- La Transcévenole
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Ligne transcévenole
La Transcévenole
Le Puy - LalevadePays France Villes desservies Le Puy, Le Monastier, Lalevade Historique Mise en service (inachevée) Caractéristiques techniques Longueur 89 km Écartement Voie large (1 435 mm) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Schéma de ligne Schéma de la ligne LégendeGare du Puy Gare de Brives-Charensac vers Langogne Viaduc d'Orzillac sur la Loire Passage sous la route nationale 535 Viaduc de Peyrard sur la Gagne et la RN 535 Pont sur la RN 535 Tunnel du Roure (190 m) Halte de Lantriac Viaduc des Badioux ou de Laussonne Halte de Laussonne Viaduc des Chabannes Gare du Monastier Viaduc de la Recoumène sur la Gazeille et la RN 535 Tunnel d'Avouac Tunnel de Margerid Tunnel de Présailles (2621 m) (alt.1078 m) Halte de Vachères Viaduc de Mézeyrac Tunnel d'Augier Tunnel des Escoudes Halte d'Issarlès Le Plô Viaduc du Lac Halte du Lac d'Issarlès Viaduc des Hermes Tunnel des Hermes (275 m) Halte de La Palisse Viaduc de la Palisse sur la Loire Gare de Saint-Cirgues (alt.1044 m) Tunnel de Saint-Cirgues (3336 m) Tunnel du Cheylar Tunnel du Chapelet Tunnel de Vauclare (731 m) Halte du Roux Tunnel de Combe-Moulin (356 m) Tunnel de Lair (731 m) Tunnel de Pagnac Tunnel de la Grange Tunnel des Grisières Tunnel de la Flageolle Halte de La Gravenne Tunnels de Berland et de Ribeyre Gare de Montpezat Tunnel de Thueyts (1157 m) Gare de Thueyts Tunnels de Vivières, la Chaze, Tirasse Tunnels de Peytier, Ayssac, Champagne Tunnel d'Armarinier (902 m) Halte de Meyras - Burzet Tunnel de Meyras Tunnel de Ventadour Pont sur l'Ardèche Gare de Pont-de-Labeaume Tunnel de Pont-de-Labeaume Gare de Lalevade (alt.262 m) vers Aubenas modifier La Transcévenole est le nom d'une ligne de chemin de fer qui devait relier le Puy[1] (Haute-Loire) à Lalevade (Ardèche), mais qui n'a jamais été achevée. Le tronçon nord, seul réalisé, est devenu un itinéraire touristique.
Sommaire
Histoire
En 1853, la compagnie ferroviaire du « Grand central » se constitue avec pour objet de relier Paris à Nîmes par Clermont-Ferrand. Deux tracés sont envisagés au sud de Clermont : l'un, direct, par les gorges de l'Allier et les hautes Cévennes, l'autre contournant les Cévennes à travers le Velay et le plateau ardéchois pour rejoindre à Alès la ligne établie dans le bassin minier cévenol par Paulin Talabot dès 1839. C'est le tracé direct qui est retenu, et mis en chantier dès 1857 par la nouvelle compagnie du PLM, qui a absorbé le Grand central.
Article détaillé : Ligne des Cévennes.Ce n'est qu'en 1906 que les habitants de la Haute-Loire et de l'Ardèche obtiennent la déclaration d'utilité publique de la « ligne du Puy à Nieigles-Prades », où elle rejoindrait la ligne existante vers Aubenas et la vallée du Rhône. A défaut de relier Clermont à Nîmes, cette ligne servirait à désenclaver la région, en y traçant une diagonale nord-ouest - sud-est. La dénomination de transcévenole n'avait plus guère de sens, mais elle a été conservée. De même la dénomination de la gare de Nieigles-Prades était caduque, la commune de Nieigles ayant disparu en 1903, et la gare se trouvant désormais sur la nouvelle commune de Lalevade-d'Ardèche[2].
Le travaux commencent en 1911, mais sont suspendus dès 1914. Après la guerre, ils ne sont repris que du côté nord, où Laurent Eynac, conseiller général, député puis sénateur et plusieurs fois ministre, pèse de tout son poids pour l'aboutissement du projet. En 1939, la plateforme de la ligne, les gares et toutes les installations sont prêtes jusqu'à la limite des deux départements. Mais entre temps les grands travaux ferroviaires ont été arrêtés, et la SNCF, créée en 1937, ne souhaite pas poursuivre ce chantier. En 1941, la ligne est déclassée[3].
