- Alexandre Izvolsky
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Alexandre Petrovitch Isvolski
Alexandre Petrovitch Izvolsky (18 mars 1856 à Moscou - 16 août 1919 à Paris) était un diplomate et homme politique russe. Il fut l'artisan de l'alliance entre la Russie et le Royaume-Uni. Ministre des Affaires étrangères de la Russie impériale de 1906 à 1910 il succéda au comte Vladimir Nicolaïevitch Lamsdorf.
Sommaire
Famille
Alexandre Petrovitch Izvolsky épousa la comtesse von Toll.
Biographie
Diplômé du lycée Alexandre avec mention. Après son mariage, Izvolsky entra au ministère des Affaires étrangères. Nommé ambassadeur, il fut en poste au Vatican, à Belgrade, Munich, Tokyo et Copenhague. En avril 1906, Nicolas II lui confia le portefeuille de ministre des Affaires étrangères ; il demeura à ce poste jusqu'en novembre 1910, puis il fut nommé ambassadeur en France.
Alliance russo-anglaise
Après la défaite de la Russie lors du conflit qui l'opposa au Japon (1904-1905) et la Révolution de 1905, Alexandre Petrovitch Izvolsky fut déterminé à offrir à la Russie dix années de paix. Pour l'intérêt de la Russie, il estima que l'empire russe devait se désengager de la politique européenne et se concentrer sur les réformes internes. Monarchiste constitutionnel, il entreprit la réforme et la modernisation du ministère des Affaires étrangères.
Dans le domaine de la politique étrangère, Izvolsky préconisa un rapprochement progressif de la Russie avec ses traditionnels ennemis : le Royaume-Uni et le Japon. Il dut faire face à une vigoureuse opposition, notamment de l'opinion publique, mais également du noyau dur de l'armée, cette dernière exigeait une guerre de revanche contre le Japon et une avancée militaire en Afghanistan. Pierre Stolypine et Vladimir Kokovtsov furent ses plus sûrs alliés au sein du gouvernement. Lors de la Guerre Russo-Japonaise, Edouard VII du Royaume-Uni fit une proposition d'alliance avec la Russie dès sa prise de fonction de ministre aux Affaires étrangère, ce fut l'objectif prioritaire d'Alexandre Petrovitch Izvolsky. Il estimait que la Russie affaiblie après sa défaite dans la guerre qui l'opposa au Japon, avait, outre la France, besoin d'un allié. Son vœu se concrétisa, une entente anglo-russe fut signé le 31 août 1907 à Saint-Pétersbourg.
Crise bosniaque
Un autre objectif occupait l'esprit d'Izvolsky : réaliser une ouverture dans le Bosphore et les Dardanelles afin de permettre un passage en Méditerranée aux navires de guerre russes et pouvoir utiliser en cas de conflit les bâtiments de la flotte de la Mer Noire. A cette fin, le 15 septembre 1908, Izvolsky rencontra au château de Buchlau en Moravie le baron Lexa Aloïs von Aehrenthal. La Russie permit à l'Autriche d'annexer la Bosnie-Herzégovine, en échange l'Autriche donna son accord pour une ouverture des détroits.
Alexandre Petrovitch Izvolsky demanda une modification du traité de Berlin de 1878 signé entre le 13 juin et le 13 juillet 1878, sans accorder le droit d'ouverture des détroits. Le 6 octobre 1908, l'Autriche annonça l'annexion de la Bosnie-Herzégovine. Izvolsky se sentit personnellement trahi. Il tenta d'obtenir un appui auprès de la France et du Royaume-Uni afin d'obtenir l'ouverture des détroits, il tenta, sans succès de réunir une conférence afin de négocier avec l'Autriche. Forcé par la médiation allemande d'accepter l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, injurié par les Russes pan-slavistes, ceux-ci l'accusèrent de trahison envers les Serbes, ces derniers estimant que la Bosnie-Herzégovine appartenait à la Serbie. Plein d'amertume, Alexandre Petrovitch Izvolsky donna sa démission.
Ambassadeur en France
En 1910, devenu ambassadeur en France, Izvolsky consacra toute son énergie à renforcer l'alliance entre la Russie, la France et l'Angleterre et encouragea la Russie à se réarmer. Dans les années qui ont précédées la Première guerre mondiale, il fut souvent considéré comme un provocateur. Ainsi, il fut accusé d'avoir non seulement largement subventionné les journaux nationalistes français, mais, sans que rien n'ait été prouvé, d'avoir manipulé Raoul Villain, l'assassin de Jean Jaurès.
Lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale, Alexandre Petrovitch Izvolsky aurait dit joyeusement : « C'est ma guerre ».
L'exil
Après la Révolution russe, Izvolsky démissionna de ses fonctions d'ambassadeur (1917), mais resta à Paris, il fut remplacé par Vasili Maklakov. Il préconisa l'intervention des forces alliées dans la guerre civile russe et écrivit des Mémoires.
Alexandre Petrovitch Izvolsky décéda subitement le 16 août 1919 à Paris.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexander Izvolsky ».
Lien interne
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Précédé de :
Mikhaïl MouraviovMinistre des Affaires étrangères de Russie
1906–1910Suivi de :
Sergueï Dimitrievitch SazonovCatégories : Histoire de Russie | Ministre russe | Personnalité russe | Naissance en 1856 | Décès en 1919
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