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Antignac (Cantal)
Pour les articles homonymes, voir Antignac.Antignac Pays France Région Auvergne Département Cantal Arrondissement Arrondissement de Mauriac Canton Canton de Saignes Code Insee 15008 Code postal 15240 Maire
Mandat en coursStéphane Briant
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Sumène Artense Latitude
LongitudeAltitude 468 m (mini) – 928 m (maxi) Superficie 16,02 km² Population sans
doubles comptes292 hab.
(1999)Densité 18 hab./km² Antignac est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne.
Sommaire
Géographie
Antignac se situe dans la vallée de la Sumène, sur la D 3 entre Bort-les-Orgues et Riom-ès-Montagnes, dans le canton de Saignes.
Antignac est le chef-lieu de la commune qui regroupe 25 villages, hameaux et lieux-dits : Le Beix - Bellot - La Bouboulie - La Broconie - Les Buges Blanches - La Cavarache - Le Cellier - Le Chambon - Le Châtelet - La Croix de Soleilhadoux - Drulh - Fouillade - Fourgoux - La Ganette - Lugue - Masternat - Saleix - Salsignac - Sauronnet - La Seppe - Tampagniergues - Urlande - La Valette - Vignon - Vignonnet.
Histoire
Ses murets de pierres sèches, ses vieux ponts, ses fontaines, ses moulins, ses fours à pain ou encore ses croix font de la commune d’Antignac un territoire où la vie s’écoule paisiblement. Située au cœur du parc des volcans d’Auvergne, elle est riche d’une histoire fort ancienne remontant aux ères celtique et gallo-romaine. C’est à l’époque médiévale qu’Antignac a connu son apogée et ses trois églises romanes du Roc Vignonnet, Saint-Ferréol de Salsignac et Saint-Pierre ès Liens d’Antignac en sont une magnifique preuve. LE ROC VIGNONNET Peu de choses ont été écrites à propos des implantations successives au sommet du Roc. Au Moyen-âge, d'après la charte dite de Clovis, s'élevait le château de l'Avenno avec ses dépendances. C'est au XIème et XIIème siècles que fut fondé un prieuré bénédictin de la Chaise-Dieu dont seule subsiste une partie de l'église. Cette église, joli spécimen de l'art roman auvergnat, bien qu'inscrite sur l'inventaire des monuments historiques en 1925 n'a pas été entretenue jusqu'en 2006 par la municipalité actuelle. Le fait que le prieuré dépende de la Chaise-Dieu explique probablement l'importance et le raffinement des sculptures des modillons, des chapiteaux, des pieds de colonnes, etc... Le matériau utilisé pour les sculptures est le tuf des carrières de Broc. Modillons à décor de figure humaine. Les chapiteaux sont décorés de motifs végétaux ne ressemblant à aucune plante réelle. LES LÉGENDES DU ROC VIGNONNET Si les documents sont rares pour reconstituer l'histoire, la vraie, du "Château", du prieuré et du couvent bâtis au sommet du roc dominant la vallée de la Sumène et Antignac, les légendes y suppléent avec un fond de crédibilité. En voici quelques-unes, dont certaines ont fait l'objet d'un article de M. Mallouet paru dans "la Montagne”. Le souterrain : La légende a la vie dure. De nos jours, certains n'hésitent pas à affirmer qu'un souterrain reliait le sommet du roc Vignonnet et Chastel-Marlhac. Les raisons en sont peut-être dues à la présence de la grotte des fées dans le rocher de Chastel et de l'excavation découverte au Vignonnet, profonde de six à sept mètres, remplie de roches vitrifiées, d'ossements agglutinés de reste de charbon, de fer, de flèches et de pieux calcinés. Cette excavation serait bien antérieure au "château". Le géologue Jean-Baptiste Rames datait ces résidus de l'âge de fer. Aucune étude sérieuse ne permet de croire au souterrain. La bergère et son chien : C'est la légende la plus connue. C'était au temps où il y avait des bergères gardant vaches et moutons. C'était le sort de la Marissou. Un matin, son chien se mit à grogner et à montrer les dents. Il avait aperçu un homme qui s'approchait. C'était un