On n'eut à déplorer qu'un seul mort sur l'ensemble du chantier : Joseph Monteil, 39 ans, natif de Lantriac, tombé d'un échafaudage sur le viaduc de Fontfreyde le 24 décembre 1930.[réf. nécessaire]
Description de la ligne
La section réalisée
La ligne était couplée sur ses 3 premiers kilomètres avec la ligne Le Puy - Langogne, dont elle se détachait à la sortie de la gare de Brives-Charensac, à 620 mètres d'altitude. Après avoir traversé la Loire, elle commençait son ascension, franchissant trois fois la route nationale 535 en moins d'un kilomètre, traversait la Laussonne, et atteignait le Monastier[4], principale gare du parcours, à 930 mètres d'altitude. Elle franchissait ensuite la Gazeille sur l'imposant viaduc de la Recoumène, puis passait le long tunnel de Présailles, à la sortie duquel elle était à son altitude maximale de 1078 mètres. La gare de Vachères était la dernière dans le département de la Haute-Loire.
La section non construite
Le viaduc de Mézeyrac (non construit), faisait passer la ligne en Ardèche. Elle devait rejoindre la Loire à Issarlès, la remonter jusqu'à la Palisse, et continuer plein sud vers Saint-Cirgues-en-Montagne. Ensuite elle passerait sous la ligne de partage des eaux Méditerranée - Atlantique par le tunnel de Saint-Cirgues, seul ouvrage d'art réalisé sur cette section. De la sortie du tunnel (altitude 933 mètres) à la gare terminus, le dénivelé était de 670 mètres. On avait donc dessiné, pour ces derniers kilomètres, une boucle hélicoïdale multiple sur 4 niveaux autour de la Gravenne de Montpezat, sommet oblong culminant à 845 mètres. Cet ouvrage d'art exceptionnellement hardi resta à l'état d'ébauche[5].
Ouvrages d'art
Sur 89 kilomètres de longueur, la ligne devait comporter 12 viaducs et 35 tunnels, totalisant plus de 15 kilomètres. Tous les viaducs étaient en pierre (basalte ou arkose), sauf celui de Chabannes qui était métallique.
- Le principal viaduc construit est celui de la Recoumène, dirigé par l'architecte Paul Séjourné : long de 260 mètres, il est en courbe et en pente ; c'est un pont en maçonnerie, ce qui était devenu rare à l'époque de sa construction (1925) pour un ouvrage de cette importance.
- Les deux principaux tunnels réalisés sont celui de Présailles, long de 2626 mètres, et celui de Saint-Cirgues, rebaptisé tunnel du Roux, long de 3336 mètres et calibré à la largeur d'une double voie. Le tunnel de Thueyts, qui devait mesurer 1157 mètres, n'a pas été percé.
Etat actuel
A l'exception du viaduc de Chabannes, dont il ne reste que la pile centrale, tous les ouvrages d'art construits et toute la plateforme établie sont préservés.
- Du viaduc de Peyrard à Vachères, la plateforme a été aménagée en promenade : « la Transcévenole », accessible aux piétons, cavaliers et vététistes[6]. Les promeneurs y sont nombreux en été.
- Le viaduc de la Recoumène est utilisé pour le saut à l'élastique (65 mètres de hauteur au-dessus de la Gazeille)[7].
- La gare de marchandises du Monastier est devenue une salle des fêtes (la gare de voyageurs a été détruite et remplacée par un collège).
- Aux environs de Lantriac, en 1960, des rails ont été posés temporairement pour le tournage du feuilleton télévisé La Princesse du rail.
- Le viaduc des Badioux a servi dans un téléfilm intitulé Le Fou du Viaduc.
- Le tunnel du Roux, grâce à son gabarit large, a pu être ouvert à la circulation automobile, constituant un passage sous la ligne de crêtes particulièrement utile en hiver.
Notes et références
- ↑ la commune du Puy n'est devenue le Puy-en-Velay qu'en 1988 — voir Anciennes communes de la Haute-Loire
- ↑ voir Anciennes communes de l'Ardèche
- ↑ la Transcévenole sur decouverte-estables.com
- ↑ la commune du Monastier n'est devenue le Monastier-sur-Gazeille qu'en 1962 — voir Anciennes communes de la Haute-Loire
- ↑ pour une représentation simplifiée, voir le schéma de la ligne joint au cartouche de présentation ; un plan détaillé du projet est donné par H. Lartilleux dans Géographie des chemins de fer français, éditions Chaix, 1956, page 307
- ↑ La Transcévenole sur le site jeuneloiremezenc.com
- ↑ site saut-elastique.com
Voir ausssi
Sur wikipedia
Sites externes
- Site decouverte-estables.com : histoire de la ligne, données techniques et photos
- Site jeuneloiremezenc.com : tourisme autour de la transcévenole, photos
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