au fond du lit !»
- Cuisse : (n.f) Quartier d'une orange, d'une clémentine « Dis-moi, est-ce que tu pourrais me donner une cuisse de ta clémentine ?»
- Cule : alcoolique (littéralement celui qui reste le dernier au bar)
D
- Débarouler : (v. tr) Dégringoler, descendre très vite ou tomber en roulant — « il a débaroulé les escaliers, il a la tête abistronnée et les genoux écorpelés »
- Débeloise : (n.f) Cafetière
- Débigoiser : (v. tr) Médire, rapporter des ragots « Fouilla ! çui-là, c'est jamais le dernier à débigoiser ! »
- Dégobiller (v. tr): Vomir
- Dégoiser (v. intr.) : Raconter des bêtises, parler pour ne rien dire. « Arrête un peu de dégoiser, tu nous saoules."
- Déjeuner : (v. intr.) Prendre le petit-déjeuner et (n.m) Petit-déjeuner. « Moi, au déjeuner, je prends juste un bol de café. »
- Dépenaillé : (adj.) se dit d'une personne dont les vêtements sont en désordre ; débraillé. « Mais rentre ta chemise dans ton pantalon que t'es tout depenaillé comme ça ! »
- Déprofiter : (v. tr) Gaspiller.
- Dedzeu ! : ou nom de dzeu ! juron, forme atténuée de Nom de Dieu !
- Des fois : par hasard. « Vous seriez pas la nièce au Gérard, des fois ? »
- Dîner : (v. intr. et n.m) Déjeuner. « Venez diner demain vers 12h30. »
E
- Ébarioles: (n.f) avoir le tournis, voir des étoiles, «J'me suis levé du lit, j'avais les ébarioles.»
- Ébouillé : (adj.) déformé, par l'usure, le temps, la vieillesse « Plus jeune, la Suzie c'était une vraie beauté, maintenant, beauseigne, elle est toute ébouillée.»
- Ébravager : (v. tr) Effaroucher
- Écorpelé : (adj.) écorché, ensanglanté
- Égrointer : (v. tr) littéralement enlever le groin, abîmer l'extremité, l'angle ou l'arète d'un objet « J'ai échappé la débeloise, ça m'a égrointé deux carreaux de l'évier.»
- Équeville : (n.f) détritus, miettes, pelures - « Ramasses donc tes équevilles ! »
- Émaseler : (v. pron.) se blesser, se faire mal - « Fouilla ! Il s'est tout émaselé, beausseigne »
- Encabouler (s') : (v. pron.) se casser la figure - « Je me suis encaboulé dans le tapis ! »
- Étendre (s') : (v. pron.) se coucher pour faire un petit somme, faire une sieste - « Je vais aller m'étendre une petite heure. »
F
- Farrasser (se) : (v. intr.) S'habiller de chiffons, de manière ridicule.
- Faramelan : (n.f) prétentieux, vantard « Acques sa nouvelle voiture, le Lanlu y' fait son faramelan ! »
- Fion : (n.m) propos venimeux : « Elle est peton ! Elle m'a encore envoyé un fion ! »
- Flique : dans l'expression « ça m'fait flique » : « ça m'ennuie, ça m'énerve » (ne s'utilise pas seul.)
- Flûte : (n.f) grosse baguette de 400 g (à Paris, et en français officiel, « un pain »)
- Fouga : (n.m) feu allumé sur la place du village pour Mardi gras.
- Fouilla ! : interjection marquant la surprise, l'étonnement, synonyme de l'expression « ho là là ». Elle est caractéristique du parler gaga.
- Franc : très, beaucoup, vraiment, « Il est franc tabazut c'matru ! »
- Fréquenter : (v. intr.) flirter « C'est que le Toine, il est grand main'nant, il fréquente ! »
- Frézille : (n.f) copeaux de bois utilisés pour l'emballage ou résultant de l'usinage des pièces de métal. « Le Toine quand il était jeune, il avait des cheveux comme de la frézille, maintenant, beauseigne, il est vite peigné ! »
- Fricaude : (n.f) assortiment d'abats frais, constitué après l'abattage du cochon. Considéré comme un mets de choix.
