- Steve McQueen
-
Steve McQueen
Steeve McQueen en 1972 lors de son arrestation par la police en Alaska
Données clés Nom de naissance Terrence Steven McQueen Surnom The King of Cool Naissance 24 mars 1930
Beech_Grove, Indiana, États-UnisNationalité Américaine Décès 7 novembre 1980 (à 50 ans)
Ciudad Juárez, État de Chihuahua, MexiqueProfession Acteur : 1953-1980 Films notables Les Sept Mercenaires (1960)
La Grande Évasion (1963)
L'Affaire Thomas Crown (1968)
Bullitt (1968)
Guet-apens (1972)
Papillon (1973)
La Tour infernale (1974)Steve McQueen, de son vrai nom Terence Steven McQueen, (né le 24 mars 1930 à Beech Grove dans l'Indiana aux États-Unis et décédé le 7 novembre 1980 à Ciudad Juárez au Mexique) est un acteur, producteur, pilote automobile et pilote de moto américain. Ses rôles d'anti-héros ont fait de Steve McQueen une icône de la contre-culture qui luttait contre la guerre du Vietnam dans les années 1950 et 1960. En 1974, il était la star du cinéma la mieux payée au monde.
Sommaire
Jeunesse
Enfant unique, il n'a pas connu son père, aviateur acrobatique qui disparaît peu après sa naissance tandis que sa mère l'abandonne dans une ferme. Il est en partie élevé par son oncle, à Slater dans le Missouri. À l'âge de douze ans, il retrouve sa mère mais ne lui pardonne pas de l'avoir délaissé. Il part vivre avec elle à Los Angeles. Adolescent incontrôlable, McQueen se mêle aux bandes de voyous de Los Angeles. Il quitte très tôt l'école et s'engage dans la marine marchande puis chez les Marines en 1947 où il est mécanicien. En 1952, il étudie à l'Actors Studio de New York et fait ses débuts à Broadway en 1955, dans la pièce A Hatful of Rain.
Carrière
En 1956, il tourne dans son premier film, Marqué par la haine, sous la direction de Robert Wise. Sa figuration est si peu importante qu'il n'appararait même pas au générique. Solitaire et renfermé sur lui-même, agressif parfois, il est considéré avec beaucoup de réserves par les studios. Il finit néanmoins par obtenir le rôle qui le propulsera star de Hollywood, celui du chasseur de primes Josh Randall, dans la série télévisée Au nom de la loi, chasseur de primes dans le Far West, armé d'une Winchester calibre 44/40 modèle 1892 à crosse et canon sciés. Il jouera au total dans 94 épisodes pour trois saisons de 1958 à 1961. En peu de temps, il devient l'une des figures les plus connues d'Amérique.
1958 est une grande année pour McQueen, puisqu'il obtient également cette année-là le premier rôle majeur de sa carrière avec Danger planétaire. Dans les années 1960, l'acteur devient rapidement l'un des acteurs les plus convoités de sa génération. Il tourne à plusieurs reprises avec John Sturges, d'abord dans La Proie des vautours en 1959 qui le revèle auprès des cinéphiles. Il fait surtout partie du casting de Les Sept Mercenaires aux côtés de Yul Brynner, Charles Bronson et James Coburn en 1960. Il a dû simuler un accident de voiture afin de se libérer du tournage de la série TV Au nom de la loi pour jouer dans Les Sept Mercenaires. Il retrouvera encore Sturges en 1963 à l'occasion de La Grande Évasion dans lequel il suggère lui-même l'idée de l'évasion à moto, une séquence devenue mythique. McQueen participe à L'Enfer est pour les héros avant d'accepter de tourner dans Une certaine rencontre de Robert Mulligan en 1963 où il côtoie l'héroïne de La Fureur de Vivre. Joueur averti, Steve McQueen est ensuite Le Kid de Cincinnati en 1965 pour sa première collaboration avec Norman Jewison avant de retrouver le réalisateur de ses débuts, en pleine guerre civile chinoise dans La Canonnière du Yang-Tse en 1966. Son rôle lui vaut une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur en 1967.
En 1968, Steve McQueen tourne deux de ses films les plus célèbres. Le temps d'une partie d'échec, il joue un jeu de séduction torride avec Faye Dunaway dans L'Affaire Thomas Crown. Il enchaîne avec Bullitt de Peter Yates, film mythique dans lequel on trouve les séquences de courses-poursuites les plus incroyables de l'histoire du cinéma. McQueen tentera encore, mais avec moins de succès de lier son amour pour la vitesse et les courses automobiles avec le cinéma à l'occasion d'un film tout à la gloire des sports mécaniques, Le Mans en 1971.
