- Marie-Pierre Kœnig
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Pierre Kœnig Parlementaire français Date de naissance 10 octobre 1898 Date de décès 2 septembre 1970 Mandat Député 1951-1958 Circonscription Bas-Rhin Groupe parlementaire RPF (1951-1955)
RS (1956-1958)Quatrième République modifier Marie-Pierre Kœnig, plus connu en France sous le nom de Pierre Kœnig, né le 10 octobre 1898 à Caen et mort le 2 septembre 1970 à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique et un militaire français, maréchal de France, compagnon de la Libération.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille d'origine alsacienne, Marie, Joseph, Pierre, François Kœnig[1] étudie au collège Saint Joseph, puis au lycée Malherbe à Caen et participe aux activités sportives à l'Avant Garde Caennaise. Il obtient son baccalauréat et s'engage en 1917. Il sert dans le 36e régiment d'infanterie. Il est nommé aspirant en février 1918 et rejoint son unité sur le front. Décoré de la médaille militaire, il est promu sous-lieutenant le 3 septembre 1918.
Après la guerre, il sert en Silésie, dans les Alpes, en Allemagne, puis au Maroc, à l'état-major de la division de Marrakech.
Il est capitaine et adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey dans la 13e demi-brigade de Légion étrangère quand il décide de s'engager dans la France Libre en juillet 1940. Il participe à la tentative de ralliement de Dakar, puis au ralliement du Gabon, à la campagne d'Érythrée et à celle du Levant.
C'est en 1941 et lors de sa visite de la Palestine et des kibboutz que naîtra son amitié pour Israël[2].
Le général Kœnig commande les Français libres lors de la bataille de Bir Hakeim (26 mai-11 juin 1942), puis lors de la seconde bataille d'El Alamein. Il est le général en chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) en 1944. Promu général de corps d'armée en juin 1944, il est nommé gouverneur militaire de Paris le 21 août, peu avant la libération de la ville.
Le 24 avril 1945, il prend en charge le maréchal Pétain à Vallorbe, à la frontière suisse.
De juillet 1945 au 21 septembre 1949, il sera nommé Gouverneur militaire de la Zone française d'occupation en Allemagne.
Optant ensuite pour la carrière parlementaire, il prend la tête d'une liste du RPF dans le Bas-Rhin, qui remporte 31 % des suffrages le 17 juin 1951 avec 94 970 voix sur 305 890 et trois sièges sur neuf.
Pressenti par le groupe gaulliste (l'URAS depuis la mise en congé du RPF par le général de Gaulle) comme candidat de recours lors de l'élection présidentielle de décembre 1953, il renonce à se lancer, malgré l'accord de De Gaulle.
Il est ministre de la Défense nationale et des Forces armées du 19 juin au 14 août 1954 dans le gouvernement Pierre Mendès France et du 23 février au 6 octobre 1955 dans le gouvernement Edgar Faure (2).
Le 2 janvier 1956, il est réélu dans le Bas-Rhin à la tête d'une liste d'Union démocratique des Républicains sociaux qui n'obtient que 7,1 % des voix, grâce à un apparentement avec le MRP et l'Union des Indépendants et paysans — apparentement majoritaire en voix.
Enterré au cimetière de Montmartre, il est élevé à la dignité de maréchal de France le 16 juin 1984 à titre posthume[3] par le président François Mitterrand, devenant ainsi le quatrième général français élevé à cette dignité depuis la Libération, après Jean de Lattre de Tassigny, Philippe Leclerc de Hauteclocque et Alphonse Juin.
Décorations
- Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 25 juin 1942
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1914-1918 (2 citations)
- Croix de guerre 1939-1945 (4 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures (3 citations)
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille coloniale avec agrafes "Maroc", "Sahara", "Libye", Bir-Hakeim, "Tunisie 42-43"
- Croix du combattant
- Médaille de l'Aéronautique
- Commandeur de l'Ordre du Mérite Agricole
- Médaille des Évadés
- Médaille Interalliée 1914-1918
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille de la Reconnaissance française
- Ordre du service distingué (Distinguished Service Order) (GB)
- Compagnon de l'Ordre du Bain (GB)
- Commandeur de la Legion of Merit (USA)
- Médaille d'or du Congrès (USA)
- Ordre de Souvorov de 1re classe (URSS)
- Grand croix magistrale de l'Ordre de Malte
- Grand officier de l'Ordre de Léopold (Belgique)
- Croix de guerre 1940 avec palme (Belgique)
- Grand croix de Ordre de la Couronne (Belgique)
- Grand croix de l'Ordre d'Orange-Nassau (Pays-Bas)
- Grand croix de l'Ordre de Dannebrog (Danemark)
- Grand croix de l'Ordre de Saint-Olaf (Norvège)
- Croix de guerre (Norvège)
- Ordre militaire de Virtuti Militari (Pologne)
- Médaille de la Résistance avec rosette (Pologne)
- Croix de guerre (Tchécoslovaquie)
- Ordre du Lion blanc pour la Victoire (Tchécoslovaquie)
- Grand croix de l'Ordre de Georges Ier (Grèce)
- Grand croix de l'Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg)
- Croix de guerre (Luxembourg)
- Grand-croix de l’ordre de Saint-Charles (Monaco)
- Grand-croix de l'ordre de l’Éléphant blanc (Thaïlande)
- Mérite militaire chérifien (Maroc)
- Grand cordon de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)
- Grand cordon de l'Ordre du Nichan Iftikar (Tunisie)
- Grand officier de l'Ordre de l'Étoile d'Anjouan (Comores)
Hommages
- Vers 1976, l'ancien Grand Cours de Caen sur la Prairie fut rebaptisé cours Général Kœnig [4]. Cette voie passe non loin du lycée Malherbe où il étudia.
- La promotion 1970-1971 de l'EMIA a choisi comme parrain le Général Kœnig. Site de la promotion Général Kœnig
Références
- décret du 6 juin 1984 donne le nom complet du général Kœnig, avec la ligature œ. Un [PDF]
- [1]selon Michel Soulas, historien, conférence Les relations entre la France et Israël: du Général Koenig au 60ème anniversaire de l'État d'Israël, juin 2008
- décret du 6 juin 1984 conférant, à titre posthume, la dignité de maréchal de France. [PDF]
- Plan de Caen, La Poste, 1977.
Lien interne
Liens externes
- Fiche biographique de Pierre Kœnig sur le site de l'Assemblée nationale
- Biographie de Mal Kœnig sur le site de l'Ordre de la Libération
- Ordre général du général Koenig du 15 juin 1942
- Lettre du général Koenig sur Bir Hakeim (juin 1949)
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- Personnalité de la France libre
- Condamné à la peine de mort
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Commandeur du Mérite agricole
- Grand officier de l'ordre de Léopold
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Charles
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