G
- Gabelou : anciennement employé de l'octroi chargé de collecter la gabelle sur le sel, de façon plus moderne douanier, « bayayet comme il est, j'comprends pas qui soye été gabelou. »
- Gaga : (n.m) désigne le parler stéphanois ainsi que les stéphanois
- Galandage : cloison intérieure dans une maison, un appartement
- Galapiat : (n.m) garnement, qui traîne les rues, se dit également affectueusement pour les enfants si ceux-ci font quelques bétises.
- Gambelle : (n.f) fille ou femme légère « C'est que la Lison, c'était une saprée gambelle, toujours à minater après l'un après l'autre.»
- Gandolle, Gandot : (n) sac à casse-croute, par extension boite en fer blanc: « Les mineurs emmenaient leur portion dans le gandot »
- Gandou : (n.m) éboueur
- Gandouse : (n.f) poubelle, décharge publique
- Garagna : (n.m) enfant chahuteur
- Gargouillou : (n.m) mare, petit point d'eau, par métonymie tétards.
- Gâté : (n.m) câlin (aux enfants). « Viens mon grabot, viens faire gâté avec Papa ! »)
- Godivot : (n.m) petite saucisse de la taille d'une chipolata. Un plat : la purée aux godivots.
- Gôgne : (n.f) bosse, renflement « Il était allé se faire tirer une dent de sagesse, il a eu la gôgne pendant 15 jours !»
- Gongonner : (v. intr) ronchonner, marmonner. « Le pépé, il est toujours à gongonner, qu'on sait jamais ça qui lui passe par la tête. »
- Gorgeon : verre d'alcool. (« J'ai juste bu deux, trois gorgeons au café et puis je suis rentré. »
- Gorgeron : (n.m) lard gras
- Gouillat : (n.m) mare, trou d'eau, flaque d'eau boueuse (voir boutasse)
- Gouverneur : A la mine, le gouverneur était le chef de chantier, l'équivalent du porion dans les mines du Nord.
- Grabot : (n.m) : enfant, petit garçon.
- Grossium : (n.m) personnages important, VIP, grosse légume « Vois tu moi les dans la tribune des grossium, à faire la Ola ! »
- Guenille : (n.f) Vaurien, individu méprisable. « T'es qu'une guenille, et puis c'est tout ! »
- Gueniller : (v. intr) peiner (voir batailler). « Les Verts, beauseigne, y m'ont fait batailler à gueniller comme ça toute la saison pour le maintien.»
J
- Jabiasse : pie, par extension bavard, bavarde avec une nuance péjorative d'inconséquence ou de malveillance. Le verbe jabiasser en dérive. « C'est qu'au Helder [ancien salon de thé huppé de la place Dorian], c'est pas mieux que derrière les benons. Et va z'y que ça jabiasse ! et pas qu'des gentillesses.»
- Jarjille : (n.f) se dit de quelqu'un de taquin, d'un enfant qui a la "bougeotte"
L
- Lermuze : (n.f) lézard « Vois tu moi les sur la plage ! acclabousés comme des lermuzes au soleil !»
- Lourde : (n.f) avoir la lourde signifie avoir le tournis, ne plus voir stable, avoir les idées embrouillées, être fatigué. Au figuré, mettre la lourde signifie embêter, assaillir une personne, jusqu'à l'embrouiller dans ses pensée. « C'te babielle m'avait mis la lourde !»
M
- Machurer : (v.tr) maculer, salir - « il s'était tout machuré »
- Malhonnête : grossier, mal élevé (sens courant en français il y a un siècle, conservé dans la région). (« Je ne veux plus que tu fréquentes le fils Pichon, il est tellement malhonnête ! »)
- Mani : (n.m) hanneton « Le coissou s'est fait attraper par l'instit' à amener des manis en classe, ça a bardé »
- Marpailler: (v. tr) tripoter, ou caresser vigoureusement. « C'était au début qu'ils fréquentaient, tu les aurais vus se marpailler !»