Durant les années 1970, il est l'acteur le mieux payé de tout le show-business et continue de tourner dans des films importants que Guet-apens (The Getaway) de Sam Peckinpah en 1972, où il rencontre Ali McGraw, qui est devenue célèbre par son rôle dans Love Story; il l'épouse en secondes noces. Mais il tourne aussi dans Papillon de Franklin J. Schaffner en 1973 ou encore La Tour Infernale en 1974 sous la direction de John Guillermin. Ensuite, McQueen ne devient plus que l'ombre de lui-même. Il prend du poids, porte la barbe et la rumeur décrit de supposés problèmes de toxicomanie. Il est en fait rongé par un cancer des poumons. Il tourne son dernier film, Le Chasseur, en 1980.
Ami proche de Bruce Lee qui lui avait enseigné quelques arts martiaux, lorsque ce dernier décède en 1973, il porte son cercueil avec James Coburn, Robert Lee, Taky Kimura et Dan Inosanto[1].
Sports mécaniques
Steve McQueen est un grand amateur de sports mécaniques et réalise lui-même plusieurs cascades dans ses films. C'est cette passion qui est à l'origine du film Le Mans. Sa voiture n'est autre qu'une Jaguar XKSS, version routière de la type-D [2].
En 1970, lors des 12 heures de Sebring, il pilote une Porsche 908 en compagnie de Peter Revson. Après avoir mené la course pendant un temps, ils arrivent deuxièmes, 23 secondes après la Ferrari 512S de Mario Andretti. Steve McQueen participe à cette course avec une jambe dans le plâtre, suite à un accident de moto survenu deux semaines auparavant.
En 1964, il participa au sein du team USA d'enduro au championnat du monde d'enduro (épreuve durant 6 jours) sur une Triumph 650 cm³ à Erfurt en Allemagne.
Vie privée
McQueen effectuait deux heures d'exercice quotidien, incluant de l'haltérophilie et un footing de cinq milles, et cela sept jours par semaine. McQueen apprit aussi le Tang Soo Do, un art martial, de Pat E. Johnson, ceinture noire neuvième dan. Cependant, il était aussi connu pour son usage abusif de drogues (William Claxton déclara qu'il fumait de la marijuana presque tous les jours, d'autres disent qu'il sniffait de la cocaïne depuis le début des années 1970). De plus, comme beaucoup d'acteurs de cette époque, il était un très gros fumeur. Il buvait parfois avec excès, et il fut arrêté pour conduite en état d'ivresse à Anchorage en Alaska en 1972.
Il se marie en 1957 avec Neile Adams. La pression d'Hollywood lui ouvre les portes du monde de la nuit et des substances illicites dont il abuse souvent comme l'héroïne et le cannabis.
Steve McQueen est un ami de Sharon Tate et son mari Roman Polanski. Le 9 août 1969, Charles "Tex" Watson, Patricia Krenwinkel et Susan Atkins, membres de la « famille » de Charles Manson pénètrent dans la maison de Sharon Tate, alors enceinte, et la tuent, ainsi que quatre autres personnes (Abigail Folger, Jay Sebring, Wojciech Frykowski et Steven Parent). Steve McQueen est sous le choc d'autant plus que son nom figurait sur la liste noire de Charles Manson. Il achète des armes pour protéger Neile et les enfants, devient méfiant et la prise de drogue le rend paranoïaque.
C'est un homme à femmes reconnu et Neile le laisse faire, mais lorsque sa liaison avec l'actrice Barbara Leigh apparaît au grand jour, Neile le prend mal et leur mariage bat de l'aile. Lorsque Steve McQueen pressent que sa femme le trompe, il devient fou. Pendant plusieurs semaines, il essaie de savoir la vérité. Quand Neile la lui dit et qu'elle confirme sa courte liaison avec un acteur, Steve la menace d'une arme. Il devient de plus en plus paranoïaque et finalement, après qu'il l'a battue avec une rare violence, Neile demande le divorce en 1972. De ce mariage sont nés deux enfants : un garçon, Chad (né le 28 décembre 1960) et une fille, Terry Leslie (née le 05 juin 1959, décédée le 19 mars 1998). Il est le grand-père de l'acteur Steven R. McQueen (The Vampire Diaries).
