Jean-Baptiste Breton

Jean-Baptiste Breton

Jean Baptiste Breton

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Jean-Baptiste Breton
Jean-Baptiste Breton
Surnom Berton
Naissance 1769
Euilly
Décès 6 octobre 1822 Poitiers
Origine France France
Grade Général d'Empire
Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléonniennes

Jean-Baptiste Breton, dit Berton, né en 1769 à Euilly (Ardennes), près de Sedan et mort en 1822, est un général d’Empire.

Guerres de la Révolution française

Il suit les cours de l'école militaire de Brienne, et en 1793, entre comme sous-lieutenant dans les chasseurs des Ardennes. On lit dans un de ses états de service, délivré à Hanovre le 27 floréal an XII de la République :

... A eu un cheval tué sous lui à Neerwinden. Il fit 30 prisonniers dans une escarmouche, à Avesnes, avec un détachement de 25 hommes ; eut un second cheval tué sous lui, le 28 fructidor an IV, en chargeant sur deux pièces d'artillerie ennemies, sur les hauteurs de Nassau. Le 30 floréal an V, il chargea l'ennemi à la tête d'une compagnie, dans la plaine de Wiesbaden, fit 50 prisonniers, prit une pièce de canon et deux caissons, et fit mettre bas les armes à trois compagnies de Croates. Il a fait toutes les campagnes de la Révolution et les campagnes de Hanovre avec zèle, bravoure et distinction. »
Signé. Le général chef d'état-major Berthier.

Berton fait, en outre, les campagnes des années VII, VIII et IX aux armées du Rhin et du Danube, celles des ans XIII, XIV, 1806 et 1807 à la Grande Armée, celles de 1808 à 1813 en Espagne, celle de 1814 à l'armée du Midi, et en 1815 la campagne de Waterloo.

Attaché à l'état-major du maréchal Bernadotte, il le suivit à Austerlitz, à Iéna, etc. Par sa brillante conduite à Lubeck, où fut traqué et pris le général Blücher, il enleva le grade de chef d'escadron, en 1807. Le maréchal Victor qui eut occasion d'apprécier Berton aux batailles de Friedland et d'Espinosa, le proposa à l'Empereur, dans une revue, pour le grade de colonel.

L'Empereur, n'ayant pas de régiment libre, fit Berton adjudant-commandant. Le nouvel adjudant se fit remarquer à la bataille de Talavera, où il enleva la haute position de ce double piton sur lequel s'élève la ville ; à Osana, où il conduisit à l'ennemi les lanciers polonais avec habileté, sang-froid et intrépidité ; à la bataille de la Sierra-Morena où, à la tête d'un détachement de mille hommes, il se rendit maître de Malaga, vigoureusement défendue par 7 à 8 000 Espagnols. Le maréchal Soult lui donna le gouvernement militaire de l'Andalousie. En 1813, lorsque l'armée dut évacuer l'Andalousie à la suite de la bataille des Arapyles, Berton rendit de grands services par sa valeur et par son sang-froid. Enfin, le 30 mai 1813, Napoléon Ier lui conféra le titre de général de brigade. Dans ce nouveau grade, Berton ne démentit pas la belle conduite qu'il avait tenue jusqu'alors ; il se couvrit de gloire à la bataille de Toulouse.

La première Restauration le mit à la retraite. En 1815, Berton commanda une brigade du corps d'Exelmans et se fit encore remarquer à Waterloo.

Mis une deuxième fois à la demi-solde à la seconde Restauration, il employa ses loisirs à des travaux littéraires.

Le 24 février 1822, trompé par des agents provocateurs, il se mit à la tête de 150 hommes, établit un gouvernement provisoire à Thouars et marcha sur Saumur ; mais bientôt les insurgés se débandèrent et Berton se réfugia à Laleu chez un de ses amis, trahi par un nommé Wolfel qui feignait de partager ses projets, il fut arrêté par lui, condamné à mort par la Cour royale de Poitiers et exécuté le 6 octobre 1822.

La place sur laquelle il a été guillotiné a été rebaptisée place de la Liberté en mémoire de ses dernières paroles, et un monument élevé en 1906 (une statue de la Liberté).

On a de lui un Précis historique de la bataille de Waterloo, Paris, 1818.

Source

  • « Jean Baptiste Breton », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)
  • « Jean Baptiste Breton », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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