- Ibn Fadlan
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Ibn Fadlân
Ahmad ibn-al-'Abbas ibn Rashid ibn-Hammad ibn-Fadlan (Aḥmad ʿibn alʿAbbās ʿibn Rasẖīd ʿibn ḥammād ʿibn Fadlān أحمد ابن العباس ابن رشيد ابن حماد ابن فضلان) fut un lettré d’origine arabo-musulman d'origine kurde[1] du Xe siècle qui a laissé un récit de ses voyages comme membre de l’ambassade du Calife de Bagdad au roi des Bulgares de la Volga (Kitāb ilá malik aṣ-Ṣaqālibah كتاب إلى ملك الصقالبة).
Sommaire
Ambassade
Ibn Fadlan a été envoyé de Bagdad en 921 comme secrétaire d’un ambassadeur du Calife abbasside Al-Muqtadir à Almış, le roi des Bulgares de la Volga.
Le but de l’ambassade visait à obtenir du roi des Bulgares un hommage au Calife, en échange de quoi il recevrait de l’argent pour la construction d’une forteresse. Partie de Bagdad le 12 juin 921, l’ambassade passa par Boukhara, Khwarizm (au sud de la mer d'Aral), Jurjaniya (où ils passèrent l’hiver), au nord de l’Oural avant d’arriver, après maintes difficultés, chez les Bulgares aux trois lacs de la Volga au nord de Samara le 12 mai 922. Cette mission fut un échec car ils ne réussirent pas à collecter l’argent destiné au roi qui, irrité de ne pas recevoir la somme promise pour le financement de fortifications contre les Khazars, refusa de passer du rite hanéfite au rite chaféite de Bagdad. Après son arrivée à Bolğar, Ibn Fadlan se rendit à Wisu où il consigna ses observations sur le commerce entre les Bulgares de la Volga et les tribus finnoises locales.
Les Rūs’
Ibn Fadlan consacre une partie non négligeable de son récit à la description d’un peuple qu’il nomme les Rūs’ (روس) ou Rūsiyyah identifiés par la majorité des érudits comme étant les Rus′ ou varègues, ce qui ferait de son récit un des premiers portraits des Vikings.
Les Rūs’ sont présentés comme des commerçants tenant négoce sur les rives proches du camp bulgare. Ils sont décrits comme tatoués du cou jusqu’aux pieds avec des motifs d’arbre et d’autres figures. Il note avec étonnement qu’ils se peignaient les cheveux chaque jour, [2]
Il a également décrit en grand détail l’enterrement d’un de leurs chefs de clan comprenant un sacrifice humain.
Cette impression contredit celle du voyageur persan Ibn Rustah.
Références
- Ibn Fadlan, « Voyage chez les Bulgares de la Volga », trad. Marius Canard, (1988, rééd. 1999), éd. Sindbad, Paris, 130 p. (ISBN 2727401582)
- (de) Ch. M. Fraehn. Die ältesten arabischen Nachrichten über die Wolga-Bulgaren aus Ibn-Foszlan's Reiseberichte. – « Mémoires de L’Académie Impér. des Sciences. », VI serie, 1823.
Notes et références
- ↑ http://www.rahhala.net/ibn-fadlan.php
- ↑ Je n'ai jamais vu corps plus parfaits que les leurs. Par leur taille, on dirait des palmiers. Ils sont blonds et de teint vermeil. Ils ne portent ni tuniques ni caftans mais un vêtement qui leur couvre un côté du corps et leur laisse une main libre. Chacun d'eux a avec lui une hache, un sabre et un couteau, et ne quitte rien de ce que nous venons de mentionner [...] Ce sont les plus malpropres des créatures de Dieu.
Liens externes
- (en) Journal of Arabic and Islamic Studies 3 (2000), avec « Ibn Fadlan and the Rūsiyyah », de James E. Montgomery, avec une traduction annotée de la partie du récit touchant aux Rus'.
- (en) Risala: Ibn Fadlan's Embassy to the King of Volga Bulgaria
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