Hubert de Brienne de Conflans

Hubert de Brienne de Conflans
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Hubert de Brienne Comte de Conflans
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Naissance 1690
à Henriville
(Lorraine)
Décès 27 janvier 1777 (à 87 ans)
à Paris
(paroisse Saint-Sulpice)
Origine Royaume de France Royaume de France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Vice-amiral
Maréchal de France
Années de service 1710 -
Conflits Guerre de succession de Pologne
Guerre de succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Commandement Flotte du Ponant
Distinctions Chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare
Ordre de Saint Louis
Famille Maison de Brienne

Hubert de Brienne, comte de Conflans, né en 1690 à Henriville en Lorraine et décédé le 27 janvier 1777 à Paris, paroisse Saint-Sulpice), est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière militaire vice-amiral de la flotte du Ponant et maréchal de France.

Sommaire

Biographie

Origines et famille

Quatrième fils de Henri Jacob, seigneur de Fay-le-Sec, dit le marquis de Conflans, et de Marie du Bouchet, le maréchal de Conflans était issu de la maison de Brienne, en Champagne) et de la même branche de Conflans, qui a donné un autre maréchal de France, Louis de Conflans, marquis d'Armentières, en 1768[1].

Jeunesse et premières armes

Dès l'âge de quinze ans il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare. L'année suivante il entre dans une compagnie de gardes-marine de Brest et sert durant la guerre de succession d'Espagne sous les ordres de Duquesne-Guitton de 1708 à 1709, puis de Duguay-Trouin à bord de l'Achille en 1710 où il reçoit son baptême du feu en prenant part à la prise du vaisseau britannique Gloucester puis d'un navire de commerce portugais.

En 1712, il est nommé enseigne de vaisseau et participe à plusieurs opérations contre les pirates en mer des Caraïbes et sur les côtes marocaines. En 1721, il est envoyé en mission à Constantinople puis en 1723 il croise sur les côtes de Saint Domingue et prend part à la répression des troubles.

Premiers commandements et gouverneur général de Saint-Domingue

En 1727, il reçoit le grade de lieutenant de vaisseau et effectue deux campagnes en Méditerranée. Puis en 1731, il sert en tant que lieutenant des gardes de la Marine de Rochefort. L'année suivante il est fait chevalier de l'Ordre de Saint Louis et de 1733 à 1734 commande une flottille chargée d'expédier des vivres et des munitions en Cayenne et à la Martinique. Cette même année, il est nommé capitaine de vaisseau, il sert de nouveau sous les ordres de Duguay Trouin puis sous le marquis d'Antin durant la guerre de succession de Pologne.

En 1741, il commande l'école des gardes de la Marine de Brest où il avait jadis commencé sa carrière. Enfin, il commande un vaisseau le Content et prend le vaisseau britannique Northumberland en 1744. À bord du vaisseau le Terrible il escorte des convois dans l'Atlantique et prend en 1746 le Severn (en).

En 1747, il est nommé au poste de Gouverneur général de Saint-Domingue. Alors qu'il effectue le voyage qui doit le mener à sa nouvelle fonction son vaisseau est attaqué par les Britanniques il est blessé et capturé. Il n'est libéré qu'en 1748 au traité d'Aix la Chapelle. Il est alors nommé chef d'escadre et assure sa fonction jusqu'en 1751. En 1752, il devient lieutenant général des armées navales.

La guerre de sept ans et la bataille des Cardinaux

Article détaillé : Bataille des Cardinaux.

En 1756 il reçoit le grade de vice-amiral du Ponant. En 1758, le roi Louis XV le nomme maréchal de France pour le récompenser de ses états de service.

En 1759, il se voit confier le commandement de l'escadre de Brest avec pour mission de protéger le débarquement en Écosse pour envahir la Grande-Bretagne organisé par Louis XV, Berryer et le maréchal de Belle-Isle et nommé le Grand Dessein de débarquement. Le commandement du corps expéditionnaire est confié au duc d'Aiguillon. Les rapports entre les deux hommes sont tendus et tout au plus cordiaux. En effet Conflans ne supporte guère le fait d'être tenu à l'écart par ses supérieurs, et informe le roi qu'il tient à éviter le combat avec l'escadre britannique de l'amiral Hawke qui croise au large de Brest. Le corps expéditionnaire est rassemblé dans le golfe du Morbihan, c'est là que Conflans doit commencer son devoir d'escorte. Cependant, il doit également chasser le danger que la division du commodore Duff, qui rôde aux alentour de Quiberon, fait peser sur la flotte de transport. Finalement, Hawke lève momentanément son blocus de Brest afin d'éviter une tempête, et rejoint l'Angleterre. Conflans en profite pour prendre la mer le 14 novembre.

Les vents contraires de sud est font dériver le maréchal de sa route initiale et Conflans ne parvient en vue de Belle-Île que le 20, le vent ayant alors tourné à l'ouest. Entretemps Hawke alerté du départ de Conflans s'est mis à la poursuite de l'escadre française. Le 20 novembre 1759, c'est sur une mer agitée que Conflans est en vue de la division de Duff qui s'enfuit, et il donne l'ordre d'attaquer. Cependant alors que les navires français s'apprêtent à engager le combat, l'escadre de Hawke arrive en vue de celle de Conflans par l'ouest. Duff inverse alors ses ordres tandis que Conflans rompt le combat. Hawke organise son escadre en ligne de bataille et lance la poursuite. Conflans décide de s'engager dans la baie de Quiberon que les Britanniques connaissent peu, mais Hawke s'engage à son tour dans la baie. Il rattrape bientôt l'escadre française et le combat s'engage. Deux vaisseaux français coulent et deux autres amènent leur pavillon. Conflans se porte au secours de son arrière garde mais la nuit met bientôt fin au combat.

Durant la nuit, Conflans mouille son navire amiral, le Soleil Royal, sans le savoir à quelques encablures de l'escadre britannique. Lorsque le jour se lève il se rend compte du danger qui le guette et fait voile vers le Croisic pour s'y échouer avec un autre navire français le Héros. Il brûle ensuite son navire après l'avoir fait évacuer.

Procès et dernières années

De retour à Brest, Conflans devra non seulement répondre de la défaite mais aussi de l'incendie de son navire amiral. Bien que son choix de s'engager dans la baie de Quiberon ait été beaucoup critiqué, il s'agit d'un choix judicieux mais qui comptait sans l'audace de Hawke. Seule sa décision d'abandonner son navire reste obscure et lui fut beaucoup reprochée. De plus lors de son procès, Conflans accabla sans relâche ses subalternes dont il avait chanté les louanges lors de son premier rapport.

Disgracié, il passe ses dernières années à Paris où il meurt en 1777. Son poste de vice-amiral du Ponant sera confié au prince de Bauffremont, son subalterne à la bataille des Cardinaux.

Armoiries

Figure Blasonnement
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Blason ville fr La Neuville-du-Bosc (Eure).svg

D'azur, semé de billettes d'or au lion du même brochant sur le tout.[2],[3]

Notes et références

  1. Louis de La Roque, Catalogue historique des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp, vol. 2, A. Desaide, 1902 
  2. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] , et ses Compléments sur www.euraldic.com
  3. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) 

Sources