Il était une fois en Amérique

Il était une fois en Amérique
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Il était une fois en Amérique

Titre original Once Upon a Time in America
(C'era una volta in America)
Réalisation Sergio Leone
Scénario Roman :
Harry Grey
adaptation :
Sergio Leone
Piero De Bernardi
Enrico Medioli
Franco Arcalli
Franco Ferrini
Leonardo Benvenuti
Stuart M. Kaminsky
(dialogues additionnels)
Ernesto Gastaldi
(non crédité)
Acteurs principaux Robert De Niro
James Woods
Elizabeth McGovern
Pays d’origine Drapeau d'Italie Italie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Sortie 1984
Durée Version originale : 220 minutes
Version européenne : 229 minutes
Version américaine : 139 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il était une fois en Amérique (Once Upon a Time in America) est le dernier film réalisé par Sergio Leone. Il est adapté du roman The Hoods de Harry Grey.

Sommaire

Synopsis

David Aaronson, dit « Noodles », au soir de sa vie, revient à New York et se souvient. Il contemple d’un regard dur, désabusé et pourtant apaisé, sa vie manquée.

Sa jeunesse délinquante dans le Lower East Side, ghetto juif des années 1920, sa bande d’amis et surtout Max, son ami de toujours. Leur ascension dans la pègre grâce au trafic d'alcool.

Mais il se rappelle aussi la violence, la sombre période de la Prohibition, les meurtres, et le projet de casse de la Réserve fédérale des États-Unis qui a causé la mort de ses compagnons.

Saga Il était une fois…

Il était une fois en Amérique (envisagé au départ sous le titre d'Il était une fois l'Amérique) n'est autre que le troisième volet de la grande saga portant sur plusieurs périodes clés de l'histoire américaine. Le premier opus, Il était une fois dans l'Ouest, se situant à l'époque de la conquête de l'Ouest. Le second, Il était une fois la Révolution, se déroulait en pleine révolution mexicaine, et enfin Il était une fois en Amérique, revenant sur la période de la Prohibition et l'avènement du gangstérisme.

Il s'agit de l'« œuvre testamentaire » du grand Sergio Leone qui mourut 5 ans après la sortie douloureuse de ce film. L'année de sa mort, il s'était consacré à un projet portant sur le siège de Leningrad.

La genèse

Avant de s'attaquer définitivement à Il était une fois en Amérique, il lui fut proposé de porter à l'écran la non moins célèbre saga Le Parrain, dont Mario Puzo était l'auteur, mais il refusa pour se consacrer entièrement à son propre projet, lui-même tiré d'un roman intitulé À main armée, de Harry Grey, basé sur une histoire vraie. La rédaction du scénario de Il était une fois en Amérique allait lui demander près de douze ans de sa vie, aidé par de nombreux scénaristes.

Le scénario achevé, c'est un producteur qu'il lui fallait trouver, et ce ne fut pas une tâche des plus aisées à nouveau pour Leone. Mais heureusement, Arnon Milchan, un tout jeune producteur, se présenta à lui pour concrétiser son œuvre sur la pellicule.

Ennio Morricone, compositeur attitré de Sergio Leone, composa même la partition du film plus de dix ans avant le tournage. Mais ceci était une habitude des deux compères. Sergio Leone pouvait alors diffuser la musique sur haut parleur durant le tournage pour que l'équipe du film et les comédiens s'emparent de l'ambiance particulière de ses productions. Cela l'aidait aussi personnellement dans son propre travail, afin d'adapter le rythme de mise en scène, le découpage déjà présent dans sa tête, etc.

Distribution

Au départ, Leone pensait confier le rôle de Noodles à Steve McQueen, mais l'écriture du scénario prit beaucoup plus de temps que prévu et Steve McQueen décéda en 1980. C'est alors qu'il pensa à une autre star montante du cinéma en la personne de Robert De Niro.

Le rôle de Max fut un temps envisagé par plusieurs comédiens dont Gérard Depardieu et Klaus Kinski qui avait déjà joué sous la direction de Sergio Leone dans Et pour quelques dollars de plus. Et c'est finalement James Wood qui hérita du rôle.

Joe Pesci, partenaire de Robert De Niro dans nombre de leurs films réalise sa deuxième collaboration avec celui-ci, leur première rencontre ayant opéré dans Raging Bull.

Claudia Cardinale, déjà présente au générique d'Il était une fois dans l'Ouest, se présenta à nouveau à Sergio Leone pour interpréter le rôle de Carol, mais le réalisateur préféra l'attribuer à Tuesday Weld.

Jennifer Connelly fait ici ses débuts à l'écran dans le rôle de Deborah (jeune).

Le tournage du film

Pour se préparer au rôle de Noodles, Robert de Niro demanda à s'entretenir avec Meyer Lansky, un gangster dont s'inspire très fortement son personnage. Mais sa requête ne put aboutir. Cette démarche est très représentative du comédien issu de l'Actor's Studio, une école où on ne vous apprend pas à jouer la comédie, mais à incarner des personnages. Ainsi, De Niro est entre autres connu pour avoir pris prés de trente kilos pour jouer le célèbre boxeur Jack La Motta dans Raging Bull.

