- Larzicourt
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Larzicourt Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Marne Arrondissement Vitry-le-François Canton Thiéblemont-Farémont Code commune 51316 Code postal 51290 Maire
Mandat en coursRégis Bourgoin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Marne et Orconte Démographie Population 301 hab. (2006) Densité 18 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 16,86 km2 Larzicourt est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne.
Sommaire
Géographie
Ce petit village de 301 habitants fait partie de l'arrondissement de Vitry-le-François et du canton de Thiéblemont-Farémont. Le maire de Larzicourt est Régis Bourgoin (2008-2014). Larzicourt a une superficie de 16.86 km², ce qui lui donne une densité de 17hab./km². Son code postal est le 51290 et son code Insee est 51316.
Économie
Histoire
Le village doit son nom à l'existence d'une maladrerie ou léproserie dont on trouve trace dans les archives autour de 1610. Larzicourt vient du latin " Lazari Curtis " : domaine de Lazare, lépreux dans une parabole évangélique.
De cette léproserie il ne reste que quelques pierres à proximité de l'ancien chemin de Matignicourt.
Dès le VIe siècle, Larzicourt joue un rôle important dans la région : il est cité dans de nombreuses chartes pendant plusieurs siècles.
Chronologie
D'après les bulletins annuels de la commune
- 1361 : le village entre dans le domaine royal en même temps que le reste de la Champagne.
- 1404 : le roi Charles VI donne en apanage à Charles III le Noble, roi de Navarre, descendant des comtes de Champagne, le duché de Nemours, dont fait partie la châtellenie de Larzicourt, afin de mettre un terme aux revendications de la maison de Navarre sur le comté de Champagne.
- 1462 : Louis XI fait don à Jacques d'Armagnac du duché de Nemours, avec la châtellenie de Larzicourt.
- 1477 : Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, seigneur de Larzicourt, est exécuté pour avoir conspiré contre Louis XI. Le roi en fait don, à titre viager, à Thierry III de Lenoncourt, son chambellan, bailli de Vitry-en-Perthois.
- 1484 : les biens de Jacques d'Armagnac sont restitués à ses enfants par Charles VIII.
- 1504 : Larzicourt est possession par Pierre de Rohan-Gié, duc de Nemours.
- 1507-1512 : Gaston de Foix, comte d’Étampes, neveu de Louis XII, qui prétendait à l'héritage de Blanche de Navarre, l'une des filles de Charles III de Navarre, se voit donner le comté de Beaufort avec Larzicourt.
- 1513 : Louis XII fait don de ces terres à sa nièce Germaine de Foix, reine d'Aragon, sœur de Gaston de Foix, tante de Henri IV (1533-1610).
- 1519 : Germaine de Foix, veuve du roi Ferdinand II d'Aragon, mariée à Jean, marquis de Brandebourg, vend à Guillaume de Cröy, marquis d'Aerschot, le comté de Beaufort, avec Larzicourt.
- 1573-1599: Henri IV rencontre au château de La Motte une de ses favorites, la belle Gabrielle d'Estrées, duchesse de Beaufort (village de l'Aube à côté de Lentilles).
- 1597 : Henri IV acquiert la baronnie de Larzicourt et l'offre à Gabrielle,ce qui agrandit le duché de Beaufort.
- 1631 : Gabrielle fait don du duché Beaufort-Larzicourt à César de Vendôme, son fils, né de son union avec Henri IV.
- 1688-1789 : la baronnie de Larzicourt appartient aux Montmorency-Luxembourg dont la famille existait encore en 1862.
- 1741 : l’église et le village sont protégés par une digue construite à cause des nombreux débordements de la Marne.
- 1973-1982 : Isle-sur-Marne et Larzicourt fusionnent en une seule commune, Larzicourt-Isle-sur-Marne[1],
[2].
Blason
Le blason a été inauguré le 2 juillet 2005. La proposition de blason repose sur le riche passé historique de notre village. Larzicourt a été possédé depuis 1354 par de nombreux et illustres seigneurs dont les familles sont "blasonnés". La famille la plus illustre est celle de Gabrielle d'Estrées favorite du roi Henri IV. Le roi achète le domaine de Larzicourt, le fait ériger en baronnie et, en 1590, l'offre à Gabrielle pour augmenter son duché de Montmorency Beaufort. En 1597 Gabrielle est duchesse de Beaufort et baronne de Larzicourt. Gabrielle meurt avant l'âge de trente ans, elle a eu plusieurs enfants du roi, dont deux sont légitimés. c'est son fils César qui devient baron de Larzicourt en 1631[3].
