- Lys Gauty
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Lys Gauty, de son vrai nom Alice Gauthier, née le 14 février 1908 à Levallois-Perret et décédée à Monte-Carlo le 2 janvier 1994, est une chanteuse française.
Sommaire
Biographie
Alice Gauthier est née dans une famille modeste : son père est mécanicien et sa mère couturière. Après des cours de couture et de dactylographie, elle commence très jeune à travailler comme vendeuse dans un grand magasin puis chez une modiste. Avec ce que ses parents lui laissent de son salaire, elle prend des cours de chant. En effet, sa voix a été remarquée dès l'école. Dotée d'une formation classique, c'est pourtant Chez Fyscher (de Nelson Fyscher) en 1922, rue d'Antin, qu'elle entame une carrière de chanteuse de music-hall avec Georges Van Parys pour pianiste. En 1925, elle chante à l'Olympia. Le suisse Gaston Groëner, de douze ans son aîné, qui devient son mari en 1925, prend en charge la direction d'une carrière émaillée de nombreux succès et co-signera certaines de ses chansons. Il dirigera le Théâtre de 10 Heures de Bruxelles et les premiers disques de Lys Gauty sortiront donc en Belgique chez Gramophone en 1928.
En 1930, elle débute au cinéma dans le film parlant de Maurice Gleize, Jour de noces. Cette expérience d'actrice se renouvellera en 1938, elle tiendra le rôle titre du film La goualeuse de Fernand Rivers. En 1934, elle dénonce l'antisémitisme ambiant dans sa chanson Israël, va-ten. Cependant, son plus grand succès reste la valse Le chaland qui passe (1933), version française de la chanson italienne Parlami d'amore Mariu, chantée par Vittorio de Sica. En 1937, avec humour elle s'autoparodiera avec Le chaland qui reste! Elle triomphe dans les cabarets (La Boîte à matelots, 1932 ; La Folie de Lys Gauty, 1933...) et les music-halls (Bobino, 1933 ; Alhambra, 1934 ; A.B.C., 1935, 1936...).
En 1933, elle reçut le Grand Prix du disque pour son interprétation de deux airs de L'Opéra de Quat'sous : le Chant de Barbara et la Fiancée du Pirate de Kurt Weill. En 1934 elle est élue la reine des Six Jours au Vel' d'Hiv, en 1935 elle en est l'impératrice. Elle était connue pour les longues robes blanches qu'elle portait lors de ses concerts. Elle a comme particularité d'avoir été une des premières interprètes des chansons à texte tout en chantant aussi des mélodies populaires. Damia, lui reprochant de ne pas être assez mélodramatique, la surnommera la "sous-préfète". Connue et appréciée en Angleterre et aux Pays-Bas, elle fait en 1939 une tournée en Amérique du Sud.
En 1946, elle est de retour, à l'Alhambra, avec Un petit bouquet de violettes et En écoutant mon cœur chanter. À la Libération on lui reproche ses interventions sur Radio Paris[1] et une tournée avec Fréhel et Raymond Souplex organisée par l'association Kraft durch Freude (la Force par la Joie)en Allemagne pendant laquelle elle chante devant les ouvriers du S.T.O. et les prisonniers des Stalags en 1942[2]. Elle ne reviendra jamais sur le devant de la scène. Elle divorce en 1947. Léo Ferré devient pour un temps son pianiste. En 1950, elle joue et chante dans l'opérette Ma Goualeuse au Casino-Montparnasse. Toujours en 1950, elle dirige le Casino de Luchon et y fonde le Festival de la Voix.
Elle abandonnera la scène vers 1953 pour devenir directrice d'un cabaret dans la région de Nice où elle fondera une école de chant. Elle se reconvertira plus tard en reprenant la direction d'une agence immobilière à Monte-Carlo.
Lys Gauty est décédée à Monte-Carlo en 1994. Elle est enterrée dans le cimetière de Saint-Gengoux-de-Scissé en Saône-et-Loire, elle y possédait une maison où elle séjournait régulièrement.
Chansons
- Paradis du rêve (Richepin-Fyscher)
- Haine d'amour (Sureau-Bellet)
- Vendetta (Nazelles-Desmoulins-Penso)
- La Tour Saint-Jacques
- Because "I Know You're Mine
- Tu sais (Berys-Lenoir-Walter-Ervande)
- La Légende des grains de beauté (Boyer-Archambaud)
- Une femme (Blemont-Heine-Lazzari)
- Mais quand c'est toi
- Frileuse
- Déjà"
- Le Chaland qui passe (1933),(C.A.Bixio-A.de Badet) chanson qui a été ajoutée à une version du film L'Atalante (Jean Vigo) renommé pour l'occasion Le Chaland qui passe.
- Valparaiso
- Une Viennoise
- Un coup de riquiqui
- J'aime tes grands yeux
- Chant de Barbara (Kurt Weill-Mauprey
- La Fiancée du pirate (Kurt Weill-Mauprey)
- L'amour qui passe
- Qui j'aime
- Caramba
- Tu m'as fait tant souffrir
- Prends-moi dans tes bras
- Ma chérie
- Coup de soleil
- Si je vous tutoie
- J'aime tes grands yeux
- Les marins de Surcouf
- Le piano mécanique
- Hot Voodoo
- J'ai tout trouvé près de toi
- Je te regarde dormir
- Bye Bye
- Départ (Goener-Tranchant)
- La Ballade du cordonnier (Tranchant)
- C'est le plaisir que j'aime
- Mon coeur est léger
- Loin de toi
- Les deux guitares
- La prière du pauvre homme
- Viens ou "L'amour est un caprice
- À Paris dans chaque faubourg (Jaubert-René Clair), chanson du film Quatorze Juillet de René Clair dans lequel elle apparaît.