En 1972, il entame le tournage du film Guet-apens (The Getaway), durant lequel il va rencontrer l'actrice Ali MacGraw. Mais sa paranoïa grandit de plus en plus et ses addictions prennent une grande place dans sa vie, malgré son désir d'arrêter. Bien qu'il aime son épouse, il ne cesse de cumuler les liaisons et a une aventure plutôt sérieuse avec le mannequin Barbara Minty. Il se sépare d'Ali MacGraw avec laquelle il a signé un contrat de mariage ne prévoyant pas de versement d'argent en cas de divorce. Aussitôt après le départ de sa seconde épouse, il installe la jeune Barbara chez lui.
Maladie et décès
Steve McQueen est malade. Il le sait depuis une visite médicale en 1978. Son cancer des poumons se généralise. Aux États-Unis, ses médecins refusent de l'opérer craignant pour son cœur, déjà bien fragile. Contre l'avis de ces derniers, il décide de partir pour le Mexique afin de se faire opérer. Cette opération est controversée et vise à lui ôter le mésothéliome qu'il avait développé probablement à cause de l'amiante présent dans les combinaisons ignifugées qu'il utilisait dans les courses automobiles. Après trois longues heures d'opération, il ressort apparemment en bonne santé. Il est faible mais l'opération est couronnée de succès. Cependant, il décède d'un arrêt cardiaque dans la nuit du 7 novembre 1980 dans son sommeil, à Ciudad Juárez au Mexique, un jour après l'opération.
Héritage
Steve McQueen a collectionné durant vingt-cinq ans toutes sortes d'objets, allant de motos à des jouets d'enfants, en passant par des armes, des affiches, des photos, des vêtements. Le 11 novembre 2006, cette collection a été dispersée par sa veuve, Barbara McQueen Brunsvold. Cette vente, organisée par Bonhams § Butterfield, se composait de 216 lots, dont la paire de lunettes de soleil Persol que l'acteur portait dans L'Affaire Thomas Crown, adjugé à 70 200 $. Il y avait aussi la carabine Winchester de Au nom de la loi adjugé à 2016 $, sa collection de motos Indians dont la Powerplus Daytona de 1920 adjugée à 150 000 $, le script de Tom Horn gravé à son nom, adjugé à 35 100 $ et un couteau gravé « To Steve from Dutch », adjugé à 38 025 $. Pour ce dernier, le donateur n'est autre que Von Dutch, alias Kenny Howard, un artiste peintre père de la Kustom Kulture[3].
Palmarès et honneurs
- Hommage posthume
- Sheryl Crow écrit une chanson dont le titre est Steve McQueen. Dans le clip, Sheryl se promène dans Hollywood et on peut voir apparaître l'étoile de Steve sur le Walk of Fame. Des courses de voitures sont aussi dans ce clip.
- Le Dr House donne le nom de Steve McQueen à son rat dans l'épisode Partie de chasse.
- Il possède son étoile sur le Walk of Fame au 6834 Hollywood Boulevard.
- En 1999, son nom est ajouté au Motorcycle Hall of Fame de l'American Motorcyclist Association[4].
- Le groupe pop britannique Prefab Sprout donne le nom de l'acteur à son second album sorti en 1985. La pochette de l'album montre les quatre membres du groupe assis en partie sur une moto. Aux États-Unis, un conflit avec les héritiers de l'acteur empêcha que cet album soit publié sous ce nom.
- En 2005, TAG Heuer, la marque d'horlogerie de référence en sport automobile lui rend hommage avec une édition collector de son chronographe "Monaco", que le pilote aura grandement contribué à rendre célèbre.
- En 2008, le groupe The Automatic donne le nom de Steve McQueen à une de ses chansons.
- Le personnage Flash McQueen du film Cars et Cars 2 est un hommage à l'acteur pour ses courses automobiles.
- M83 a écrit une chanson intitulée Steve McQueen, laquelle apparaît sur l'album "Hurry Up, We're Dreaming" sorti en octobre 2011.
