- Le Favril (Eure-et-Loir)
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Le Favril Administration Pays France Région Centre Département Eure-et-Loir Arrondissement Chartres Canton Courville-sur-Eure Code commune 28148 Code postal 28190 Maire
Mandat en coursJohn Billard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Courvillois Démographie Population 324 hab. (2008) Densité 14 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 178 m — maxi. 247 m Superficie 23,8 km2 Le Favril est une commune française, située dans le département d'Eure-et-Loir et la région Centre.
Sommaire
Géographie
Histoire
Le 14 novembre de l’an 1841, en son Château des Vaux, Etienne Jean François Charles, marquis d’Aligre, président du collège électoral d’Eure-et-Loir en 1814, Pair de France en 1815, léguait une somme de 900 000 francs à partager entre neuf communes, dont la commune du Favril, à charge pour celle-ci, de fonder un hôpital qui porterait le nom de son fondateur gravé sur deux pierres placées, l’une à l’intérieur, et l’autre à l’extérieur de l’édifice.
Par des codicilles olographes datés des 18 juillet 1842 et 14 août 1843 le marquis d’Aligre confirmait son don et complétait ses volontés : « chaque commune aura en outre les baliveaux arbres et meubles existants sur les territoires ci-dessus » et « je lègue à la commune du Favril 100 000 francs et tous les baliveaux du Parc de la Rivière ».
Le 11 mai 1847 le marquis d’Aligre, généreux donateur, décédait à Paris en son hôtel de la rue d’Anjou-Saint-Honoré.
Naquit alors entre les héritiers du marquis d’Aligre et la commune du Favril un désaccord sur le sens de « l’étendue du legs des baliveaux », legs qui se révélait beaucoup plus important et complexe qu’il n’y paraissait.
En 1848, nanti de l’autorisation du Président de la République, Jean-François Marchand, maire du Favril, entamait une procédure qui devait perdurer jusqu’en 1867.
Durant ces vingt années émaillées de jugements en appel, d’appels contradictoires en conciliations, les différents maires de notre commune défendirent avec acharnement les intérêts du bureau de bienfaisance et assurèrent une gestion avisée et intelligente de bon père de famille.
En novembre 1858, après avoir sollicité l’accord de Monsieur le Préfet, Monsieur Lavie, maire du Favril, résidant ferme de La Rousselière, procéda au placement des fonds légués par le marquis d’Aligre, et acheta pour le compte du bureau de bienfaisance, une grange située à Pontgouin, rue de la Brasserie, et un lot de terres labourables situées à Pontgouin d’une part (24 ha et 45 a) et à Digny d’autre part (24 ha et 94 a), terres dont le CCAS du Favril, est, aujourd’hui encore, propriétaire.
Le 11 avril 1867 Monsieur de Pomereu, époux de la petite-fille du marquis Etienne d’Aligre et exécuteur testamentaire, fit don à la commune du Favril d’une parcelle de terre lui appartenant ce qui permit ainsi de réaliser le vœu de son grand-père : la construction d’un hospice auquel on adjoignit une école de filles.
Et c’est ainsi que le 7 juin 1867, en présence de Monsieur Pomereu d’Aligre et Monsieur Gateau, maire du Favril, la première pierre de l’Asile d’Aligre fut posée…
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 M John BILLARD UMP Maire 2005 2008 M Gilbert RIANT SE Maire 2001 2005 Mme Danielle BOUGAS SE Maire 1983 2001 Mme Suzanne LEGROS SE Maire 1959 1983 M André ROUSSEAU SE Maire 1953 1959 Mme Alicia LEROY . Maire 1945 1953 M Marcel ABRAHAM . Maire 1938 1945 M Henri BRIAND . Maire 19xx 1938 M Auguste PETIOT . Maire 1919 1927 M Victor LEROY . Maire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 225 277 268 266 300 280 324 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Église Saint-Pierre
Un pouillé du diocèse de Chartres, dressé au milieu du XIIIe siècle, mentionne dans le doyenné de Courville, l'église paroissiale du Favril ayant pour patron saint Pierre. Le curé, à la nomination de l'évêque, comptait 56 paroissiens et 15 livres de revenu. Mais ce n'était, à proprement parler, qu'une chapelle qui suffisait au petit nombre des habitants de sa circonscription. Les hameaux voisins ayant à leur disposition, pour l'exercice du culte, deux autres chapelles situées chacune à deux kilomètres de la première : l'une au hameau de Clémas, sous l'invocation de saint Michel et l'autre dans le bois de la Plesse, près du château, sous l'invocation de saint Jean de la Forêt.
En 1586, la chapelle Saint-Pierre fut refaite ou agrandie et en 1771, on y ajouta une nef avec les débris de la chapelle de Clémas. Différentes dates en consacrent le souvenir. L'entrait au-dessus du maître-autel porte « Maistre Macé Hurtault, curé de Saint-Pierre du Favril 1586 » et celui qui est au-dessus du Christ : « M. Garnier et L. Gaillard 1586 » sur l'entrait adossé au lambris de la nef on lit : « Rauberd à Putel. M. Paris, curé 1771. »
Cette église, située à l'extrémité orientale de la commune, est construite en maçonnerie de cailloux et couverte en tuillers. Les contreforts sont en grison du pays. Sa trop grande longueur comparée à sa largeur en rend l'aspect disgracieux. En voici les dimensions : la nef est divisée en deux parties dont la première a 15 m de long sur 7,80 m de large, la seconde partie, longue de 3,56 m, a 9,90 m de large, le chœur a 5,80 m de largeur et 9,90 m de longueur, et 9,90 m dans la partie qui fait suite au chœur. La sacristie, construite en hors-d'œuvre au sud, forme un carré de 4,20 m. Le tambour ou chapiteau qui précède l'entrée de l'église, à l'ouest a 5,85 m de longueur sur 4,87 m de largeur. La voûte en bois et de forme ogivale, a 9,30 m d'élévation pour la partie de la nef et 11 m pour celle du chœur. L'intérieur est éclairé par sept fenêtres dont deux de forme ogivale ayant 2 m de large sur 4 m de haut, et cinq de forme plein-cintre ayant 0,70 m de largeur sur 1,45 m de hauteur. Toutes ces fenêtres sont en verre blanc.
