- Saint-Denis-du-Sig
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- Henri Descours (1858-1940), agriculteur et éleveur de chevaux (haras du Khrouf), homme politique de la gauche modérée, maire de la commune (1908-1919, puis 1929-1931), délégué financier d'Algérie (1910-1940), rapporteur général du budget de l'Algérie (1915), conseiller général (1913-1925), administrateur de la société Descours et Cabaud (1920-1940)
- André Philippot (1919-), footballeur français
- Paul Quilès (1942-), homme politique français
- Rachid Taha (1958-), chanteur et musicien franco-algérien.
- Sig en Oranie : visages de l'Algérie, André Noraz, Pensée universelle, 1983 (ISBN 2214054739).
- L'Écho de l'Oranie, n° 37, février 1968
- L'Écho de l'Oranie, n° 169, novembre-décembre 1983
- Monographie de la commune de Saint Denis du Sig (1937)
- Saint-Denis du Sig sur Le Cercle algérianiste
Saint-Denis du Sig, était un village d'Oranie (durant la période de l'Algérie française) du 20 juin 1845 au 1er juillet 1962. Son nom actuel est Sig et elle dépend de la wilaya de Mascara.
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Situation
Saint-Denis du Sig était au début un tout petit village. Situé à 50m d’altitude et à une dizaine de kilomètres de la mer à vol d’oiseau. Il est limité au sud, par les monts des Ouled Ali, dont le djebel Touakes à 429 m qui domine l’agglomération, et dans la direction de Mascara, par le djebel Bou Sella, au-dessus de l’Union du Sig (une réalisation du fouriérisme), enfin par le djebel Ben Djouane (429 m).
Son plan avait été établi par les soins du Génie : un rectangle aux lignes géométriques, identique à celui de toutes les villes en Algérie construites par les Français. L’accès se faisait par quatre portes : à l'est, la porte de Mascara, au nord la porte de Garrabas, au sud la porte des Ouled Sliman. Du côté de l'ouest, bordé par la rivière (le Sig), on entrait par la porte d’Oran.
Construit au pied du djebel Touakes, Saint-Denis du Sig formait un rectangle de 670 m d'est en ouest, de 600 m du nord au sud.
Historique
Les premiers habitants de cette nouvelle colonie furent des Francs-Comtois puis des Alsaciens-Lorrains (1870), des communards (1871) et une grande majorité d’Espagnols (émigration économique) provenant de la ville d’Altea (proche d'Alicante).
En 1837; le Lieutenant général Bugeaud propose de créer près de l’oued Sig un village européen défensif d'environ 350 familles. Le traité de la Tafna, conclu avec Abd El-Kader, lui donnait en effet toute latitude pour occuper cette plaine, qu’il avait résolu de mettre en valeur. Il décrit son projet au ministre de la Guerre mais celui-ci ne lui donne une réponse qu’en 1839 en envoyant son projet au gouverneur de l’Algérie, le maréchal Valée.
Le 20 juin 1845, un arrêté ministériel déclare officiellement la création de la commune du Sig, sous la dénomination de Saint-Denis, que l'empereur a tenu à donner lui-même. Ce nom est emprunté à celui de la basilique royale.
1845, 50 familles de Franche-Comté s’installent. Ils proviennent de toutes les classes sociales mais peu ont déjà travaillé dans les champs. Un hôpital militaire est aussi créé qui peut accueillir 50 malades.
En juin 1846, il ne reste que 11 familles suite à de fortes épidémies de fièvres. Soit 184 Français, 3 Espagnols, 2 Italiens, 1 Suisse. L’État civil indique 114 décès, 4 naissances et 1 mariage.
Le 13 janvier 1855, un décret impérial désigne Saint-Denis du Sig comme chef lieu d’un Commissariat Civil. La commune sera administrée par le maire, un adjoint, sept conseillers municipaux, dont 5 français, un étranger, un indigène, mais provisoirement les fonctions de maire seront exercées par le Commissaire Civil.
Par décret du 22 septembre 1870, la ville devient une commune mixte de plein exercice après 15 années sous le régime du Commissariat Civil.
Le 8 février 1885 vers 5 heures du soir : suite à des pluies torrentielles, les terrains de la rive droite cèdent & suivi de la rupture du Grand barrage puis du Petit barrage qui cède à son tour. Une vingtaine de maisons s’écroulent. Grâce au courage du caïd des Cheurfas Mohamed Ben Mustapha qui n’hésita pas à crever son cheval pour annoncer la nouvelle, une partie de la population s’enfuit vers le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Remède.