- Marie-Antoinette (film, 2006)
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Marie Antoinette
Données clés Titre original Marie Antoinette Réalisation Sofia Coppola Pays d’origine États-Unis Sortie 2006 Durée 2h03 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Marie Antoinette est un film écrit et réalisé par Sofia Coppola d'après le livre d'Antonia Fraser et sorti en 2006. Il s'inspire très librement de la vie de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dauphine puis reine de France, par son mariage avec le futur Louis XVI, roi de France. Le film couvre - dans une version toute personnelle - sa biographie d'avril 1770[1] aux journées révolutionnaires d'octobre 1789.
Sommaire
Synopsis
Marie-Antoinette, âgée de quatorze ans, quitte l'Autriche pour la France. Son mariage avec le dauphin, Louis-Auguste, scelle l'alliance entre les deux pays. Délaissée par son jeune époux, qui lui préfère la chasse à courre, elle se réfugie dans les frivolités en compagnie de la princesse de Lamballe et de la duchesse de Polignac. Après la naissance d'un premier enfant, Marie-Antoinette fuit la rigidité de l'étiquette et s'installe au petit Trianon, où elle reçoit ses intimes. La cour de Versailles est humiliée, mais le peuple a faim et la révolution gronde et commence a s'introduire dans le château de Versailles. La famille décide alors de quitter le château.
Fiche technique
- Titre original : Marie Antoinette
- Réalisation : Sofia Coppola
- Scénario : Sofia Coppola, d'après l'œuvre d'Antonia Fraser
- Musique : Brian Reitzell
- 1er assistant réalisateur : Christophe Cheysson
- Réalisateur de 2e équipe : Roman Coppola
- Régisseur général : Martin Jaubert
- Directeur de la photographie : Lance Acord
- Ingénieur du son : Richard Beggs
- Costumière : Milena Canonero
- Directrice du casting : Antoinette Boulat, Karen Lindsay-Stewart
- Directeur artistique : Pierre Duboisberranger
- Scripte : Eva Z. Cabrera
- Monteuse : Sarah Flack
- Chef décorateur : K.K. Barrett
- Décoratrice : Véronique Mélery
- Photographe de plateau : Leigh Johnson
- Consultants : Evelyne Lever, Jacques Charles-Gaffiot
- Directrice de production : Christine Raspillère
- Producteurs exécutifs : Francis Ford Coppola, Paul Rassam, Fred Roos, Matthew Tolmach
- Coproducteur : Callum Greene
- Producteurs : Sofia Coppola, Ross Katz
- Production : American Zoetrope
- Distribution : Pathé Distribution
- Genre : Film historique
- Date de sortie : 24 mai 2006
Distribution
- Kirsten Dunst (VF : Chloé Berthier - VQ : Aline Pinsonneault) : Marie-Antoinette
- Jason Schwartzman (VF : Emmanuel Guttierez - VQ : Philippe Martin) : Louis XVI
- Rip Torn (VF : Michel Fortin - VQ : Manuel Tadros) : Louis XV
- Judy Davis (VF : Sophie Deschaumes - VQ : Diane Arcand) : la Comtesse de Noailles
- Asia Argento (VF : Olivia Dalric - VQ : Pascale Montreuil) : la Comtesse Du Barry
- Marianne Faithfull (VF : Yvette Petit - VQ : Élizabeth Chouvalidzé) : Marie-Thérèse d'Autriche
- Aurore Clément (VF : elle-même) : la Duchesse de Chartres
- Danny Huston : l'Empereur Joseph
- Guillaume Gallienne (VF : lui-même) : Vergennes
- Rose Byrne (VF : Agathe de La Boulaye - VQ : Violette Chauveau) : la Duchesse de Polignac
- Jamie Dornan (VF : Jean-Christophe Laurier) : le Comte Fersen
- Jean-Christophe Bouvet : le Duc de Choiseul
- Molly Shannon (VF : Gaëlle Hausermann - VQ : Valérie Gagné) : Tante Victoire
- Shirley Henderson (VQ : Mélanie Laberge) : Tante Sophie
- Steve Coogan (VF : Laurent Montel - VQ : Daniel Picard) : l'Ambassadeur Mercy
- Mary Nighy : la Princesse de Lamballe
- Sebastian Armesto : le Comte de Provence
- Clémentine Poidatz (VF : elle-même) : la Comtesse de Provence
- Al Weaver : le Duc d'Artois
- Mathieu Amalric : un Homme au bal masqué
- Scali Delpeyrat : Le docteur accoucheur
- Carlo Brandt : le Jardinier du château
Lieux de tournage
Le tournage se fait en partie au château de Versailles, le lundi et la nuit afin de ne pas perturber les visites. La privatisation du lieu a coûté 300 000 euros[2] et ne présente aucun lieu inédit dans un film[3].
Le tournage a lieu dans la chapelle du château de Versailles, le salon d’Hercule, la Galerie des Glaces et le Salon de la Paix, l'escalier de la Reine, les galeries de Pierre du Nord et du Midi, la galerie basse, ainsi que le Petit Théâtre de la Reine pour les intérieurs et dans la Cour de Marbre, le hameau de la Reine, autour du Petit Trianon et du Pavillon Français pour les extérieurs, complétés par des prises faites aux fenêtres et balcons de la Chambre du Roi, du salon des Porcelaines et de la fenêtre centrale de la Galerie des Batailles. Le jardin et le parc sont aussi présents[3].