Cette grande fresque fut tournée de juin 1982 à mars 1983. Dans un premier temps, Leone envisagea d'édifier tous les décors à Cinecittà (célèbre studio d'Italie). Mais des repérages dans le Lower East Side de New York le séduisirent à tel point qu'il fit reconstituer les structures de trois rues entières dans le style des années 1930, pour les monter ensuite sur des immeubles new-yorkais déjà existant (technique employée sur Le Parrain). D'autres scènes furent tournées à Miami, Boston, Montréal, Hong Kong, Paris, Nice, Venise, Ankara, allant de simples prises de vue à certaines scènes essentielles au long métrage. À Paris, les scènes de la consigne furent tournées à la gare du Nord. Aménagée de manière à évoquer Grand Central Terminal de New York, elle servit aussi de décor au départ de Deborah pour Hollywood. Quand son train quitte la gare, découvrant à droite les voitures restées à quai, on distingue très nettement le logo de la SNCF sur le dernier wagon. En outre on peut lire, au-dessus du train à l'arrêt, « voie 13 » en français.

Le film demanda au final un investissement de plus de 30 millions de dollars (budget dépassé par le réalisateur).

Le montage

C'est au montage du film que le réalisateur va se heurter à la tâche la plus difficile de l'entreprise. En effet, Leone a signé un accord avec la Warner pour une durée ne dépassant pas les 2h45. Or, lors du premier montage, le film atteint les 4h25. Dans un but purement artistique et de logique narrative, Leone ne peut se résoudre à réduire son film à plus de 3h40. Le film sera distribué tel quel en France, et surtout lors du festival de Cannes, où il ne figure qu'en Hors compétition. Les critiques sont élogieuses. Cependant le film n'arrivera pas à convaincre un large public. Avec 1,5 million de spectateurs en France, il est très loin des 15 millions d'Il était une fois dans l'Ouest.

Seulement voilà, il ne s'agit que de la France, pays qui d'ailleurs est le seul à avoir sans cesse respecté le montage final de divers metteurs en scène dont Sergio Leone (dont la durée des films dépassaient les 3h pour la trilogie des Il était une fois). Partout ailleurs, le montage du film est alors amputé. Même dans son propre pays, en Italie, les projectionnistes râlent auprès de Sergio Leone. Mais c'est aux États-Unis que le réalisateur subira les pires préjudices. Le film sera fortement réduit: 2h20. Mais ce n'est pas tout, ce qui faisait la force de la narration et du film en lui-même était son montage qui voyageait entre passé(s), présent(s) et futur. Ici tout est replacé dans un ordre chronologique dénaturant alors tout le film. Tout ceci explique le désastre aux États-Unis, où le film ne récolta que 2,5 millions de dollars de recettes et des critiques houleuses. Il fut complètement évincé de la cérémonie des Oscars (où Ennio Morricone aurait sans doute pu remporter celui de la musique si seulement il avait été crédité au générique américain…)

Quelques protestations

En raison de sa manière de dépeindre la communauté juive, Leone n'échappa pas aux critiques de cette dernière. Le gouvernement israélien parla même d'une « terrible humiliation ».

Les mouvements féministes s'opposèrent également au long métrage, voyant d'un mauvais œil les violences commises sur les femmes.

Le pont de Manhattan

Une des scènes les plus célèbres du film est la mort d'un des adolescents de la bande au pied du pont de Manhattan, à l'angle de Water Street et Adams Street, scène sublimée par la musique d'Ennio Morricone. Ce plan du pont de Manhattan est un classique du cinéma qui fut par la suite beaucoup repris dans diverses productions, une des dernières en date étant le King Kong de Peter Jackson. Actuellement, ce quartier de Brooklyn, Dumbo, a limité l'accès de ce site aux diverses productions suite aux plaintes des riverains.

L'opium

L'opium, et par conséquent la salle d'opium dans laquelle Noodles se rend est un élément capital du film et en offre une totale relecture, et Sergio Leone déclara à ce propos :

« La particularité de l'opium est d'être une drogue qui vous fait imaginer le futur comme le passé. L'opium crée des visions de l'avenir. Les autres drogues ne vous font voir que le passé. Alors pendant que Noodles rêve comment sa vie pourra être et qu'il imagine son futur, il me donne la possibilité, à moi, metteur en scène européen, de rêver à l'intérieur du mythe américain. Et c'est cela la combinaison idéale. On marche ensemble. Noodles avec son rêve. Et moi avec le mien. Ce sont deux poèmes qui fusionnent. Car en ce qui me concerne, Noodles n'est jamais sorti de 1930. Il rêve tout. Tout le film est le rêve d'opium de Noodles à travers lequel je rêve les fantômes du cinéma et du mythe américains. »
« Je suis conscient du statisme apparent de mon film. En fait, cela n'arrête pas de bouger. Mais ce statisme est ressenti parce que c'est celui du temps : tout s'est arrêté dans la fumerie d'opium. Et tout part de là aussi. »

Fiche technique

nota : il existe 2 doublages différents en français.

Distribution

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Il était une fois en Amérique de Wikipédia en français (auteurs)

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