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La Tour-du-Crieu
Pour les articles homonymes, voir La Tour.La Tour-du-Crieu Pays France Région Midi-Pyrénées Département Ariège Arrondissement Arrondissement de Pamiers Canton Canton de Pamiers-Est Code Insee 09312 Code postal 09100 Maire
Mandat en coursJean-Claude Combres
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pamiers Latitude
LongitudeAltitude 297 m (mini) – 341 m (maxi) Superficie 10,28 km² Population sans
doubles comptes2 221 hab.
(2006)Densité 192 hab./km² La Tour-du-Crieu est une commune française, située dans le département de l'Ariège et la région Midi-Pyrénées, appartenant à l'agglomération de Pamiers.
Ses habitants sont appelés les Critouriens.
Sommaire
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Pamiers située au pied des premiers contreforts des Pyrénées, le Plantaurel oriental, à une altitude moyenne de 300 mètres, sur le Crieu (à l'ouest) dans la plaine d'Ariège ou "Aganaguès".
Proche de la RN 20 et de l'A66, La Tour-du-Crieu est au croisement des départementales D129 (entre Pamiers à l'ouest et Saint-Amadou à l'est) et D29 (avec Villeneuve-du-Paréage au nord et Verniolle au sud).
Au nord du village, la plaine de Boulbonne, autrefois uniquement destinée à l'agriculture, se transforme peu à peu en zone résidentielle. Plus au Nord encore, la plaine de l'Allier.
Histoire
L'ancien nom du village
Avant de narrer l'histoire de La Tour-du-Crieu, il convient de signaler que le nom actuel du village a été donné par décret le 15 octobre 1915 (donc sous Raymond Poincaré), après délibération du conseil municipal du 16 août 1914. Se nommant auparavant "Les Allemans", on comprendra aisément ce changement lors de la Première Guerre mondiale. Plusieurs hypothèses ont été formulées sur l'origine de ce nom :
- Bien qu'aucun texte ne semble justifier cette version, on raconte que Simon IV de Montfort, lors de la Croisade des Albigeois, comptait dans ses troupes des mercenaires allemands. Ceux-ci, vers 1209, vinrent s'installer près du Crieu et y fondèrent une communauté appelée "Alamani".
- On possède une autre explication, manquant elle aussi de confirmation écrites : il s'agirait de commerçant allemands qui s'étaient établis non loin de Pamiers afin de faire le commerce du fer.
La Tour-du-Crieu s’est aussi appelé « Saint Paul du Crieu », saint Paul étant le saint patron du village.
Une fondation liée à l'abbaye Saint-Antonin de Pamiers
La première mention du village des Allemans est faite dans la liste des possessions de l'abbaye de Saint-Antonin de Pamiers, en 1249 (sous le pape Grégoire IX). La mention des Allemans n'étant pas faite dans le même type de liste en 1215 (sous Innocent III), on peut aisément dater la fondation officielle du village entre ces deux dates.
En 1295, Pamiers est érigé en évêché. Les Allemans devient alors propriété de l'abbaye Saint-Antonin (tout comme Villeneuve-du-Paréage et Saint-Amadou). Après le siège de Pamiers (aux alentours de 1250), un château fort est érigé, prenant le nom de palais épiscopal.
Une possession disputée
Les Allemans et les territoires alentours font l'objet de contestations pendant près de quatre siècles (de la création du paréage des Allemans en 1308 jusqu'à l'établissement du cadastre par Napoléon Ier).
- Le 29 juin 1308 est conclu un paréage entre le roi Philippe IV et Bernard Saisset, alors évêque de Pamiers. Ce paréage, appelé "pariage des Allemans" ("Alamanis" dans le texte latin) forme une viguerie royale qui comprend une bonne quantité de villages alentours. Ainsi le château et le village sont en Languedoc et dépendent de la sénéchaussée de Carcassonne (dépendance encore attesté en 1443). On établi le siège de la justice dans le village des Allemans.
- Les bois de Boulbonne qui entourent Les Allemans sont en co-propriété entre le comte de Foix, la ville et l'évêque de Pamiers, les abbés de Saint-Antonin et de Boulbonne. On notera la présence des forêts et des terres agricoles de Boulbonne dans le livre terrier de 1776.
