- Alphonse de bourbon (1936-1989)
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Alphonse de Bourbon (1936-1989)
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« duc d'Anjou et de Cadix »Dynastie Maison de Bourbon en Espagne Naissance 20 avril 1936
RomeDécès 30 janvier 1989
Beaver CreekPrétendant au trône de France Depuis 20 mars 1975 au 30 janvier 1989 Titres Duc d'Anjou
Duc de Cadix
Infant d'EspagneHéritier(s) Louis de Bourbon,
« duc de Bourbon » et « duc de Tourraine »Père Jacques Henri de Bourbon,
« duc de Ségovie »Mère Emmanuelle de Dampierre Conjoint Carmen Martínez-Bordiú y Franco Enfant(s) François,
« duc de Bourbon »
Louis de Bourbon,
« duc de Tourraine »
Prédécesseur
Jacques Henri de Bourbon,
« duc de Ségovie »Successeur
Louis de Bourbon, « duc de Bourbon » et « duc de Tourraine »modifier Alphonse Jacques Marcellin Emmanuel Victor Marie de Bourbon (en espagnol Alfonso Jaime Marcelino Manuel Víctor María de Borbón y Dampierre), « duc de Bourbon », « duc de Bourgogne », puis duc de Cadix et « duc d'Anjou » (Rome, Italie, 20 avril 1936 - 1989, Beaver Creek, Colorado, États-Unis), était le chef de la Maison de Bourbon (dont il était l'aîné) et un descendant de la Maison d'Espagne. Il possédait la double nationalité espagnole (héritée de son père) et française (héritée de sa mère).
Connu en France sous le titre de courtoisie de « duc d'Anjou », il était considéré par les partisans légitimistes d'une restauration de la royauté comme le prince appelé à régner (« Alphonse II »), en qualité d'héritier des rois de France. En effet, il était l'aîné des descendants mâles par primogéniture d'Hugues Capet.
Sommaire
Biographie
Alphonse de Bourbon est le fils aîné de Jacques Henri de Bourbon (1908-1975) et de son épouse Emmanuelle de Dampierre (née en 1913), fille de Roger de Dampierre (1892-1975).
Le 25 novembre 1950, il est titré « duc de Bourbon et de Bourgogne » par son père, Jacques Henri de Bourbon, fils ainé du roi Alphonse XIII.
Le 19 juillet 1969, ce dernier renouvelle, par une lettre envoyée à Francisco Franco, sa renonciation au trône d'Espagne, en faveur de son neveu, l'actuel Juan Carlos Ier. Cette renonciation est faite en vue du bien commun de l’Espagne, de la paix et de la prospérité du peuple espagnol.
Le 23 juillet 1969 à Madrid, Alphonse de Bourbon signe à son tour un acte d’acceptation de la désignation par Francisco Franco de son cousin germain Juan Carlos comme futur roi d’Espagne.
Le 8 mars 1972, en la chapelle du palais du Pardo (près de Madrid), il épouse Carmen Martínez-Bordiú (née en 1951), fille de Cristóbal Martínez-Bordiú (1922-1998), marquis de Villaverde, et de Carmen Franco (née en 1926), elle-même fille du général Francisco Franco. De ce mariage il a deux fils, François (1972-1984) et Louis Alphonse (né en 1974). Cette union est déclarée nulle par l'Église catholique le 16 décembre 1986. Les deux époux s'étaient séparés dès 1979, puis avaient divorcé le 14 mai 1983 à Madrid.
Le 22 novembre 1972, il est titré S.A.R. le duc de Cadix par le général Franco, à la demande du prince d'Espagne, futur Juan Carlos Ier.
Le 20 mars 1975, au décès de son père à Saint-Gall (Suisse), il devient l'aîné des Capétiens, il est donc le chef de la Maison de Bourbon, le roi de France de droit pour les légitimistes et prend le 3 août 1975, le titre de « duc d'Anjou », comme l'avait fait son père en 1946.
Le 5 février 1984, il est victime d'un grave accident automobile, qui coûte la vie à son fils aîné François (décédé à l’hôpital de Pampelune le 7 février 1984). Il est soigné, à sa demande, en France, à Paris.
