- Mortagne-au-Perche
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Mortagne-au-Perche
Un hôtel particulier de Mortagne-au-Perche.Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Orne Arrondissement Mortagne-au-Perche (sous-préfecture) Canton Mortagne-au-Perche (chef-lieu) Code commune 61293 Code postal 61400 Maire
Mandat en coursJean-Claude Lenoir
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bassin de Mortagne-au-Perche Démographie Population 4 111 hab. (2008) Densité 478 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 171 m — maxi. 264 m Superficie 8,60 km2 Mortagne-au-Perche est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie.
Géographie
Mortagne au Perche se situe au sud du département de l'Orne. Elle est le siège de la sous-préfecture de l'arrondissement de Mortagne-au-Perche, correspondant à une partie du Perche et du pays d'Ouche.
La route nationale 12 transite par la ville de Mortagne. Depuis 1965, la route a été déviée de son tracé, contournant la cité percheronne par le nord, entre la Jarretière et les Gaillons (qui contient plusieurs zones artisanales et industrielles). Depuis 2004, le tracé a été doublé.
La ville est desservie par plusieurs lignes d'autocars du réseau Cap'Orne[1] en provenance d'Alençon et Nogent-le-Rotrou (ligne 70) ainsi que de L'Aigle (ligne 60).
Histoire
Mauritania, Mortagne sur Huisne, Mortagne sur Montagne, Mortagne au Perche ...
La tradition semble privilégier l'origine Mauritania (comitis Mauritaniae, 1086), c'est-à-dire un lieu de stationnement d'une unité maure de l'armée romaine à l'époque du Bas Empire, bien que la notitia dignitatum n'en fasse pas mention. Alors qu'une légende tenace privilégie le sens de Morte-agne, c'est-à-dire « morte-eau » en roman[2]. Dans son Itinéraire descriptif, ou description routière, géographique et pittoresque de la France et de l'Italie publiée en 1822, Vaysse de Villiers rappelle à ce sujet que, placée sur une hauteur aride, Mortagne manque cruellement d'eau et que le transport d'eau donne lieu à une bonne spéculation.
- 12 juillet 1593, le fort de Mortagne bâti en 1411 par Jean I comte d Alençon fut attaqué par Desmoutis de La Morandière que le vicomte de Tavannes commandant alors pour la Ligue en Normandie avait nommé lieutenant du baron de Médavy [3].
Si les avis divergent sur ce point, les deux dictons mis en exergue par Alfred Canel en 1859 dans son Blason populaire de Normandie recueillera l'assentiment de tous :
- Mortagne, ville et chateau sur Montagne
- Mortagne sur Montagne : le plus beau bourg de France.
Les colons qu'a fourni le Perche mais surtout la ville de Mortagne-au-Perche à la Nouvelle-France furent parmi les plus entreprenants.
L’affaire des incendiaires de Mortagne a marqué l’immédiat après-guerre.
Le 14 janvier 2010, le président de la République, Nicolas Sarkozy, y a présenté ses vœux aux régions agricoles.
Héraldique
Les armes de la commune de Mortagne-au-Perche se blasonnent ainsi :
D'or à trois fougères de sinople.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 en cours Jean-Claude Lenoir UMP Sénateur (depuis 2011)
Député (1993-2011)
Conseiller régional (1986-2001)
Conseiller général (1981-1993)Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie d'Alençon.
Éducation
Écoles
Collège
Lycées
Lieux et monuments
Jardin Public
- Jardin public avec la statue équestre d'Emmanuel Frémiet, le buste de Jules-Clément Chaplain, ses tours des fortifications du XIVe siècle.
Hôtel Crestien de Galais
Halle aux grains
Débutée en 1822 et finie d’être construite en 1824, la halle aux grains est un bâtiment à un étage. Au rez-de-chaussée, se trouvait la halle aux grains proprement dite, l’étage étant la halle aux toiles.
Ce bâtiment abrite actuellement l’office du tourisme, une salle d’exposition et le cinéma. En 2012, le rez-de-chaussée sera entièrement réaménagé pour accueillir la médiathèque. L'office de tourisme se situera dans un local attenant.
Maison à la Tourelle
Église Notre-Dame
- Église Notre-Dame du XVIe siècle de style gothique flamboyant.
En 1491, René, duc d'Alençon, permit de démolir son château pour la rétablir et l'augmenter. On commença de bâtir en 1494, mais la tour ne fut commencée qu'en 1535. Les troubles qui survinrent en France ne permirent pas de l'achever entièrement[6].
Hôtel de Fontenay
Hôtel de Longueil
Hôtel Bonnet de Beslou
Presbytère
Hôtel Lalande
Hôtel Hocquart de Montfermeil
Dit Hôtel des Tailles
Maison dite d’Henri IV
Collégiale de Toussaint
La collégiale de Toussaint, comprenant le lieu de culte, la maison du doyen de Toussaint, a été construite à l'emplacement de l'ancien fort de Toussaint, à l'intérieur de la première enceinte (dont il reste encore quelques vestiges, comme la porte Saint-Denis).
Après sa destruction, lors de la Révolution française, le site devient le tribunal d'instance. Fermé en 2010, les bâtiments ont été concédés par le Conseil Général de l'Orne à la commune de Mortagne.
