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La Bollène-Vésubie
La Bollène-Vésubie vue du versant nord du col de TuriniAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Nice Canton Roquebillière Code commune 06020 Code postal 06450 Maire
Mandat en coursAlain Margaritora
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Vésubie-Mercantour Démographie Population 574 hab. (2008) Densité 16 hab./km² Gentilé Bollénois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 465 m — maxi. 2 122 m Superficie 35,57 km2 La Bollène-Vésubie est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Bollénois. En langue niçoise (Georges Castellana), c'est La Boulèna et ses habitants lu Boulenasc. Aux portes du Mercantour, le village domine à l'ouest la vallée de la Vésubie et on peut admirer la forêt de Turini à l'est. Avec ses hôtels, commerces et restaurants, ses équipements sportifs de premier ordre et sa station de ski, La Bolléne, point de départ de nombreuses randonnées, est un lieu de villégiature incontournable dans le haut pays niçois.
Sommaire
Géographie
La Bollène-Vésubie (575 Bollénois, 3 557 ha dont 1 718 de bois) est une commune du canton de Roquebillière. Son finage occupe le bassin de la Planchette, torrent qui vient de l'est et descend de l'Authion (2 082 m). Ses deux versants sont très contrastés, l'adret étant nu et raide alors que la forêt de Turini couvre la large et complexe ombrée, où ont été tracées plusieurs routes ou pistes, dont la route qui franchit à 1 607 m le col de Turini en direction de Sospel. Le col et cette route sont le lieu de courses de côtes dont la «spéciale» du Rallye de Monte-Carlo, entre Bollène et Sospel (32 km).
Le village, de forme circulaire à l'origine, est perché à 680 m sur l'éperon de confluence qui domine la vallée du Boréon. Il fut victime de séismes, notamment en 1564; centre de vacances pour enfants, grand centre multimédia, musée d'entomologie, moulin à grains. La commune, jadis Bollena, a ajouté Vésubie à son nom en 1908; sa population a varié entre un maximum de 800 hab. en 1866 et un minimum de 240 autour de 1970; elle a gagné 145 hab. de 1999 à 2006 (+35%); elle compte 320 résidences secondaires. À la limite orientale du territoire s'est équipée la station de sports d'hiver de Turini-Camp d'Argent, partagée avec Moulinet, qui offre cinq pistes et quatre téléskis, plus 15 km de pistes de ski nordique.
Station d'été alliant les bienfaits de l'eau de source à ceux d'un l'air pur et tonique, recommandée dès le XIXe siècle. La Bollène Vésubie exploite depuis longtemps la source du Praï, captée à 9 km du village, qui possède une eau très minéralisée, excellente pour les reins .
La Bollène est l'une des 28 communes du Parc National du Mercantour.
Économie
Tourisme, ski et élevage
La Bollène a su conserver et valoriser la tradition montagnarde et pastorale puisqu'on compte aujourd'hui environ 2 500 ovins et une cinquantaine de vaches sur la commune, auxquelles il faut ajouter les troupeaux "étrangers" transhumant début juin vers les alpages pour ne redescendre que pour l'hiver.
Dans la vallée de la Vésubie pousse naturellement une herbe riche et variée. Depuis plusieurs siècles, les agriculteurs ont développé une activité pastorale orientée essentiellement vers la production fromagère. Toutes les étapes de la fabrication sont réalisées dans les fromageries d'alpage appelées Vacheries, comme celle de Mantégas ou celle de l'Ortighier. Les fromages de la Vésubie, qu'ils soient de vaches, de chèvres ou de brebis, sont élaborés à partir de lait cru souvent réchauffés au feu de bois.