Carrière professionnelle
- Avocat au Barreau de Madrid
- Ambassadeur d'Espagne à Stockholm (1969-1972)
- Banquier
- Président du Comité olympique espagnol
Activités en tant qu'aîné de la maison de Bourbon
À partir de la fin de l'année 1984, après des mois d'hospitalisation et de rééducation, il vit entre Madrid et la France, multipliant les rencontres, les échanges avec les autorités françaises et les Français, épaulé par l'Institut de la Maison de Bourbon.
Pendant l’année 1987, il participe à plusieurs commémorations officielles du Millénaire capétien en qualité d'aîné des descendants d’Hugues Capet, le fondateur en l’an 987 de la dynastie capétienne.
Il est membre titulaire de la Société des Cincinnati de France, où il représente Louis XVI de France, chef suprême des armées françaises lors de la guerre d’indépendance des États-Unis, Alphonse de Bourbon étant le plus proche parent de Louis XVI par les mâles. La Société des Cincinnati de France regroupe les descendants en primogéniture mâle des officiers français ayant combattu aux côtés des indépendantistes états-uniens.
Mort
En 1989, alors qu'il teste une piste de ski pour le Championnat du monde de ski alpin à Beaver Creek (Colorado (États-Unis), il heurte un câble tendu pour supporter une signalétique de la compétition. Il décède peu après et est inhumé à Madrid, dans la chapelle du monastère des Déchaussées royales (Monasterio de las Descalzas Reales), aux côtés de son fils aîné. La double tombe porte l’inscription en espagnol « Sus Altezas Reales don Alfonso y don Francisco de Borbón 20-IV-1936 - 30-I-1989 22-XI-1972 - 7-II-1984 » ainsi que les armes pleines de France, d'azur à trois fleurs de lys d'or.
Querelles dynastiques françaises
Alphonse de Bourbon était considéré par les légitimistes comme successeur des rois de France et de Navarre sous le nom d'« Alphonse II », ce qui était contesté par les orléanistes, quant à eux partisans d’Henri d'Orléans. Les orléanistes arguaient notamment des renonciations faites lors des traités d'Utrecht (1713) par Philippe de France, ancêtre direct d’Alphonse de Bourbon, à ses droits sur le trône de France, d'un "vice de pérégrinité" affectant des princes devenus étrangers "sans esprit de retour", ainsi que d’une « fusion » intervenue de facto en 1883 à la mort ducomte de Chambord entre orléanistes et légitimistes de l’époque.
Aux yeux des orléanistes, Alphonse de Bourbon n'était « que » Son Altesse royale[1] don Alfonso de Borbón y Dampierre, duc de Cadix. Les orléanistes déniaient à Alphonse de Bourbon le droit de porter les pleines armes de France ainsi que le titre de duc d'Anjou, mais la justice française, saisie en 1988 par le « comte de Clermont »[2], a déclaré "irrecevable" la demande d'interdiction.
Les légitimistes arguaient au contraire, au regard du droit monarchique stricto sensu - notamment loi de succession par primogéniture mâle et règle d'indisponibilité de la couronne (le roi reçoit la couronne pour en exercer droits et devoirs mais il n'en dispose pas : il ne peut ni abdiquer, ni désigner ni écarter de successeur) -, d'une nullité des renonciations faites lors des traités d'Utrecht.[3]
Article détaillé : Querelles dynastiques françaises.Notes et références
- ↑ d'après la qualification espagnole
- ↑ Tribunal de grande instance de Paris, 21 décembre 1988, Prince Henri d'Orléans, JCP 89.II.21213, confirmé par la cour d'appel de Paris, 22 novembre 1989 (appel de TGI Paris 21.12.1988 ; D.90, I.R. 4 ; JCP 90.II.21460 ; GP 08.03.1990
- ↑ A noter que, dès l'Ancien Régime, le nombre et la teneur des lois fondamentales fut fort discuté, les parlements y voyant, selon F. Olivier-Martin dans son manuel d'histoire du droit, un moyen de limiter le pouvoir royal.
Liens internes
Lien externe
Bibliographie
- (fr) Marc Dem, Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons, Perrin, Paris, 1989. (ISBN 226200725X)
- (es) Pilar Eyre, Dos Borbones en la corte de Franco, La Esfera de los Libros, Madrid, 2005. (ISBN 849734393X)
Précédé par Alphonse de Bourbon (1936-1989) Suivi par Henri VI
Alphonse II
Succession légitimiste
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