On pourra ajouter que la commune de La Tour-du-Crieu faisait partie de l’arrondissement de Pamiers en 1801, puis passe à celui de Foix en 1926, enfin dans celui de Pamiers en 1942.
L'inquisition
Le fait le plus marquant de l'histoire des Allemans est la présence en ses murs du tribunal d'Inquisition contre les hérétiques cathares. On notera entre 1318 et 1325 au moins 34 interventions de ce tribunal dans la prison du château épiscopal de Jacques Fournier (futur Benoît XII), alors évêque de Pamiers et Seigneur des Allemans de 1317 à 1326. Quelques noms sont parvenus jusqu'à nous : Pèire Maury, berger de Montaillou et hérétique, y fut emprisonné ; Pierre Clerc de Montaillou, Armand Tiseyre de Lordat, Jean Roques de la Salvetat, Pierre de Tignac... sont mort dans cette prison.
Aujourd'hui encore quelques noms de rues rappellent ce passé comme la "rue de l'inquisition" ou la "rue du bucher"...
Les guerres de religions
Comme à Pamiers, Les Allemans fut le lieu d'affrontement lors des guerres de religion. Ainsi, en 1621, le juge des Allemans (un Huguenot nommé Lacvivier) fait brûler l'église du village après y avoir fait donner 15 ou 16 canonnades.
Un lieu de résistance
Durant la Seconde Guerre mondiale, le domaine du château de Bonrepaux (qui avait appartenu à l'abbaye de Boulbonne) servit de caches et de boîtes à lettres pour la Résistance.
Administration
Mairie
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 2014 Jean-Claude Combres mars 2001 2008 Jeanine Darrieutort Toutes les données ne sont pas encore connues. Enseignement
- Centre de loisirs et crèche
- École primaire
- École maternelle
- Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (actuellement en construction)
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 616 745 1 162 1 640 2 011 1 978 2 221 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Pamiers étant dorénavant engorgé, La Tour-du-Crieu fait désormais office de "banlieue". On note une forte augmentation de la démographie depuis 2000, avec la construction de nombreuses habitations nouvelles sur des terres autrefois destinées à l'agriculture.Lieux et monuments
- Église dédiée à Saint Paul, reconstruite après le XVIIe siècle
- Bâtisse nommé "Le Château" du XVIIe siècle remanié au XIXe siècle (avec la création d'un parc). Il aurait été la résidence des viguiers. Il est à présent le siège de la mairie.
- Chapelle, construite entre 1854 et 1864, elle a été restaurée en 1958
- Château de Bonrepeaux (où Bonrepos), du XVIIIe siècle (privé)
Vie pratique
Économie
Le village a depuis peu construit plusieurs bâtiments destinés au commerce, formant un centre commercial plutôt important pour une petite ville.
- alimentation : boulangerie, boucherie, commerce de proximité (incluant presse/tabac).
- services : salon d'esthétique, cabinet d'infirmier, centre de remise en forme (SPA ), 2 coiffeurs, toilettage pour chiens, bar
Santé
- un centre médical (regroupement de 5 médecins)
- un Kinésithérapeute
- un dentiste
- une pharmacie
- un cabinet de sage-femme
- un centre de massage
- un cabinet infirmier
Le sport
- Stade à ciel ouvert (rugby, football, athlétisme)
- Salle de gymnastique
- Salle de musculation
- Boulodrome
- Club d'éducation canine et d'agility
Manifestations culturelles et festivités
Services publics sur place
- La Poste (avec DAB)
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
- Communes de l'Ariège
- Deux spécialités gastronomiques ariégeoises sont fabriquées à La Tour-du-Crieu : les flocons d'Ariège et le castella (voir Cuisine ariégeoise)
Notes et références
Liens externes
- Le site officiel de la commune de La Tour du Crieu
- La Tour-du-Crieu sur le site de l'Institut géographique national
- La Tour-du-Crieu sur le portail des communes de l'Ariège (site du Conseil général)
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