Le tournage se fait également dans d'autres châteaux : le château de Millemont, le château de Champs-sur-Marne, le château de Vaux-le-Vicomte, le château de Dampierre et le château de Pontchartrain. D'autres lieux sont utilisés, notamment à hôtel de Soubise, siège des archives nationales ; l'hôtel de Béhague, siège de l'ambassade de Roumanie en France ; le Palais Garnier ; l'Opéra-Comique et la Galerie Dorée de l'Hôtel de Toulouse, siège général de la Banque de France[4]
Certaines pièces inadaptées aux tournages, notamment le petit appartement de la reine et la chambre de la Reine, sont reconstitués aux studios de Bry-sur-Marne[4].
Distinctions
- 2006 : Palme dog pour Mops.
- Prix de l'Éducation nationale 2006
- Oscar de la meilleure création de costumes 2007
Bande originale
La bande originale du film mêle les registres « new wave » (avec des groupes des années 1980, tels : Bow Wow Wow, Siouxsie and the Banshees, ou encore New Order) et « classique » (baroque), avec notamment Vivaldi et Rameau. Quelques groupes plus récents y figurent également, comme Air et The Strokes. Le lien entre les époques est enfin réalisé par la présence d'artistes de musique contemporaine, comme Dustin O'Halloran et Aphex Twin. Le « teaser » et la bande-annonce du film étaient accompagnés de chansons du groupe New Order (Age of consent et Ceremony).
Cet anachronisme délibéré est, selon la réalisatrice, en adéquation avec l'adolescence des personnages[5].
Liste des titres[6]
- Disque 1
- Hong Kong garden (orchestral intro) – Siouxsie and the Banshees / Reitzell
- Aphrodisiac – Bow Wow Wow
- What ever happened – The Strokes
- Pulling our weight – The Radio Dept.
- Ceremony – Ian Curtis / New Order
- Natural's not in it – Gang of Four
- I want candy (Kevin Shields remix) – Bow Wow Wow
- Kings of the wild frontier – Adam and the Ants
- Concerto en sol majeur pour cordes et basse continue RV 151, Alla rustica – Antonio Vivaldi / Reitzell
- The melody of a fallen tree – Windsor for the Derby
- I don’t like it like this – The Radio Dept.
- Plainsong – The Cure
- Disque 2
- Intro Versailles – Beggs / Reitzell
- Jynweythek ylow – Aphex Twin
- Opus 17 – Dustin O'Halloran
- Il secondo giorno (instrumental) – Air
- Keen on boys – The Radio Dept.
- Opus 23 – Dustin O'Halloran
- Les barricades mystérieuses – François Couperin / Reitzell
- Fools rush in (Kevin Shields remix) – Johnny Mercer / Bow Wow Wow
- Avril 14th – Aphex Twin
- K. 213[7] – Domenico Scarlatti / Reitzell
- Tommib help buss – Squarepusher
- Tristes apprêts, pâles flambeaux[8] – Jean-Philippe Rameau / Les Arts Florissants
- Opus 36 – Dustin O'Halloran
- All cats are grey – The Cure
Réception
- Belles images et anachronismes
Selon l'historien Jean Tulard professeur en Sorbonne et spécialiste de la Révolution "c'est Versailles sauce Hollywood" (Le Figaro 14/08/2010 ) : "Tournée dans le château, l'œuvre éblouit par un déploiement de perruques, d'éventails et de pâtisseries, une symphonie de couleurs, du rose bonbon au noir crépusculaire, une musique où Rameau côtoie les rythmes modernes, le tout masquant quelques erreurs grossières et des anachronismes volontaires. Kirsten Dunst campe une Marie-Antoinette mutine et espiègle." [9]
"Le film est bien loin de la réalité historique" avec une "Marie-Antoinette revue et corrigée par Hollywood" selon l'historienne et spécialiste de Marie-Antoinette, Evelyne Lever, que Sofia Copola a d'abord consultée : "Elle a ensuite fait son travail comme elle le souhaitait… et son œuvre est bien loin de la réalité historique. ". "Sofia Coppola et moi, nous ne faisons pas le même métier. C'est une créatrice. Elle a sa propre vision de Marie-Antoinette."