L'église collégiale et royale de Toussaint
Elle a été fondée par Mathilde[7], comtesse du Perche, nièce du roi d'Angleterre[8], en mémoire de son époux décédé, Geoffroy, comte du Perche.
La collégiale a été vendue le 30 avril 1792 par le district au citoyen Érambert, propriétaire de l'Hôtel Crestien de Gallais. L'ancien lieu de culte fut revendu en 1793 à Vaudron (maçon) et Vaudoré (menuisier) pour servir de carrière de pierres. Le 1er juin 1793, un accident mortel surviendra lors de sa démolition[9].
Crypte Saint-André
Maison du Doyen de Toussaint
Maison d’Arrêt
Porte Saint-Denis
- Porte Saint-Denis des XIIe et XIIIe siècles, dernier vestige du fort Toussaint.
- Musée percheron.
Maison des Comtes du Perche
- Musée du philosophe Alain, natif de Mortagne.
Hôpital Saint-Nicolas
Maison de Marie d’Armagnac
Hôtel de Thiboust
Hôtel de Puisaye
Hôtel particulier Louis XV
Hôtel particulier Empire
Cloître de l’ancien Couvent Saint-François et Sainte-Claire
La Chapelle
Hôtel de l’Hermitte du Landais
Hôtel Fouteau-Dutertre
L’Hippodrome
- Les tribunes sculptées de l'hippodrome.
La léproserie de Chartrage
- En 1090, la ville de Mortagne et les environs étant infectés de la lèpre. Rotrou II qui y avait alors sa résidence fit bâtir une léproserie au lieu appelé Châtrage. II y établit un prieur et quatre religieux de l'ordre de Saint-Augustin pour avoir soin des lépreux[6].
Personnalités liées à la commune
- Pierre Boucher (1622-1717), explorateur, fondateur de la ville de Boucherville au Québec.
- Le comte Joseph de Puisaye (1755-1827) né à Mortagne-au-Perche fut le représentant de la noblesse percheronne aux États généraux de Versailles de 1789. Il bascule dans la Contre Révolution après l'arrestation du roi et rejoint la chouannerie en Bretagne. Il est choisi par le comte d'Artois (futur Charles X) pour organiser le débarquement anglais de Quiberon en 1795 dont l'échec signe la fin de sa participation au mouvement. Il meurt exilé à Hammersmith près de Londres.
- le graveur Jules-Clément Chaplain, né à Mortagne-au-Perche le 12 juillet 1839
- Le philosophe Émile-Auguste Chartier dit Alain (1868-1951), né à Mortagne-au-Perche.
- Le colonisateur de la Nouvelle-France, Pierre François de Rigaud de Vaudreuil (1703 à Mortagne - 1779).
- Le journaliste Jean Planchais (1922-2006), né à Mortagne-au-Perche.
- Le journaliste et écrivain suisse Alex Capus, né à Mortagne-au-Perche en 1961.
- Le peintre français Jean-Jacques Monanteuil, né en 1785 à Mortagne-au-Perche.
- L'actrice Marie Glory, née en 1905 à Mortagne-au-Perche.
- L'écrivain Tristan Ranx réalise en 2008 un reportage exclusif sur la foire du boudin de Mortagne pour la revue Standard.
- Le musicien Maurice Simon (1879-1941) décédé à Mortagne-au-Perche.
- L'historien Philippe Jarnoux est né à Mortagne-au-Perche. Professeur d'histoire moderne à l'université de Bretagne occidentale, il est l'un des spécialistes du bagne de Brest et du parlement de Bretagne.
Jumelage
- Avec la ville de Mopti (au Mali).
- Avec la ville de Boucherville (au Québec, Canada).
Voir aussi
Sources
Ouvrages régionaux
- Miniac (Jean-François), Les nouvelles affaires criminelles de l'Orne, de Borée, Paris, 2009.
- Siguret (Philippe), Histoire du Perche, Éditions des Amis du Perche, Ceton, 2000, 606 pages.
Notes et références
- Altitudes, superficie : IGN[10].
- Site du réseau Cap'Orne
- Morteau ». Ce qui est dénué de sens car le mot latin aqua a d'abord évolué en ewe, eve en ancien français, puis eau, par conséquent on aurait « Morteve » ou «
- Grégoire-Jacques Lange, Éphémérides normandes, ou, Recueil chronologique, historique et monumental sur la Normandie, t. 2, Caen, Bonneserre, Mancel, Trébutien et Manoury [lire en ligne], p. 26
- Notice communale - Mortagne-au-Perche », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 26 novembre 2009 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France sur Google Livres
- Henri le Lion et de Mathilde d'Angleterre (1156-1189)Mathilde d'Angleterre. Nièce de Richard Cœur de Lion et de Jean sans Terre. Également appelée Mahaut de Bavière, fille du duc de Saxe
- [Vigile (Jean), L'Église collégiale et royale de Toussaint à Mortagne, dans les Cahiers percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no hors-série, 1979-4, p.16.
- Morand (Fabrice) et Suzanne (Jean-François), Accident mortel lors de la démolition de l'église collégiale et royale de Toussaint à Mortagne-au-Perche, le 1er juin 1793, dans les Cahiers percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no 187, 2011-3, pp.81-86.
- http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm). Répertoire géographique des communes (
Liens externes
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