- Jean-Michel Agar
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Jean-Michel Agar ou Jean-Antoine-Michel Agar (18 décembre 1771 à Mercuès — 8 novembre 1844 à Paris) est un homme politique français du Premier Empire.
Sommaire
Biographie
Jean-Michel Agar est issu d'une famille de notables du Lot (des magistrats du côté de son père ; des propriétaires du côté de sa mère, Marie Guilhou, fille du notaire de Saint-Vincent-Rive-d'Olt), Lot, une famille qui avait établi une relative fortune aux Antilles, avant de la perdre lors des Révolutions. Témoigne de cette aisance la demeure des Agar dans le bourg de Mercuès, un bel hôtel particulier construit en 1783. Jean-Michel Agar commence ses études au Collège royal de Cahors (qui deviendra plus tard le lycée Gambetta) en compagnie de plusieurs futurs maréchaux d'Empire, dont Joachim Murat, Bessières, Jean-Louis Galdemar, Jean-Pierre Ramel (voir Lycée Gambetta)... Il continue ses études à Toulouse, en droit, où il côtoie notamment Amable de Baudus, puis va s'installer aux Antilles. Séjour de courte durée, il est fait prisonnier par les Anglais à Port-au-Prince, réussit à s'enfuir (grâce sans doute à de grosses sommes versées par sa famille) et rejoint la France via les États-Unis en 1795.
Il est d'abord avocat à Cahors, mais il s'engage finalement dans la voie du professorat, et est reçu avec les premiers au concours pour la chaire des Belles-Lettres à l'École centrale du Lot.
Politique
Il suit son ami Joachim Murat, qui le recommande pour des postes importants. Le premier Frimaire an IX, il devient commissaire près du Gouvernement provisoire de Toscane. Il y reste jusqu'à la constitution du royaume d'Étrurie (en 1801), puis retourne dans le Lot pour diriger le Conseil général.
Sa carrière se poursuit avec un mandat de député le 2 fructidor an XII, puis une nomination secrétaire d'État des Finances et des Affaires Étrangères du duché de Berg et de Clèves, puis président du Conseil d'État du Duché (le 8 juillet 1808). Il suit Murat à Naples où il devient son ministre des Finances, de 1808 à 1815.
À la fin de l'Empire, il se retire dans son domaine des Bouysses, le château les Bouysses, à Mercuès. Son titre de Comte de Mosbourg, obtenu après son mariage en 1807 avec une nièce de Murat, est confirmé d'abord par le roi de Prusse, puis par Louis XVIII, le 11 mai 1816. Mais il revient à la politique, d'abord en 1824 lorsqu'il écrit un mémoire contre un projet du premier ministre Villèle. En 1827, il se présente aux élections dans le Lot, mais est battu. Il ne sera élu qu'avec l'appui du roi Louis-Philippe, en 1830, 1831 et 1834. D'abord modéré, il passera ensuite dans le camp conservateur.
À la tête du Conseil général du Lot, il fait construire le pont Louis-Philippe de Cahors.
Le 3 août 1837, il est fait pair de France. Il devient commandeur de la Légion d'honneur le 27 avril 1840. Il est inhumé dans l'église de Mercuès.
Armoiries
Figure Nom du Comte et blasonnement Armes de comte de l'Empire (lettres patentes du 13 février 1813, confirmé dans son titre de comte par ordonnance royale du 11 mai 1816) Écartelé : au I, du quartier des comtes ministres attachés aux puissances confédérées ; au II, d’azur à une étoile à huit pointes d’or ; au 3, d’azur à une sirène d’argent ; au 4, d’azur au lion rampant d’argent.[1],[2],[3]
Armes sous la Restauration et la Monarchie de Juillet (lettres patentes du 20 avril 1816), pair de France (3 octobre 1837), Tiercé en fasce ; de gueules à la croix tréflée d’or ; accostée de deux molettes du même ; d’or au lion de sable ; et de sinople à la sirène d’argent.[1],[2],[4],[3]
Bibliographie
- Sophie Villes, La Mémoire vive, Cahors, 1998 ;
- J. B Vidaillet, Les Hommes célèbres du Lot (1re édition 1827, in édition de 1844) ;
- « Jean-Michel Agar » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] ;
- Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers ; précédée d'un tableau par ..., par Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Etienne de Jouy, Jacques Marquet de Norvins, Norvins. Publié par Librairie historique, 1820 ;
- Biographie universelle et portative des contemporains, ou, Dictionnaire historique des hommes célèbres de toutes les nations, morts ou vivants, qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité ...: Ouvrage entièrement neuf, contenant plus de trois mille notices nouvelles..., par Claude Augustin Vieilh de Boisjolin. Publié par Au Bureau de la biographie, 1826.
Notes et références
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- ARMORIAL DU PREMIER EMPIRE, Par Philippe LAMARQUE, Index armorum : Michel POPOFF, Iconographie : Gregor JAKUBOWSKI – BARTHEL de WEYDENTHAL, Editions du Gui, page 141
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
- Source : www.armorial-general.org
Liens externes
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