- Mate-faim (n.m de Mater la faim) Sorte de crêpe de plus d'un centimètre d'épaisseur faite d'un mélange de farine, d'eau, d'un peu de lait et d'un œuf. Il est cuit à la poêle dans de l'huile chaude et se mange en plat de résistance.
- Matru : (n.m) enfant, (adj.) petit - « viens là, l'matru. »
- Matrue : (n.f) fille, mère (péjoratif)
- Mener (v. intr.) : Mettre de l’ambiance dans une soirée, être un boute en train. « Il mène ce soir, l'Dédé ! ».
- Milachien : juron, personne vulgaire sans éducation (voir aussi miladzeu)
- Miladzeu : initialement juron (mille dieux !) par extension personne vulgaire sans éducation, utilisant ce juron « C'est des vrais Miladzeux, je te dis toujours à pitancher !»
- Minarat : (n.m) mineur
- Minater : (v.int) flirter, avoir un comportement calin. « Quand j'lai vu minater, comme ça, je me suis dit, fouilla, il doit avoir quelque chose à se faire pardonner, lui qui est tant jarjille d'habitude. »
- Moments :(n.m) dans l'expression des moments équivalant à si, si jamais, au cas où : « Des moments qu'y viendrait, dis-lui que je suis allé voir le papy à l'hospice. »
- Mouillancher : (v. intr.) pleuvoir légèrement.
P
- Pampille : (n.f) la fête.
- Patère : (n.m) chiffonnier ambulant, utilisé autrefois comme image de croquemitaine. « Ecoute piozou, si tu veux pas manger ta soupe, demain je te donne au patère.»
- P'ta ou P'tassou : (n.m) morceau d'étoffe cachant un accroc ou trou dans un vêtement. « M'man m'a rapettassé mon pantalon avec deux p'tas ».
- Pédant (adj.) : hautain, plein de morgue. « Les Lyonnais, tu veux que j'te dise une chose, ils sont pédants ! »
- Pège, Pégole : (n.f) proprement la poix, par extension toute matière collante, en dérive l'adjectif pégoleux. « Le coissou avait mis les doigts dans la confiture, y' z'étaient tout pégoleux !»
- Petafiner : (v.tr) abimer, casser, détruire, gâcher, mettre quelque chose dans un état lamentable « Une auto toute neuve ! Il est allé se la petafiner sur un platane » ;(intransitif) mourir « Plutôt que de se rendre Bonnie et Clyde, y z'ont mieux aimé petafiner ensemble ! ».
- Peton(n.f/adj.f): chipie, peste, faiseuse de ragots. « La manière qu'elle est peton la Marie ! Elle te caresse le dos par devant, et elle te crache à la figure par derrière. »
- Piat (n.m) : vieux chiffon. « La Jeannine, elle portait une robe, on aurait dit un piat. »
- Pichornier ou pichorgner: (v.tr) faire le nez, refuser spécialement en parlant de la nourriture.
- Pillou/Pillot : (n.m) petit enfant, poussin.
- Piozou : (n.m) petit enfant, terme affectueux.
- Piquer'lle : (n.f) humeur sèche au coin des yeux, en général utilisé au pluriel.
- Pirourou : (n.m) rémouleur.
- Pitanche : (n.m) clochard ou ivrogne.
- Pitancher : (v.intr) boire de l'alcool sans modération. « C'est qu'un verrier de Saint-Rambert, ça pitanche mieux qu'un minarat !».
- Pitrogner : (v.tr) Toucher/tripoter avec des doigts sales
- Plier : (v.tr) Emballer, « Ce saccaraut me l'avait plié comme ça dans du papier journal, sans mettre de la frézille, tu penses si ça a été petafiné en moins de deux »
- Portion : (n.f) casse-croûte, goûter par extension repas rapide.