Un petit clocher octogone et surmonté d'une croix en fer est construit en bois et couvert en ardoises ; il est établi sur le toit de l'église à peu de distance du pignon ouest : on y accède par une échelle en bois placée à l'intérieur de la nef. Ce clocher renferme deux cloches sur chacune desquelles sont gravées les images de saint Pierre et du Christ accompagnés de deux Madeleine.
Sur la grosse on lit : « L'an 1810, j'ai été bénite et nommée Pierre Joseph Marie par M. Joseph-Yves Edmond Ollivier, curé de cette paroisse, et par dame Marie-Christine Lusurier épouse de M. Jacques-Denis Bréand. MM. Louis Fournier maire ; Louis-Alexandre Perret, adjoint Paul Lagoielle, Mer Louis Leroy Fber ».
La petite porte cette inscription : « L'an 1810, j'ai été bénite par M. Ollivier, curé, et nommée Marie-Louise par Louis-André Fournier, fils du maire, et par Marie-Louise Perret, fille de l'adjoint. M. Etienne Jean François Charles d'Aligre et demoiselle de Pont-Carré, son épouse bienfaiteurs ».
Cette dernière cloche a remplacé celle qui avait été fondue en 1765, et que le creuset révolutionnaire a converti en monnaie, comme tant d'autres : « L'an 1765. Le 19 décembre, nous avons béni la seconde cloche de cette paroisse sous le nom d'Etienne Françoise Madeleine ; qui a eu pour parrain et marraine très haut et très puissant seigneur Mgr Etienne François d'Aligre, chevalier, comte de Maran, seigneur de la rivière, le Favril et la Forêt, du Plessis, de Jaudrais, la Lande, Boislandri, Fretigni et autres lieux, conseiller du Roi en tous ses conseils et second président du parlement, et Mme Françoise Madeleine Talon, son épouse ».
La décoration de l'église n'offre rien de particulier ; mais on pourrait, disent les anciens, retrouver sous le badigeonnage des murs, les figures des douze apôtres et les armoiries de la famille d'Aligre.
Nous devons mentionner aussi un tombeau en marbre noir, entouré par une grille de fer et surmontée d'une statue ou renommée en marbre blanc. Sur des plateaux sont représentées les figures des deux personnes qui y sont inhumées. De chaque côté est placée une petite colonne terminée par une boule sur laquelle il y a un cupidon. On y lit cette inscription : « Etienne d'Aligre, chancelier de France, mort le 11 octobre 1635 et Elisabeth le Chapellier, son épouse, morte le 4 octobre 1634 ».Mais ce ne sont pas les seuls privilégiés qui aient été inhumés dans l'église ; les registres de l'état civil nous fournissent encore d'autres noms.
- 1663 « Maître Pierre Giroust, presbyte, vicaire d'Orrouer ».
- 1702 « Le 21 septembre, a été inhumée dans l'église du dit lieu haute et puissante dame Marie-Madeleine le Peletier, épouse de haut et puissant seigneur messire Etienne d'Aligre, chevalier, conseiller du Roy en tous ses conseils, président à mortier et seigneur du dit Faveril, La Forest, Clemas et autres lieux, âgée de 32 ans ou environ... »
- 1707 « Le 17eme jour du mois d'août, a êtes inhume dans cette église, devant l'autel consacre à la vierge, le corps de maître Claude de Grenet, escuyer, sieur de Chastillon, ancien lieutenant-colonel du régiment d'Albigeois, âgé d'environ 50 ans, ayant été trouve mort dans la paroisse de Landelle, de plusieurs coup de fusil ».
- 1744 Gabriel Le Logeais, vicaire de cette paroisse.
- 1745 Pierre Carpentier, curé de la paroisse.
- 1747 Francoys Boivin, curé
- 1786 Jean-Andre Paris, curé
Vers 1817, en réparant l'église, on a découvert deux caveaux dans lesquels on déposait les corps des personnes riches ou de marque. Le dernier qui y fut inhumé en 1745, était un nomme Brebion, fermier de la Hussonnière, hameau de la commune du Favril.
Par son testament du 1er mai 1721, M. d'Aligne avait donné :
- un logement pour un vicaire avec affectation de 300 livres de rente ;
- une maison pour recevoir les malades indigents ;
- 400 livres de rente pour la fabrique.
Ces rentes sont aujourd'hui abolies. Le vicariat qui appartient actuellement à la fabrique, est converti en auberge. À ce sujet, les annales du Favril ont enregistré un souvenir des mauvais jours :
En 1793, le jour de Saint-Pierre, fête patronale quelques citoyens mal intentionnés allèrent chercher le vicaire et le forcèrent de danser avec sa servante. Le malheureux ecclésiastique ne fut pas plutôt libre qu'il disparut et quitta la commune.Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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