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Ligne du Champsaur
Ligne du Champsaur
Gap - Corps
Panneau de présentation de la ligne à Forest-Saint-JulienPays France Villes desservies Gap, Saint-Bonnet, Saint-Firmin, Corps Historique Mise en service Ligne inachevée Caractéristiques techniques Longueur 48 km Écartement Voie métrique (1,000 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Schéma de ligne Schéma de la ligne Légendevers La Mure Corps tronçon non tracé la Trinité en accotement de la route Saint-Firmin pont sur la Séveraisse boucle des Herbeys Chauffayer pont sur le Drac La Guinguette en accotement de la route Poligny en accotement de la route Saint-Bonnet (les Barraques) Brutinel pont sur le ruisseau de Bonne Pont de Frappe boucle de Forest-Saint-Julien pont sur le Riou Faubert pont sur le Riou Gras col de Manse pont sur le canal de Gap les Jaussauds viaduc du Buzon esse de Gap vers Briançon Gap vers Veynes modifier Le chemin de fer de Gap (Hautes-Alpes) à Corps (Isère), déjà familièrement baptisé par les Champsaurins le tubaïre, n'a jamais été mis en service.
Sommaire
Histoire
À la suite du plan Freycinet, les constructions de lignes se multipliaient à la fin du XIXe siècle. Dès 1875, Gap fut relié à Veynes, où passait la ligne des Alpes, reliant Lyon à Marseille par Grenoble et Aix-en-Provence. Mais cette liaison comportait un détour important, et ne desservait pas le Champsaur. La mise en service, en 1892, du chemin de fer de Saint-Georges de Commiers à la Mure (SG-LM) fut l'occasion pour les Gapençais et les Champsaurins de décider d'une liaison plus directe : en prolongeant le SG-LM jusqu'à Gap, ils disposeraient d'une liaison plus courte vers Grenoble.
En 1906, la ligne la Mure - Gap (LM-G) est déclarée d'utilité publique. En 1908, l'État accorde une subvention de 630000 francs. Les travaux commencent effectivement en 1910. Côté nord, la construction de la ligne de la Mure à Corps avance régulièrement. Côté sud, la plateforme est construite au départ de Gap en direction du col de Manse. La première guerre mondiale n'interrompt pas complètement les travaux. Dans l'entre-deux-guerres, les travaux se poursuivent modestement.
En 1930, alors que la ligne est achevée entre la Mure et Corps, on termine seulement la descente de col de Manse jusqu'au Drac[1]. Il reste encore fort à faire, et l'heure n'est plus aux investissements coûteux dans les voies ferrées d'intérêt secondaire. Tandis que le SG-LM prolongé jusqu'à Corps rencontre un succès incontestable, la construction du tronçon sud est suspendue en 1932. Il est officiellement déclassé en 1942 : le « SG-LM-G », dont le sigle ornait déjà les locomotives, ne verra jamais le jour.
Tracé
La ligne partait de la gare PLM de Gap, côté nord, à 745 mètres d'altitude. D'abord dirigée vers l'est, elle attaquait la montée par un large "S", traversant deux fois la route du col Bayard, et reprenait la direction nord-est pour sinuer dans les pentes de Bayard, franchissant le Buzon sur un viaduc de 135 mètres de long, formé de 5 arches en pierre en plein cintre. Elle passait légèrement à l'est du col de Manse proprement dit, à 1372 mètres d'altitude (le col étant à 1369 m.), puis descendait vers le nors-ouest, en suivant approximativement la route reliant la Bâtie-Neuve à Saint-Bonnet sur quelque 5 kilomètres. A l'approche de Saint-Laurent-du-Cros, après une section à forte pente, la ligne effectuait un fort virage vers l'est, puis une longue ligne droite de pente beaucoup plus modérée, mais comportant deux ouvrages d'art (ponts sur le Riou Gras et le Riou Faubert). Après un virage en "fer à cheval", la ligne repartait vers l'ouest, passait la "gare" de Pont-de-Frappe (alt. 1060 m., sur la commune de Forest-Saint-Julien), passait sous le Cros, traversait le torrent de la Bonne, et rejoignait la route nationale à Brutinel (alt. 1000 m., sur la commune de Laye).
Aucune construction n'a été effectuée de ce point jusqu'à la Guinguette (commune du Noyer, alt. 850 m.), où la route traverse le Drac. Un pont y était en construction, et la montée vers Chauffayer était prévue en bordure de la route. A la sortie de la plaine de Chauffayer (alt. 900 m.), un grand lacet était tracé, autour du château des Herbeys, pour redescendre jusqu'au pont sur la Séveraisse (830 m.). Jusqu'au Motty (commune d'Aspres-lès-Corps), la voie devait suivre la route. A l'approche du lac du Sautet, un court tronçon évoque le projet de passage de la ligne. Mais les travaux n'ont pas été poursuivis.
Les "restes"
- La grande boucle de la sortie de Gap a été reprise pour donner à la route nationale un parcours moins tourmenté que les multiples lacets qu'elle comportait (et elle en comporte encore plusieurs).
- La suite de la montée vers Manse et le début de la descente sont abandonnés, mais praticables presque partout à pied ou en VTT. Le viaduc du Buzon est un but de promenade classique.
- A partir de Serre-Richard (commune de Saint-Laurent-du-Cros) et jusqu'à Forest-Saint-Julien, sur environ 5 kilomètres, "la ligne" est intégrée dans un itinéraire piétonnier de découverte du pays : le « circuit du pont blanc ».
- La suite jusqu'à Brutinel est un simple chemin de campagne, bien conservé.
- Le grand lacet des Herbeys a été lui aussi intégré à la route nationale.
Notes
- ↑ un court tronçon est prêt aussi entre Chauffayer et la Séveraisse
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