- Jacques Guérard
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Jacques Guérard, né à Paris le 4 novembre 1897, décédé à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes) le 24 juin 1977, fut un administrateur et un homme politique français, président de compagnies d'assurances.
Sommaire
Jeunesse et formation
Issu d'une vieille famille originaire de Provins (Seine-et-Marne), fils de Louis Guérard[1], ingénieur diplômé de l’École centrale, directeur à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, et petit-neveu du graveur Henri Guérard, il passe son enfance et sa jeunesse à Paris. Licencié en droit, il s'engage en 1915 et sert dans l'artillerie. Blessé à Verdun, décoré de la croix de guerre, il reprend ses études après le conflit et est reçu au concours de l'inspection des Finances. Ce haut fonctionnaire brillant, qui sera quelques années marié à une petite-fille du physiologiste Charles Richet[2], part ensuite « pantoufler » dans le privé et sera notamment directeur de la Banque franco-chinoise (1925-1935), conseiller économique du shah d'Iran (1935-1938) et président de la compagnie d'assurances La Préservatrice.
La collaboration
Proche de la synarchie, il est appelé en 1940 par Paul Baudoin, qu'il avait connu au ministère des Finances, pour diriger son cabinet au ministère des Affaires étrangères. Dans le cadre de ses fonctions, il signe le télégramme adressé à l'ambassadeur de France à Washington, le 18 octobre 1940, pour justifier le statut des Juifs adopté la veille par le gouvernement[3]. En 1941, sur ordre de Darlan, il accompagne en Syrie le diplomate allemand Rudolphe Rahn afin de vérifier que les autorités françaises du Levant respectent les accords autorisant les avions allemands se rendant en Irak à faire escale sur le territoire syrien[4]. Prédécesseur de Gabriel Cheneaux de Leyritz à la tête du Comité d'organisation des assurances, organisme corporatif créé en application de la Charte du travail du 4 octobre 1941, ce partisan déclaré de la collaboration avec l'Allemagne est nommé par Pierre Laval secrétaire général du gouvernement le 18 avril 1942.
Après la guerre
Obligé de quitter la France avec les autres membres du gouvernement, en août 1944, il tente de se réfugier en Suisse, mais y est arrêté et refoulé vers l'Allemagne. Il rejoint le personnel politique à Sigmaringen[5]. Passé au Portugal, il trouve plus tard un refuge durable à Séville, en Espagne, où il s'établit comme industriel. Le 25 mars 1947, il est condamné à mort par contumace, à la dégradation nationale à vie, à la confiscation des biens. En 1951, il obtient, de concert avec un autre exilé, Christian du Jonchay, ancien de la Phalange africaine, qu'une messe à la mémoire du maréchal Pétain soit célébrée dans la chapelle royale de la cathédrale de Séville[6]. Rentré en France en 1955, il est condamné à cinq ans de dégradation nationale en 1958 mais est immédiatement relevé de cette peine. Il reprend dès lors sa carrière dans les affaires, comme dirigeant ou administrateur de plusieurs compagnies d'assurances.
Publications
Pour une politique des assurances (1941). Conférence faite le 17 novembre 1941 à l’École libre des sciences politiques pour inaugurer les Cours du Centre d’étude supérieure d’assurance.
Criminel de Paix (1953)
Notes et références
Catégories :- Personnalité politique du Régime de Vichy
- Naissance en 1897
- Naissance à Paris
- Décès en 1977
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