- Pourette : (n.f) ciboulette.
- Poutrasse : (n.f) femme trop maquillée, poupée.
- Poutringuer (se) : (v. pron.) se maquiller avec excès.
Q
- ...que : en fin de phrase sert à souligner :
- la continuité de l'action, sa fréquence « Il a un de ces babeaux, il pleure que ! »
- son caractère récent équivalant alors à venir juste de, à l'instant « Vois-tu moi le ct'affaire qu'arrive que ! », « j'arrive que » ou « Essaie rien que ! »
- Quinarelle : (n.f) moulin à musique, jouet bruyant ou bien ce dit d'une personne qui n'arrête pas de pleurer, de se plaindre « Depuis ce matin, il est après sa quinarelle, je crois que je vais faire un malheur, avant d'être souriat !»
- Quiquandont : n'importe qui. « Fouilla, y s'prend pas pour le fils à quiquandont »
R
- Racine : (n.f) carotte
- Rachat : (n.m) Rachat de porc, viande de porc de deuxième catégorie.
- Râpée : (n.f) galette de pommes de terre râpées, liées ou non à l'œuf et poêlées, servies en plat de résistance ou en accompagnement.
- Ramasser : (v. intr.) Recevoir une gifle, une correction, une réprimande. (« Si tu continues, tu vas ramasser ! »).
- Rapetasser (v.tr): raccommoder, coudre sans grande délicatesse et si possible rapidement.«Je suis après lui rapetasser son pantalon, que sinon il irait courir le derrière à l'air»
- Raze (n.f) : Le caniveau. "Il a trébuché en montant le trottoir et il s'est tombé dans la raze".
- Rédimer (se) (v.pr) : Restreindre ses dépenses, prendre un train de vie plus modeste. "Tu devrais te rédimer sur la nourriture". Attention à ne pas confondre cette définition avec celle plus communément utilisée, à savoir "se racheter de".
- Reloge : (n.f) horloge.
- Regarder: (v.tr) économiser d'une manière avaricieuse. L'action de regarder est le contraire de la générosité « Tu vas pas nous regarder le canon, ménan (maintenant)! Allez , remets nous-en un autre !»
- Roupiane : (n.f) robe de mauvaise facture, fripe, parfois avec la nuance de voyant, de mauvais goût. Le participe passé adjectival enroupiané équivaut à mal habillée de façon voyante. « Une sapré gambelle celle-là, toujours avec des roupianes pas possib' ! »
S
- Sainté : Saint-Étienne
- Saccaraud (n.m) : personne brusque, traitant les objets sans ménagement « Le Toine, c'est un sapré saccaraud, petit déjà ses jouets étaient petafinés dès le jour de l'an »
- Sampiane ou Sampe (n.f) : femme négligée ou ménagère ne tenant pas son intérieur propre.
- Sampiller (v.tr) : froisser, abîmer. Synonyme de "petafiner". "Marcel, fais attention à pas sampiller tes habits avant d'aller à messe"
- Sampillon (n.m) : personne peu soigneuse ; synonyme de saccaraud
- Sapré(e) (adj.) : équivalent de l'ampliatif sacré(e) « Sapré bon dieu ! t'as encore petafiné ton vélo !»
- Sarasson (n.m) : Sorte de fromage frais, tiré du babeurre, par extension sa préparation relevée (sel, poivre, pourettes, vinaigre)
- Sassouiller (v.tr) : Jouer avec l'eau, trempoter, spécialement en parlant des enfants.
- Souper (v. intr.) : Dîner.
T
- Tabazut (adj.) : fou, excité
- Tateminette (n.f. ou adj.): méticuleux jusqu'à la maniaquerie. « Tu devrais essayer de lui faire réparer la reloge, tateminette comme il est y'finirait bien par y arriver »
- Tège (n.f. ou adj.) : se dit pour une grande quantité ou signifie ivre. "J'peux pas finir cette purée, tu m'as mis la tège."
