- Max Bonnafous
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Max Bonnafous est un homme politique français né le 21 novembre 1900 à Bordeaux et décédé le 16 octobre 1975 à Nice, qui a été ministre de Pétain sous l'Occupation.
Sommaire
Itinéraire politique avant la guerre
Il est normalien et militant socialiste, intellectuel nostalgique de Jean Jaurès. Maître de conférences en science sociale à la faculté de Bordeaux, il est choisi comme le maître d'œuvre d'une grande édition des Oeuvres de Jaurès qui paraît à partir de 1931 chez Rieder. Neuf volumes paraîtront avant la guerre sur la vingtaine prévue.
Lors des élections législatives de 1936, il affronte par deux fois (la première élection ayant été invalidée) Philippe Henriot à Bordeaux. Il défend alors le programme du Front Populaire, et se présente alors comme celui qui est « le mieux à même de battre le fascisme dans cette circonscription »[1]. Il échoue cependant à prendre le fief d'Henriot.
Pacifiste, il est proche d'Adrien Marquet et de Marcel Déat.
Ministre de Vichy
Il est d'abord chef de cabinet du nouveau Ministre de l'intérieur Adrien Marquet du 27 juin au 6 septembre 1940. Le 25 juillet 1940 il rencontre Helmut Knochen qui dirige la petite équipe de la SIPO installée à Paris contre l'avis de la Wehrmacht par Himmler et Heydrich[2]. Bonnafous transmet à Knochen la proposition d'Adrien Marquet d'établir un lien direct avec un homme de confiance d'Hitler afin de contourner l'administration militaire allemande. Puis il est nommé préfet à Constantine et à Marseille. Au retour de Laval, en 1942, il devient secrétaire d'État puis ministre de l'Agriculture et du ravitaillement. Il ne cesse d'être ministre qu'en janvier 1944, au moment où son vieux rival Philippe Henriot devient membre du gouvernement.
À la Libération
Il est frappé d'indignité nationale à la Libération, puis rapidement relevé de cette indignité pour services rendus à la Résistance, et pour son attitude vis-à-vis de l'occupant, en particulier lors des nombreux entretiens avec les Allemands à l'hôtel Majestic, où il s'efforce « d'atténuer le plus possible leurs impositions et de résister à leurs exigences »[3].
Le 2 décembre 1948, Bonnafous obtient un non-lieu pour charges insuffisantes.
Il se retire de la vie politique, à Nice. Il y épouse en 1961 l'actrice Gaby Morlay dont il avait fait connaissance pendant la guerre. Il meurt à Nice le 16 octobre 1975.
Notes et références
Sources
- Biographie dans : Simon Epstein, Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel, 2008, pp.50-51
- article «BONNAFOUS Max», d'Anne-Martine FABRE, in: Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989. Paris, Perrin, 1990ISBN 978-2-226-17915-9
Références
- M. Bergès, P. Brana, J. Cavignac, Y. Cuq et J. Dusseau, Les Néo-Socialistes girondins, Institut aquitain d'études sociales, 1988.
- Peter Longerich, Himmler, Éditions Héloise d'Ormesson, 2010, p. 483.
- Rapport de M. Melox, 18 mars 1946, dossier Bonnafous, Haute Cour de Justice, A.N., 3W75-76.
Liens externes
Précédé par Max Bonnafous Suivi par Jacques Le Roy Ladurie Ministre de l'Agriculture septembre 1942 - janvier 1944 Pierre Cathala Catégories :- Naissance à Bordeaux
- Universitaire français
- Ministre français de l'Agriculture
- Ministre du Régime de Vichy
- Élève de l'École normale supérieure (rue d'Ulm)
- Naissance en 1900
- Décès en 1975
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