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Lac Ladoga
Lac Ladoga Administration Pays Russie Géographie Latitude
LongitudeSuperficie 17 700 km² Longueur 219 km Largeur 138 km Altitude 4 m Profondeur
· Maximale
· Moyenne
230 m
51 mVolume 908 km³ Hydrographie Bassin versant 276 000 km² Alimentation Svir, Volkhov, Vuoksi Émissaire(s) Neva Îles Nombre d'îles Env. 660 Île(s) principale(s) Valaam Géolocalisation sur la carte : Russie modifier Le lac Ladoga (en russe : Ладожское озеро, en finnois : Laatokka) est le plus étendu des lacs d'Europe (17 700 km²), le deuxième de Russie (après le lac Baïkal) et le 15e dans le monde par sa superficie.
Sommaire
Géographie
Il est situé au nord-est de Saint-Pétersbourg, en Carélie, non loin de la frontière finlandaise. Il reçoit une trentaine de rivières dont le Svir, émissaire du lac Onega. Son émissaire est la Neva qui traverse la ville de Saint-Pétersbourg, située à son embouchure et se jette dans la mer Baltique. Le lac compte plus de 600 îles et îlots pour une superficie totale de 435 km2. La plupart des îles sont situées près de la côte nord-ouest du lac, dont les célèbres îles Valaam.
La superficie de son bassin de drainage est de 276 000 km2 incluant près de 50 000 lacs secondaires et 3 500 cours d'eau de plus de 10 km de long. Plus de 85 % des eaux alimentant le lac Ladoga proviennent des trois plus importantes rivières :
- la Svir du lac Onega (sud-est) ;
- la Vuoksi du lac Saimaa en Finlande (ouest) ;
- la Volkhov du lac Ilmen (sud).
Le lac Ladoga fait partie de la route fluviale dite « Volga-Baltique » par laquelle Moscou est reliée à la Baltique et à Saint-Pétersbourg.
Le lac héberge une sous-espèce de phoque annelé connue sous le nom de phoque Ladoga (Pusa hispida ladogensis).
Histoire
Le lac formait un important tronçon de la route commerciale entre les Varegues et les Grecs. La plus ancienne capitale de Russie, Staraïa Ladoga (en), tire son nom du lac.
L'ancien monastère Valaam a été fondé sur l'île Valaam (en Finnois: Valamo), la plus grande île du lac Ladoga. Il est abandonné entre 1611–1715, puis magnifiquement restauré au XVIIIe siècle et évacué vers la Finlande durant la Guerre d'hiver en 1940. En 1989 les activités monastiques reprirent. D'autres monastères historiques proches sont le monastère Konevets, qui est situé sur une île voisine et le monastère Alexandre Svirsky, qui conserve quelques exemples de l'architecture médiévale moscovite.
Entre 1617–1721, la frontière russo-suédoise passait à travers le lac puis plus tard entre 1812–1940, la frontière russo-finlandaise.
Durant le siège de Léningrad de 1941–1944, le Lac Ladoga fournit le seul accès à la ville assiégée. Les marchandises furent transportées vers Léningrad par camions circulant sur des « routes d'hiver » sur le lac gelé et par bateaux l'été.
Après la guerre, la Finlande perdit la Carélie au profit de l'URSS et la plupart des finnois furent forcés d'évacuer les territoires perdus. Cependant, certains Caréliens restèrent et vivent toujours dans la région.
Les chevaux du lac Ladoga
Dans son roman Kaputt (1943), l'écrivain italien Curzio Malaparte relate l'anecdote suivante, que l'on présume survenue en 1942, lors du siège de Léningrad :
« Le troisième jour un énorme incendie se déclara dans la forêt de Raikkola. Hommes, chevaux et arbres emprisonnés dans le cercle de feu criaient d'une manière affreuse. (...) Fous de terreur, les chevaux de l'artillerie soviétique - il y en avait près de mille - se lancèrent dans la fournaise et échappèrent aux flammes et aux mitrailleuses. Beaucoup périrent dans les flammes, mais la plupart parvinrent à atteindre la rive du lac et se jetèrent dans l'eau. (...)Le vent du Nord survint pendant la nuit (...) Le froid devint terrible. Soudainement, avec la sonorité particulière du verre se brisant, l'eau gela (...)
Le jour suivant, lorsque les premières patrouilles, les cheveux roussis, atteignirent la rive, un spectacle horrible et surprenant se présenta à eux. Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient été déposées les têtes de centaines de chevaux. »— Curzio Malaparte, Kaputt, 1943
L'astrophysicien et vulgarisateur Hubert Reeves reprend ce récit et le tient pour véridique dans son livre L'heure de s'enivrer (1986). Il émet l'hypothèse que le gel quasi-instantané de l'eau du lac était causé par un changement de phase rapide dû à l'état présumé de surfusion de l'eau au moment de l'incident.
L'homme politique Alain Peyrefitte publia en 1981 un livre intitulé Les chevaux du lac Ladoga - la justice entre les extrêmes, dans lequel l'eau surfondue emprisonnant les infortunés chevaux devient une métaphore des instabilités socio-politiques latentes qui peuvent être révélées de façon imprévue par un mouvement de masse ou une décision d'un chef.
Notes et références
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