- Les débuts du téléphone en france
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Histoire du téléphone en France
- 1854 : Charles Bourseul, agent du télégraphe pose le principe du téléphone. Un article de l'Illustration présente ses explications le 26 août 1854.
- 1879 : Le téléphone est exploité commercialement en France dès 1879. Le 26 juin, le Ministère des Postes et Télégraphes, créé en 1878, accordent trois concessions pour l'exploitation commerciale du téléphone. Premiers abonnés au téléphone en France. Les trois concessionnaires fusionnent dès 1879 pour constituer la Société générale des téléphones. Paris profite de la tenue de l'exposition universelle de 1878 pour se doter du plus important réseau urbain.
- mars 1880 : le téléphone fait ses premiers essais en France et dès 1881 les abonnés sont reliés au réseau. A noter que jusqu'en 1889 c'est la "Société Générale des Téléphones", société privée, qui assurera la majorité du trafic. L'État n'ouvrira son réseau téléphonique, à Reims dans la Marne, que le 1er avril 1883.
- 1884 : Premières lignes inter-urbaines installées en France.
- 16 juillet 1889 loi nationalisant le téléphone en France et le réunissant aux Postes et Télégraphes.
- 1890 : 10 000 abonnés au téléphone en France.
- 1894 : Premières utilisations du téléphone par l'armée française au cours de grandes manœuvres.
- 1897 : en raison du développement du téléphone, la direction des services téléphoniques de Paris a demandé aux usagers d’annoncer désormais à l’opératrice le numéro et non plus le nom du correspondant, ce qui souleva nombre de protestations contre ce procédé jugé assez cavalier !…
- 1902 : un bateau scandinave, en route pour les États-Unis d'Amérique, est pris dans une très forte tempête dans la Manche. Les très graves avaries subies contraignent le capitaine à faire escale à Brest. Le bateau mis en cale sèche, le verdict tombe : entre quatre et six mois de réparations ! Un ingénieur présent à bord prend alors une décision qui sera lourde de conséquences : il décide de décharger la cargaison et de tenter de la vendre sur place. C'est comme ça que les quatre premiers autocommutateurs (Ericsson) sont entrés sur le sol français. Ayant vendu ces "centraux téléphoniques" en un temps record, l'ingénieur en question commande alors d'autres exemplaires à sa maison-mère. Et crée une structure locale pour leur commercialisation et leur entretien.
La société Ericsson-France est devenue par la suite Société-Française-des-Téléphones-Ericsson, puis Société-Française-des-Téléphones, puis Thomson-CSF-Téléphone, puis Alcatel !
Et c'est aussi pour ça que les principaux centres de recherche, tant d'Alcatel que de France Télécom, se trouvent dans la région de Brest.- 1904 : Édouard Estaumie créé le mot « télécommunication ».
- 1908 : Seulement 182 000 abonnés au téléphone en France contre 838 000 en Allemagne et 574 000 en Grande-Bretagne. Le téléphone est encore perçu en France comme un gadget pour personne fortunée.
- octobre 1912 : remplacement du numéro du central par son nom. Ainsi, à l’abonné 25 desservi par le 12ème standard du central téléphonique Gutemberg, on a attribué le numéro Gutemberg 1225 au lieu du 11225.
- 1912 : Le téléphone automatique fait ses débuts en France. Ces débuts sont toutefois timides et il faut attendre 1924 pour assister à l'inauguration du premier central automatique digne de ce nom à Paris. Les numéros de téléphone à Paris sont de la forme d'un indicatif de 3 premières lettres du nom du central téléphonique (exemple : MON pour Montmartre) suivi d'un nombre correspondant tout simplement à l'ordre de la demande (la 100ème personne qui demande à Montmartre sera MON-100). L'automatisation oblige à une correspondance lettre/chiffre, apparaissent alors les 26 lettres de l'alphabet distribuées sur les touches chiffrées, MON devient 606) Cette correspondance qui existe toujours aujourd'hui est désormais utilisée pour les SMS.
- 22 septembre 1928 : mise en service du premier central téléphonique automatique à Paris (au central "Carnot"). A cette occasion on installe chez les abonnés reliés au téléphone automatique un poste à cadran avec dix ronds permettant de composer des numéros alpha-numériques qui commencent tous par les trois premières lettres du central. Ainsi "INV" pour le central "Invalides".
- 14 février 1933 : mise en service de l'horloge parlante (ODEon 84.00), installée à l’Observatoire de Paris, par son directeur Ernest Esclangon. Cette horloge dispose de 20 lignes groupées ; malgré leur nombre, important pour l’époque, seuls 20 000 appels sont traités sur les 40 000 présentés le premier jour. La voix qui donne l’heure est celle de Marcel Laporte, dit Radiolo, le plus célèbre speaker de Radio-Paris.
- 1953 : sauf à Paris les trois premières lettres du central téléphonique sont remplacées par les chiffres correspondants.
- 1er octobre 1973 : on remplace à Paris les trois premières lettres du central téléphonique par les chiffres correspondant. Ainsi le numéro de l'horloge parlante ODE(on) 84.00 devient 033.84.00 (O et Q = zéro)
- fin des années 1970 : Le téléphone devient entièrement automatique en France.
- 25 octobre 1985 à 23 heures : Louis Mexandeau, Ministre des PTT, lance au central téléphonique "Murat" à Paris la numérotation téléphonique française à huit chiffres (contre six chiffres auparavant en province, et sept chiffres en Ile-de-France et quelques grosses agglomérations).
- 1985 : En octobre, à 23 heures, (période particulièrement creuse) le numéro de téléphone des français passe de 6 ou 7 chiffres à 8 chiffres. Tous les numéros ont changé lors de ce changement.
- 2 juillet 1990 : loi supprimant le ministère des PTT et créant, à compter du 1er janvier 1991, deux "exploitants publics" : La Poste et France-Télécom.
- 18 octobre 1996 à 23h00 : François Fillon, Ministre délégué chargé de La Poste et des Télécommunications, lance au central téléphonique "Murat" à Paris la numérotation téléphonique française actuelle à dix chiffres. Ce numéro à 10 chiffres permettant d’accueillir mathématiquement cinq fois plus d’abonnés, car les deux premiers chiffres découpent la France métropolitaine en cinq zones, de 01 à 05. Le 19 est remplacé par le 00 pour joindre l'international. Pour laisser un temps d’adaptation, il fut possible pendant quelques temps de continuer à composer des numéros à 8 chiffres.
- 1er octobre 1998 : fin du monopole de France-Télécom, avec l'ouverture au public du "7" de Cegetel, en concurrence avec le "8" de France-Télécom. Le 0 est utilisé pour obtenir l'opérateur par défaut ; il devient possible quelques années plus tard d'utiliser Cegetel ou d'autres comme opérateur par défaut (la pré-sélection). On passe alors par Cegetel en composant le 0.
En 1998, la minute de communication locale coûte 23 centimes de francs hors taxes, soit environ 4 centimes d'euros la minute, ou 2,10 euros de l'heure [1].
- Par la suite, d’autres indicatifs ont fait leur apparition, 06 pour les téléphones portables ; 07, 08 et 09 sont également utilisés pour les autres opérateurs (Orange, Free…)
- 2006 : Le 3 avril, Le service des renseignements, le « 12 », est ouvert à la concurrence, des numéros au format 118XXX apparaissent à grand renfort de publicité. Cette privatisation entraîne une hausse massive des tarifs et une opacification du coût du service nuisible au consommateur [2].
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