Dès la fin du XIXe siècle, La Bollène devient une station d’été prisée. « La situation du village est des plus heureuse ; on y jouit d’une vue magnifique sur la vallée, sur les jardins et les campagnes voisines, sur les bords de la Vésubie et sur les cimes rocheuses qui les dominent. La Bollène est un séjour d’été fort agréable ». (Renou – Itinéraires). Le village répond en outre par son « site aéré et élevé » que prône le Docteur Joseph Ciaudo, médecin à La Bollène, à la demande des médecins hygiénistes. Dans un « Guide pour la Vallée de la Vésubie », édité en 1903 (P. Clément), on remarque la publicité pour le Grand Hôtel ou Bollène Hôtel et sur Hôtel Cassini sur la place qui mentionne "Lumière électrique toute la nuit" ; on apprend que La Bollène est pourvue d’un bureau téléphonique et que le service postal y est fait deux fois par jour. On note également que le village est un centre d’excursions vers Turini, Camp d’Argent et l’Authion.
Après la guerre de 1914-1918, où La Bollène paie comme les autres villages son tribut en jeunes hommes, l’entre deux guerres va apporter avec la politique de fortification de la Vallée (Flaut, Gordolon) et de l’Authion, une présence militaire d’où une vie économique plus florissante, mais le processus d’exode rural entamé continuera après la guerre de 1939-1945. Depuis 1975, l’exode rural est enrayé, la population augmente sensiblement (+25% en 10 ans) et les jeunes sont plus nombreux (101 jeunes de moins de vingt ans en 1999). La commune est néanmoins parvenue à maintenir ses petits commerces : deux bars, une épicerie, une boucherie et un hôtel de 52 chambres. L'ouverture il y a quelques années d'un complexe culturel touristique flambant neuf comportant piscine, tennis, médiathèque, salle de conférence et salle multimédia renforce la vocation de La Bollène comme station touristique de premier ordre.
Plus proche station de ski de la Côte d'Azur, La Bollène propose également un large éventail des disciplines de neige au Col de Turini: ski alpin, randonnées à ski ou raquettes, luge. Avec 3 kilomètres de pistes et 3 téléskis, La Bollène se veut surtout une station familiale, à taille humaine. Les 3 remontées mécaniques emmènent les skieurs jusqu’aux Cimes de Tueis, à 1 926 m et desservent 1 piste verte, 2 bleues et 1 rouge. Après une année de fermeture, la station de Ski de Fond Turini-Camp d’Argent a rouvert ses portes. En effet, grâce au soutien du Conseil général, des travaux de modernisation et de mise aux normes des équipements ont été réalisés. Ils ont consisté en la rénovation des trois téléskis, la mise en place d’une signalisation des pistes, l’acquisition d’une nouvelle dameuse et d’une motoneige.
Blason
« Coupé au premier : d’argent à l’aigle bicéphale d’azur ; au second : d’argent à la grappe de groseille feuillée au naturel. » Ces armes, utilisées par la Mairie, sur son papier à entête, sont une variante de celles de la Famille Ribotti qui porte : « d’argent à la grappe de groseille au naturel ; au chef d’or chargé d’un aigle bicéphale de sable ».
Histoire
Le site de La Bollène-Vésubie est connu dès l’Antiquité, comme en témoignent les documents médiévaux appelant le premier castrum du terme « ligure » ABOLENA (racine B-L).
Des traces de croyances païennes se retrouvent encore dans les légendes locales, racontant l’histoire des fées, habitant dans les roches gypseuses de l’éperon du village. L’assimilation des cultes chtoniens par les premiers évangélisateurs de ces lieux rappelle leur présence.
Castrum avéré au XIIIe siècle, le village connaît alors les affres des grandes guerres de reconquêtes françaises (depuis Romée de Villeneuve jusqu’aux volontaires des armées Révolutionnaires).
En 1564, on note la destruction du village par un violent tremblement de terre. En 1700, par lettres patentes du Duc Victor Amédée II rendues le 21 septembre, La Bollène-Vésubie obtient d’être considérée comme son propre seigneur et la communauté se voit ainsi décerner la dignité comtale. En 1705, c’est l’occupation par les troupes françaises de Louis XIV et les pillages se renouvelleront en 1744 et 1747 lorsque la Vallée de la Vésubie sera envahie par les Français et les Espagnols en lutte contre les Savoyards et les Autrichiens…
Juchées à la confluence des vallons restés italiens après 1860, les tensions politiques du début du XXe siècle obligèrent l’Administration militaire à y installer le cœur du réseau défensif de la ligne « Maginot » des Alpes Méridionales (Flaut).