- Le Bistro du port
- Complainte désabusée
- Rêve d'amour
- Nostalgie
- Libre de moi
- Israël va-t-en
- Chanson de l'escadrille (Arthur Honegger-Joseph Kessel)
- La Complainte de la Seine
- Je ne t'aime pas (Kurt Weill-Maurice Magre)
- Un soir d'hiver...tard (Celerier-Pradier)
- Le moulin qui jase (Badet-Bols)
- La Mary Salope
- L'amour tel qu'on le parle"
- Dans tes bras doucement
- Chanson du cul de jatte
- L'auto du charbonnier
- Moi et l'Impératrice
- Pour toi je veux rever
- Les larmes
- Ca sent la friture
- Chéri dis-moi je t'aime (Bos)
- La belle escale
- Je t'aime, c'est tout
- Mirages
- Un jour de différence
- Quel beau dimanche! (Charles Trenet-Groener-Heim)
- Vieille ballade
- Au revoir, bon voyage
- Obsession
- La chanson du brave homme
- Exil
- J'attends un navire (Kurt Weill-Jacques Deval)
- Sammy de la Jamaïque (Goer-Michel Vaucaire)
- Espoir (Wal-Berg/Henneve)
- Sur les bords de la Seine
- J'ai trouvé le bonheur
- Une chanson d'amour
- Certitude
- Colin maillard
- La Marie-Louise
- Manola
- Qu'importe si tu pars
- En souvenir des dimanches
- Sous l'enseigne lumineuse
- Souvenir de bal
- Allons-nous promener
- Tes bras
- Presque rien
- Au revoir et adieu
- Croyez-moi
- Conversation tango
- Le chaland qui reste
- Sans y penser
- L'heure du rêve
- A l'aventure
- Gentiment
- Le Bassin de la Villette (Goer-Vaucaire)
- Y'a de l'amour dans mon coeur
- Une femme, un accordéon, un caboulot
- Ce soir ou bien jamais
- J'ai juré de t'aimer toujours
- Souviens-toi de ce dimanche
- Dis-moi pourquoi ? (Kosma-Vaucaire-Groener) et Le bonheur est entré dans mon coeur tirées du film La Goualeuse de Fernand Rivers.
- La valse au village
- Amour en mineur
- Ne voyez-vous pas?
- Tu sais pour qui je chante
- La rosière du régiment
- La belle marinière
- Echanges (Mireille-René Dorin)
- J'écoute la pluie
- Pour vous, Michina
- On me prend pour un ange
- Les petits pavés
- La chanson de Nina
- Les escargots qui vont à l'enterrement (Prévert-Kosma)
- Fumée sur le toit
- Revenir
- La valse de toujours
- Ce jour-là
- Prière au vent du soir
- On en fait vite le tour
- Aujourd'hui, bal de nuit
- Prière au vent du soir
- Pas grand chose
- Crépuscule (Django Reinhardt-Francis Blanche)
- La chanson que je chante
- La chanson de la rue
- Un soir sur le port
- Echos
- La complainte du corsaire
- En écoutant mon coeur chanter
- Un petit bouquet de violettes
- La chanson du bonheur
- Monde
- La plus belle chanson
- Te voyo benn
- Mon caboulot
- Au fil de la Seine
- Comme un air d'accordéon
- Moi j'aime ça
- Pays perdu
- Mon coeur pleure pour vous
- Y'a tant d'amour
?
- Avec sa pomme
- Mon coeur est fait pour t'aimer
- Infidèle
- Rêver!..
- La garce
- Le bonheur n'est plus un rêve
- Suzon
- La lettre d'un bleu
Ré-éditions numériques
Les chansons de Lys Gauty ont été ré-éditées sur plusieurs CD et anthologies et ses films ré-éditées en VHS ou en DVD. Faire
Existent également des numérisations de films ou disques originaux, libres de droits, proposées légalement au téléchargement gratuit, dont la qualité sonore est équivalente aux ré-éditions des disques du commerce.
- À Paris dans chaque faubourg, de Maurice Jaubert et René Clair (Disque Columbia DF 1134 - fév. 1933)[3]
- La ballade du cordonnier, de Jean Tranchant (Disque Columbia DF 1222 - avril 1933)[4]
- J'aime tes grands yeux, de Cesare Andrea Bixio et Jean Tranchant (Disque Columbia DF 1287 - juin 1933))[5]
- Obsession : tango, parolier et compositeur inconnus (Disque Polydor 524091 - juin 1935)[6]
- Les petits pavés, de Paul Delmet et Maurice Vaucaire (Disque Columbia DF 2586 - décembre 1939)[7]
- Le Bonheur est entré dans mon cœur (vidéo), extrait du film La Goualeuse de Fernand Rivers (numérisation du film original)[8]
Notes et références
- Le vie culturelle à Saint-Étienne pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1944), Blandine Devun, ed. Université Saint-Etienne, 2005
- La vie musicale sous Vichy, Myriam Chimènes, Josette Alviset, ed.Complexe, 2001
- [1] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes
- [2] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes
- [3] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes
- [4] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes
- [5] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes
- [6] sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes Téléchargement
Sources
- Livret du Cd "Lys Gauty", collection "Les voix d'or", chez Marianne Melodie.
Liens externes
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