Jean-Baptiste Nothomb

Jean-Baptiste Nothomb
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Jean-Baptiste Nothomb
Jean Baptiste Nothomb (02).jpg
Jean-Baptiste Nothomb vers 1832

Mandats
7e chef de cabinet belge
13 avril 184130 juillet 1845
Monarque Léopold Ier
Gouvernement Nothomb
Majorité Parti catholique - Parti libéral
Prédécesseur Joseph Lebeau
Successeur Sylvain Van de Weyer
Biographie
Date de naissance 3 juillet 1805
Lieu de naissance Flag of France.svg Messancy, (France)
Date de décès 16 septembre 1881
Lieu de décès Flag of the German Empire.svg Berlin, (Allemagne)
Nationalité belge
Parti politique Parti libéral
Diplômé de ULg
Profession Journaliste
Résidence 16, rue de la Loi

Coats of arms of Belgium Government.svg
Chefs de cabinet belges

Jean-Baptiste Nothomb est un homme politique belge de tendance libérale (Messancy, 3 juillet 1805-16 septembre 1881, Berlin). Fervent partisan de l'unionisme, il a été chef de cabinet de 1841 à 1845.

Sommaire

Biographie

Jean-Baptiste Nothomb est originaire de Pétange - Luxembourg et fait ses études secondaires à Luxembourg. Il étudie de 1822 à 1826 à l'Université de Liège, où il obtient un diplôme de docteur en droit. Il retourne ensuite à Luxembourg où il s'inscrit au barreau. Parallèlement, il a une carrière dans la presse (il écrit dans le Courrier des Pays-Bas) et rejoint bientôt Bruxelles pour devenir directeur de la Gazette des tribunaux. Quand la révolution de 1830 éclate, il se trouve à Luxembourg. Il ne rejoint Bruxelles que fin septembre et devient directeur du Courrier des Pays-Bas, organe de presse du gouvernement provisoire. En octobre, il devient secrétaire de la commission chargée de préparer la constitution. Il prône la monarchie constitutionnelle, le bicaméralisme.

Dans cette commission, il participe également à la définition des modalités de l'élection du Congrès national. Il propose notamment que l'âge requis pour être éligible soit vingt-cinq ans, afin que lui-même puisse être élu.

Il est élu au Congrès pour l'arrondissement d'Arlon. Il y devient membre d'une commission chargée de régler la question du Luxembourg, que la Conférence de Londres voulait laisser à Guillaume Ier.

Plus tard, il est secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du premier cabinet du régent Surlet de Chokier. Il soutient également la candidature de Léopold de Saxe-Cobourg et Gotha au Congrès et fait partie de la délégation envoyée à Londres pour lui proposer la couronne. Il y met au point une interprétation du Traité des XVIII articles qui permettrait à la Belgique d'échanger certains territoires enclavés dans les Provinces-Unies dans leurs frontières de 1790 contre une partie du Limbourg. Il rencontre Charles Grey qui accepte le principe de cet échange de territoires. Néanmoins, il se montre réservé quant aux chances de réalisation de ce plan au moment de défendre le Traité des XVIII articles devant le Congrès.

Il est renvoyé à Londres après la campagne des Dix-Jours, mais la défaite des troupes belges avait largement réduit sa marge de manœuvre et le Traité des XXIV articles est bien moins avantageux pour la Belgique. La Conférence accepte néanmoins, grâce aux pressions du roi Louis-Philippe de laisser à la Belgique Arlon, ville où Nothomb a été élu. Il défend la ratification du nouveau traité devant le Parlement.

Il reste ensuite secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. En 1836, il épouse une de ses cousines, fille d'un gros industriel de la Sarre, Whilelmine Boch[1]. Il devient en 1837 ministre des Travaux publics dans le gouvernement de Barthélémy de Theux de Meylandt. Il participe alors au développement du chemin de fer. En 1838, il soutient la ratification définitive du Traité des XXIV articles aux côtés de Barthélémy de Theux et de Jean-Pierre Willmar.