Inondation de 1910
En janvier 1910, les pluies continuelles ont fait grossir la rivière qui menace les digues qui protègent le village sur près de 2 km. Sur instruction du maire Gérard Théophile, les pompiers montent la garde avec des lampes-tempêtes, colmatant les parties faibles de la digue. Une forte hausse annoncée à l'échelle de Saint-Dizier se produit le 19 janvier, vers 7 heures du soir. Le flot passe à 40 cm au-dessus des digues, les fait céder en plusieurs endroits et produit des brèches de plusieurs mètres de long.
La poussée d'eau fut si violente qu'en moins d'une heure, Larzicourt, sur plus deux tiers de son étendue, était recouvert d’une nappe d'eau.
Une maison, minée par le torrent, était descendue de 3 mètres dans un trou, gardant la verticale.
Une accalmie de quelques jours permit aux eaux de se retirer. De nouvelles pluies provoquèrent une nouvelle crue. Le 8 février vers 7 heures et demie du soir, l'eau allait passer sur la route de Arrigny et Larzicourt. Avec l’accord de la direction des Ponts et Chaussées, la route fut percée d’une brèche d'environ 1 mètre de large. Mais le lendemain matin la petite saignée de 30 cm de fond avait fait place à une brèche de 32 mètres de large et de 6 mètres de profondeur[4].
Administration
Liste des maires successifs
- 1978-1984 Jacquot Marc
- 1984-1990 Jacquot Marc
- 1990-1996 Jacquot Marc
- 1996-2002 Régis Bourgoin
- 2002-2008 Régis Bourgoin
- 2008-2014 Régis Bourgoin
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[5])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 316 289 270 280 302 283 301[6] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'église Saint-Georges de Larzicourt
Certaines caractéristiques de Saint-Georges de Larzicourt s’expliquent par la proximité de la Lorraine et ses diverses appartenances : dès 991, elle relève de l’abbaye du Der (diocèse de Troyes), puis elle devient paroisse du diocèse de Châlons et en même temps son prieuré dépend de Saint-Léon-de-Toul. Elle a été bâtie en deux styles distincts : à l'origine en architecture romane puis en gothique flamboyante.
- 991 : l'évêque de Troyes donne l'église à l'abbaye du Der (à Montier) alors que le fief de Larzicourt relève de la Champagne.
- 1114 : le 6 juin l'église est consacrée par Guillaume de Champeaux évêque de Châlons ; elle a été construite par Hugues de Champagne, fondateur du prieuré ; il en subsiste le sanctuaire et la nef.
- 1358 : premier incendie qui endommage l'église au cours de la Jacquerie. Des chapelles latérales sont construites lors des réparations.
- 1554 : deuxième incendie lors de l’invasion de Charles Quint.
- 1562 : troisième incendie au cours des guerres de religion, peu après le massacre de Wassy. Dans le cadre de sa réfection, agrandissement de l’église.
- Gabrielle d’Estrées fit élever un double transept sur le modèle, en plus 1590 petit, de celui de l’église de Villeret, voisine du duché de Beaufort (Aube). L’église de Villeret est également à Gabrielle d’Estrées.
- 1768 : importants travaux sur la toiture et le clocher.
- 1829 : on profita de la réfection de la flèche, pour créer une chambre, presque cubique, destinée à recevoir 3 nouvelles cloches.
- 1877 : restauration de la flèche avec des ardoises venant de Fumay.
- 1948 : restauration importante de la toiture.
- 1955 : électrification des cloches et pose d'une horloge électrique.
Depuis 1963, de nombreuses réparations n’ont pas modifié l’architecture de l’église.
L'école
Qui a eu cette idée folle, un jour d'inventer l'École, c'est ce "sacré, sacré Charlemagne"... dit la comptine, mais au Moyen Âge l'école n'existait pas dans les campagnes, elle était réservée, en milieu urbain, à la noblesse et à la bourgeoisie. Il faut attendre le XVIIe siècle pour voir apparaître l'essor de l'alphabétisation avec la création des écoles religieuses.
