Jean Adam Schramm

Jean Adam Schramm
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Jean Adam Schramm
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Origine Drapeau de France France
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (10e colonne)

Jean Adam Schramm, lieutenant-général français, né le 24 décembre 1760, à Beinheim (Bas-Rhin).

Il entra comme soldat au régiment suisse de Diesbach, le 24 février 1777, fut fait sergent-major le 10 octobre 1786. Licencié avec son régiment le 21 août 1792, il entra, le même jour, comme capitaine dans le premier bataillon franc, incorporé dans la 21e demi-brigade d’infanterie légère, devenue 2e demi-brigade et 2e régiment de même arme, et fut envoyé à l’armée du Nord, où il fit la campagne de 1792.

Le 3 novembre de cette dernière année, avec 200 hommes seulement, il culbuta les Autrichiens, s’empara de leurs positions, prit trois pièces de canon, et fit plus de prisonniers qu’il n’avait de combattants ; mais une colonne de 3.000 fantassins, avec trois bouches à feu et 400 hussards, sortie du camp, près de la montagne de Mons, vint arrêter ses progrès[1].

Malgré ses blessures, il se trouva à la prise de Mons, à l’affaire de la montagne de Fer et à la prise de Liège, dans le courant du même mois.

De 1793 à l’an V, il servit aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse et d’Italie.

En 1793, il prit part aux combats de Gosseland, près de Juliers, de Tirlemont, où il fut blessé à la jambe gauche, aux sièges de Landrecies et du Quesnoy.

Le 24 prairial an III, à la prise de Luxembourg, il fut blessé par un éclat d’obus à la jambe gauche.

Le 17 floréal an IV, au passage du Rhin, à Weissenthurn, il se trouva à l’affaire qui eut lieu sur la Lahn, entre sa demi-brigade et les Autrichiens. [2]

Au mois de germinal an V, à l’affaire de Tarvis, il fut fait chef de bataillon sur le champ de bataille.

Passé à l’armée expéditionnaire d’Orient, son nom fut honorablement cité à la prise d’Alexandrie, au siège de Saint-Jean-d'Acre et au combat que le général Kléber eut à soutenir contre 25.000 Turcs près de Nazareth. Le 10 brumaire an VIII, les Turcs ayant débarqué au Boghar de Lesbeh, près de Damiette, le commandant Schramm contribua puissamment à leur défaite. C’est sur ce champ de bataille que le grade de chef de brigade lui fut conféré.

De retour en France après la capitulation d’Alexandrie, il fut confirmé dans son grade, et maintenu dans le commandement de la 2e demi-brigade légère.

Déjà membre de la Légion d'honneur, il en fut nommé officier le 25 prairial an XIII, et fit la campagne d’Autriche, avec la division de grenadiers réunis du 5e corps de la grande armée. Il se couvrit de gloire à la bataille d'Austerlitz ; et à la tête de son régiment de grenadiers, il fit mettre bas les armes à un corps de 8.000 hommes, et fut nommé général de brigade par décret impérial du 3 nivôse an XIV.

Désigné pour être employé à Mayence, il fut attaché au 8e corps de la grande armée en 1806, et passa au corps d’armée du maréchal Lefebvre, chargé des opérations du siège de Dantzig. Lorsque la Vistule fut débarrassée des glaces qu’elle charriait, le maréchal s’occupa d’attaquer l’île de Nehrung, seule communication qui restât encore entre Dantzig et Kœnigsberg[3]. Le 3 avril, Schramm prit encore 200 hommes ; le 16, il se battit pendant cinq heures, quoique malade, pour repousser une sortie de la garnison du fort, et fut mentionné honorablement ; le 15 mars, il repoussa quatre fois l’attaque vigoureuse des Russes qui perdirent 2.500 hommes, et fut cité de nouveau.

Nommé commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Henri de Saxe et de l’ordre royal de Wurtemberg, chevalier de l'ordre de la Couronne de fer, et enfin baron de l’Empire. Il fut envoyé en Espagne en 1808.

Revenu à Paris après l’affaire de Baylen où il fut blessé, il obtint plusieurs commandements successifs et retourna en Allemagne en 1809. Il fut grièvement blessé en montant à l’assaut de Ratisbonne. Dans la même année, il fut nommé au commandement du département du Bas-Rhin. Envoyé à la grande armée en juillet 1812, sa santé altérée par ses blessures restées ouvertes, le força à rentrer en France où il reprit son commandement dans le Bas-Rhin. Maintenu dans ses fonctions par le gouvernement royal ; il fut nommé chevalier de Saint-Louis, prit sa retraite le 10 mars 1815 et fut nommé le même jour lieutenant-général honoraire.

Rappelé à l’activité par l’Empereur qui le fit lieutenant-général par décret impérial : cette nomination fut annulée par les Bourbons, et le général Schramm rentra dans la position de retraite. Il est mort le 26 mars 1826 au château de Beinheim.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord. Son fils est Jean Paul Adam Schramm.

Notes et références

  1. Tandis que l’infanterie ennemie attaquait la petite troupe du capitaine Schramm, la cavalerie lui coupait la retraite, et les prisonniers, revenus de leur surprise, se jetaient sur les soldats français pour les désarmer. Les 200 soldats, accablés par le nombre, durent succomber ; 17 hommes, couverts de blessures, parvinrent seuls à s’échapper. Le capitaine Schramm avait reçu un coup de feu à l’épaule droite et trois coups de sabre ; il resta deux heures parmi les morts.
  2. Les bataillons français, forcés de céder au nombre, se retiraient en désordre, lorsque le capitaine Schramm, qui n’avait avec lui que quatre compagnies du 2e bataillon, arrêta les progrès de l’ennemi, dont il soutint pendant longtemps les efforts. Cette belle contenance ranima les troupes qui vinrent se rallier à lui, et avec lesquelles il marcha aussitôt à l’ennemi. Les Autrichiens, culbutés en un instant, repassèrent la rivière au milieu du feu le plus vif et le plus meurtrier.
  3. Le général Schramm dut passer dans l’île pour en chasser l’ennemi dans la nuit du 19 au 20 mars. L’expédition se composait d’environ 2.000 hommes, divisés en trois colonnes, ayant chacune deux pièces d’artillerie. Un détachement de cavalerie, avec une pièce de canon, placé sur la rive gauche du bras gauche de la Vistule, inquiétait l’ennemi et l’empêchait de se sauver. Le général Schramm s’empara de Fürsenwerder et parvint sur l’autre rive sans avoir été aperçu. Les trois colonnes se mirent aussitôt en mouvement ; le commandant de l’île de Nehrung, pris à l’improviste, ne put se défendre ; ses troupes, chassées et poursuivies à outrance, furent obligées de se sauver dans les Dunes ; là, les Prussiens reçurent du renfort et rétablirent le combat ; mais vivement chargés par le général Schramm, ils finirent par lâcher pied, et se retirèrent sous le canon du fort de Weichselmonde : 600 prisonniers, deux pièces de canon et un caisson restèrent au pouvoir des Français.

Source

« Jean Adam Schramm », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean Adam Schramm de Wikipédia en français (auteurs)

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