- Oskar Paul Dirlewanger
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Oskar Paul Dirlewanger Naissance 26 septembre 1895
Würzburg (Royaume de Bavière)Décès 7 juin 1945 (à 49 ans)
Altshausen (République de Bade)Origine Reich allemand Allégeance NSDAP Arme Reichswehr Waffen SS Grade SS-Oberführer Conflits Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Commandement Brigade Dirlewanger 36e division SS de grenadiers modifier Oskar Paul Dirlewanger[1] (26 septembre 1895 – 7 juin 1945), SS-Oberführer, a dirigé la brigade Dirlewanger, une unité de la Waffen-SS qui s'illustra par ses crimes sur le Front de l'Est.
Biographie
Né dans une famille de la classe moyenne à Wurtzbourg le 26 septembre 1895, qui s'établit ensuite à Stuttgart, Oskar Dirlewanger interrompt ses études en 1913 pour entrer dans l'armée.
Il participe à la Première Guerre mondiale dans une unité de mitrailleuses, lors de l'invasion de la France et de la Belgique, et il est blessé au pied vers la fin de 1914. Il remonte au front en juin 1915, pour être à nouveau blessé en septembre 1915, ce qui le laisse invalide à 40 %. En septembre 1916, après sa seconde convalescence, il est affecté à l'état-major de la 7e division de défense du Wurtenberg, comme instructeur pour les unités de mitrailleuses et promu sous-officier. En 1917, il se porte volontaire pour retourner au front. Malgré les séquelles de ses blessures, Dirlewanger est promu lieutenant et se voit confier le commandement de le 2e compagnie du 121e bataillon de la 7e division du Württembourg, compagnie exclusivement composée de mitrailleurs.
Il est cette fois affecté sur le front russe où il combat jusqu'en novembre 1918, comme chef de compagnie et lieutenant. Il parvient à rompre l'encerclement de ses troupes et à ramener 660 hommes en Allemagne après avoir traversé les lignes ennemies.
Après l'armistice et la démobilisation, Dirlewanger continue à combattre, essentiellement contre des communiste allemands, au sein d'unité issues des Freikorps, comme la 21e brigade de protection de la Reichswehr, la 13e brigade wuttermbourgoise et la section des volontaires wurtermbourgeois. Il intervient dans la Ruhr, en Saxe et en Thuringe. Il est à blessé gravement à la tête, lors des combats à Sangerhausen.
Pendant cette période, Dirlewanger est condamné à plusieurs reprises à de courtes peines de prison pour ses activités, en 1920 et 1921, ce qui ne l'empêche pas de s'engager à nouveau dans un corps franc pour combattre en haute Silésie dès sa libération.
En 1919, Dirlewanger entame des études à l'université technique de Mannheim, fréquemment interrompues pour aller combattre dans les corps francs. Il y exprime notamment son antisémitisme à tel point qu'il est menacé d'un procédure disciplinaire. Après Mannheim, il étudie à Francfort, puis trouve du travail comme comptable.
Dirlewanger s'affilie au Parti nazi en 1923 et s'y réinscrit en 1926, après la période d'interdiction qui a suivi la tentative de putsch d'Adolf Hitler. Directeur d'une usine textile appartenant à une famille juive, il quitte le parti et la SA, tout en continuant de contribuer à leur financement en détournant des fonds de l'entreprise, ce qui lui vaut d'être condamné en 1936. En 1932, il rejoint à nouveau le parti et la SA, au sein de laquelle il monte rapidement en grade.
En 1934, nouvelle condamnation, mais cette fois pour faits de mœurs : Dirlewanger est condamné à deux ans de prison pour avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille de moins de 14 ans[2]. Cette condamnation est suivie par sa déchéance de son titre de docteur de l'université.
Il a fait partie de la Légion Condor durant l'engagement allemand lors de la guerre civile en Espagne.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est le SS-Brigadeführer de la brigade dite Brigade Dirlewanger, unité irrégulière, constituée en 1940 et composée à la base de condamnés pour crimes cynégétiques dans un premier temps mais aussi de soldats de la Wehrmacht ou de la SS radiés des cadres ou encore de prisonniers sortis de camps de concentration (opposants politiques) ou de prisonniers du IIIe Reich (auxiliaires ukrainiens notamment). Dirlewanger est un véritable pervers sexuel, déjà plusieurs fois condamnés à l'époque pour des délits à caractère sexuel, mais hautement protégé par Gottlob Berger, responsable du SS-Hauptamt la direction centrale de la SS chargé notamment du recrutement et de la formation. Avec son commandement, il parcourt les routes de l'Est, de la Slovaquie à la Russie en passant par la Pologne et la Biélorussie, sous couvert de traque des partisans, commettant pillages, tortures, viols collectifs, assassinat. Malgré les rapports très critiques de l'armée transmis à Hitler dénonçant les atrocités commises par ses hommes pendant la répression du soulèvement de Varsovie en aout 1944, celui-ci approuve l'attribution de la Croix de chevalier de la Croix de fer (Ritterkreuz des Eisernkreuz) à Dirlewanger pour son action.
En juin 1945, il est capturé par les troupes françaises en Souabe, où il s'était réfugié. Il est emprisonné à Althausen, où la garde des prisonniers est confiée à d'anciens détenus des camps de concentration. Battu à mort par les gardiens, Dirlewanger décède après quelques jours.
Notes et références de l'article
- Sauf mention contraire, les éléments de cet article sont tirés de Christian Ingrao, Les Chasseurs noirs. La brigade Dirlewanger, Paris, Perrin, 2006.
- p. 85–86. Ch. Ingrao, op.cit.,
Liens externes
Catégories :- Oberführer-SS
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- Naissance à Wurtzbourg
- Décès en 1945
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