- Kélibia
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Kélibia Administration Pays Tunisie Gouvernorat Nabeul Délégation(s) Kélibia Maire Raouf Chaar Code postal 8090 Site web officiel Municipalité de Kélibia Démographie Population 43 209 hab. (2004[1]) Gentilé Kélibien Géographie Kélibia (قليبية) est une ville côtière du nord-est de la Tunisie. Située à la pointe de la péninsule du cap Bon, à une centaine de kilomètres de Tunis via Menzel Bouzelfa, elle est la troisième ville du gouvernorat de Nabeul après Nabeul et Hammamet.
Elle est le chef-lieu d'une délégation et d'une municipalité comptant 43 209 habitants en 2004[1]. Elle est par ailleurs un important port de pêche avec une production annuelle de 15 000 tonnes de divers produits de la mer, dont environ 15 % de la production tunisienne de poisson[2] ; Kélibia est particulièrement spécialisée dans la pêche au lamparo[2].
Ses belles plages, dont La Mansoura, en font une destination touristique prisée.
Le muscat de Kélibia, vin fruité et sec produit dans la région, est réputé à travers le pays.
Sommaire
Étymologie
Kélibia est située sur une élévation du cap de Taphitis, qui a quelque ressemblance avec la forme d'un bouclier, d'où le fait qu'elle prenne les noms grec de aspis et latin de clypeus. Appelée Clypea ou Clupea à l'époque où elle appartient à la province romaine de Byzacène[3], la lettre p est plus tard transformée en lettre b par les Arabes qui ne prononcent pas cette lettre.
Climat
Relevé météorologique de Kélibia mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 9,3 9,3 11,1 13,1 15,4 18,3 22,6 22,4 20,4 17,6 13,9 9,9 15,28 Température moyenne (°C) 13,1 13,7 15,2 17,2 19,7 23,3 27,9 28,8 24,4 21,6 17,9 14,6 19,78 Température maximale moyenne (°C) 16,7 18 18,2 20,6 23,2 26,9 30,9 31,6 27,8 24,9 21,2 17,8 23,15 Précipitations (mm) 92,7 46,72 84,32 34,03 40,65 2,8 0 0,51 42,91 53,86 104,39 26,67 529,56 Source : Tutiempo Network[4]Histoire
Antiquité
La cité est fondée sous le nom de Clypea par Agathocle de Syracuse à l'époque où il procède à son invasion avortée en Afrique du Nord. Après le départ d'Agathocle, les Carthaginois conservent cette cité forte.
En 256 av. J.-C., Marcus Atilius Regulus, l'ayant occupé au cours de la Première Guerre punique, la prend pour base de ses opérations qui avaient pour objectif de vaincre Carthage ; après avoir ravagé le cap Bon, l'offensive romaine s'achève l'année suivante par un échec cuisant et peu de soldats regagnent l'Italie[5],[6].
Au cours de la Troisième Guerre punique, dernière guerre que se livrent les Romains et les Carthaginois, le consul Lucius Calpurnius Piso Caesoninus assiège la ville mais suite à la résistance de cette dernière, il se trouve forcé de se retirer[7].
Elle est transformée en colonie romaine par Jules César[8] en 45 avant J.-C.. Selon Pline l'Ancien, Clypea devient par la suite une ville libre possédant un port de qualité dans lequel la flotte romaine peut se mettre à l'abri et qui, par sa position, est importante pour la navigation.
On voit à ce jour les ruines de l'ancienne ville entre la colline et la mer et des restes de fortifications romaines dans l'enceinte de la citadelle élevée en haut de la colline. Des parties considérables du quai et du môle de l'ancien port sont également conservées.
En 2007, une mosaïque représentant douze menorahs et un texte en latin est découverte au pied de la forteresse ; elle date probablement du Ve siècle av. J.‑C..
Seconde Guerre mondiale
Lors de l'opération Pedestal, le HMS Manchester (en) de la Royal Navy est attaqué près de Pantelleria par deux torpilleurs italiens : le croiseur britannique coule au large de Kélibia le 13 août 1942.
Culture
Depuis 1964, Kélibia accueille le Festival international du film amateur de Kélibia.
Sport
Kélibia est l'un des fiefs du volley-ball tunisien avec le Club olympique de Kélibia, fondé en 1957 et actif depuis 1959 ; il affiche dans son palmarès deux titres de champion de Tunisie en 1977 et 2003, huit coupes en 1972, 1974, 1975, 1976, 1978, 1989, 2004 et 2011 et une coupe arabe des clubs champions en 1998.
Jumelage
Références
- (fr) Recensement de 2004 (Institut national de la statistique)
- (fr) Abou Sarra, « Tunisie : La grogne des marins pêcheurs ! », Webmanagercenter, 11 août 2010
- Pomponius Mela et A. Silberman, Chorographie, éd. Les Belles Lettres, Paris, 1988, p. 123
- (en) Données climatiques annuelles (TuTiempo.net)
- Polybe, Histoires, livre I, 29-35 ; Diodore de Sicile, livre XXIII, 12
- (fr) Hédi Slim, Ammar Mahjoubi et Khaled Belkhodja, Histoire générale de la Tunisie : l'Antiquité, éd. Maisonneuve et Larose, Paris, 2003, p. 52
- (en) Paul Bentley Kern, Ancient siege warfare, éd. Indiana University Press, Bloomington, 1999, p. 291
- (fr) Michel Kaplan, Le monde romain, éd. Bréal, Paris, 1995, p. 244
Liens externes
Catégories :- Ville portuaire de Tunisie
- Ville de Tunisie
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