Après la chute du cabinet de Theux, le libéral Joseph Lebeau, nouveau premier ministre au 18 avril 1840, fait appel à lui pour faire partie du premier gouvernement libéral homogène, mais Nothomb refuse, car il reste partisan de l'unionisme. Il devient alors ambassadeur auprès de la Diète de Francfort, où il succède à Lebeau dans cette fonction tout en restant député.

Il est ensuite appelé par Léopold Ier pour succéder le 13 avril 1841 à Lebeau (qui a démissionné à la suite des querelles généralisées entre son gouvernement libéral et le Sénat aux mains des catholiques), au poste de Premier ministre. Ce nouveau gouvernement unioniste est composé de Félix de Muelenaere (catholique), Camille de Briey (catholique), Guillaume van Volxem (libéral), Léandre Desmaisières (libéral) et le général Gérard Buzen (libéral). Il doit faire face à l'opposition des libéraux radicaux qui lui reprochent son alliance avec les catholiques.

On doit à ce gouvernement la loi sur l'enseignement primaire de 1842. Cette loi institue l'enseignement gratuit (non obligatoire) et oblige chaque commune à posséder au moins une école dispensant l'enseignement confessionnel sous surveillance du clergé (sauf dérogation). D'autre part, l'État et les provinces allaient créer des écoles dans les communes trop pauvres.

Le gouvernement échoue par contre dans son projet de donner la personnalité juridique à l'Université de Louvain. Le 14 décembre 1842, Nothomb, en plus de son poste de Premier ministre, reprend à van Volxem celui de ministre de la Justice, charge qui échoira peu après à Jules d'Anethan lors du remaniement consécutif aux élections du printemps 1843.

Il fait également voter une loi permettant au roi de choisir le bourgmestre en dehors du conseil communal.

Après les élections de 1843 qui marquent une avance des libéraux, Nothomb modifie la composition de son cabinet et fait appel à Albert Goblet d'Alviella, Édouard Mercier, Pierre Dupont (libéraux), Jules d'Anethan, Adolphe Dechamps (catholiques). Il fait ensuite voter une loi permettant au gouvernement et non plus au Parlement de nommer les membres des jurys d'examen universitaire, ce qui satisfait les libéraux, mais mécontente les catholiques. Le nonce apostolique Pecci y est en particulier hostile.

Sur le plan international, le gouvernement décline les offres d'union douanière faites par la France et la Confédération germanique.

Les progrès des libéraux lors des élections de 1845 provoquent la démission de Nothomb.

Il devient ensuite ambassadeur à Berlin tout en restant député jusqu'en 1848, où une loi lui interdit ce cumul de fonctions. Il meurt en fonction, d'une attaque d'apoplexie, en 1881.

Comme beaucoup d'autres fondateurs de la Belgique, il fit partie de la franc-maçonnerie[2].

Publications

  • Essai historique et politique sur la révolution belge, J.P. Meline (Bruxelles), 1834 (3ème édition).

Notes et références

  1. Il convaincra sa belle-famille de créer une faïencerie en Belgique : Kéramis alias Royal Boch à La Louvière, un hameau de Saint-Vaast. Une rue de La Louvière porte son nom.
  2. Stichting Trigonum Coronatum, De kinderen van de weduwe, Roularta Books, Roulers, 2008 et Piet van Brabant, Vrijmetselarij in Nederland en Vlaanderen, Houtekiet, Anvers-Amsterdam, 2003.

Sources

  • Jean Bartelous, Nos Premiers Ministres, de Léopold Ier à Albert Ier, 1983, Bruxelles, éd. J.M. Collet.
  • Théodore Juste, Le baron Nothomb, Ministre d'Etat, C.Muquardt (Bruxelles), 1874 (2 vol.).
  • Pierre Nothomb, Les hommes de 1830. Jean-Baptiste Nothomb et ses frères, Librairie Nationale d'Art et d'Histoire (Bruxelles et Paris), 1931.
  • Jacques Ruzette, Jean-Baptiste Nothomb, La Renaissance du Livre (Bruxelles), 1946.

Lien interne

Précédé par
Joseph Lebeau
Premier ministre de Belgique
Armoiries du gouvernement de Belgique
1841 – 1845
Suivi par
Sylvain Van de Weyer

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