- Temps de midi (expression): « Pendant le temps de midi » Pendant la pause déjeuner.
- Tirer peine (expression verbale): Avoir pitié de « Ça faisait tirer peine de la voir gueniller comme ça. » ou s'inquiéter « A l'idée de rentrer rue Royet, tout aborgnon, la glaudine elle tirait peine »
- Se tomber (Verbe): tomber. « Son matru, il s'est tombé en jouant au ballon, il est tout égrointé. »
- Traboule : passage couvert à travers un pâté de maison, faisant communiquer deux rues (mot lyonnais)
- Trifouillée : (n.f) bagarre, : Ils se sont mis une trifouillée !
V
- Veson : (n.m.) ver « Il se tortillait sur sa chaise, on aurait dit un vrai veson.»
- Viron : (n.m.) promenade, tournée. « Du Soleil à Michon, ça fait un sapré viron. »
- Vogue : (n.f.) fête foraine ; la Vogue des noix est une fête foraine qui se déroule à Firminy et qui a lieu à la fin de la récolte des noix.
- Voir (s’en) : Souffrir à la tâche, peiner pour faire qqch. ou pour arriver à un résultat. (Ex : « Eh bien, je m’en suis vu pour me rendre ! il y avait 30 cm de neige sur la route... »)
Expressions
Les expressions suivantes peuvent exister en français mais sont utilisées en gaga dans un sens particulier.
- À barreau : Malade. (Ex : « Il est tellement à barreau que le docteur l'a mis en caisse pour 15 jours. »)
- Acheter un enfant : Accoucher.
- Adieu : au revoir (n'a pas le sens « définitif » que lui prête volontiers le français moderne). S'utilise aussi (mais moins fréquemment) pour dire « bonjour ».
- À la mine ! : expression utilisée pour provoquer les forces de police lors des manifestations. Expression également prisée lors des manifestations sportives afin d'inciter l'équipe locale à plus de vaillance. Elle a été remplacée par « à l'usine ! ».
- À un de ces moments ! : à un de ces jours !
- Allez ! : façon de saluer familière, mais pas désinvolte ni irrespectueuse.
- Attention ! le lait se sauve !: traduit le fait que le lait en train de bouillir commence à déborder de la casserole et commence à se répandre sur la plaque de cuisson...
- Avoir la forme : être en forme.
- Bater : bâtard.
- Beau comme un litre ou comme un lustre : bien habillé. (Ex : « Avec son costume et sa gomina, il était beau comme un litre ! »)
- Bois-en mieux ! : expression interjective dite par plaisanterie (ou reproche) à quelqu'un pour lui dire qu'il a trop bu. Au figuré, se dit à quelqu'un qui vient de faire ou dire une sottise énorme.
- ça mien, ça tien, ça sien : mes affaires à moi, tes affaires à toi, ses affaires à lui. Ou encore : Ce qui m'appartient, ce qui t'appartient, ce qui lui appartient (ça notre, ça votre, ça leur). (Ex : « Moi je dis : chacun ça sien, et tout le monde sont content. ») (Ici, emploi spécifique du verbe être avec tout le monde.)
- Ç't'affaire : cette histoire, ce truc, ce mec ; s'emploie fréquemment avec de nombreuses nuances. (Ex : « Ben, dis donc, c't'affaire ! » équivaut à « Quelle histoire ! » ; « Pour qui il s'prend c't'affaire ?», « Tu m'bouges c't'affaire d'là ! », « Qu'est-c'que c'est que c't'affaire ? », etc.)
- Claque-dent : qui raconte des balivernes. (Ex : « Si tu te mets à croire un claque-dent comme lui, on est bien propre ! »)
- Coup de gandot ou avoir reçu un coup sur le gandot : Être un peu fou.
- Courir la patentaine : multiplier les partenaires sexuels.
- Échapper : lâcher accidentellement, laisser tomber. (Ex : « J'l'ai échappé et il s'est cassé. »)
- Être en caisse : être en arrêt maladie ou en arrêt de travail, en référence à la caisse d'assurance maladie.
