- Joseph-David Déziel
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Joseph-David Déziel Photo de J.E. Livernois prise vers 1860Surnom Le fondateur de Lévis Naissance 21 mai 1806
Maskinongé (Québec)Décès 25 juin 1882 (à 76 ans)
Lévis (Québec)Profession Prêtre catholique et premier curé de Lévis Mgr Joseph-David Déziel (1806-1882) est un prêtre canadien, fondateur et « grand bâtisseur » de la Ville de Lévis.
Biographie
Né à Maskinongé, le 21 mai 1806, il était le fils de Gabriel Déziel et de Marie Champoux. Il fit son entré au séminaire de Montréal en 1819 et il fut ordonné prêtre le 5 septembre 1830, dans l'église de Saint-Jean-Baptiste de Nicolet, par Mgr Joseph Signay. Il sera nommé vicaire à la Rivière-du-Loup dans le comté de Maskinongé (ne pas confondre avec la ville du Bas-Saint-Laurent) en 1831, à Gentilly en 1832, à Maskinongé en 1835, nommé vicaire et curé de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup dans le Bas-Saint-Laurent en 1835, de Saint-Pierre-les-Becquets en 1837; de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévis de 1843 à 1853 ; et premier curé de Notre-Dame-de-la-Victoire de Lévis de 1851 jusqu'à sa mort survenue le 25 juin 1882.
La contribution du curé Déziel
Le curé Déziel a contribué à jeter les bases institutionnelles catholiques à Lévis. La nouvelle ville fut fondée officiellement le 18 mai 1861, à la suite du détachement d'une partie de la municipalité de Notre-Dame-de-la-Victoire et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy. La dénomination municipale de Lévis est un rappel du comté de Lévis constitué en 1853, qui lui même fait référence à Pointe Lévy, un lieu nommé par Samuel de Champlain en 1629. Le premier maire élu est M. Louis Carrier qui sera en poste à la mairie de Lévis de 1861 à 1870. Le 6 août 1861, le premier conseil de ville siégea dans le premier hôtel de ville qui était situé au 4, rue Wolfe[1].
Fondateur des premières institutions d'enseignement de Lévis
La ville de Lévis lui doit, en effet, l'église Notre-Dame (1850), le Collège de Lévis (1853) et le couvent de Lévis (École Marcelle-Mallet) (1858) ; sans mentionner toutes les autres œuvres qu'il a si habilement dirigées. En 1865, il fit un voyage en Europe, dans l'intérêt de sa santé, et ne reprit l'administration de sa paroisse que l'année suivante. En 1875, il lance le projet d'un hospice-orphelinat dont la construction commence en 1877, grâce au concours et à la générosité de L'Hon. George Couture et son frère de Louis-Édouard (commerçants de la côte du Passage). L'Hospice St-Joseph-de-la-Délivrance sera dirigé par les Sœurs de la Charité de Québec et il sera ouvert en 1879. Il accueillera, dès sa deuxième année d'activité, de nombreux vieillards et pas moins de trois cents orphelins[2].
Fondateur de la paroisse Saint-David-de-l'Auberivière
En 1875, le curé Déziel fit une demande pour diviser une partie de sa paroisse pour fonder la paroisse voisine de Saint-David-de-l'Auberivière qui deviendra une municipalité de paroisse en 1876 et une ville quelques années plus tard[3]. Celle-ci sera annexée à la Ville de Lévis en 1990.
Haute distinction honorique de la part du pape Léon XIII en 1880
Le 28 mars 1880, le curé Déziel sera nommé camerier secret (prélat) surnuméraire par le pape Léon XIII. Il s'agit d'un titre honorifique qui permet de le nommer monseigneur.
Décès de Mgr Déziel en 1882
À la suite d'une longue maladie, il est décédé dans son presbytère le 25 juin 1882. Il avait 76 ans.
Monument en l'honneur de Mgr Déziel
En 1885, trois ans seulement après le décès de Mgr Déziel, son successeur le curé Antoine Gauvreau et un comité de paroissiens menaient à bien le projet d'ériger une statue de bronze à celui que tous considéraient comme le fondateur de Lévis. Son monument serait la première statue de bronze installée au Canada. Elle fut sculptée par Louis-Philippe Hébert et la statue fut coulée dans le bronze par la compagnie Carrier & Lainé de Lévis. Le monument fut inauguré le 27 septembre 1885 dans le parc de la rue Guénette situé devant devant l'église Notre-Dame. Lors de l'inauguration, la statue était placée en direction ouest, mais fut inversée quelques années plus tard pour que les gens puissent l'admirer en circulant sur la rue Guénette.
Notes
- Cette maison appartenait au notaire Léon Roy (père de Pierre-Georges et Joseph-Edmond Roy). Elle n'existe plus, car elle fut démolie vers 1900.
- L'Hospice sera incendié accidentellement en 1965. L'incendie aurait pris naissance dans la chapelle. L'Hospice en forme de « E » sera partiellement reconstruit. Il fut vendu en 2008 et il abrite toujours des gens âgés à mobilité réduite.
- La paroisse Christ-Roi, voisine de la paroisse Notre-Dame-de-Lévis, sera fondée à titre de desserte en 1927.
Références
- Roy, J.-Edmond. Mgr Déziel sa vie - ses œuvres (1885), ouvrage réédité par la Société d'histoire régionale de Lévis, Loretteville, Impressions Béru inc., 1989, 159 p.
- Tanguay, Cyprien, Répertoire général du clergé canadien, par ordre chronologique depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours, par Mgr Cyprien Tanguay, Montréal : Eusèbe Senécal & fils, imprimeurs-éditeurs, 1893.
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- Prêtre canadien
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