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Organisation de la conférence islamique
Pour les articles homonymes, voir OCI.L'Organisation de la conférence islamique (OCI; منظمة المؤتمر الإسلامي) (turc : İslam Konferansı Örgütü), dont le siège de l'OCI est situé à Djeddah en Arabie saoudite, est une organisation intergouvernementale créée le 25 septembre 1969 (12 rajab 1389 H) qui regroupe cinquante-sept États membres. C'est une organisation intergouvernementale qui possède une délégation permanente aux Nations unies, par lequel elle est la seule à regrouper des pays sur une base religieuse officiellement reconnu[pas clair].
Sommaire
But
Outre des clauses de solidarité et d'entraide entre les États membres, elle est destinée à assurer la sauvegarde des lieux saints de l'islam. Elle soutient également la cause palestinienne dans le conflit israélo-palestinien.
Les buts de l'Organisation de la conférence islamique, définis par une charte élaborée à Djeddah en mars 1972 sont les suivants :
- Consolider la solidarité islamique entre les États membres;
- Renforcer la coopération entre les États membres dans les domaines économiques, sociaux, culturels, scientifiques ainsi que dans les autres domaines d'importance vitale et procéder à davantage de consultations entre les pays membres au sein des organisations internationales;
- Œuvrer à éliminer la discrimination raciale, et le colonialisme sous toutes ses formes;
- Prendre les mesures nécessaires pour consolider la paix et la sécurité mondiale fondées sur la justice;
- Coordonner l'action pour sauvegarder les lieux saints, soutenir la lutte du peuple palestinien et l'aider à recouvrer ses droits et à libérer ses territoires;
- Consolider la lutte de tous les peuples musulmans pour la sauvegarde de leur dignité, leur indépendance et leurs droits nationaux;
- Créer l'atmosphère propre à promouvoir la coopération et la compréhension entre les États membres et les autres pays.
Mais ce n'est pas une organisation strictement religieuse, car ses buts sont politiques, économiques, sociaux et culturels. Elle regroupe en son sein des États laïcs (Syrie, Irak, Tunisie, Turquie), et certains États sont représentés au sein de l'organisation par des chrétiens.
D'autres États comptant des dizaines de millions de musulmans ne sont pas membres de l'OCI ou ne sont que membres observateurs, comme l'Inde, la Russie ou la Chine. Et a contrario, des pays comptant une minorité de musulmans en sont membres, comme le Guyana, l'Ouganda ou le Suriname.
En octobre 2006, l’OCI rédige le « document de La Mecque ». Signé par des dignitaires irakiens chiites et sunnites, le texte lance un appel à la fin des violences interconfessionnelles, à la libération de tous les otages et à la préservation de l’unité de l'Irak[1].
Historique
Le 25 septembre 1969, plusieurs dirigeants de pays du à majorité musulmane se réunissent à Rabat (Maroc) suite à l'incendie criminel de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem le 21 août 1969 par un fondamentaliste chrétien de nationalité australienne.
En mars 1970, la première conférence islamique des ministres des Affaires étrangères a lieu à Djeddah. Elle crée un secrétariat général chargé d'assurer la liaison entre les États membres et de coordonner leur action. Elle fixe son siège provisoire à Djeddah, dans l'attente de la « libération de Jérusalem ».
Le 16 mars 1989, l'OCI, réunissant les ministres des Affaires étrangères des quarante-quatre pays membres, condamnent à leur tour le livre des Versets sataniques, mais se bornent à exiger l'interdiction du livre, à recommander l'adoption « de législation nécessaire à la protection des idées religieuses d'autrui » et à affirmer que l'auteur « est considéré comme hérétique ». Cette position qui semble plus modérée, affirme de fait leur refus d'admettre que la loi de l'islam ne puisse s'appliquer dans les États non-musulmans et leur accord d'abandonner Salman Rushdie à la sentence de mort promise aux hérétiques et renégats de la religion musulmane.
Le 5 août 1990, la conférence des ministres des Affaires étrangères du Caire adopte la Déclaration des droits de l'homme en islam qui peut être vue comme une volonté de relecture des droits de l'homme dans un cadre compatible avec la charia.
En 2004, elle soutient, avec la Ligue arabe, le projet à l'ONU d'une « Alliance des civilisations », proposé par le gouvernement Zapatero (Espagne) et le gouvernement Recep Tayyip Erdogan (Turquie) [2].
Membres
Secrétaires généraux
- S.A. Tunku Abdul Rahman (Malaisie) 1971-1973
- S.E.M. Hassan Touhami (Égypte) 1974-1975
- S.E.Dr. Amadou Karim Gaye (Sénégal) 1975-1979
- S.E.M. Habib Chatti (Tunisie) 1979-1984
- S.E.M. Sharifuddin Pirzada (Pakistan) 1985-1988
- S.E.M. Hamid Algabid (Niger) 1989-1994
- S.E.Dr. Azzeddine Laraki (Maroc) 1997-2000
- S.E.Dr. Abdoulwahed Belkeziz (Maroc) 2001-2004
- S.E.Dr. Ekmeleddin Ihsanoglun (Turquie) depuis 2004
Notes et références
- ↑ « Chiites et sunnites unis contre les violences », dans Le Figaro du 21/10/2006, [lire en ligne]
- ↑ L'Alliance des civilisations, site du palais de l'Élysée, archives de la présidence Jacques Chirac.
Voir aussi
Articles connexes
- Résolution de Khartoum
- Déclaration des droits de l'homme en islam
- Charia
- Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (fondée par l'OCI en 1979)
Liens externes
- Site officiel de l'OCI
- Site de l'Agence pour l'Organisation de la conférence islamique Mars 2008 Senegal
- Catégorie Organisation de la conférence islamique de l’annuaire dmoz
Bibliographie
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