- Être picassé de merde jaune : avoir des taches de rousseur.
- Être tout mouillé de chaud : être en sueur, transpirer abondamment.
- Être tout trempe : être mouillé (pluie ou sueur.)
- Être fermé dehors : se retrouver devant une porte fermée, sans pouvoir entrer.
- Eu : passé composé du verbe avoir utilisé pour construire un passé surcomposé, afin notamment de marquer une antériorité plus importante. Ainsi « on l'a eu fait », équivalent de l'imparfait de l'indicatif équivaut à « on le faisait [autrefois] », également proche en termes de nuance de l'anglais we used to do it, « on le faisait [mais on ne le fait plus]. »
- Faire une tournée de bile : Avoir malaise digestif , qu'il s'agisse du foie de l'estomac ou de l'intestin.
- Faire pitou : s'agissant des enfants, être anormalement actif de façon dérangeante, en particulier la nuit en se réveillant. (Ex : « Ils ont fait pitou toute la nuit, tu va voir demain s'ils en auront pas des piquerles ! »)
- Fiol : complètement saoul - qui a bu un verre (ces deux traductions sont équivalentes à Saint-Étienne.)
- Fouilla, c'te matrue ! : (Ex : Quelle jolie fille !)
- Guenille : un rien. (Ex : « Il a que des guenilles » signifiant il n'a rien.) ; il signifie également vaurien. (Ex. : « Ce type-là, c'est une guenille ! »)
- Huit jours sous une benne ! : référence à une situation difficile devant laquelle on ne doit pas faire la fine bouche. Plusieurs élucidations sont avancées, l'analogie avec le travail des enfants à la mine qui poussaient les bennes ou la situation des mineurs qui pouvaient, en cas d'éboulements ou d'explosions, se retrouver coincés dans la mine plusieurs jours coincés sous une benne avant l'arrivée des secours. (Ex : « Il pichorgne que c'est pas possible, huit jours sous une benne ! voui, ça lui ferait du bien. ») Variante : Quinze jours sous une benne.
- Le, La : article souvent mis avant un prénom pour désigner quelqu'un de connu par les interlocuteurs participant à la conversation (Ex : « La Manue, elle a camphré la voiture d'vant chez l'Albert. » Ce la devant un nom de famille peut prendre une forme péjorative si l'énonciateur parle des défauts d'une personne. « C'est la Mounier, elle m'a collé deux heures ! »)
- Manger les barabans par la racine : Être mort.
- Même (c'est la) : c'est pareil, c'est la même chose. (Ex : « Que tu ailles à La Métare par le cours Fauriel ou le tunnel du Rond-Point, c'est la même. »)
- Même que (+ subj.) : même si. (« Même qu'il pleuve, j'irai au champignons. »)
- Mieux : plus. (Ex : « C'est mieux cher à Auchan qu'à Casino » ; « Elle est bonne, c'te rapée. R'mets-m'en mieux. »)
- Ni peu ni assez : sans retenue, excessivement. (Ex : « Le Dédé, il boit des canons ni peu ni assez ! »)
- Passé un temps : À une époque, il y a quelque temps. (« Tu (ne) devais pas t'engager dans l'armée, passé un temps ? »)
- Le pas de la "Manu" : en référence au pas lent des ouvriers de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne. La rumeur raconte qu'ils gagnaient bien leur vie et travaillaient assez peu. (Ailleurs on parlerait de "Train de sénateur".)
- Pendant le temps de midi ou du temps de midi : équivalent à entre midi et deux.
- Plein Saint pierre (un) : une grande quantité, par référence à la pêche miraculeuse de Tibériade dans la Bible.
