- Osismes
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Les Osismes (prononcer Ossimes, Osismii en latin) sont un des peuple gaulois du groupe des Celtes armoricains. Le territoire des Ossismes correspond approximativement à celui du département français du Finistère et à la partie occidentale de celui des Côtes-d'Armor. Leur capitale était Vorgium (Carhaix), les autres centres urbains d'importance étant Vorganium (probablement Kerillien près de Plounéventer) et l'oppidum du Yaudet près de Lannion.
Sommaire
Histoire
Ce peuple est très mal connu bien qu'il soit cité dès le IVe siècle av. J.‑C. sous le nom d'Ostimioi (Ὠστιμίων) par le navigateur grec Pythéas[1] situant leur territoire dans les parages de l'île d'Ouessant (Οὐξισάμης) et d'un cap Kabaïon (Κάβαιον), dont on ne sait s'il s'agit de la pointe de Penmarc'h ou de la pointe du Raz. Leur ethnonyme signifie « les plus hauts » ou « ceux du bout du monde », dénomination à laquelle correspond le nom du département du Finistère, littéralement Finis terrae, fin de la Terre (Penn-ar-Bed en Breton).
Les Osismes sont peu cités par Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules et par les autres auteurs antiques. Outre César, ils sont ponctuellement mentionnés par Pline l'Ancien, Strabon et Ptolémée. Selon ces auteurs, bien que soumis à Rome en -57 ils auraient participé à la révolte des Vénètes en -56 et aux renforts gaulois à Vercingétorix assiégé dans Alésia.
Urbanisation et activités économiques
À l'époque protohistorique, il ne semble pas que les Osismes aient eu une capitale centrale, contrairement aux peuples voisins. Toutefois, un important atelier monétaire devait être installé dans l’actuelle ville de Morlaix[2].
Les inventaires archéologiques récents, résultant notamment des fouilles en cours à Carhaix, permettent de penser que les Osismes étaient au moins aussi puissants, riches et influents que les Vénètes de Gaule transalpine[3] et qu'ils contrôlaient probablement le trafic maritime de la Manche. Les fondations de vastes bâtiments, plus imposants que ceux trouvés à Vannes, mises au jour à Carhaix ainsi que de nombreuses meules à farine et des traces de silos attestent de l'importance de la culture céréalières en territoire ossisme. En outre, de nombreux objets en fer, bronze, or et argent identifiés sur ce territoire attestent d'une véritable industrie métallurgique ossisme.
Trésor de Laniscat
Un ensemble numismatique d'importance, le « trésor de Laniscat »[4], a été mis au jour l'été 2007 lors des fouilles archéologiques de ce que l'on pensait être une exploitation agricole de l'âge du Fer. Ces fouilles ont révélé dans un enclos la présence d'un dépôt de 545 pièces de monnaie en électrum dispersées sur plusieurs centaines de mètres carrés. Ce dépôt comprenait 58 statères et 487 quarts de statère, typiques des monnaies émises par le pouvoir osisme. Il s'agit là du plus important dépôt numismatique découvert en Bretagne, région en ayant pourtant livré le plus.
Parmi d'autres pièces de monnaie rares[5] il a été trouvé des variantes inédites. Ces pièces portent sur la gauche de l'une des faces une tête humaine à la chevelure stylisée faite de grosses mèches nouées d'un double cordon perlé dont les extrémités semblent représenter une petite tête coupée. Sur la partie gauche de l'autre face est représenté un cheval monté par un cavalier tenant une lance à la main droite et un bouclier à la gauche. Le cheval fait face à un motif floral disposé au-dessus de ce qui parait être une enseigne à l'effigie d'un sanglier (la symbolique du sanglier étant particulièrement importante chez les Celtes).
Articles connexes
Notes
Notes et références
- Strabon, Géographie, IV, 3 et 5 (en ligne). Repris par
- ISBN 2-7373-1659-6). Pierre-Roland Giot, Jacques Briard et Louis Pape, Protohistoire de la Bretagne, page 379, éditions Ouest-France Université, Rennes, 1995, (
- L'Or du peuple du bout du monde » Communiqué de l'INRAP, «
- http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/salon_noir/fiche.php?diffusion_id=58429 Lien) archéologue Source : interview de l'archéologue Yves Ménez, sur France Culture, mercredi 9 janvier 2008, dans une émission intitulée « L’or des gaulois du bout du Monde, (les Osismes des Côtes-d’Armor) » (
- Carantec dont seuls 6 exemplaires ont été identifiés dans le monde, , notamment des statères de type
Bibliographie
- Stephan Fichtl, Les Peuples gaulois, éditions Errance, Paris 2004, (ISBN 2-87772-290-2)
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, trad. Colette Stévanovitch, Autrement, coll. Atlas/Mémoires, Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6)
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