Filmographie
Cinéma
- 1956 : Marqué par la haine (Somebody up There Likes me) : Fidel
- 1957 : Danger planétaire (The Blob) : Steve Andrews
- 1957 : Rackets à New York (Never Love a Stranger) : Martin Cabell
- 1958 : Hold-up en 120 secondes (The Great Saint Louis Bank Robbery) : George Fowler
- 1959 : La Proie des Vautours (Never so few) : Caporal Bill Ringa
- 1960 : Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) Vin
- 1961 : Branle-bas au casino (The Honeymoon Machine) : Lt. Fergie Howard
- 1962 : L'enfer est pour les héros (Hell is For Heroes) : Soldat John Reese
- 1962 : L'Homme qui aimait la guerre (The War Lover) : Capitaine Buzz Rickson
- 1963 : La Grande Évasion (The Great Escape) : Capitaine Virgil Hilts
- 1963 : Une certaine rencontre (Love with the Proper Stranger) : Rocky Papasano
- 1963 : La Dernière Bagarre (Soldier in The Rain) : Eustis Clay
- 1965 : Le Sillage de la violence (Baby, the Rain Must Fall) : Henry Thomas
- 1965 : Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) : Eric Stoner
- 1965 : Nevada Smith : Nevada Smith/Max Sand/Fitch
- 1966 : La Canonnière du Yang-Tse (The Sand Pebbles) : Jake Holman
- 1968 : L'Affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) : Thomas Crown
- 1968 : Bullitt : Lieutenant Frank Bullitt
- 1969 : Reivers (The Reivers) : Boon Hogganbeck
- 1970 : Le Mans : Michael Delaney
- 1971 : Junior Bonner, le dernier bagarreur : Junior Bonner
- 1972 : Guet-apens (The Getaway) : Carter McCoy
- 1973 : Papillon : Henri Charrière, alias Papillon
- 1974 : La Tour infernale (The Towering Inferno) : Chef Michael O'Hallorhan
- 1978 : Un ennemi du peuple (An Enemy of the People) : Doctor Thomas Stockmann
- 1979 : Tom Horn : Tom Horn
- 1980 : Le Chasseur (The Hunter) : Papa Thorson
Télévision
- 1955 : Goodyear Television Playhouse (Série TV)
- 1955 : The United States Steel Hour (Série TV) : Bushy
- 1957 : Studio One (Série TV) : Joseph Gordon
- 1957 : West Point (Série TV)
- 1957 : The 20th Century-Fox Hour (Série TV) : Kinsella
- 1958 : Trackdown (Série TV) : Josh Randall - Bounty Hunter
- 1958 : Tales of Wells Fargo (Série TV) : Bill Longley
- 1958 : Climax! (Série TV) : Anthony Reeves / Henry Reeves
- 1958-1961 : Au nom de la loi (Wanted: Dead or Alive) (Série TV) : Josh Randall
- 1959-1960 : Alfred Hitchcock présente (Alfred Hitchcock presents) (Série TV) : Gambler / Bill Everett
Producteur
- 1978 : Un ennemi du peuple (An Enemy of the People)
- 1980 : Tom Horn
Particularités
Le tournage du film Le Mans s'avéra éprouvant et démoralisant aux yeux de l'acteur puisqu'il y fut privé, à cause de la colère des assureurs du film, d'une participation réelle aux vraies 24 heures, pourtant raison principale de sa venue en France pour tourner le film : Steve McQueen voulait, à l'origine, participer réellement aux 24 heures du Mans et inclure des images et séquences de la vraie course au film.
Références
- (en) M. Uyehara, Bruce Lee: The Incomparable Fighter, Black Belt Communications, 1993, 144 p. [lire en ligne (page consultée le 1er juillet 2009)]
- (fr) Gilles Bonnafous, « JAGUAR XK SS de Steve McQueen », MotorLegend.com, 6 septembre 2003. Mis en ligne le 6 septembre 2003, consulté le 16 janvier 2009
- Magazine "Dandy" N.14 p.24.
- (en) Article sur le pilote sur le site du Motorcycle Museum.
Liens externes
- Steve McQueen sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Steve McQueen Online Site de fans
- Mort de Steve McQueen sur Live2times
- Portail de la réalisation audiovisuelle
- Portail des sports motocyclistes
- Portail du western
- Portail des États-Unis
Catégories :- Acteur américain
- Acteur de western
- Pilote de moto américain
- Pilote automobile américain
- Pilote Championnat de Grande-Bretagne des voitures de tourisme
- Naissance en 1930
- Naissance en Indiana
- Décès en 1980
Wikimedia Foundation. 2010.