Depuis l’Annexion, La Bollène est devenue une véritable station climatique de moyenne montagne, courue par les aristocraties Italiennes et Anglaises, bientôt imitées par les Niçoises et Françaises. Le tramway desservait la station, mais fut remplacé par l’autobus dès le début des années 1930.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2014[1] Alain Margaritora SE La parité homme / femme n'étant pas applicable dans les communes de moins de 3 500 habitants, le conseil municipal se compose de 8 hommes et 3 femmes [2]: 4 retraités, 4 agents de la fonction publique et 3 représentants du secteur privé. Monsieur Alain Margaritora fait partie des maires anti-Pacs.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 257 243 247 262 308 413 575 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Évolution démographique 1861 1866 1872 1881 1891 1901 1911 1921 1931 767 805 764 651 588 635 629 482 574 d'après Alain Ruggiero, La population du comté de Nice de 1693 à 1939, Serre éditeur, Nice, 2002 (ISBN 2-86410-342-7); p. 449 Google Livres : Extraits
Lieux et monuments
- Fort de Flaut : ouvrage de la Ligne Maginot à la limite de la commune de Belvédère.
- Eglise Saint-Laurent: beau spécimen baroque du XVIIIe siècle, achevé en 1725. Le clocher carré de style Renaissance est surmonté d'une coupole. A l'intérieur, on remarquera le plafond richement décoré ainsi que deux panneaux de retables, œuvres d'un peintre de l'école de Brea.
- Chapelle Saint-Honorat (XVIIe) au sud de la route du col de Turini.
- Maison Thaon (XVIIe) avec sa grille de protection (1796)
- Fontaine (XIXe)
- Musée des Papillons: importante collection d'insectes, en particulier de papillons et scarabées, espèces régionales et exotiques en provenance du monde entier ainsi qu'une section intéressante consacrée à la flore alpine et méditerranéenne. Musée moderne dans l'ancienne chapelle des Pénitents Blancs rénovée.
- Col de Turini, rendu célèbre par le rallye de Monte-Carlo, à l'altitude de 1604 m. Le route traverse la forêt de Turini en suivant le riou de la Bollène.
- Massif de l'Authion : du col du Turini part la route conduisant aux forts du massif de l'Authion où on peut voir le fort des Milles-Fourches, le fort de la Forca, le fort de Plan Caval[4], la redoute des Trois Communes, la forteresse de l'Authion de la ligne Maginot des Alpes. Le massif de l'Authion a été le lieu de combats violents en 1793 et en 1945. Un peu plus au nord se trouve un petit ouvrage à un bloc sur la Baisse de Saint-Véran, et à l'est le petit ouvrage de la Béole. Ces différents ouvrages de la ligne Maginot n'ont pas tous été terminés. Ces forts se répartissent sur différentes communes : La Bollène-Vésubie, Moulinet, Breil-sur-Roya et Saorge.
- Vallée de la Planchette avec la chapelle Saint-Sauveur et le pont de Véséou.
- Vestiges du château féodal.
Fêtes et manifestations
- Janvier: Rallye de Monte-Carlo
- Mai: Fête pastorale et foire agricole
- Juin: Course de moto, Fête de la musique, Course cycliste "La route des Grandes Alpes"
- Juillet: Fête nationale, Caravane du sport, Tournoi de football
- Août: Fête patronale de la Saint-Laurent, Soirées estivales du Conseil Général, Bal costumé
- Septembre: Duathlon
- Octobre: Fête de la Sainte-Réparate
- Décembre: Téléthon, Marché de Noël, Spectacle de Noël
Galerie
Notes
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre-Robert Garino, La vallée de la Vésubie. Guide du visiteur, pp. 36-41, Serre éditeur, Nice, 1998 (ISBN 2-86410-287-0).
- Yves Bernard, L'annuaire Touristique et Culturel des Alpes-Maritimes et de Monaco, p. 407-409, Éditions Campanile, 1997 (ISBN 2912366-003)
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune des Alpes-Maritimes
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