Jürgen Rüttgers

Jürgen Rüttgers
Jürgen Rüttgers
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Jürgen Rüttgers, en 2009.

Mandats
9e ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie
22 juin 20058 juin 2010
Gouvernement Cabinet Rüttgers
Majorité Noire-jaune
Prédécesseur Peer Steinbrück
Successeur Hannelore Kraft
Ministre fédéral de l'Éducation, de la Science, de
la Recherche et de la Technologie d'Allemagne
17 octobre 199427 octobre 1998
Chancelier Helmut Kohl
Prédécesseur Karl-Hans Laermann (Éducation)
Paul Krüger (Recherche)
Successeur Edelgard Bulmahn (Éducation)
Werner Müller (Technologie)
Biographie
Date de naissance 26 juin 1951 (1951-06-26) (60 ans)
Lieu de naissance Drapeau de l'Allemagne Cologne, RFA
Parti politique CDU
Diplômé de Université de Cologne
Profession Juriste

Coat of arms of North Rhine-Westfalia.svg Coat of Arms of Germany.svg
Ministre-présidents de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Ministres fédéraux de l'Éducation et de la Recherche d'Allemagne

Jürgen Rüttgers, né à Cologne le 26 juin 1951, est un homme politique allemand appartenant à l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), dont il est vice-président fédéral.

Il est élu pour la première fois au Bundestag en 1987, et entre sept ans plus tard au gouvernement fédéral en tant que ministre fédéral de l'Éducation et de la Recherche sous la direction d'Helmut Kohl. La défaite de la coalition noire-jaune aux élections législatives de 1998 le conduit à renoncer à son poste. En 2000, il se présente aux élections régionales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Battu par la coalition rouge-verte de Wolfgang Clement, il prend la tête de l'opposition régionale pour cinq ans.

Il se représente en 2005 et obtient un score suffisamment élevé pour une former une coalition avec les libéraux. Il est alors investi ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, étant le premier chrétien-démocrate élu à ce poste depuis 1966. Lors du scrutin de 2010, la CDU arrive tout juste en tête mais les lourdes pertes enregistrées rendent impossibles le maintien au pouvoir de son cabinet. Face au refus du SPD de former une grande coalition, il décide de ne pas se présenter à sa succession lors de l'élection du ministre-président en juillet par le Landtag, et de ne pas prendre la tête de l'opposition.

Il cède son poste à Hannelore Kraft le 14 juillet, devenant le premier chrétien-démocrate à perdre le pouvoir depuis neuf ans en Allemagne.

Sommaire

Biographie

En 1969, il obtient son Abitur et entame des études supérieures de droit et d'histoire à l'Université de Cologne. Il les achèves et passe son premier examen juridique d'État en 1975. Il réussit le second trois ans plus tard.

Il a décroché son doctorat de droit en 1979.

Il a épousé sa compagne Angelika en 1984. Le couple a trois enfants.

Vie politique

Au niveau local et régional

Élu conseiller municipal de Pulheim en 1975, il occupe le poste de premier adjoint au maire, chargé du développement urbain, des finances et de la protection de l'environnement, entre 1980 et 1987.

Le 14 mai 2000, il se présente aux élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme chef de file (spitzenkandidat) de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). Avec 37% des voix et 88 sièges sur 231, il est battu par le ministre-président Wolfgang Clement, et devient alors chef de l'opposition au Landtag en sa qualité de président du groupe CDU.

Ministre-président (2005 – 2010)

Cinq ans plus tard, il mène de nouveau la CDU pour le scrutin régional du 22 mai 2005 contre les sociaux-démocrates du ministre-président Peer Steinbrück. Le jour du scrutin, il recueille 44,8% des voix et 89 sièges sur 187. Ayant formé une coalition noire-jaune avec les libéraux, Jürgen Rüttgers est élu ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie le 22 juin 2005, mettant fin à 39 ans de gouvernement social-démocrate dans le Land le plus peuplé d'Allemagne.

En février 2008, il effectue une visite officielle en France, en particulier au mont Valérien, dans le cadre de la « Saison France-Rhénanie-du-Nord-Westphalie 2008/2009 ».

Candidat à sa succession aux élections régionales du 9 mai 2010, il perd 10,3 points, obtenant 34,6% et ne devançant le SPD que de six mille voix. Le Parti libéral-démocrate (FDP) ayant stagné à 6,7%, la reconduction de la coalition est mathématiquement impossible, tout comme la formation d'une coalition noire-verte avec les écologistes. Il caresse un temps l'espoir de rester au pouvoir au moyen d'une grande coalition[1] mais cette perspective est finalement écartée par le SPD[2]. Le 19 juin, il annonce qu'il ne se présentera pas contre Hannelore Kraft, la chef de file du SPD, qui souhaite former un gouvernement minoritaire selon le modèle de Magdebourg, à l'élection du ministre-président par le Landtag le mois suivant, et qu'il ne prendra pas non plus la tête du groupe CDU[3]. Il est remplacé par Kraft le 14 juillet, mais son mandat avait pris fin depuis le 8 juin et l'ouverture de la nouvelle législature.

Son retrait marque la fin de neuf années de progression de la CDU, au cours desquelles le parti n'a perdu aucun Land et en a même gagné cinq. Il faut en effet remonter jusqu'au renversement d'Eberhard Diepgen au profit de Klaus Wowereit, en juin 2001 pour retrouver la dernière perte de pouvoir de la CDU.

Au niveau fédéral

Il est élu pour la première fois député fédéral au Bundestag le 25 janvier 1987. Cette même année, il prend la présidence de la mission d'information parlementaire sur l'évaluation des technologies pour deux ans. En 1989, il devient coordinateur parlementaire du groupe CDU/CSU au Bundestag jusqu'à être choisi pour être le premier d'entre eux entre 1991 et 1994.

Le 17 octobre 1994, Jürgen Rüttgers est nommé ministre fédéral de l'Éducation, de la Science, de la Recherche et de la Technologie d'Allemagne par Helmut Kohl. Il conserve ce poste jusqu'à l'arrivée au pouvoir de la coalition rouge-verte de Gerhard Schröder le 27 octobre 1998. Avec le retour de la CDU/CSU dans l'opposition, il est élu vice-président du groupe parlementaire. Il démissionne de son mandat en 2000.

Au sein de la CDU

Désigné pour la présidence de la Junge Union, organisme de jeunesse de la CDU/CSU, en Rhénanie en 1980, il abandonne ce poste six ans plus tard. En 1985, il prend la tête de la CDU dans l'arrondissement d'Erft pour quatorze ans. Elu président de la CDU en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en janvier 1999, il devient vice-président fédéral du parti en avril de l'année suivante, sous la direction d'Angela Merkel. Il fait savoir le 24 juin 2010 qu'il ne compte pas se présenter à sa succession lors des congrès du parti dans le Land et au niveau fédéral[4].

Notes et références

Annexes

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