- Hotel Biron
-
Hôtel Biron
Hôtel Biron - Musée Rodin
Informations géographiques Coordonnées Pays France Localité Paris Informations générales Date d'ouverture 1919 Collections Musée Rodin Informations visiteurs Visiteurs / an 500 000 par an Adresse 77 rue de Varenne - 7e arrondissement de Paris Site officiel www.musee-rodin.fr modifier L'Hôtel Biron est un hôtel particulier situé rue de Varenne dans le 7e arrondissement de Paris, construit en 1728 par l'architecte Jean Aubert dans un parc de trois hectares, acheté en 1753 par le maréchal de Biron.
Depuis 1919, il abrite le Musée Rodin.
Historique
L'hôtel Biron est construit entre 1728 et 1730 à côté de l'Hôtel des Invalides pour le financier Abraham Peyrenc de Moras par l'architecte Jean Aubert, futur architecte des écuries du château de Chantilly.
À la disparation de Peyrenc de Moras en 1732, sa veuve le loue à la duchesse du Maine Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé (belle-fille de Louis XIV).
En 1753 le domaine est vendu au maréchal de Biron (héros de la bataille de Fontenoy) et rebaptisé de son nom. Il fait complètement remodeler le parc par Dominique-Madeleine Moisy
En 1788 le duc de Lauzun Armand Louis de Gontaut-Biron hérite du domaine de son oncle; il est guillotiné en 1793. Il est alors loué à des entrepreneurs de bals publics, puis devient un champ de foire.
Sous le Consulat puis l'Empire l'hôtel héberge la légation pontificale, puis l'ambassade de Russie.
En 1820 la duchesse de Béthune-Charost le cède à la Société du Sacré-Cœur de Jésus fondée en 1804 par la mère Madeleine-Sophie Barat, vouée à l'éducation des jeunes filles de l'aristocratie et de la bonne société, dont en 1882 la fille du sculpteur Cyprian Godebski, Misia (1872-1950), épouse Natanson puis Sert, modèle de grands peintres et célèbrissime figure du milieu artistique et littéraire, qui fut surnommée « la Reine de Paris ».
En 1905 il est confisqué par l'Etat en application des lois de Séparation des Églises et de l'État et tombe peu à peu à l'abandon.
Promis à la démolition, il abrite provisoirement de nombreux artistes dont Jean Cocteau, Henri Matisse, l'acteur de Max, l'école de danse d'Isadora Duncan et Auguste Rodin qui s'y installe en 1908 sur les conseils de son ami et secrétaire Rainer Maria Rilke.
En 1911 l'État acquiert le domaine dont il attribue la partie Sud au Lycée Victor-Duruy.
Une visite en pleine guerre :
"Visité hier avec Cocteau, sa mère et la princesse Lucien Murat, les jardins de l'ancien Sacré-Coeur de la rue de Varenne. L'hôtel Biron dégagé, forme un tout, avec ses deux frontons, dont l'un regard les jardins, avec une sculpture qui représente le couronnement de Flore. Tout pousse librement, les tilleuls tendent, sous la jeune verdure, des branches noires, les poussent en avant comme des candélabres. Les pommiers sont en fleurs, tout en fleurs blanches (...). Ce bois, ces allées envahies, c'est le Paradis-Paradou. Les oiseaux chantent. Tout ce cadre regrette-t-il les dames et leurs pensionnaires héraldiques ? Que de conversions ont dû fleurir en ces lieux ! Cocteau a habité ici et Isadora Duncan y a eu un atelier et surtout Rodin qui est en train de sculpter le nouveau pape. Rien de mélancolique comme ces maisons où la jeunesse a passé et ne reviendra pas. La République a pris cette grande propriété, comme elle a pris l'Archevêché, comme elle a pris tant de choses".
Abbé Arthur Mugnier, Journal, 27 avril 1915 (Mercure de France, 1985, p.286).
Rodin propose de remettre à l'État l'intégralité de ses collections à condition que l'hôtel Biron devient Musée Rodin. Soutenu, entre autres, par Claude Monet, Octave Mirbeau, Raymond Poincaré, Georges Clemenceau, Étienne Clémentel votées par le Parlement, les trois donations sont officialisées le 24 décembre 1916.
Rodin donne à l'État la totalité de ses collections, photographies, archives, sculptures, dessins, droits patrimoniaux, meubles et objets personnels.
Une posssible résidence présidentielle ?
"Charles de Gaulle se fut senti chez lui dans le triangle Invalides- Ecole Militaire-Val de Grâce, ou bien à Vincennes, où il rêva de s'installer (...). A l'hôtel de Biron, il aurait fallu y chasser Rodin, mais il jugeait "peu convenable" d'installer la République dans un bâtiment qu'elle avait volé aux dames du Sacré-Coeur".
Ph.Ragueneau, "Humeurs et Humour du Général", éd. J.Grancher, 1990, p.114.
Liens externes
- Portail des arts
- Portail de la culture
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail de Paris
Catégories : Musée d'art à Paris | Hôtel particulier parisien | 7e arrondissement de Paris
Wikimedia Foundation. 2010.