- Alicament
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Un alicament (mot-valise de aliment et médicament) est un aliment combinant la notion d'aliment et de médicament dans le cadre d'une alimentation fonctionnelle. Il est censé réduire les risques ou prévenir l'apparition de certaines maladies, à l'aide de substances contenues dans un aliment de consommation courante.
Les termes « alicament », « médicaliment », « nutraceutique » ou « nutriceutique » sont des néologismes de l'industrie agro-alimentaire. Alicament semble toutefois surtout utilisé en France ; au Canada notamment le terme a été supplanté par « aliment fonctionnel », traduction du terme anglais « functional food »[1].
Sommaire
Alicaments industriels
- Les aliments enrichis en oméga-3.
- Les aliments destinés à réguler le transit (« Bifidus actif » et autres).
- Certains laits fermentés à boire contiennent, en plus des deux ferments traditionnels du yaourt, un probiotique spécifique qui contribuerait au bon équilibre de la flore intestinale. Voir Yakult ou Actimel.
Ces allégations santé provenant de l'industrie alimentaire, il est permis de douter de leur véracité, notamment concernant la supériorité de ces aliments sur d'autres plus classiques (un simple yaourt ou un fromage). Et, même si des études scientifiques aboutissant à la fabrication d'alicaments sont sérieuses et bien établies, les alicaments échappent à tous les contrôles que subit un médicament avant et après sa mise sur le marché.
Alicaments naturels
Certains végétaux seraient des alicaments naturels. En effet, outre la notion d'« ingrédient santé », il existe une seconde définition de l'alicament. L'alicament serait un aliment « totum » doté d'une allégation scientifique globale reconnue par un organisme officiel de sécurité alimentaire ou sanitaire[2]. Ainsi l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a reconnu en 2004 l'allégation concernant les effets bénéfiques du jus de canneberge sur les infections urinaires[3].
L'ail et son principal principe actif : l'allicine, et ses éléments soufrés sont aussi censés faciliter grandement la respiration chez les asthmatiques grâce à leurs propriétés mucolytiques (permettant de fluidifier le mucus) et mucocynétiques (permettant d'expectorer le mucus).
A titre d'illustration, Richard Béliveau cite[4] :
- le choux de Bruxelles, le brocolis, les choux ou le chou-fleur ;
- l'oignon ou échalote ;
- les épinards ou le cresson ;
- le soja ;
- les bleuets, framboises ou mûres ;
- les agrumes ;
- le raisin ;
- la tomate ;
- le curcuma ;
- l'huile de lin fraichement moulue ;
- le poivre noir ;
- le thé vert ;
- le chocolat noir ;
- l'ail ;
- le vin rouge;
Bibliographie
- Collectif, Guide des alicaments, éd. Marabout, 2000
- Collectif, L'assiette vitalité (en), Ligue nationale française contre le cancer et Fondation pour l'avancement de la recherche anti-âge, Quebecor World, Montréal, Canada 2002 (ISBN 2-9806527-1-7)
- Jean-Marc Darguère, Lexique des compléments alimentaires, éd. Dangles, 2000
- Bernhard Kitous, Les Alicaments, École Nationale de Santé Publique
- Richard Béliveau, Les aliments contre le cancer - Éditions Trécarré - 2005 - (ISBN 9782895682554)
Références
- passeportsante.net
- http://www.votre-medecine-douce.com/aff_detail_cat.php?cat=263
- AFSSA avis n° 2003-SA-352
- nutraceutique sort de l'éprouvette, Sciences et Avenir, avril 2008, page 68. Au Québec, la
Liens externes
Voir aussi
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