- Gustave Emile Boissonade
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Gustave Émile Boissonade
Gustave Émile Boissonade de Fontarabie (né le 7 juin 1825 à Vincennes - mort le 27 juin 1910 à Antibes sur la Côte d'azur) était un juriste français, qui fut, depuis 1873 jusqu'à 1895, un conseiller-juriste du ministère de la Justice du Japon. Il y apporta une contribution importante à la nouvelle codification des lois modernes et à l'enseignement du droit.
Sommaire
Bibliographie
Fils de Jean François Boissonade de Fontarabie et de Marie Rose Angélique Bontry, il est né à Vincennes le 7 juin 1825. Il a reçu le titre de docteur en droit de la Faculté de Paris en 1852. Agrégé en 1864, il a été un professeur adjoint à la Faculté de droit de l'Université de Grenoble jusqu'en 1867.
En 1873, où Boissonade était chargé de quelques cours à la Faculté de droit de Paris, son destin bascule : Hisanobu Samejima, ministre du Japon à Paris, lui propose de se rendre au Japon pour moderniser et perfectionner le système juridique. En effet, à cette époque, le Japon connaît un profond bouleversement : contre les pays occidentaux et leur colonialisme, le nouveau gouvernement de Meiji devait accélérer son grand projet de modernisation du pays tout azimut.
Se séparant de sa femme et de ses enfants, Boissonade part pour le Japon et y vivra plus de vingt ans. Il accepte tout d'abord un engagement de trois années, qui sera toujours renouvelé, enfin jusqu'en 1895. De 1875 à 1879, il rédige en français le code pénal et le code de procédure criminelle, qui, après traduction en japonais et discussion au Sénat, sont promulgués en 1880 et mis en vigueur à partir de 1882.
A partir de 1879, Boissonade s'est engagé dans la rédaction du projet de code civil qui s'achèvera en 1889. Malheureusement pour lui, les dix années de ses travaux se heurtent à une vive opposition de la part des nationalistes et ajourne la mise en vigueur. Même si la révision du code civil s'inspire cette fois de la législation allemande, il n'en demeure pas moins que la grande partie de l'œuvre de Boissonade est conservée.
Parallèlement à ses travaux, Boissonade consacre ses efforts à l'enseignement du droit moderne. Ses cours sont faits à l'École spéciale du droit français du ministère de la Justice (intégré à la Faculté de droit de l'Université impériale de Tokyo, future Université de Tokyo) ainsi que dans les deux écoles privées, qui deviendront respectivement l'Université de Meiji et l'Université Hōsei. Cette dernière accueillit Boissonade comme sous-directeur et maintenant dans son campus d'Ichigaya se dresse la Tour Boissonade.
A son retour en France(1895), il se retire à Antibes et y meurt en 1910.
Décorations
- Officier d'Académie (France, 1874)
- Ordre du Soleil Levant de deuxième classe (Japon, 1876)
- Officier de l'Instruction publique (France, 1877)
- Ordre de Léopold (Belgique, 1879)
- Commandeur de la couronne (Italie, 1882)
- Ordre du Trésor sacré (Japon, 1887)
- Chevalier de la Légion d'honneur (France, 1887)
- Médaille commémorative de la promulgation de la Constitution (Japon, 1889)
- Commandeur de la Couronne (Roumanie, 1890)
Voir aussi
Liens externes
- (fr)28 juin 1910 : Gustave Émile Boissonade de Fontarabie sur le site de la Ville d'Antibes Juan-les-Pins
- (ja)ボアソナード・タワー (La Boissonade Tower, sur le site de l'Université Hosei)
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