- Oxyde de fer(III)
-
Oxyde de fer(III)
Apparence et structure de l'hématite, α-Fe2O3Général Synonymes Trioxyde de difer,
Oxyde ferrique,
Oxyde de fer jaune
Oxyde de fer rouge
C.I. 77491
C.I. Pigment Red 101 et 102No CAS No EINECS PubChem No E E172(ii)[1] Apparence cristaux rougeâtres bruns à noirs ou poudre[2]. Propriétés chimiques Formule brute Fe2O3 [Isomères] Masse molaire[3] 159,688 ± 0,005 g·mol-1
Fe 69,94 %, O 30,06 %,Propriétés physiques T° fusion 1 565 °C (décomposition)[4] Solubilité dans l'eau : nulle[2] Masse volumique 5 240 kg·m-3[4] Thermochimie ΔfH0solide −198,5 kcalth·mol-1 (25 °C) Cp 103,9 J·K-1·mol-1 (cristal à 25 °C)[5] Précautions Directive 67/548/EEC[7] État pulvérulent :
XiPhrases R : 36/37/38, Phrases S : 26, SIMDUT[8] Produit non contrôlé SGH[7] État pulvérulent : H315, H319, H335, P261, P305, P338, P351,
AttentionClassification du CIRC Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[6] Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. L'oxyde de fer(III), également appelé oxyde ferrique, est le composé chimique de formule Fe2O3. C'est un oxyde paramagnétique stable du fer, dont une forme hydratée constitue la rouille. Il est de couleur ocre à rouille sous forme pulvérulente — ce qui donne notamment sa couleur à la planète Mars — mais grise à noire sous forme cristallisée. Il est l'un des trois oxydes principaux du fer, les deux autres étant l'oxyde de fer(II) FeO, plutôt rare, et l'oxyde de fer(II,III) Fe3O4 (parfois écrit FeO·Fe2O3), qu'on trouve naturellement dans la magnétite.
Sommaire
Structure
Il existe cinq phases distinctes d'oxyde de fer(III) :
- α-Fe2O3 a la structure rhomboédrique du corindon α-Al2O3 et est la forme la plus courante d'oxyde de fer(III), celle de l'hématite, principal minerai de fer. Il est antiferromagnétique en-dessous d'environ 260 K, et légèrement ferromagnétique entre cette température (sa transition de Morin) et environ 960 K, sa température de Néel[9]. Il peut être facilement préparé par thermolyse et précipitation en phase liquide. Ses propriétés magnétiques dépendent de plusieurs facteurs, en premier lieu de la pression, de la taille des particules et de l'intensité du champ magnétique appliqué.
- β-Fe2O3 a une structure cubique à faces centrées. Il est métastable, et redonne la phase α au-dessus d'environ 500 °C. Il peut être produit par réduction de l'hématite au carbone, pyrolyse d'une solution de perchlorure de fer ou thermolyse de sulfate ferrique.
- γ-Fe2O3 a une structure cubique. Il est métastable, et redonne la phase α à haute température. Sa forme minérale naturelle est la maghémite. Ses particules dont le diamètre est inférieur à 10 nm sont superparamagnétiques. On peut le préparer par déshydratation d'un oxyhydroxyde de fer(III) γ-FeOOH ou par oxydation ménagée de l'oxyde de fer(II,III) FeO·Fe2O3). Les particules ultrafines peuvent être produites par thermolyse d'oxalate de fer(III).
- ε-Fe2O3 a une structure rhomboédrique. Les propriétés de cette phase sont intermédiaires entre celles des phases α et γ. Elle n'a jamais été préparée sous forme pure jusqu'à présent, et a toujours été obtenue mélangé à une phase α ou γ. On peut la préparer par oxydation du fer au four à arc électrique ou par pécipitation sol-gel de nitrate de fer(III). Un matériau à taux élevé de phase ε peut cependant être obtenu par traitement thermique d'une phase γ. La phase ε est métastable, redonnant de la phase α au-dessus de 500 °C à 750 °C environ.
- Fe2O3 amorphe existe à haute pression.
Propriétés chimiques et applications
L'oxyde de fer(III) se dissout facilement dans les acides forts tels que l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique. Il se dissout également très bien dans les agents de chélation tels que l'EDTA et l'acide oxalique.
Il entre souvent dans la composition des thermites, dont la combustion est très exothermique :
Cette réaction est utilisée pour souder de grandes pièces métalliques telles que des rails de voies ferrées en guidant le fer fondu entre les pièces à souder au moyen d'un entonnoir en céramique.
Le minerai d'oxyde de fer(III) est la principale source de fer pour l'industrie sidérurgique.
Références
- (en) [PDF] JECFA, FAO, « IRON OXIDES », Jecfa Monograghs sur www.fao.org, 2008
- TRIOXYDE DE DIFER, fiche de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée le 9 mai 2009
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- Entrée de « Iron(III) oxide » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 13 avril 2009 (JavaScript nécessaire)
- (en) Jennifer Spero, Bella Devito, Louis Theodore, Regulatory chemicals handbook, CRC Press, 2000, 1036 p. (ISBN 0824703901) [lire en ligne (page consultée le 30 mai 2010)], p. 681
- Evaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme » sur http://monographs.iarc.fr, CIRC, 16 janvier 2009. Consulté le 22 août 2009 IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, «
- SIGMA-ALDRICH
- Oxyde ferrique » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009 «
- (en) J.E Greedon, « Magnetic oxides in Encyclopedia of Inorganic chemistry » Ed. R. Bruce King, John Wiley & Sons, 1994. (ISBN 0471936200).
Articles connexes
Catégories :- Composé du fer
- Produit chimique irritant
- Oxyde
Wikimedia Foundation. 2010.