moine, un certain Eric, qui était devenu moine un peu par force. Un beau jour de printemps, de subites envies sexuelles lui firent quitter le couvent en quête d'aventure. Donc, ce matin-là, il aperçut Marissou, s'approcha d'elle et entreprit la conversation, il s'enquit de son travail, de ses parents. Les haillons qui lui servaient d'habits montraient bien sa pauvreté. C'est alors que le moine lui proposa de l'aider en lui donnant une pièce d'or, bien sûr, il ne l'avait pas sur lui, il fallait qu'elle le suive au couvent. Après beaucoup d'hésitation, elle le suivit laissant la garde du troupeau à son chien. Arrivée au couvent, elle s'aperçut très vite mais un peu tard que le moine voulait tout autre chose. Elle se mit à crier. Le moine épouvanté l'enferma rapidement dans un cachot d'où ses cris ne pouvaient être entendus. Après beaucoup d'hésitations, audience fut demandée au Prieur, lequel après avoir jugé naïve l'affirmation du paysan demanda à la gendarmerie de perquisitionner au couvent afin de laver tout soupçon sur les moines. On trouva rapidement Marissou. Elle eut la force de le dénoncer. Il reconnut sa faute. La justice ne traîna pas. Par ordre du roi, il fut condamné à mort. Le couvent fut rasé. Un pape au Vignonnet : Un certain jour de printemps 1355, toute la vallée de la Sumène était en émoi. Un convoi était annoncé se dirigeant ver le Vignonnet. Le cortège conduit par cinq cardinaux de sa famille, conduisait à la Chaise-Dieu la dépouille embaumée du Pape Clément VI, cousue dans une peau d'élan (certains disent une peau de bouc). Clément VI fut pape en Avignon de 1342 à 1352. La légende ne dit pas si le corps du pape a été hissé au sommet pour y passer la nuit ou si le cortège ne s'est arrêté que quelques heures. Toujours est-il qu'un pape, même mort, et des cardinaux en Auvergne, on a dû en parler longtemps dans les chaumières. Les sandales de Saint Robert : M. de RIBIER parlant des constructions sur le roc Vignonnet dit ceci : " Ce fut un seigneur du pays ou peut-être Saint-Robert lui-même qui les fit ériger. On rapporte de ce saint qu'il était venu présider à la consécration de l'Église et qu'il y prêcha. Comme il avait laissé ses sandales au bas du rocher, des enfants voulurent jouer avec elles, mais un rayon de soleil les enleva et les tint suspendues en l'air jusqu'à la fin de la cérémonie". La mort de l'abbé Seguin : SEGUIN, troisième abbé de la Chaise-Dieu partit par un hiver très rude faire visite dans les montagnes du Haut-Cantal. Il vint coucher au couvent de Vignonnet où il comptait célébrer l'Épiphanie. Mais fatigué par une longue marche dans la neige, il s'alita, fut pris de fièvre et mourut.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1799 1817 Jean-François Dubois ... ... 1817 1847 Louis Armand ... ... 1847 1848 Pierre Brun ... ... 1848 1864 Louis François Armand ... ... 1864 1881 Jean-Baptiste Tournadre ... ... 1881 1897 Paul Antoine Mirande ... conseiller d'arrondissement 1897 1919 Gabriel Felix Duc ... conseiller d'arrondissement 1919 1942 Jean Breton ... ... 1942 1953 Pierre Chanut ... ... 1953 1983 Roger Laboureix ... ... 1983 1990 Claude Favory ... ... 1990 1995 Charles Vayssier ... ... 1995 2001 Claude Chanet ... ... 2001 réélu mars 2008 Stéphane Briant[1] UDF-MoDem conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Le Conseil municipal 2001-2008 était formé de 11 élus : Stéphane Briant, maire ; Fernand Gardès, 1er adjoint chargé de l'administration générale ; Claude Lacombe, 2e adjoint chargé des services techniques ; Gilbert Joly, chargé de l'animation ; Lucette Chanoni, conseillère municipale ; Solange Fantin, conseillère municipale ; Jérôme Juillard, conseiller municipal ; Pascal Juilllard, conseiller municipal ; René Juillard, conseiller municipal ; Françoise Prangère, conseillère municipale ; Odile Romain, conseillère municipale.