1- L'école des garçons
Dès 1793, la scolarisation s'organise en trois degrés : primaire, secondaire et supérieur. Alors que le secondaire et le supérieur passent sous le contrôle de l'État, le primaire reste aux mains de l'Église et ceci jusqu'à la promulgation de la loi de Jules Ferry en 1882. À Larzicourt depuis 1842, à travers les procès-verbaux de conseil municipal, on peut tracer les grandes lignes de l'histoire des écoles de notre village. Avant cette date il existe une école de garçons située dans l'ancien presbytère avec une classe "à la rue sur Blaise". Le maire assisté de deux conseillers et du curé choisit le citoyen qui deviendra l'instituteur, en effet selon le décret de Lakanal en 1793 "l'enseignement est libre, ce qui donne à tout citoyen le droit d'ouvrir une école et d'enseigner [...] mais il doit être muni d'un certificat de civisme et de bonnes mœurs". À Larzicourt le maire va plus loin : outre les deux certificats, il exige des diplômes ou organise un examen. L'instituteur est tenu de recevoir les enfants des deux sexes et de tous les âges qui se présenteront à la porte de sa classe, ce qui fait qu'en hiver il y a beaucoup de monde. Il se fait payer par les ménages, donc les familles les plus pauvres n'envoient pas leurs enfants en classe, et l'été les élèves ayant déserté la classe pour les travaux des champs l'instituteur, quant à lui, doit se louer pour subvenir à ses besoins. Notons également que pour des raisons de moralité les pères de famille n'envoyaient par leurs filles en classe ; d'ailleurs si 90 % des hommes dans notre région savent signer le registre de leur mariage, seulement 65 % des femmes peuvent le faire. Dès 1842, à la demande de M. Barrois, maire, le conseil municipal s'attache à améliorer la scolarisation des enfants du village y compris pour les filles et décide des mesures significatives telles que :
- la gratuité de l'école par le versement des traitements annuel à chaque enseignant à la condition expresse qu'il ne perçoive rien de la part des familles
- la révision annuelle des traitements et des conditions de vie de chaque enseignant
- la fourniture de bois pour le chauffage des classes et ne plus en réclamer aux familles
2- L'école des filles
C'est en 1851 que l'on voit apparaître le projet de construction d'une école pour les filles avec Salle d'Asile, ancêtre de nos écoles maternelles.
- la maison des sœurs située en contrebas du presbytère, servant d'école pour les filles devient trop exigüe, insalubre, dangereuse car des réparations urgentes seraient à réaliser.
- les jeunes enfants de moins de six ans accueillis dans des classes primaires de garçons et de filles perturbent l'enseignement ; ces jeunes enfants ont besoin de locaux adaptés à leur âge.
- la Salle d'Asile permettra l'accueil de jeunes enfants pendant les travaux des champs ; elle fonctionnerait comme une garderie avec des heures et des jours ouvrables en fonction des saisons.
Ce n'est qu'en 1855 que le projet peut voir le jour : c'est la Maison d'École qui existait rue du Prieuré. Jusqu'en 1983 les sœurs font fonctionner l'école et cette même année la Salle d'Asile devient l'École maternelle : Établissement Public subventionné par l'État et les religieuses sont remplacées par des laïques, rétribuées par la commune. Trois conseillers municipaux, désignés à bulletins secrets, sont chargés de contrôler l'assiduité des élèves en âge scolaire obligatoire de 7 à 13 ans. L'École maternelle ou classe enfantine reçoit les enfants de 2 à 6 ans. En 1903, la classe enfantine devient garderie enfantine de sorte que les jeunes enfants soient gardés pendant les vacances d'été afin de répondre aux besoins du village. En 1889, les enseignants du primaire deviennent fonctionnaires et son rémunérés par l'État. À partir de 1882, l'enseignement religieux n'est plus dispensé à l'École. En 1933, il y a gémination effective des classes, les élèves du primaire sont accueillis dès l'âge de 5ans[7].
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Sources
Notes
- notice de la commune sur le site Cassini, consultée le 8 février 2009 EHESS,
- notes de l'Abbé Végelle, rapport du 135e Congrès archéologique de France par Étienne Paillard
- extrait du bulletin municipal Larzicout info, no 11, année 2005
- Journal local de l'époque
- Larzicourt sur le site de l'Insee
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 8 février 2009
- extrait des bulletins municipaux
Catégorie :- Commune de la Marne
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