- Un beau spectacle mais sans profondeur
Selon Score[10] le film est "Un numéro spécial de Vogue consacré aux coulisses de Versailles"
Evelyne Lever regrette l'insistance sur la frivolité des premières années de la reine et que le personnage ne suive aucune progression psycholgique entre le début et la fin du film soit entre 1770 et 1789 : "la Marie-Antoinette du film est la même de 15 à 33 ans". "Marie-Antoinette a été pendant plusieurs années une femme frivole, mais elle s'est transformée à Versailles et cela n'apparaît pas dans le film. C'est une Marie-Antoinette revue et corrigée par Hollywood. Dans la réalité elle ne passait pas son temps à manger des pâtisseries et à boire du champagne ! "
Si toutes les critiques sont unanimes à souligner la beauté des images de Versailles[10], plusieurs évoquent un film d'avantage axé "sur l'adolescence" et celles émanant d'historiens se recoupent sur l'incapacité de la réalisatrice à représenter des mentalités et un monde très éloignés de l'univers américain autrement que par des clichés, critique d'autant plus évidente notamment "en comparaison des autres films historiques tels que Barry Lindon, La Nuit de Varennes, Les liaisons dangereuses, La folie du roi Georges"... Car selon elle, "les réalisateurs de ces films, eux, étaient imprégnés de la culture de l'époque qu'ils évoquaient."[11]
- Virgin Suicide inspire la vision de Versailles (Le Monde)
Une réflexion également faite par Le Monde qui parle d'un film "rêvé par une Miss Californie, où s'orchestrent des ragots de cour de récré" ansi que "quelques clips", observation également faite par Paris Match selon lequel "la très audacieuse Sofia Coppola interprète l'Histoire avec une telle liberté qu'elle échappe à la pesanteur de la reconstitution pour nous offrir une expérience néoromantique réellement originale."
Après la nuit d'amour avec Louis XVI, "dans le plan qui suit, on voit Kirsten Dunst sourire aux lèvres s’allonger dans l’herbe et faire ainsi écho à Virgin Suicide où elle était laissée seule sur la pelouse d’un stade après une "nuit d’amour". Ce lien direct à son premier film est un indice, non pas de la modernité du sujet traité dans Marie-Antoinette, mais plutôt de sa proximité [12].
"Entre nostalgie et gueule de bois, Marie-Antoinette est un regard posé sur cette jeunesse passée trop vite (comme une fête à Versailles), avec le douloureux sentiment d’avoir perdu le plus précieux. Et en repensant à cette scène de 'A little princess', le film pour midinettes d’Alfonso Cuaron, où la jeune Sara s’écrie que "toutes les filles sont des princesses" on se dit que le talent de Sofia Coppola est d’en faire des reines."[13]
"Kitsch et rococco" selon Le Monde qui dit de Sofia Copola : "La cinéaste s'intéresse à l'émancipation de cette noble aux perruques décadentes à laquelle elle prête des aspirations de teenager." [12]
Autour du film
- Lors d'une scène où se succèdent les paires de chaussures de Marie-Antoinette (créées par Manolo Blahnik), une paire de Converse est visible au second plan.
- Sofia Coppola a fait appel à Marc Meneau pour la confection de tous les gâteaux et pâtisseries du film, hormis les macarons fournis par Ladurée[réf. souhaitée].
- Une référence à la célèbre photo d'art de Guy Bourdin, également présente dans le clip de Madonna Hollywood, réalisé par Mondino[précision nécessaire].
- Jason Schwartzman, qui interprète Louis XVI, est le cousin de la réalisatrice Sofia Coppola.
- Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, du groupe Air, apparaissent à deux reprises[réf. souhaitée].
- Les membres du groupe Phoenix apparaissent, jouant autour de Marie-Antoinette au petit Trianon.
Notes et références
- Vienne le 21 avril 1770. Source : Études Touloises n°104 [PDF] Marie-Antoinette quitte
- C'est « Marie-Antoinette » !, Le Parisien
- Liste des films tournés au domaine de Versailles
- Marie-Antoinette (2006), L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique. Consulté le 21 juillet 2011
- Dossier de presse [PDF] Les costumes sont également anachroniques. Source :
- IMDb Une liste alternative et ordonnée est consultable sur l'
- Sonate pour clavecin en ré mineur K 213.
- Air extrait de la tragédie lyrique Castor et Pollux, "Air de Télaïre".
- http://www.lefigaro.fr/cinema/2010/08/14/03002-20100814ARTFIG00004-marie-antoinette-la-reine-de-l-ecran.php
- http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=57887.html
- http://www.linternaute.com/savoir/interview/evelyne-lever/chat-evelyne-lever.shtml
- http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2006/05/23/marie-antoinette-une-reine-rock-et-rococo_774975_766360.html
- http://www.findeseance.com/Tout-d-une-reine
Voir aussi
Articles connexes
- Marie-Antoinette d'Autriche, archiduchesse d'Autriche et reine de France
- Marie-Antoinette, film de W.S. Van Dyke
- Marie-Antoinette reine de France, film de Jean Delannoy
- Articles thématiques : courtisan, château de Versailles
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Dossier de presse [PDF]
- (fr) Dossier pédagogique [PDF]
- (en) Trailer + teaser sur Apple.com
- Marie-Antoinette sur AlloCiné
- Marie-Antoinette sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Fiche CBO
Catégories :- Film américain
- Film sorti en 2006
- Film biographique
- Adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma
- Histoire de France au cinéma
- Film sur la Révolution française
- Film tourné au domaine de Versailles
- Film de Columbia Pictures
- Film avec un Oscar de la meilleure création de costumes
- Film se déroulant à Versailles
- Film tourné dans le 3e arrondissement de Paris
- Film dont l'action se déroule en Autriche
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