Gustave de Beaumont

Gustave de Beaumont
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Le comte Gustave Auguste Bonnin de la Bonninière de Beaumont, est un homme politique français né à Beaumont-la-Chartre (Sarthe) le 16 février 1802 et mort à Tours (Indre-et-Loire) le 30 mars 1866.

Sommaire

Biographie

Dernier des quatre enfants du comte Jules de Beaumont et de la comtesse née Rose Préau de la Baraudière, Gustave de Beaumont entra dans la magistrature sous la Restauration. Procureur du roi au tribunal de première instance de Versailles (22 février 1826), puis au tribunal de Paris (27 septembre 1829), il se fit remarquer par sa verve et son éloquence. Il resta en place après la Révolution de 1830.

En 1831, il fut chargé par le gouvernement d'aller étudier le système pénitentiaire américain. Il embarqua sur le vaisseau Le Havre avec son ami Alexis de Tocqueville, dont il écrivait à son père : « Il est évident que nos destinées sont et seront toujours communes. »[1] Ils passèrent dix mois aux États-Unis.

À son retour, Gustave de Beaumont fut désigné pour être l'organe du ministère public dans le procès intenté par la baronne de Feuchères, ancienne maîtresse du dernier prince de Condé, à la famille de Rohan. Sur son refus, il fut destitué et se retira sur ses terres au château de La Borde à Beaumont-la-Chartre, où il se consacra à des travaux littéraires et historiques. Il épousa en 1836 Clémentine de Lafayette, petite-fille du marquis de La Fayette.

Son voyage aux États-Unis lui fournit la matière de deux ouvrages qui lui valurent chacun un prix Montyon : l'un intitulé Du système pénitentiaire aux États-Unis (1833), écrit en collaboration avec Tocqueville ; l'autre, Marie, ou de l'Esclavage aux États-Unis (1835), composé sous forme de récit romantique enrichi de nombreuses notes. En 1837, il fit avec son épouse un voyage en Irlande dont il tira la matière d'un livre sur L'Irlande sociale, politique et religieuse (1839).

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Élu député le 15 décembre 1839 par le 6e collège électoral de la Sarthe (Mamers), il siégea sur les bancs de l'opposition dynastique et s'opposa avec détermination aux ministres doctrinaires de Louis-Philippe Ier, parlant notamment sur les chemins de fer et sur l'Algérie. Il fut réélu le 9 juillet 1842 (226 voix sur 287 votants et 368 inscrits) puis le 1er août 1846 (233 voix sur 299 votants et 362 inscrits) et fut également, à cette dernière date, élu dans le 4e collège de la Sarthe (Saint-Calais). Il opta pour Mamers et reprit sa place dans les rangs de la gauche constitutionnelle. En 1844, il proposa un amendement au paragraphe du projet d'adresse relatif à la politique extérieure, et intervint fréquemment dans le débat sur la réforme des prisons. En 1845, il soutint la proposition Rémusat sur les incompatibilités, celle de Vatry sur les députés intéressés dans les marchés passés avec l'État et celle de Crémieux en faveur de la réforme électorale.

À la chute de la monarchie de Juillet, il fut élu en 1848 représentant de la Somme (5e sur 12 avec 83.985 voix sur 114.212 votants), devint vice-président de l'Assemblée constituante et, siégeant à droite de l'Assemblée, se rallia à une République très modérée. Il soutint la politique du général Cavaignac, et fit partie du Comité de constitution, mais il ne put prendre une large part aux débats en raison des missions diplomatiques dont l'investit le Gouvernement, qui le nomma ambassadeur à Londres, puis à Vienne. Il vota pour le rétablissement du cautionnement (9 août 1848), contre la réduction de l'impôt du sel (28 décembre), pour la proposition Rateau (12 janvier 1849), pour les crédits de l'expédition de Rome (16 avril), contre l'amnistie des transportés (2 mai), pour l'amendement Cavaignac demandant au gouvernement de « prendre les mesures nécessaires pour protéger énergiquement [les intérêts] intérieurs et extérieurs de la République » (23 mai).

Réélu à l'Assemblée législative le 13 mai 1849 (67 850 voix sur 103 029 votants et 135.640 inscrits), il continua de suivre la même politique, soutenant la république constitutionnelle mais loin de la Montagne et des représentants de la démocratie avancée. Il siège au sein de la Commission sur l'assistance et la prévoyance publiques présidée par Thiers.

Opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il fit partie comme Tocqueville, des députés arrêtés le 2 décembre 1851 à la Mairie du Xe arrondissement où ils s'étaient réunis, après avoir été expulsés manu militari du Palais-Bourbon, pour protester contre le coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte. Conduit au fort du Mont-Valérien, il fut libéré au bout de quelques jours et resta ensuite à l'écart de la vie publique. Le 1er juin 1863, il fit néanmoins une tentative infructueuse, comme candidat de l'opposition, pour se faire élire au Corps législatif : il échoua dans la 4e circonscription de la Sarthe (7 078 voix contre 14 708 au député bonapartiste sortant Marc de Beauvau-Craon).

Il avait été élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1841 - au fauteuil n° 3 de la section "Morale"[2].

Œuvres

Références

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Source partielle

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Gustave de Beaumont » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français, Paris, Dourloton, 1889

Liens externes

Notes

  1. Gustave de Beaumont à Jules de Beaumont, 25 avril 1831, cité sur le site www.tocqueville.culture.fr
  2. Présentation de la section


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gustave de Beaumont de Wikipédia en français (auteurs)

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