- Jean-Baptiste Grégoire Delaroche
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Jean-Baptiste Grégoire Delaroche modifier Le général baron Jean-Baptiste Grégoire Delaroche naquit à Dieppe le 19 novembre 1767, et mourut le 27 avril 1845 au château de Selorre à Saint-Yan (Saône-et-Loire).
Sommaire
Biographie
Il entra le 7 septembre 1784, dans Viennois-Infanterie (22e régiment) en qualité de soldat.
Ayant acheté son congé le 1er avril 1788, il passa, le 2 du même mois, comme sous-officier dans la compagnie d'artillerie gardes-côtes, que le duc d'Harcourt, gouverneur de la Normandie, avait organisé pour la défense du pays de Caux, il quitta ce corps et se fit admettre, le 15 janvier 1792, dans le bataillon des volontaires de la Seine-Inférieure, où, le lendemain, il fut élu lieutenant de grenadiers.
Il abandonna ce corps le 16 novembre suivant, et passa, le même jour, avec le grade de sous-lieutenant, dans une légion franche incorporée quelque temps après dans le 12e chasseurs à cheval (ci-devant Champagne). Il fit à l'armée du Nord les campagnes de 1792, 1793, des ans II et III, sous Beurnonville, Luckner, Dumouriez et Pichegru.
Dans cet intervalle, il obtint, le 1er mai 1793, le grade de capitaine au 9e hussards, pour le courage qu'il avait déployé le 6 mars précédent dans un combat livré sous les murs de Liège par la division Dampierre. Il avait été blessé à cette affaire, en ralliant l'avant-garde, un moment débandée, et en reprenant à l'ennemi deux pièces de canon. Ce fut également à sa conduite au siège de Courtrai, qu'il dut, le 11 nivôse an III, d'être nommé chef de brigade du 6e régiment de hussards. Il avait chassé l'arrière-garde ennemie, enlevé seul une pièce de canon, et fait prisonnier l'officier et 15 soldats qui la défendaient. Quelques jours après, en passant la Lys à la nage sous le feu de l'ennemi, il avait été blessé de nouveau.
Envoyé en l'an IV à l'armée de l'Ouest, Delaroche continua de donner des preuves d'une rare intrépidité. Entre autres faits, nous citerons celui-ci : Apprenant qu'un maréchal-des-logis de son régiment, nommé Fondigny, était tombé au pouvoir des insurgés, il se mit seul à leur poursuite et les atteignit au moment où ils s'apprêtaient à écorcher vif leur prisonnier, et l'arracha de leurs mains malgré la plus vive résistance. Hoche voulut honorer ce trait d'audace et de dévouement en proposant Delaroche pour le grade de général de brigade; mais celui-ci, aussi modeste que brave, préféra rester à la tête de son régiment avec lequel il fit la campagne de l'an VI à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Il se distingua, le 16 germinal an VII, à l'armée d'Italie, en avant de Vérone, par une charge des plus brillantes qui débarrassa un bataillon enveloppé par deux régiments de grosse cavalerie.
Nommé général de brigade le 22 messidor de la même année, ses blessures le forcèrent, au commencement de l'an IX, à quitter le service actif. Le premier Consul l'envoya dans le département de l'Eure que désolaient alors des bandes de brigands, qui affectaient de donner à leurs déprédations une couleur politique, en dévalisant les caisses publiques et les diligences. Delaroche, par d'énergiques mesures, parvint promptement à mettre un terme à ces déplorables excès.
Fait membre et commandant de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII, il servit, en 1806, à l'armée du Nord, commanda, pendant la campagne de Pologne (1807) une brigade de cavalerie légère, et fut employé à son retour en France dans la 7e division militaire (Grenoble). Promu général de division le 2 février 1808, puis créé baron de l'Empire (décret du [19 mars] 1808, lettres patentes du 9 décembre 1809 (Paris)), le ministre de la guerre plaça sous ses ordres, le 27 octobre suivant, le dépôt de cavalerie de Bayonne.
En 1809, appelé en Allemagne, tandis que l'armée occupait Vienne, sa division eut à protéger, contre les dévastations des partisans autrichiens et tyroliens du général Kienmayer, une ligne s'étendant de Ratisbonne à Bayreuth. Dans cette circonstance, il préserva Nuremberg du pillage, en chassant de cette ville une colonne de ces troupes indisciplinées.
Le 9 novembre de la même année, il reprit son commandement dans la 7e division militaire, qu'il occupa jusqu'au 8 avril 1814, époque à laquelle le maréchal Augereau lui confia celui de la 19e (Lyon).
Nommé chevalier de Saint-Louis, le 19 juillet de la même année, et grand officier de la Légion d'honneur le 14 février 1815, il fut admis à la retraite le 6 octobre suivant.
Iconographie
- Vraisemblablement peint par Johan Ernst Heinsius (1740-1812), peintre actif en France en 1806.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Delaroche et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 9 décembre 1809 (Paris)) Coupé, le premier parti d'argent, au sabre en pal la pointe haute de gueules, chargé d'une fasce d'azur à trois étoiles du champ ; et de gueules aussi des barons tirés de l'armée, au deuxième d'azur au casque de fasce, grillé d'or, doublé de gueules, accompagné de deux étoiles du même.[1]
Annexes
Bibliographie
- « Jean-Baptiste Grégoire Delaroche », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- Le général DELAROCHE 1767-1845 de J.B. DEROST , 1910, imprimerie Derost, Marcigny 71
- Un général Dieppois de la Révolution et de l'Empire, Jean Baptiste Grégoire DELAROCHE,, extrait du bulletin de l'Association des "Amys du Vieux-Dieppe" juillet 1913, Imprimerie Dieppoise
Notes et références
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes
Catégories :- Général de la Révolution française promu en 1799
- Général du Premier Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Naissance en 1767
- Naissance à Dieppe (Seine-Maritime)
- Décès en 1845
- Baron de l'Empire
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