- Ancien pont de poissy
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Ancien pont de Poissy
Le Pont ancien Pays France Région Île de France Ville Poissy Coordonnées Franchit Seine Fonction Pont routier Type Pont en maçonnerie Longueur 400 m Largeur 7 m Matériau Pierre Construit en 1162 Ingénieur Antoine-Rémi Polonceau et d'Astier de la Vigerie Entreprise(s) Cheronnet Listes Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever
modifier L’ancien pont de Poissy franchit la Seine sur une longueur de quatre cent mètres de Poissy à Carrières-sous-Poissy. Il connut une activité économique importante due au passage du bétail provenant du Vexin et de Normandie allant au marché aux bestiaux et fut un emplacement stratégique jusqu’à sa destruction en 1944.
Sommaire
Histoire
Les origines probablement romaines du pont restent incertaines. Néanmoins, Thibault de Marly évoque l’existence d’un pont en bois en 1162 dans l’acte de fondation du prieuré Saint-Blaise[1]. En 1200, Philippe Auguste ceint la ville de murailles (qui existaient encore en 1810 et dont il reste aujourd'hui des vestiges) et construit un pont fortifié muni d’un pont-levis qui sert de péage routier et maritime. Des moulins (dont le moulin de la Reine Blanche construit en 1230) étaient installés sur des pilotis ; ces moulins devaient s’acquitter annuellement de 1450 livres au prieuré Saint-Louis de Poissy. Le pont compte alors trente sept arches d’où les pêcheurs installaient, la nuit, des filets. Le pont est endommagé entre 1346 et 1356 pendant la guerre de cent ans puis deux arches son détruites en 1590 par Charles de Gontaut-Biron lors du siège de Paris ; elles seront reconstruites en bois neuf ans plus tard et le pont est alors constitué de vingt-quatre arches.
En 1820, l’entreprise des ponts et chaussée Cheronnet surélève le pont et reconstruit certaines arches sur demande de l’ingénieur d’Astier de la Vigerie chargé de la navigation sur la Seine ; les travaux se poursuivent en 1846 lors de la suppression de trois arches remplacées par une arche marinière de trente-deux mètres destinée à faciliter la navigation, réalisée par l’ingénieur des ponts et chaussés de Seine-et-Oise Antoine-Rémi Polonceau. Il ne reste plus alors que quinze arches, celles manquantes ayant été remplacées par une passerelle de bois en 1836. L’un des deux îlots sur lequel repose le pont est retiré au profit de l’aménagement de deux nouvelles arches. Durant la nuit du 2 au 3 novembre 1869, un des moulins subit un incendie. Celui de la Reine Blanche, rebâtit en 1850, sera finalement détruit en 1892. Au 19e siècle, les vacances au bord de la Seine deviennent à la mode. Grâce notamment à la mise en service de la ligne Paris - Le Havre, de nombreux parisiens et artistes s’installent près des berges comme Claude Monet ou Théophile Bourgeois et pratiquent des activités nautiques telles que le canotage ou la baignade.
Des restaurants s’installent : Léon sur la pointe est de l’île de Migneaux, la Goujonette, le Rendez-vous des canotiers, et le Petit Robinson accessible par la troisième arche du pont, aujourd’hui disparue, s’installe sur l’îlot attenant au vieux pont. Le restaurant l’Esturgeon fait référence à la prise d’un esturgeon de 100 kg pour trois mètres de long le 22 juillet 1839. Une guinguette appartenait à ce même restaurant sur l’île située en face[2].
En 1938, l’ancien pont est considéré comme inapte au trafic routier et l’idée de son remplacement par un nouvel ouvrage à 125 mètres en amont avait été lancé en 1823 par d'Astier de la Vigerie et Coster mais c’est en 1948 que le projet d’un pont en métal à trois cent mètre en amont est retenu.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le 13 juin 1940, le Génie français détruit l'arche marinière pour retarder l’avance des Allemands qui le réaménagent mais le 26 mai 1944 vers 18 heurs 134 bombes[3] sont lachées par 69 bombardiers anglais[4]. Les ruines du pont seront ensuite dinamitées au moyen de 120 tonnes d'explosif[3]. Il reste aujourd'hui trois arches et quatre piles sur la Seine. Un pont provisoire est aménagé de 1946 à 1951 le temps de la construction du nouveau pont inauguré en 1952.
Iconographie
Peinture
Le pont de Poissy par Léon-Jules Effinger (1892-1967) peint avant le 13 juin 1940 d'une dimension de 85,5 x 92 cm musée d'Art et d'Histoire de Poissy, don de la famille Banse.[5]
Bain des chevaux sous le pont de Poissy : huile sur toile 121 cm x 156 cm peinte par L. Gros daté de 1893.
Les vieux moulins de Poissy 65 x 92cm signé JL daté de 1895, musée d'Art et d'Histoire de Poissy.
Le Pont de Poissy d'Albert Marquet (1875-1947), huile sur toile 33,5 cm x 41 cm peinte en 1925, collection privée.
Partie de canots sous le pont de Poissy : peinture à l'huile de la deuxième moitié du 19e siècle par Ernest Giroux au musée de l'Île-de-France.
Autre
Une monographie du pont de Poissy, publiée en 1826, sous forme de dessin à la mine de plomb, d'une dimension de 12,8 x 18,3 cm, est disponible à la BNF, site Richelieu.
- Estampes et photographie Rés. Ve-26h-Fol. Destailleur Province, t. 3 , n. 553. microfilm A030699 sous Notice n° : FRBNF38644462, est disponible en ligne.
Une photographie du pont de Poissy est disponible à la BNF et en ligne.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ http://www.patrimoine-de-france.org/richesses-45-14143-99197-M144957-243137.html
- ↑ http://www.migneaux.org/index.php?option=com_content&task=view&id=54&Itemid=9
- ↑ a et b http://poissy.nostalgy.perso.neuf.fr/pages/le_vieux_pontpag.html
- ↑ Poissy, cent ans d'image
- ↑ Poissy Les Nouvelle N°199 page 16
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