- Henry Lémery
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Henry Lémery[1] est un homme politique martiniquais né le 9 décembre 1874 à Saint-Pierre et décédé le 26 avril 1972. Il est en 1917 le premier martiniquais à devenir membre d'un gouvernement en France.
Biographie
Henry Lémery entame des études supérieures au lycée Louis-le-Grand à Paris, après il poursuit des études de droit. En 1902, il s'inscrit au barreau et devient avocat. Mais un drame marque cette période : le 8 mai 1902, il perd toute sa famille au cours de la catastrophe de Saint-Pierre (l'éruption de la montagne Pelée).
- Il est élu député de la Martinique de 1914 à 1919.
Du 16 novembre 1917 à janvier 1920, Henry Lémery est nommé successivement sous-secrétaire d'État au Commerce, à l'Industrie, aux Postes et Télégraphes, aux Transports maritimes et à la Marine marchande au sein du Gouvernement de Georges Clemenceau. Il est au début du XXe siècle le premier originaire de l'outre-mer à être nommé dans un Gouvernement français.
- Il est élu sénateur de la Martinique en 1920 à 1941.
Partisan de l'assimilation de la Martinique à la France, le 7 août 1919, Henry Lémery propose au Sénat une loi visant au classement des colonies antillaises en départements français.
Henry Lémery est nommé garde des Sceaux par Gaston Doumergue le 15 octobre 1934, mais il démissionne le 7 novembre. En 1937, il fonde une association anticommuniste, la « Société des Amis de la Russie nationale », en compagnie du journaliste franco-russe François de Romainville (Arsène de Goulevitch, dit).
Sous le régime de Vichy, Henry Lémery est très brièvement ministre des Colonies du gouvernement Laval (du 12 juillet au 6 septembre). Apprenant qu'Hitler aurait, à son sujet, dit que la France était en train de se « négrifier », il lui écrivit : « non, monsieur Hitler, c'est l'Afrique qui est en train de franciser »[2]. Germanophobe, il restera l'une des personnes les plus proches du maréchal Pétain, qu'il avait connu dans des gouvernements précédents, mais sera expulsé de Vichy par Pierre Laval en 1943[3], probablement pour des motifs racistes[4]. Il est arrêté et emprisonné à la prison de Fresnes pour son soutien au régime de Vichy, mais est libéré peu de temps après, puis acquitté par la Haute Cour de Justice en 1947 pour faits de résistance[5]. Il fera plus tard partie de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain[6].
Henry Lémery meurt le 26 avril 1972 à Paris à l'âge de 98 ans.
Ouvrages
- De la guerre totale à la paix mutilée, Alcan, 1931.
- La Révolution française à la Martinique, Larose, 1936.
- La Justice du Frente popular en Espagne, Éditions de France, 1937.
- La Tragédie espagnole, ACIP, 1938.
- La Russie et la France, Amis de la Russie nationale, 1938.
- L'Heure de la Russie nationale, Amis de la Russie nationale, 1940.
- De la paix de Briand à la guerre de Hitler, Vigneau, 1949.
- D'une république à l'autre – Souvenirs de la mêlée politique 1894-1944, La Table Ronde, 1964.
Notes et références
- Parfois orthographié Henri Lémery.
- Raymond Tournoux, Pétain et la France, Plon, 1980, p. 35. Cité in
- Raymond Tournoux, Pétain et la France, op. cit., p. 192 n.
- « Les Antilles de 1940 à 1944 : Vichy vaincu par la pression populaire », L'Express, 27 septembre 2004.
- Quid 98, p. 680 b.
- Site internet de l'ADMP
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- Naissance en 1874
- Naissance à Saint-Pierre (Martinique)
- Décès en 1972
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