- Plier : emballer, faire un paquet. (Ex : « J'ai dit à la vendeuse qu'c'était pour offrir, mais elle m'a plié l'livre n'importe comment ! »)
- Point d'heure : excessivement tard. (Ex : « Il a bu des canons et il est rentré à point d'heure. »)
- Pour selon : malgré cela. (Ex : « Il y avait de la circulation, mais on a bien roulé pour selon. »
- Pour selon que : Bien que, quoique (Ex : « Pour selon qu'il a 70 bougies, le grand-père, il tient la forme ! »)
- Quand on t'invite, faut pas pichornier : ne jamais refuser une invitation (pour les bars.)
- Qu'est-ce t'en dis ? : comment ça va ? (Ex : « Qu'est-ce t'en dis Jackie ? »). Variante : Qu'est-ce tu dis ? (Ex : « Qu'est-ce tu dis l'Ancien ? T'as la forme ? »).
- Quiner : « Couiner », râler, gémir. (Ex : « Il (n’)arrête pas d' quiner ce matru, depuis ce matin ! ». Aussi : faire quiner ses pneus : les faire crisser.
- Rogne (n.f.) : Avoir la rogne au coude, être très paresseux ; se mettre en rogne, râler, se fâcher ; on dit également mettre qqn. en rogne, le fâcher, le mettre en colère.
- S'oublier : se réveiller en retard (et non s'être uriné dessus comme dans d'autres régions de France.)
- Se retrouver à la Talau: se retrouver en prison (la maison d'arrêt de Saint-Étienne étant située à La Talaudière, l'expression parle d'elle même)
- Se tirer un nerf : toute douleur due à un effort musculaire ou même à un rhumatisme. (Ex : « En ramassant les barabans, je me suis tiré un nerf dans le dos, tellement ça fait mal qu'après j'ai fait une tournée de bile. »)
- Tâcher moyen : Essayer. (Ex : « Tâchez moyen d'être à l'heure ! »)
- Tirer peine : Se faire du souci. (« Tâchez moyen de pas trop tirer peine. » signifie : « Essayez de ne pas vous faire trop de souci")
- Tout le monde y monteront si chacun y met du leur ! : expression attribué à un chauffeur de tram encourageant ainsi les usagers à se serrer pour laisser les gens rentrer.
- Tout par un coup : tout à coup.
- Tombée sur une pointe rouillée : enceinte.
- Vieux (de) : D’il y a longtemps. « Oh ! Ça date de vieux ç't'histoire ! » ; on dit aussi remonter à vieux.
- Vois-tu le (la) ! ou Vois-tu moi le (la) ! : Attirer l'attention de quelqu'un sur autrui, se dit aussi pour saluer quelqu'un au détour d'une rue. Pouvait se rencontrer sous sa forme plus complète : « Vois-tu le moi rien que [...]. »
Voir aussi
Liens internes
Les autres parlers régionaux issus de l'arpitan, pour voir les points communs et les différences :
Notes et références
- ↑ La plupart des termes sont usités dans le Massif du Pilat, c'est-à-dire au sud de Saint-Étienne.
- ↑ St-Etienne en Bref
- ↑ www.vieux-saint-etienne.com : Expo dossier : Tintin parle gaga ... 5 siècles de littérature en parler forézien
Bibliographie
- Louis Dorna, Etienne Lyotard, Le parler gaga !, Editions Dumas, 1953. 7e édition, Actes Graphiques. (ISBN 2-910868-88-5)
- Pierre Perrin, Pierre Zellmeyer, Le petit gaga illustré : L'encyclopédie de Pétrus, Actes Graphiques, 2001. (ISBN 2-910868-31-1)
- Jean-Luc Epallle, Jacques Plaine, Les trésors de Toutengaga. : Dictionnaire gaga-français/français-gaga, Actes graphiques, 2005. (ISBN 978-2910868987)
Liens externes
- Le petit gaga illustré par les "Histoires de lard" de Philippe Ayanian
- Gaga web
- Le site des Amis du vieux Saint-Étienne : Le dictionnaire du parler Gaga
- Conseil général de la Loire : Le dico des Babets.
- Rap gaga MC Pampille ou bien [1]
- Tintin parle gaga, exposition du Musée du Vieux St-Etienne
- [2]
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