Le Conseil municipal 2008-2014 est formé de 11 élus : Stéphane Briant, maire ; Jérôme Juillard, 1er adjoint chargé de l'Environnement, des questions d'assainissement et de la qualité de l'eau ; Lucette Chanoni, 2e adjointe chargée des Affaires sociales et de la mise en oeuvre de l'établissement pour personnes âgées ; Jean-Yves Marquet, 3e adjoint chargé des Finances, du Budget et du Patrimoine ; Jean-Pierre Flagel, conseiller délégué aux travaux ; Pascal Juillard, conseiller délégué à la direction des services techniques ; Roger Chateau, conseiller municipal (administration générale) ; Rose Desmaisons, conseillère municipale (communication) ; Caroline Gardès, conseillère municipale (affaires scolaires) ; René Juillard, conseiller municipal (agriculture, piste sylvo-pastorale) ; Daniel Tournadre, conseiller municipal (animation, chargé des relations avec les associations).Démographie
Après recensement par le service état civil de la commune d'Antignac, la population municipale (c'est-à-dire vivant plus de 6 mois ou à l'année sur le territoire communal) en mars 2009 est de 302 habitants. Le bourg d'Antignac regroupe 36% de la population avec 109 habitants. Les villages de Sauronnet (7%), Drulh (6%), Vignonnet (6%) et Salsignac (5%) comptent entre 18 et 22 habitants.
Antignac (109 hab.) - Le Beix (13 hab.) - Bellot (1 hab.) - La Bouboulie (7 hab.) - La Broconie (5 hab.) - Les Buges Blanches (3 hab.) - La Cavarache (0 hab.) - Le Cellier (6 hab.) - Le Chambon (6 hab.) - Le Châtelet (4 hab.) - La Croix de Soleilhadoux (3 hab.) - Drulh (18 hab.) - Fouillade (8 hab.) - Fourgoux (10 hab.) - La Ganette (1 hab.) - Lugue (10 hab.) - Masternat (7 hab.) - Saleix (9 hab.) - Salsignac (16 hab.) - Sauronnet (22 hab.) - La Seppe (2 hab.) - Tampagniergues (6 hab.) - Urlande (5 hab.) - La Valette (4 hab.) - Vignon (9 hab.) - Vignonnet (18 hab.) .
Évolution démographique (Source : INSEE[2]) 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009 936 920 755 676 660 675 645 608 530 429 439 361 305 335 292 276 302 Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
3 églises :
• Église paroissiale Saint-Victor, Saint-Pierre-ès-Liens à Antignac. L'abside et le chœur sont les seules parties datant du XIIe siècle, la nef et les chapelles ayant été reconstruites ou aménagées aux XVIIIe et XIXe.
Inscrite partiellement MH le 27/04/1976.• Église paroissiale Saint-Étienne, Saint-Ferréol, dite chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours de Salsignac. Cette petite église romane fut édifiée au XIIe siècle puis reconstruite dans le style gothique entre 1469 et 1496 ; la cloche située dans un minuscule clocher-mur date de 1657.
Inscrite MH le 17/09/1969.• Église prieurale Saint-Robert, Saint-Jean-Baptiste dite chapelle du Roc-Vignonnet. Commencée au début du XIIe siècle, complétée aux XIIIe et XIVe siècle, cette chapelle fut définitivemnt abandonnée au XIXe siècle.
Viaduc de Salsignac, sur le tronçon Bort-les-Orgues - Riom-ès-Montagnes de la ligne de chemin de fer Paris - Béziers, qui fut mis en service le 2 décembre 1907 et fermé en 1991. Le viaduc mesure 190 m de long, il comporte 14 arches et s'élève à 24 m de hauteur.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Jouve, né le 10 mars 1932 à Antignac. Député communiste de la Haute-Vienne du 19 mars 1978 au 22 mai 1981,
- François-Paul Raynal (1902-1964), journaliste à L'Auvergnat de Paris et écrivain, resté très attaché à ses racines et à la maison familiale de Salsignac, qu'il évoque dans plusieurs de ses romans ou chroniques (Au fil de la Sumène, Les Artisans du village, Marie des Solitudes, etc.).
- François Aubert, maçon qui a décoré sa maison dans un style naïf (proche du Palais Idéal du facteur Cheval) et a créé un musée minéralogique.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Conseil général du Cantal fichier au format PDF daté du 4 avril 2008
- ↑ Antignac sur le site de l'Insee
Liens externes
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Catégorie : Commune du Cantal
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